Caporal Fasal Din. Victoria Cross à titre posthume. Corps à corps en Birmanie.

Utilisation des Gunto sur le champ de bataille. L'histoire de Faizal Din, et l'acte de bravoure qui lui valut la Victoria Cross.

L'issue de la seconde guerre mondiale s'est jouée sur le terrain industriel et technologique. Elle fut remportée grâce à des machines (blindés, avions), et au progrès (le radar, la bombe atomique pour ne citer qu'eux). Cependant, en dépit de cette débauche de moyens, ce sont les hommes et leur courage qui remportent les batailles.

Les japonais sont les derniers à avoir utilisés massivement une arme aussi primitive que le sabre sur le champ de bataille. Les photos les plus célèbres de leur utilisation représentent souvent des exécutions de "combattants" chinois. Ou plutôt de prisonniers chinois, désarmés et sans défense. On pourrait donc croire qu'il était réservé à cette tâche, et au cas extrêmes des attaques banzai (ou Gyokusai en japonais), où les officiers étaient des cibles faciles. Avec bien peu de chance donc, pour leur katana, d'atteindre les chaires ennemies dans des conditions de combat réel.

Pourtant lors de nombreux affrontements, partout dans le Pacifique, de terribles corps à corps eurent lieu, lors desquels ces sabres s'avéraient être des armes redoutables. Pour illustrer ces propos je vais vous raconter l'incroyable histoire de Fazal Din. Caporal dans l'armée indienne, décoré pour acte de bravoure de la prestigieuse Victoria Cross à titre posthume par le Roi d'Angleterre.

En Birmanie, le 2 mars 1945, alors que sa compagnie attaquait une position japonaise lourdement fortifiée, la section commandée par le caporal Fazal Din, s'est retrouvée sous le feu de trois bunkers japonais sur un flanc, et le feu d'un bunker et d'une maison de l'autre. Ces structures étaient le pivot de la défense japonaise dans cette zone, les soldats de l'armée impériale étaient déjà parvenus à repousser une attaque réalisée par une autre compagnie. Malgré les tirs de mitrailleuse légère, et les jets de grenade, le caporal Fazal Din attaqua personnellement le bunker le plus proche et réduisit ses occupants au silence à la grenade.

Il mena ensuite sa section aux autres bunkers quand, soudainement, ils furent chargés par 6 japonais, menés par deux officiers armés de katanas. Le mitrailleur de la section parvint à abattre un premier officier ainsi qu'un des soldats. Alors qu'il venait de vider le chargeur de son Bren, il fût presque simultanément tué par le second officier d'un coup de sabre. Le caporal Din se précipita pour lui porter assistance. Ce faisant, il fût atteint par l'officier nippon, qui lui transperça la poitrine de part en part en y enfonçant la pointe de son katana.

Alors que l'officier dégageait sa lame du caporal indien, ce dernier, malgré sa terrible blessure, parvint à le désarmer, retourna son arme contre lui, et le tua !

Après quoi, le caporal Fazal Din porta secours à l'un des soldats de sa section aux prises avec un des soldats japonais, et réussit à tuer ce dernier, toujours avec le katana. Puis, agitant le sabre qui lui avait transpercé le corps quelques instants plus tôt, il continua d'haranguer ses hommes avant de rejoindre le poste de commandement de sa section 20m plus loin. Il fit son rapport à son supérieur et s'évanouit avant de succomber des suites de ses blessures en arrivant au poste de soins avancé du régiment.

La quasi totalité de la compagnie assista à l'acte de bravoure du caporal. Et parvint à annihiler la garnison japonaise de 55 hommes.

Ci joint en photo le trophée réalisé en mémoire de l'action du caporal et le katana de l'officier japonais qui l'a mortellement blessé. Ces objets se sont volatilisés lors de la guerre indo/pakitasnaise.

bonsoir,

merci de cette hommage à un des soldats des indes des troupes britanniques; effectivement depuis 1911, ils peuvent recevoir la victoria cross (sic)

collectionnement

Bonsoir Mathieu,
L'histoire est très intéressante ! Merci du Partage. Dommage que l'on ai plus de photos actuelles des ces objets qui semblent très très beau !
Cordialement
Thibaut

Respects

bonjour,

je pense même que les objets au mieux ont été retiré, au pire détruit en tout cas pour le monument(sûrement) causé par la guerre indo- pakistanaise (trop de symbole ambigu)

collectionnement

Les photos sont en noir et blanc, mais si la sculpture était en métal précieux elle aura été fondue certainement.

Pour le katana ... Peut être dans une collection privée si un officier ou un dignitaire l'a récupéré. Sinon n'importe où dans la nature, pour le meilleur et pour le pire. Mais son histoire à probablement disparue, quel dommage.

La poignée semble bien longue. Mais à cette distance et avec cette qualité impossible de dire si c'est une lame semie industrielle ou traditionnelle.

Les indiens ont vraiment fait le sale boulot de l'Empire sur cette partie du front, dans la jungle, les montagnes. Ils se sont illustrés à bien des reprises. Les japonais les redoutaient.

Bonjour,

Émouvant et héroïque histoire !
Dommage que la statue et le Gunto se soient définitivement perdu dans les méandres de la guerre ...

Bonjour,

Merci pour ce témoignage.
Ce caporal a été jusqu'au bout de sa mission.