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| Les unites disciplinaires de l armee d Afrique (1942-1945) (II) | |
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zephyr1832 Aspirant
Nombre de messages : 481 Localisation : ales Thème de collection : troupes recrutees dans les prisons Date d'inscription : 12/05/2014
| Sujet: Les unites disciplinaires de l armee d Afrique (1942-1945) (II) Dim 19 Juin - 19:02 | |
| L operation "Torch",declenchee par les allies en AFN le 8 novembre 1942,met en evidence les profondes divisions de l armee d Afrique: -minorite de gaullistes favorable au ralliement immediat. -pétainistes irréductibles desireux de créer des guérillas soutenues par l Axe. -communistes souhaitant une alliance elargie a l URSS. -maréchalistes attentistes partisans du maintien de l unite nationale. Aussi,suite a une decision conjointe des généraux de Gaulle et Giraud,le general Prioux,major general des forces terrestres et aeriennes,decide par note de service du 28 decembre 1942,de créer des "Sections Spéciales de Discipline" pour "soldats français,indigenes et coloniaux" susceptibles de troubler la cohesion des armees.Le nombre de sujets vises,petainistes irréductibles,indigenes favorables a l Axe,colons d origine italienne ou allemande,tourne autour d un millier. Il est donc decide,en attendant l instauration des sections,de mettre en place dans l immediat trois compagnies de travailleurs militaires: -la compagnie No 1 recoit les français de souche. -la compagnie No 2 recoit les nord africains. -la compagnie No 3 recoit les sujets issus des colonies. La compagnie de discipline de la Legion Etrangere de Colomb Bechar recoit les européens traduits devant les conseils de discipline des régiments etrangers. Fortes de 200 hommes,ces compagnies de "travailleurs militaires" sont mises en place grace a l encadrement de la CDRE et du cadre noir des 11eme,12eme,21eme et 25eme BILA,renvoyes en AFN en 1940.Elles reçoivent également les marins et aviateurs hostiles aux nouvelles autorités. L idee majeure est de reintegrer les disciplinaires dans les unites de combat apres un court sejour de penitence a la "discipline".Le levier principal est celui de la reintegration trimestrielle,une liste de sujets amendes etant etablie le premier jour de chaque trimestre.Une des motivations fortuites sera la crainte des disciplinaires d etre tue au cours des operations de nettoyage des champs de bataille,les actions de deminage coutant bientôt la vie a pres de 50 individus. Les combats sur la dorsale tunisienne (novembre 1942-mai 1943) vont créer un effet d entrainement.Au bout d un an,il ne reste plus qu une centaine de disciplinaires regroupes au sein de la compagnie de discipline d AFN,stationnee a Bedeau,que l on rebaptise pudiquement "compagnie d epreuve No1" (1945-1952).Les repris de justice sont regroupes au sein du 1er BILA,reconstitue quatre ans apres sa dissolution a Tatahouine,avec moins de 50 hommes. La victoire de 1945 entraine une refonte du système: -la 1ere compagnie de discipline interarmees d Albertville recoit les sujets métropolitains.Elle est reduite a une section speciale metropolitaine en 1955. -la 2eme compagnie de discipline interarmees de Landau recoit les disciplinaires des TOA.La derniere section est dissoute en 1949 apres envoi de ses cadres en Indochine. En AFN,les troupes spéciales (Legion,BILA,Troupes Coloniales) retrouvent leur organisation propre.A partir de 1952,les autres unites envoient leurs disciplinaires au sein des "Sections Spéciales Métropolitaines" des forts Mac Mahon et Fouchet. |
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