Brocante dominicale des Salins : "Le destinataire n'a pu être atteint" ...

Bonjour à tous !

Pas grand chose cette semaine mais bon je vous livre quand même le panier de la semaine :

- Ce ne sont pas toujours les plus grosses trouvailles qui nous émeuvent le plus, la preuve avec ces quelques lettres envoyées et reçues par le soldat de première classe au 4 ème régiment de cuirassiers à pieds Henri Mouton, dont certaines écrites par sa soeur portent la pudique mais grave mention "Le destinataire n'a pu être atteint en temps utile Retour à l'envoyeur" ... Henri Mouton est tué à l'ennemi dans la Marne le 21 octobre 1918 trois semaines avant l'armistice.



Pour le reste :

-un ornement de prêtre (sait-on jamais me suis je dit pour agrémenter un mannequin d'aumonier militaire un jour ^^)
- un ceinturon français troupe
- un encrier Hotchkiss souvenir de la région du Kef en Tunisie avec lequel était un porte plume et crayon gravé artisanat de tranchée
- un beau livre hors militaria



Amicalement,
Clément

Bonjour

j'aime beaucoup le style de l'encrier !

Merci ! ... faut dire que j'ai bien aimé le prix aussi (deux pièces) pour l'encrier et le porte plume artisanat ^^

Bonjour,
très chouettes découvertes, la lettre est effectivement très émouvante...

Cordialement.

Re,

très émouvant en effet les lettres!

L'encrier donne bien! Heureusement que j'avais les yeux ouverts, hein!

Cordialement

Merci à vous deux

En effet Alex j'aurai laissé filer tout ça ^^

Amicalement,
Clément

Bonjour.
Belles découvertes toujours poignantes......
A bientôt.

Voici le contenu de la dernière lettre expédiée par sa soeur le 24 octobre, soit trois jours après la disparition, véritable fresque de la vie paysanne de l'arrière en ces temps de guerre :

"Mon très cher frère,

C'est ce matin dans les champs que nous avons reçu ta bonne lettre de samedi qui comme toutes nous a fait beaucoup plaisir. Tu nous dis que vous êtes remontés en ligne et que vous avez encore des tués. Quelle misère ! Et jusqu'à la fin il y en aura. Hier le père Fromentin du Buc nous a dit que le dernier fils Grémont était tué ses deux frères étaient là pour trois jours à cause de cela. Mais bref ! Il fait bon chez toi Henri et tu as des ouvriers pour travailler dans tes champs : la mère Blondel arrache les betteraves et les deux gardiens de prisonniers aussi mais ceux là peut être pas vite mais ce qu'ils feront sera toujours fait nous espérons finir demain soir. [...]"