Première bataille de l'humanité?

Bonjour,
quelle est la plus ancienne bataille de l'humanité qui soit répertoriée, soit par des sources écrites/gravées/dessinées, soit par des sources archéologiques?

Megiddo, Quadesh, ou peut-être plutôt Tollense en Mecklembourg-Poméranie?
Ou plus vieux encore...
Cordialement,
CG

Il y a 10 000 ans à Nataruk au Kenya

http://archeo.blog.lemonde.fr/files/2016/01/4.-KNM-WT-71251-excavation-Dr-Frances-Rivera-Denis-Misiko-Mukhongo.jpg

comme quoi 10.000 ans après , la manière forte reste souvent privilégiée a la place des pourparlers .

Est-ce réellement une bataille ou une simple grande sépulture au Kenya?

A Telensee on a retrouvé des restes indiquant bien une bataille:
"Des fouilles systématiques à Tollensee ont commencé en 2009, bien que certains résultats dans ce domaine sont apparus depuis les années quatre-vingt: pointes de flèches en bronze, des décorations, des clubs, rabotés comme des battes de base-ball, des marteaux en bois et leurs crânes écrasés.

En 2015, les archéologues ont trouvé, outre des armes et des ornements, cinq autres squelettes de chevaux et les restes de cent trente personnes qui sont mortes presque simultanément dans une mort violente.
Vingt-sept pour cent des personnes tuées étaient des guerriers expérimentés: sur leurs os se trouvaient des traces de vieilles blessures cicatrisées lors de batailles précédentes.
Cent trente squelettes, c'est beaucoup.
Les fouilles ont été menées sur un espace plutôt limité, et les corps pourraient être beaucoup plus grands. De plus, quelqu'un s'est échappé ou a été fait prisonnier.
Sur cette base, les scientifiques supposent également que plusieurs milliers de personnes ont participé à la bataille.

Les pointes en bronze ont été trouvées plus que celles en silex.
Cependant, peut-être cela est dû à des détecteurs de métaux, qui trouvent des objets en bronze, et la pierre - non. En plus des armes, avec des os, des bobines de fil d'étain épais, des ornements en or et en bronze.
Par radio-isotopes sur les dents, les scientifiques ont constaté que les morts venaient de différentes parties du nord de l'Europe.
Quelqu'un est né et a passé son enfance dans le territoire de la Pologne actuelle, et quelqu'un - en Hollande. Une autre analyse montre qu'ils mangeaient du mil, qui poussait beaucoup au sud de Tollène.
Cela signifie que les guerriers (ou les bandes de guerriers) sont venus à cette bataille de toute l'Europe. Mais pourquoi?

Mais personne ne comprend cela.
Jusqu'à présent, de telles trouvailles de l'âge du bronze n'étaient pas.
Il y avait des fosses communes pour douze ou vingt personnes, grâce auxquelles nous savions que des gens armés de haches de bronze et de bâtons de bois s'entretuaient dans des escarmouches et des raids.
Nous savions que dans certaines cultures de l'âge du bronze, il y avait des soldats professionnels portant des armures, entraînés, capables de se battre à cheval, recevant régulièrement des blessures et se rétablissant après eux.
Mais pourquoi y en avait-il autant en même temps et au même endroit?

Bien sûr, aucune source écrite à propos de cette bataille n'est mentionnée.
L'écriture était seulement parmi les peuples vivant au sud et à l'est. Les mythes n'ont pas non plus survécu.
En même temps, les historiens savent depuis longtemps que c'est vers 1200 avant J.-C. que le monde s'est mis en branle.
En Grèce, la civilisation mycénienne effondrée, les Pharaons égyptiens ont rapporté au sujet de la victoire sur les mystérieuses « peuples de la mer », et les vagues de ces chocs pourraient atteindre jusqu'à marais de Poméranie.
Mais ni dans l'Egypte ancienne, ni à Mycènes, ni à Troie, nous n'avons trouvé des traces de telles batailles grandioses, mais en Poméranie nous les avons trouvées. Peut-être que la vague venait de là?

Il y a une autre théorie: ce n'était pas une énorme bataille, mais un vol d'une caravane. Le commerce de l'âge du bronze était très animé, et parmi les découvertes de Tollène, il y avait des lingots d'étain en spirale.
L'étain est nécessaire pour la production de bronze, et est rare, il a donc dû être livré par des caravanes. Les Phéniciens ont nagé pour l'étain en Grande-Bretagne, et ces caravanes l'ont porté à la mer Baltique - apparemment des montagnes silésiennes, où l'étain est extrait de la préhistoire.

La caravane pourrait être une grande arme de bronze bien armée, ce qui explique à la fois le régime du millet et les personnes nées loin du champ de bataille.
Ils pourraient attaquer les habitants ou les habitants du Nord, armé ne présentant pas si bon (avec des bâtons et des flèches en silex) pour tuer la garde, pour pousser les corps dans le marais, ramasser les chevaux de bât, bronze, étain, et d'évasion.
Mais cette théorie n'explique pas un nombre aussi terrible de morts.
Les attaquants ne pouvaient pas tuer caravane en un seul endroit, beaucoup ont dû fuir, et il y avait quelques centaines de personnes - qui est, aura encore parler d'une bataille préhistorique de proportions énormes.
Peut-être qu'elle était juste trompée par la boîte et l'ambre.


Photo andesamt für Kultur und Denkmalpflege Mecklenburg-Vorpommern/Landesarchäologie/C. Harte-Reiter

Bonjour,

Pour étudier le Néolithique, je fais travailler mes élèves sur le site d’Achenheim. C'est un village alsacien de -4.400 / -4.200  où l'on a retrouvé des squelettes d'hommes fracassés et jetés au fond d'un silo... Avec quelques bras en plus...
L’interprétation de ce site est encore en cours, mais il pourrait s’agir un groupe de guerriers qui aurait attaqué le village. L'attaque aurait été un échec, quelques assaillants auraient été massacrés, voir torturés puis exécutés, avant que leurs cadavres ne soient jetés sans ménagement au fond d'un vieux silo à grain. Ajoutez à ça quelques mutilations (Rituel ? Trophées ?).

En règle générale, les sociétés deviennent plus violentes avec le Néolithique (ce qui ne veut pas dire qu'il n'y avait pas de violence avant). Le Néolithique induit un développement de l'agriculture et de l'élevage et donc la sédentarisation, l'appropriation de terres (pâturages, terres fertiles...), l'accroissement démographique et une certaine dépendance aux récoltes et aux stocks de nourriture. Ces éléments pouvant engendrer d'autant plus de convoitises ou de conflits d'usage.  

Amicalement.