bonjour
dans mon theme des cartes de visite d'officier de marine, dont 2 officiers aux parcours remarquables
Jacques Trolley de Prevaux :https://vimeo.com/25154065
Au début de l'entre-deux-guerres, Trolley de Prévaux prend le commandement du centre de dirigeables de Montebourg dans la Manche (novembre 1919-février 1920)4,16.
En février 1920, il est en poste au cabinet du ministre de la Marine, comme officier de l'état-major du ministre Adolphe Landry puis Gabriel Guist'hau16.
Le 12 avril 1920 à Paris 8e, il épouse Blandine Ollivier, issue de la haute bourgeoisie et petite-fille du député Émile Ollivier, ancien ministre et chef du Gouvernement sous Napoléon III (1869-1870)20 et académicien et de Blandine Liszt21. C'est le cousin germain de Jacques, Roland de Margerie qui a fait les présentations20. Ils auront deux filles22, mais divorceront en juillet 193923. Blandine Ollivier, qui parle italien, est l'auteure d'un livre sur la jeunesse fasciste italienne, Jeunesse fasciste (Gallimard, 1934). Pour écrire ce livre elle effectue des enquêtes et reportages et obtient des interviews de Ciano, gendre de Mussolini qu'elle a l'occasion de rencontrer, lors de leur voyage en Italie, à l'automne 193324 ; le résultat est une description « dithyrambique[s] de cette jeunesse24 » et « exprime l'admiration de l'auteur pour les réalisations de Mussolini24 ».
De Prévaux est nommé à la tête d'une escadrille de dragage de la flottille de Toulon et commande la canonnière Diligente (janvier 1922-janvier 1924)4. En juillet 1923 il est capitaine de corvette25.
Il retourne aux dirigeables, le 1er juin 1924, comme commandant de la base d'aéronautique navale de Cuers-Pierrefeu dans le Var25,8 (juin 1924-août 1926). À ce poste il a la responsabilité des grands dirigeables, dont le zeppelin Méditerranée (ancien Nordstern), dommage de guerre cédé à la France par l'Allemagne (l'autre, rebaptisé Dixmude, avait sombré en décembre 1923, frappé par la foudre)26. Cuers est aussi la base d'une escadrille de Goliath, avions de bombardement qui participent à la guerre du Rif26,27.
De 1926 à 1930 il occupe le poste d'attaché naval à Berlin8. Puis, en janvier 1928 il est promu capitaine de frégate4. De mai 1931 à juillet 1933, il commande l'aviso Altaïr affecté à la défense de la concession française de Shanghai28. De 1934 à 1935 il est commandant de la base aérienne de Rochefort, puis il fait un stage à Toulon et se spécialise au Centre des hautes études navales et à l'Institut des hautes études de défense nationale, jusqu'en juillet 1937. C'est à cette époque qu'il rencontre celle qui va devenir sa seconde épouse, une jeune Juive d'origine polonaise9, naturalisée française, Lotka (Charlotte) Leitner29. Comme capitaine de vaisseau (août 1937), il obtient, en août 1938, le commandement du croiseur Duguay-Trouin30, basé à Toulon, remplaçant de celui sur lequel il avait fait ses premières armes4. En 1939, son navire est chargé de convois vers l'AOF, puis affecté à la division navale du Levant4.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, au moment de l'armistice du 22 juin 1940, avec son croiseur le Duguay-Trouin, il se trouve à Alexandrie8,9, sous les ordres de l'amiral Godfroy commandant d'une escadre, la Force X. Lorsque survient l'opération Catapult, déclenchée le 2 juillet 1940, par le Premier ministre britannique Winston Churchill31,32, cette flotte est mise hors de combat pacifiquement, le 7 juillet, après un accord entre les deux amiraux, Godfroy et Cunningham33,9,34. Contrairement à quelques officiers et soldats, comme par exemple d'Estienne d'Orves, il ne rallie pas alors la France libre9. À la suite d'une grave maladie, il est rapatrié en France (à Toulon), en novembre 19408.
En juillet 1941, il est nommé président du tribunal maritime de Toulon. C'est alors qu'il prend contact avec la Résistance en se rapprochant du réseau de renseignement franco-polonais « F2 ». Il est limogé de son poste et mis en disponibilité, en décembre 1941, par l'amiral Darlan, vice-président du Conseil du Gouvernement de Vichy, en raison de ses sympathies gaullistes9,29 et pour la Résistance8.
Il s'engage alors, début 1942, dans le réseau « F2 » sous le pseudonyme « Vox »8. Comme informateur, il fournit aux Alliés des renseignements très importants sur la marine allemande. Sa femme Lotka (nom de résistante Kalo) est très active à ses côtés dans ce réseau9. Après un premier dispersement du réseau, consécutif à l'occupation de la zone Sud, en novembre 1942, par les Allemands et les Italiens et de nombreuses arrestations, Trolley de Prévaux, participe à sa reconstruction. Pour les renseignements de la plus haute importance qu'il fait parvenir à Londres, les Britanniques lui décernent la Distinguished Service Order en 19439. Il est à la tête du réseau « Anne », branche « Méditerranée » (Marseille, Toulon, Nice), du « F2 » reconstitué en mai 19438. Ce réseau, très actif pendant plus d'un an, transmet quantité de renseignements sur les mouvements des unités allemandes navales et aériennes8, les travaux de fortifications8, renseignements très utiles pour le débarquement allié en Provence35.
Il est arrêté par la Gestapo, le 29 mars 1944 à Marseille, ainsi que sa femme. Emprisonné aux Baumettes puis à la prison Montluc à Lyon, il est torturé. Il ne parle pas et endosse la responsabilité des actions de son réseau8.
Le 19 août 1944, ils sont tous deux fusillés à Bron8, lors d'une des dernières exécutions opérées par les nazis avant leur départ de Lyon.
Jacques de Prévaux est inhumé à Villeurbanne,
contre-amiral (16 avril), à effet rétroactif au 1er janvier 1941 et annulation de la mise en congé d'activité décidée par Darlan. Jacques de Prévaux était considéré comme disparu depuis son arrestation (les preuves de son exécution datent de novembre 1945), il s'agit donc d'une véritable promotion et non d'une nomination à titre posthume
Georges Edmond Just DURAND-VIELOfficier général francais 3 etoiles.svg Georges Durand-Viel
Nom de naissance Georges Edmond Just Durand-Viel
Naissance 11 mars 1875
Le Havre
Décès 9 octobre 1959 (à 84 ans)
Reims
Origine France
Allégeance Drapeau de la France France
Arme Civil and Naval Ensign of France.svg Marine nationale française
Grade Vice-amiral
Années de service 1895-1937
Commandement Aigrette
Provence
1re escadre
Conflits Première Guerre mondiale
Autres fonctions Académie de marine
Académie des sciences
Président du Yacht Club de France
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Georges Edmond Just Durand-Viel (Le Havre, 11 mars 1875 - Reims, 9 octobre 1959), est un officier de marine français.
Il entre à l'École navale en octobre 1892 et en sort aspirant de 1re classe en octobre 1895. Il participe alors à une campagne en Extrême-Orient sur le Bayard (1896-1897).
Enseigne de vaisseau (octobre 1897), il sert sur le cuirassé Charles Martel en Méditerranée puis, breveté du bataillon d'apprenti fusiliers de Lorient (1899), passe sur le croiseur Cassard.
Officier instructeur sur l' Élan à l’École de pilotage (1901), il est breveté torpilleur (1902) et se fait mettre en congé pendant une année (1903) pour travailler comme ingénieur chez son peau-père Augustin Normand.
En 1904, il est affecté comme second du groupe Perle-Esturgeon à la station des sous-marins de Toulon où il commande le sous-marin Gymnote pendant les manœuvres de l'escadre et assure le transport, à bord du croiseur Foudre, des deux bâtiments (1905).
Lieutenant de vaisseau (avril 1906), il commande le sous-marin Aigrette à Cherbourg (juillet) et publie plusieurs études techniques sur les différents types de moteurs à explosion, à gaz et à pétrole. Il travaille alors à l'amélioration des appareils en service sur les sous-marins, cherche à en diminuer la fragilité, étudie les matériels d'artillerie, invente la lunette de pointage qui porte son nom, analyse les méthodes de tir, les périscopes, conseille l'adoption des turbines à engrenages et dresse même les plans d'un cuirassé rapide, premières ébauches du Dunkerque (1932).
En 1908, il est élève officier de l’École de canonnage sur le Pothuau et embarque en 1909 sur le cuirassé Brennus à Toulon avant de devenir officier canonnier sur le cuirassé Démocratie en septembre 1909 et de se distinguer lors des tirs d'honneur. En juillet 1911, il est envoyé au cabinet du ministre de la Marine Delcassé pour suivre les questions de personnel.
Élève de l’École supérieure de marine (1912) dont il sort breveté avec les félicitations du ministre, il sert ensuite en armée navale comme aide de camp de l'amiral Lacaze sur le Mirabeau et le Voltaire, service qu'il entrecoupe d'un poste d'officier d'ordonnance du ministre en 1913.
En février 1915, il commande le torpilleur Lansquenet et participe aux opérations en Adriatique. En novembre 1915, il devient de nouveau officier d'ordonnance de l'amiral Lacaze devenu ministre de la Marine puis chef de la section militaire du cabinet (avril) où il prépare les instructions sur la lutte anti-sous-marine.
Capitaine de frégate (avril 1916), il commande en octobre 1917 le torpilleur Touareg et une division du Levant et se montre excellent diplomate lors d'une mission qui lui est confiée à Fiume en 1918. Promu capitaine de vaisseau en avril 1919, il commande en juillet le cuirassé Provence et s'impose lors du procès des mutins du cuirassé France.
Chef du cabinet militaire du ministre Guist'hau (janvier 1921), il commande en mars 1922, de nouveau le Provence puis, élève de l’École de guerre et du Centre des hautes études navales (janvier 1923), il est nommé sous-chef d'état-major en mai.
Contre-amiral (mars 1924), chef du cabinet militaire du ministre (avril), il est à la tête du secteur maritime de Toulon en 1925 ainsi que de la division des écoles de Méditerranée sur la Patrie.
Directeur de l’École de guerre et du Centre des hautes études navales (février 1927), il est promu vice-amiral en mars 1928 et commande en chef en octobre 1929, la 1re escadre avec pavillon sur la Provence.
Chef d'état-major général et vice-président du Conseil supérieur de la marine (mai 1931), il joue un rôle primordial dans la construction et l'entraînement de la flotte et mena de nombreuses études scientifiques. Sous son égide et avec une équipe d'ingénieurs de premiers plans (Abrial, Decoux, Godfroy, Morris), furent ainsi mis au point les cuirassés type Dunkerque et Richelieu, les croiseurs type La Galissonnière, les contre-torpilleurs type Mogador, les torpilleurs type Hardi et Fier.
Étienne Taillemite écrit à son sujet : « Animateur de premier ordre, marin complet, esprit d'une immense culture et d'une grande rigueur morale [...]. Grâce à lui, la marine française disposait en 1939 d'une force de raid, articulée autour des cuirassés Dunkerque et surtout Strasbourg, unique au monde par sa vitesse et sa puissance de feu »1.
Élu à l'Académie de marine en avril 1932 qu'il présidera en 1942, puis à l'Académie des sciences en juin 1935, il prend sa retraite en mars 1937.
Vice-président de la Compagnie du canal de Suez dont il refuse la présidence en 1948 à cause de son âge, Durand-Viel fut administrateur de plusieurs sociétés et président du Yacht Club de France.
Maurice de Broglie lit à l'Académie des sciences le 14 octobre 1959 un discours sur ses funérailles2.