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 Maximilien Rademakers, lieutenant-colonel

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Tinky
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Tinky


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MessageSujet: Maximilien Rademakers, lieutenant-colonel   Maximilien Rademakers, lieutenant-colonel EmptyVen 27 Mai 2016 - 20:46

Bonjour,

Après m'être porté acquéreur de ceci à la dernière bourse PM:

Maximilien Rademakers, lieutenant-colonel 21cf0o7 Maximilien Rademakers, lieutenant-colonel 28wklef

J'ai été fouiller dans ma doc car il me semblait avoir quelque chose sur ce soldat:

LE LIEUTENANT-COLONEL RADEMAKERS

Maximilien Rademakers, lieutenant-colonel 536_0011


Rademakers, Maximilien - Alphonse – Hubert (matricule 127/10958) , lieutenant-colonel, commandant pendant la guerre le 3e régiment de chasseurs à pied, né à Maeseyk le 31 mai 1864, était ce qu'on appelle « un bel officier ». Il était grand, solidement charpenté. Son visage était énergique et ouvert, son front haut, ses yeux grands et clairs. Tout en lui concourait à l'allure martiale. Au moral, aussi beau qu'au physique, ses qualités de cœur égalaient celles de l'esprit. C'était, comme, l'ont déclaré tous ses chefs : « un officier d'élite possédant au plus haut point toutes les qualités nécessaires pour exercer avec tact, autorité et distinction n'importe quel commandement ».
Nommé sous-lieutenant et lieutenant, respectivement le 29 juin 1885 et le. 26 décembre 1890, il entra à l'Ecole de Guerre le 2 octobre 1903. Il n'avait que 29 ans. Un an après sa nomination d'adjoint d'état-major, il fut, le 29 novembre 1904, nommé aide de camp du général Gauchin, commandant la 2e brigade d'infanterie.
Lors de sa promotion au grade de. capitaine en second, le 26 juin 1899, il fut affecté au 4e régiment de ligne qu'il quitta le 31 mars 1901, pour devenir à nouveau aide de camp du commandant de la 2° brigade d'infanterie, le général-major Decroos. Cet officier général le tenait en très haute estime. Il n'y en a pas de preuve meilleure que cette appréciation élogieuse qu'il émit, le 4 juin 1901, à l'appui d'une proposition d'avancement:
« Le capitaine-commandant Rademakers a des aptitudes professionnelles remarquables, il joint aux qualités de l'officier de troupe parfait, une instruction scientifique et militaire, très étendue.
Il connaît bien les règlements des différentes armes et sait les appliquer avec beaucoup de discernement.
D'un tempérament robuste, il pourrait affronter les fatigues de tous les services de guerre. Il est doué de beaucoup de calme et d'une énergie peu commune, il a de la tenue, beaucoup de prestance et aurait, sans aucun doute, beaucoup d'ascendant moral sur une troupe dont il aurait le commandement. Il monte à cheval en excellent cavalier. En résumé il a toutes les qualités d'un officier d'avenir et il est désirable qu'il arrive au commandement au plus tôt. C'est pourquoi je n'hésite pas à déclarer qu'il est digne d'une « mention spéciale. », pour être promu à un « choix hors ligne ».
Capitaine-commandant le 27 novembre 1902, le savant officier fut nommé adjudant-major au 4" régiment de ligne, le 14 juillet 1906. A sa nomination de major le 26 juin 1912, il prit le commandement du 1er bataillon.
C'est à la tête de cette unité que le brillant officier d'état-major partit en guerre et se fit remarquer, dès les premiers jours de la campagne, par sa bravoure, par son zèle et par des qualités militaires où prédominait un goût marqué pour l'action.
« J'estime, écrit de lui, le 3 juillet 1914, le lieutenant-général Guiette, qu'il serait désirable, dans l'intérêt de l'armée, de voir avancer cet officier en grade. Il rendra les plus grands services comme chef de corps. Je puis déclarer sans me tromper que soumis à l'épreuve, il se placera en tête du classement. J'appuie sa candidature de tous mes moyens ». Cette épreuve dont parle le commandant de la 1re D. A. fut, pour le major Rademakers, le combat de Haelen. Le lieutenant-colonel Beernaerts qui, dans son ouvrage sur Haelen, a donné une relation complète die ce combat, où le 4e de ligne reçut le baptême du feu avec un sang-froid merveilleux, écrit à propos de l'engagement des troupes : « A tout seigneur tout honneur. C'est par le 1er bataillon du 4e de ligne (major adjoint d'état-major Rademakers) que nous allons commencer l'exposé de notre intervention dans la lutte. Nous avons vu qu'avec son bataillon, le major Rademakers marchait à l’avant-garde de la colonne principale. Il fut donc, le tout premier, sur le champ de bataille. Il s'y trouva encore assez tôt pour pouvoir participer par le feu de sa compagnie de pointe, à abattre, ces orgueilleux escadrons ennemis qui ne prétendaient pas tenir compte des progrès de 1*armement. »

L'auteur passe, alors la parole au capitaine, commandant adjoint d'E. M. Libert qui fut à Haelen l'adjoint du major Rademakers. Il serait trop long de donner en entier ici le récit que. Cet officier fait de l'engagement du 1er bataillon du 4e de ligne. Citons-en cependant cet extrait :
« Tout à coup... je m'entends appeler par mon nom. Le major qui s'est glissé vers la droite, vient de se lever à un coin de haie et agite son sabre en criant : « le 1er bataillon en avant ». Tous les hommes couchés entre, la maisonnette, et la haie se lèvent. A peine ont-ils esquissé le mouvement « en avant » que les mitrailleuses balayent la ligne qui, bientôt, est reclouée au sol. Il n'y a décidément de l'espoir d'avancer que, par l'infiltration de la droite. Je suis couché à côté du major dans le champ de pommes de terre, un peu au S.-E. de la maisonnette. Sous le feu continu d'invisibles mitrailleuses, notre gauche a reculé en rampant, face à l'ennemi. Nous subissons de lourdes pertes sans pouvoir riposter. Le major  donna l'ordre de se replier. Les mitrailleuses allemandes fauchèrent toujours nos lignes. Le major lui-même fut blessé à la joue gauche. Les capitaines-commandants Van Vlierberghe et Wacquez ont été tués. »
Le lieutenant-général de Witte, dans son livre « Haelen », relate à son tour en termes très élogieux l'intervention du 1/4 sur le champ de bataille.
Ajoutons que le major Rademakers avait eu au début de l'action son cheval tué par les balles des mitrailleuses ennemies. Malgré sa blessure, l'intrépide chef de bataillon ne prétendit pas quitter le terrain de la lutte, et il resta au premier rang de sa vaillante unité. Le 26 août, il participa avec elle au combat de Sempst et les jours suivants, à toutes les opérations au sud d'Anvers. Le 2 septembre, le colonel Triest le citait à l'ordre journalier du 4e régiment de ligne: « J'ai l'honneur de porter à la connaissance du régiment que, par arrêté royal du 31 août No 2322, le major A. E. M. Rademakers a été nommé officier de l'Ordre de Léopold. Cette distinction est décernée pour acte de courage pendant le combat. Le général, commandant la brigade, adresse ses vives félicitations à cet officier supérieur; à mon tour je lui adresse les miennes.) )
Le 3, à Mortsel, Sa Majesté le Roi en personne le félicitait pour sa belle conduite à Haelen. Le  dimanche 27, entre 16 et 17 heures, au cours d'un engagement entre Malines et Hofstade, une balle ennemie lui traversait le genou gauche, le forçant cette fois à abandonner le commandement de son cher bataillon. Cet éloignement de la troupe: pèse au major Rademakers. Nous trouvons en effet dans le carnet de campagne de cet officier supérieur, à la date du lundi 28 septembre, ces notes : « Transporté à Waelhem hier. Visité ce matin par le docteur Gobeaux qui m'a obligé à partir pour l'hôpital militaire d'Anvers. De là rue de Lamorinière chez les Sœurs de l'Espérance. Très tenu, mais trop; bon pour les malades. Je n'en suis pas. Ce séjour me pèse et je préfère retourner à Hofstade auprès de mes braves soldats.
Reçu avant mon départ de Waelhem, visite de Van der Cruyssen avec tous les officiers du bataillon. »
Successivement les 16 octobre et 15 novembre 1914 et le 24 janvier 1915, le major A. E.-M. Rademakers demandait en vain à reprendre du service au front. Enfin, le 13 février sa supplique était entendue et, par arrêté royal n° 24926, il était commissionné pour commander le 3e chasseurs à pied. Quelques jours plus tard, le 18 du dit mois, il recevait sa lettre de nomination au grade de lieutenant-colonel à la date du 26 janvier.
Sous le commandement de ce chef d'élite, le y chasseurs qui déjà s'était illustré à Impe, à Eppegem, à Capelle-au-Bois et à Breendonk devint bientôt une unité de premier ordre. Le 13 février 1915, le régiment est de garde, au Nord de Dixmude. Pas un jour ne se passe, comme en fait foi son carnet de campagne, sans que le colonel ne visite les postes avancés. Aussi, le 6 avril 1915, le lieutenant-colonel A. E.-M. Rademakers est-il proposé pour le grade de colonel par le général Lechat, commandant la division, en ces termes particulièrement flatteurs :
« Favorable. Le lieutenant-colonel Rademakers a de beaux états de service. Il est intelligent, actif, énergique. Il a un grand ascendant sur ses officiers et sur son régiment. C'est un homme de cœur et d'action ».
Là dans ce secteur légendaire de Dixmude plus qu'ailleurs, le colonel Rademakers exerce son métier comme on accomplit un sacerdoce, traitant sa troupe avec sollicitude, prenant pour lui les missions dangereuses, inventif dans l'organisation du secteur et dans la mise en défense de cette fameuse tête de pont où officiers et soldats se font tuer sur place plutôt que de céder un pouce de terrain à l'ennemi. Voici comment les journaux de l'époque ont relaté la part prise par le 3e chasseurs aux opérations qui se déroulèrent devant Dixmude pendant le premier semestre 1915 : « Le régiment prend part à toutes les actions. Le 9 mai  1915, au moment où les Français déclenchèrent leur offensive en Artois, un de ses bataillons installe un ouvrage au nord de Dixmude. Cet ouvrage devint une cible contre laquelle les feux allemands furent dirigés avec une infernale, furie.
C'est au cours de l'un de ces assauts que le successeur du colonel Rucquoy, le colonel Rademakers, tomba mortellement frappé. Son nom était synonyme de vaillance et de courage. Le colonel Rademakers, inflexible vis-à-vis de lui-même, était la magnanimité en personne. On l'aimait comme un père. Plus d'un de ses soldats pleura amèrement quand, le soir venu, il apprit la mort de son chef.»
Le 11 mai 1915, le 3e chasseurs, commandé par le colonel Rademakers, était cité à l'ordre journalier de la 5e D. A. :
« Des forces assez importantes d'infanterie, ont; attaqué la nuit dernière, après un violent bombardement, la tête de pont à l'organisation de laquelle une nuit seulement avait pu être consacrée. Les troupes du 3e chasseurs ont repoussé brillamment l'adversaire en lui infligeant de sérieuses pertes et en lui faisant 37 prisonniers. Le 3e chasseurs a confirmé, en ces circonstances, les qualités de calme, de décision et d'énergie dont il avait déjà fait preuve la nuit précédente, au cours de son passage sur la rive Est de l'Yser. » Je réitère au commandant, aux officiers, aux gradés et aux soldats du 3e chasseurs l'expression de mon entière satisfaction et je ne doute, pas que, s'inspirant de son exemple, toutes les troupes de la D. A. sauront, quand il le faudra, se sacrifier pour la défense de la Patrie contre l'ennemi exécré. »
Dans une lettre, datée du 2 juin 1915, qu'il adresse à un membre de sa famille, le courageux officier supérieur écrit ces lignes qui montrent combien il est attaché à son régiment et avec quelle conscience professionnelle il exerce ce commandement si délicat de chef de corps en présence de l'ennemi : « Merci pour tes félicitations; j'y suis très sensible. Je demande qu'on arrête les compliments.» Décorations, ordre du jour, articles de journaux (je t'envoie une coupure du XXe Siècle du 18-5), c'est beaucoup à la fois. Peut-être trop! » Il ne vaut rien d'aller trop tôt au Capitole, la vieille Roche Tarpéienne étant dans le voisinage. » Fleurs un jour, épines le lendemain. )) Il en est des opérations militaires comme des jours : elles se suivent et ne se ressemblent pas.» Si je dois faire connaissance un jour avec la Roche dont question plus haut, ce sera, je pense,  pour avoir défendu de toucher à ma grande famille, en lui réservant une part d'épines à tort. » Que ce langage quelque peu nègre, ne t'inquiète pas ; tout va bien ! Je tâche de ne pas m'emballer à la suite, de quelques vaines satisfactions.»

Je crois t'avoir dit lors de ma prise de commandement que je n. me faisais pas d'illusions, parce que je savais trop bien combien la conduite d'un régiment est, à l'époque que nous traversons, sujette à aléas. » Je disais alors, et je le répète aujourd'hui, que j'assumais toutes les responsabilités avec le plus grand calme, avec absolue sérénité, convaincu d'avance d'avoir l'âme en paix et le repos d'esprit qui résulte de la satisfaction du devoir accompli. »
Dans son carnet de campagne, nous trouvons à la date du 4 juin 1915, ces annotations: « Visité le 12e de ligne à notre gauche-Poste 1 : sous-lieutenant Vueghs, 1 sergent, 2 caporaux et 10 soldats ». Et voici comment le caporal J. Libois, du 12e de ligne, dans une lettre datée du 12-9-1915, raconte la visite du colonel Rademakers à la tête de sape du « Boyau de la Mort », à trente mètres des Allemands: « A 12 heures et demie, la vigie de la berge signale une ronde d'officier; nous sourions tous, croyant à une blague, lorsque, tout-à-coup, le colonel Rademakers du 3e chasseurs, débouche au coin de notre tranchée.
Stupeur générale ! D'où vient-il ? Sort-il du sol ou tombe-t-il des nues ? Il est, en effet, absolument impossible qu'avec son embonpoint il soit parvenu à suivre le boyau sans se faire massacrer cinquante fois. Et cependant, il est là, bien vivant, sa figure sympathique dénotant une franche jovialité et une belle vaillance. Il regarde au périscope, se demandant si les boches lui feront l'honneur d'une balle. Vraiment, c'est un « chic type. »
C'est au cours d'une visite analogue à la tête de pont de Dixmude, où il était allé en plein jour réconforter ses braves soldats qui depuis quatre mois luttaient sans répit, que l'infatigable chef de corps trouva la mort des héros. Car, il sait bien ce fort que la présence du chef est à certaines heures du combat une force où les âmes des subordonnés se retrempent et que nulle, leçon de courage ne vaudra jamais celle de l'exemple.
Le bombardement des avant-postes de Dixmude fut, ce 12 juin 1915, quelque chose d'infernal. Il dura sans arrêt de 13 à 20 heures. Ayant appris que son colonel était mortellement blessé d'une balle, dans la tête, l'aumônier du régiment,» l'abbé Lehoucq, natif de Sleidinge et vicaire à Cruyshautem avant la guerre, n'hésita pas avec deux brancardiers à s'élancer dans la fournaise pour lui porter secours. Hélas ! Aucun de ces trois intrépides soldats ne devait revenir vivant de cette expédition hardie et fraternelle.
Le 3e régiment de chasseurs à pied fit à son chef de corps, tel un enfant à son père, des funérailles émouvantes à la nécropole, militaire d'Adinkerke. Devant la tombe de ce beau conducteur d'hommes, le lieutenant-général baron Rucquoy prononça le: discours que voici : « Qui de nous, Messieurs, ne s'est senti atteint dans la funeste journée du 12 juin, par la disparition de cette belle figure qu'a été le lieutenant-colonel Rademakers.»
Le 3e chasseurs, qui l'adorait, perdait un père, l'armée un de ses meilleurs chefs de corps, le Roi et le Pays un de leurs plus héroïques défenseurs nous tous un ami.»
Sa mort résume toute sa vie. Frappé au moment où il réconforte un de ses hommes blessé, le coup qui l'atteint affirme d'une manière sublime ce que fut Rademakers; l'oubli constant de soi-même pour aider et soutenir les faibles.» C'est, une conscience noble et pure entre toutes qui disparaît ; sa mémoire est de celles qui ne périssent pas. Son régiment conservera intact ses enseignements vibrants de patriotisme et de loyalisme.
Le furieux désir de venger la mort de leur chef aimé décuplera son ardeur à réduire les bourreaux de notre cher Pays.»
Rademakers ? Votre chef d'un jour, votre ami de vieille date, espère que le Dieu des armées vous a accordé, très belle, la récompense qu'il réserve aux braves tombés pour la plus sainte des causes.
Au revoir, au milieu de nous tous, Adieu ! »
Le colonel Gauthier associa intimement le 49e de ligne, à l'hommage rendu par le représentant de Sa Majesté le Roi à la mémoire, du fier soldat. Après avoir rappelé l'admirable conduite du major Rademakers à Haelen et à Muysen, il termina son allocution par ces paroles :
« La terre qui si souvent s'ouvre, et se referme en ce moment pour ensevelir ceux tombés au champ d'honneur, te sera bien légère mon cher Rademakers, car le souvenir inoubliable que tu nous laisses est celui d'un ami sincère, d'un chef courageux et intrépide. Dans le repos éternel, tu emportes toute notre affection, et devant ta tombe qui va bientôt se refermer, nous jetons un regard d'admiration sur ta vie sublime qui auréole ton nom et nous t'adressons un suprême adieu. »
Puis le major Tessier, commandant intérimairement le 3e chasseurs, souligna l'affection du régiment pour son chef :
« Le 3e chasseurs était à La Panne en janvier dernier, jouissant d'un repos momentané bien mérité, lorsque, le 28 janvier, le major A. E.-M. Rademakers, promu lieutenant-colonel deux jours plus tard, fut désigné pour prendre le commandement du régiment. Dès la première réunion, lorsque nous vîmes ce grand et beau soldat à l'aspect militaire, au regard franc, qui nous arrivait précédé d'une brillante réputation, nous fûmes tous agréablement surpris, et après qu'il nous eût fait connaître ses intentions et ses désirs, nous fûmes tous gagnés par ses paroles généreuses, nos cœurs battirent à l'unisson du sien et, spontanément, la sympathie et le dévouement des officiers lui furent acquis.
Le 3e chasseurs dont il venait de prendre le commandement était devenu sa chose, et toute, son ambition depuis ce moment, et jusqu'à sa mort, fut d'en perfectionner les rouages, et d'en améliorer les éléments en stimulant les uns, en encourageant et récompensant les autres, de façon à faire de son régiment un outil bien trempé, prêt à remplir toutes les missions que Sa Majesté le Roi aurait pu lui confier.
Désigné au début de février pour occuper avec son régiment, sur l'Yser, le S.S.N. de la position de Dixmude, le lieutenant-colonel A. E.-M. Rademakers s'efforça d'améliorer e.t de perfectionner la position qui lui était confiée tout en cherchant à accorder à ses soldats les meilleures conditions de logement et d'hygiène.»
Pénétré de l'importance des rites militaires et de leur influence bienfaisante sur l'esprit des troupes, il profitait dans les cantonnements de toutes les occasions favorables : nominations, remise de décorations, pour maintenir et développer les sentiments militaires de nos soldats. Aussi lorsque le 9 mai dernier, le régiment reçut ordre d'établir une tête de pont sur l'Yser au Nord de Dixmude, le régiment était-il, sous son habile direction, prêt à exécuter cette occupation qu'il menait à bonne fin et qu'il maintenait et maintient encore, malgré trois contre-attaques allemandes, une fusillade et un bombardement journalier dès plus intenses.»
Hélas ! Ce n'était pas sans pertes sensibles pour le régiment que cette occupation et la position de la tête de pont se maintenaient et je suis sûr d'être encore d'accord avec notre regretté chef en envoyant notre salut et une pensée émue à tous les officiers et soldats qui sont tombés là- bas pour garder le point si menacé confié à la garde du régiment.»
Ces pertes continues n'étaient cependant pas sans l'inquiéter et tous ses efforts, pendant qu'il  circulait dans les tranchées et à la tête de pont, tendaient à raffermir la volonté, l'énergie de ces soldats fatigués, à leur donner confiance. Brave jusqu'à l'excès, il n'hésite pas à payer de sa personne et c'est au cours d'une visite à la tête de pont alors qu'il réconfortait un caporal blessé, qu'il fût atteint, dans la tranchée, d'une balle en plein front qui l'étendit raide mort au milieu de ses soldats consternés. »
Au lendemain de l'armistice, la dépouille mortelle du colonel Rademakers fut transférée d'Adinkerke au cimetière de Sainte-Croix-lez Bruges.
C'est là, dans le caveau de famille, non loin de la caserne du 4e de ligne qui porte son nom, qu'il dort son ultime sommeil. Mais, l'oubli n'a pas jeté son voile sur ce valeureux et magnanime soldat. Après dix-huit ans, la figure du colonel A. E.-M. Rademakers continue à rayonner de l'éclat le plus pur sa vie, ses travaux, ses faits d'armes peuvent toujours être donnés en exemple à ceux dont la mission est de « servir ».
Son souvenir, toujours vivace, tant au 4e de ligne qu'au 3e chasseurs, ne périra pas. Sa haute conscience professionnelle, son intégrité, sa bravoure ont créé dans les régiments qu'il honora si grandement, une tradition d'honneur, de désintéressement et d'activité que ses successeurs se sont efforcés de suivre.
Il reste pour tous un exemple et un modèle par la belle unité comme par la noblesse d'une existence entière consacrée à son pays. L'honneur qui lui a été rendu par le baptême d'une de nos casernes : « Caserne Colonel Rademakers », est le juste témoignage de la gratitude que lui a vouée l'armée et avec elle, la Nation tout entière.

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Maximilien A. H. Rademakers, né à Maaseik le 31 mai 1864 et marié à Gabrielle Dumon l'Menten, avait traversé toute une carrière militaire quand la guerre a éclaté en Août 1914.
En 1885 il devient sous-lieutenant, en 1890 lieutenant, en 1899 capitaine et en 1902 capitaine -commandant.
En 1903, il a assisté à l'École de guerre et a été adjoint du personnel (à partir de 1923 ce Titulaire de la certification du personnel a été appelé, d'où l'acronyme S.B.H. ou B.E.M en français sur la plaque).
En 1912, il est devenu le principal commandant du 1er bataillon du 4e régiment de ligne. Lors de la bataille de Halen (12 Août, 1914) il a été blessé, mais en Août 1914 (ce qui était tout à fait inhabituel), il a été nommé «Officier de l'Ordre de Léopold", en raison de ses capacités militaires exposés au cours de cette bataille.
Le 16 Juin, 1915 Rademakers a été enterré dans le cimetière militaire belge Adinkerke. Le 20 Août, 1921 est Rademakers, qui a vécu à Bruges, enterré dans une tombe familiale à St Croix.
En 1920, une caserne était à Bruges, près de la porte de la Croix, nommé d'après lui. Lorsque cette station a été démoli début des années 70, une nouvelle caserne de Lissewege a été renommée à son nom.
Le dévoilement officiel de la plaque commémorative, sur le site où Rademakers était tombé, a eu lieu le 18 Juin 1950 à la présence de sa veuve et de représentants du ministère de la Défense, les parlementaires, les autorités militaires et civiles, membres de la famille, associations d'anciens combattants et les autorités locales.

Sources :
Ouvrez le Ban ! A. Jacoby, Edition de Belgique 1935.
https://inventaris.onroerenderfgoed.be/woi/relict/94313

Merci à ceux qui ont prit le temps de lire jusqu'au bout.
Stef
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Heinrici
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Heinrici


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MessageSujet: Re: Maximilien Rademakers, lieutenant-colonel   Maximilien Rademakers, lieutenant-colonel EmptySam 28 Mai 2016 - 21:36

Et bien pas mal comme recherche.
Bonne Piece pour toi.

Cdt
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kristiaan
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kristiaan


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MessageSujet: Re: Maximilien Rademakers, lieutenant-colonel   Maximilien Rademakers, lieutenant-colonel EmptyMar 11 Oct 2016 - 12:59

Bonjour, trés passionnant ces histoires personelles.
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MessageSujet: Re: Maximilien Rademakers, lieutenant-colonel   Maximilien Rademakers, lieutenant-colonel Empty

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