Lao Tseu l'a dit, il faut trouver la voie !

Bonjour à tous !


Je ne sais pas si j'ai trouvé la Voie, mais j'ai trouvé ceci, hier :








Travail de forge approximatif, mais engin très massif, plus de trois livres............ Pas fait hier, au vu des vers dans le bois.

Cela ressemble tout de même relativement à un sabre Chinois dit "du Sud", ici en version moderne, légère, made in PRC :

"Dadao" :

"Hong Jun" :

, ou "Duilian" :



Qu'en pensez vous : bestiole Chinoise début XXème, ou travail de forge de furieux occidental fin XXème ?    Je crains que la deuxième hypothèse ne soit  la bonne, même si je me suis pas ruiné.......


Lao Marne l'a dit : ceux qui me diront la Vérité n’auront pas la tête tranchée !

Bonsoir,

Très bizarre comme engin.

Trouvé en brocante par ici?

Bonjour

Ce qui semble bizarre, c' est l' arret net de la lame
On dirait qu' il manque la pointe

Comme je n' ai pas fait progresser l' identification, j' invoque ta clémence pour éviter la décapitation

Bonjour,

Ca fait quelle longueur ?
5 éléments en vrac :
- pour autant que je m'en souvienne, tous les sabres de bourreaux chinois que j'ai vus étaient à lame courbe ;
- j'ai l'impression aussi qu'ils ont tous un anneau ;
- mais il a dû exister des modèles non réglementaires, par exemple parmi les nombreuses rébellions en Chine au cours du XIXème siècle (Taïpings, islamistes divers, Boxers...) ;
- il a dû aussi exister de nombreuses variantes dans tous les pays limitrophes ;
- pour l'anecdote : "dadao", le nom du premier sabre que tu présentes, signifie "grande voie" si les caractères correspondent bien !
Cela peut aussi signifier par exemple "avenue" mais pour un sabre ça m'étonnerait.

Ici : un ustensile d'abattoir ? Ou de baleinier (j'en ai vus d'authentiques anciens mais il y a longtemps : les outils pour ouvrir la carcasse de la baleine, ceux pour trancher la graisse...) ?

En cas de besoin il existe des forums sur les outils anciens.

Mea culpa, ils n'ont pas tous un anneau; et la courbe peut ne pas être très prononcée. Ce genre-ci mais pointe cassée ? [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Puisqu'il existe un type de sabres qui s'appelle "dao", quel que soit le sens de "dao" dans ce cas, cela confirme que "dadao" signifie simplement "grand dao".

Bonjour, et merci à tous pour vos avis !

Je réponds dans l'ordre :

frederic82 a écrit:

Bonsoir,

Très bizarre comme engin.

Trouvé en brocante par ici?

Oui, brocante en Basse-Bretagne !

ludovican a écrit:

Bonjour

Ce qui semble bizarre, c' est l' arret net de la lame
On dirait qu' il manque la pointe

Comme je n' ai pas fait progresser l' identification, j' invoque ta clémence pour éviter la décapitation

Justement, c'est très bizarre, ce n'est pas cassé, mais taillé avec beaucoup de soin pour donner ce léger biais..............

Ma clémence t'est accordée !  https://www.youtube.com/watch?v=qBsumeEZNdk

Guillaume2 a écrit:

Bonjour,

Ca fait quelle longueur ?
5 éléments en vrac :
- pour autant que je m'en souvienne, tous les sabres de bourreaux chinois que j'ai vus étaient à lame courbe ;
- j'ai l'impression aussi qu'ils ont tous un anneau ;
- mais il a dû exister des modèles non réglementaires, par exemple parmi les nombreuses rébellions en Chine au cours du XIXème siècle (Taïpings, islamistes divers, Boxers...) ;
- il a dû aussi exister de nombreuses variantes dans tous les pays limitrophes ;
- pour l'anecdote : "dadao", le nom du premier sabre que tu présentes, signifie "grande voie" si les caractères correspondent bien !
Cela peut aussi signifier par exemple "avenue" mais pour un sabre ça m'étonnerait.

Ici : un ustensile d'abattoir ? Ou de baleinier (j'en ai vus d'authentiques anciens mais il y a longtemps : les outils pour ouvrir la carcasse de la baleine, ceux pour trancher la graisse...) ?

En cas de besoin il existe des forums sur les outils anciens.

Pas mal !

J'avais pensé aussi à l'abattoir, mais avant la scie motorisée actuelle, ils travaillaient avec un instrument très différent, une énorme feuille à fendre ; pour donner une idée, une feuille à fendre pour cuisine domestique fait 300 grammes à une livre, une de boucher professionnel actuel 2 livres (elle sert surtout à détacher les côtes), alors que celles-ci faisaient 7 livres ; c'est énorme, et avec de gros bras musclés, l'on fend en deux une carcasse de bœuf.

Seulement ce n'est pas du tout la même forme.


Par contre, l'idée d'un tranche lard à lard de baleine est séduisante, et colle bien avec la taille de l'engin, 75 cm hors tout dont 58 de lame........... Et il est plus logique de le trouver en Bretagne qu'en Franche-Comté !


Voici ce qu'en dit l’encyclopédie de Diderot & d'Alembert :

Citation :

Quand elle est morte & qu'elle va par malheur au fond avant que d'être amarrée au côté du bâtiment, on coupe les funins pour empêcher qu'elle n'entraîne les chaloupes avec elle. Cette manoeuvre est absolument nécessaire, quoiqu'on perde sans retour la baleine avec tout ce qui y est attaché. Pour prévenir de pareils accidens, on la suspend par des funins dès qu'on s'apperçoit qu'elle est morte, & on la conduit à un des côtés du bâtiment auquel on l'attache avec de grosses chaînes de fer pour la tenir sur l'eau. Aussitôt les charpentiers se mettent dessus avec des bottes qui ont des crampons de fer aux semelles, crainte de glisser ; & de plus ils tiennent au bâtiment par une corde qui les lie par le milieu du corps. Ils tirent leurs couteaux qui sont à manche de bois & faits exprès ; & à mesure qu'ils enlevent le lard de la baleine suspendue, on le porte dans le bâtiment, & on le réduit en petits morceaux qu'on met dans la chaudiere, afin qu'ils soient plus promtement fondus. Deux hommes les remuent sans-cesse avec de longues pelles de fer qui hâtent leur dissolution. Le premier feu est de bois ; on se sert ensuite du lard même qui a rendu la plus grande partie de son huile, & qui fait un feu très-ardent. Après qu'on a tourné & retourné la baleine pour en ôter tout le lard, on en retire les barbes ou fanons cachés dans la gueule, & qui ne sont point au-dehors comme plusieurs Naturalistes se l'imaginent.

Mais je n'arrive pas à trouver la planche, ni d'ailleurs d'autres images......


Alors, tranche-lard, ou sabre rudimentaire pour jacquerie Chinoise........ le mystère demeure !

Dans toutes les photos d'outils actuels que je trouve pour la chasse à la baleine, il s'agit de manches très longs (environ 1 m 50 ?) avec un fer courbe court (une quarantaine de centimètres ?); mais cela ne saurait être exhaustif.

Léger hors-sujet : l'extrait de Diderot et d'Alembert que tu donnes m'invite à te conseiller, si tu souhaites rester dans le thème, la lecture de "Aventures aux Kerguelen" ou "On peut aller loin avec des cœurs volontaires - aventures aux Kerguelen" (titre variant selon l'éditeur) de Raymond Rallier du Baty. Ancien matelot de Charcot, il monte ensuite sa propre expédition et part de Boulogne pour les Kerguelen à bord d'un vieux bateau pas du tout fait pour ça et retapé. Il finance son voyage en massacrant quantité de mammifères marins aux Kerguelen pour en revendre la graisse en Europe. Son récit de voyage est excellent au plan littéraire et incroyable au plan humain. L'histoire du texte est en elle-même invraisemblable : Rallier était français, tout le monde était français dans l'histoire, et c'est au Royaume-Uni et en anglais que son récit a été publié (aux éditions Nelson, tu sais, les beaux petits livres de qualité qu'on trouve plein les brocantes, s'agissant de leurs publications en français), devenant un franc succès tandis que l'auteur restait un inconnu en France. C'est seulement entre les années 60 et 80, je ne sais plus, que le livre sera traduit dans la langue de son propre auteur ! Vraiment une excellente lecture.

marne14 a écrit:

Et il est plus logique de le trouver en Bretagne qu'en Franche-Comté !  

En Franche-Comté ils n'ont pas de baleines, mais ils ont Crevette ! Et les Crevette de Franche-Comté, vu la cuirasse ça s'attaque à l'ouvre-boîte

Guillaume2 a écrit:

Dans toutes les photos d'outils actuels que je trouve pour la chasse à la baleine, il s'agit de manches très longs (environ 1 m 50 ?) avec un fer courbe court (une quarantaine de centimètres ?); mais cela ne saurait être exhaustif.

Léger hors-sujet : l'extrait de Diderot et d'Alembert que tu donnes m'invite à te conseiller, si tu souhaites rester dans le thème, la lecture de "Aventures aux Kerguelen" ou "On peut aller loin avec des cœurs volontaires - aventures aux Kerguelen" (titre variant selon l'éditeur) de Raymond Rallier du Baty. Ancien matelot de Charcot, il monte ensuite sa propre expédition et part de Boulogne pour les Kerguelen à bord d'un vieux bateau pas du tout fait pour ça et retapé. Il finance son voyage en massacrant quantité de mammifères marins aux Kerguelen pour en revendre la graisse en Europe. Son récit de voyage est excellent au plan littéraire et incroyable au plan humain. L'histoire du texte est en elle-même invraisemblable : Rallier était français, tout le monde était français dans l'histoire, et c'est au Royaume-Uni et en anglais que son récit a été publié (aux éditions Nelson, tu sais, les beaux petits livres de qualité qu'on trouve plein les brocantes, s'agissant de leurs publications en français), devenant un franc succès tandis que l'auteur restait un inconnu en France. C'est seulement entre les années 60 et 80, je ne sais plus, que le livre sera traduit dans la langue de son propre auteur ! Vraiment une excellente lecture.

Oui, Guillaume2, en effet, ces photos je les ai vues : une sorte de faucille sur un très long manche, sans doute pour avoir de l'allonge pour éviter de s'aventurer sur l'animal au risque de glisser.....mais il devait y avoir bien peu de force au bout.........

Guillaume2 a écrit:

marne14 a écrit:

Et il est plus logique de le trouver en Bretagne qu'en Franche-Comté !  

En Franche-Comté ils n'ont pas de baleines, mais ils ont Crevette ! Et les Crevette de Franche-Comté, vu la cuirasse ça s'attaque à l'ouvre-boîte

Oui, bien vu ! Où au boulet de canon plein ! Car le bougre a de la défense !