Le Struthof

Bonjour à tous,

J'ai vu par hasard sur internet cette photo de l'entrée du camp de concentration du Struthof ( désolé pour les petites fleurs ) et si quelqu'un pouvait éclairer ma lanterne.....
Regardez la photo vous comprendrez tout de suite !

Bonsoir,

Sur le fait que l'entrée en bois ne soit pas sur les photos d'époque WW2 ?

Si c'est ça le problème, c'est que le "portique" n'est pas d'origine mais post-guerre, de l'époque où les français se resservaient du camp comme pénitencier je crois, dans l'immédiat après guerre

Cdlt

Ah ben j'ignorais totalement ça ! Merci pour ta réponse !

Cordialement

Avec plaisir

j'ai eu l'occasion de le visiter cet été (c'est ce qui m'avait été dit quand j'avais posé la question), visite très intéressante et très émouvante

Les hauts des miradors ont aussi été modifiés à cette époque

Cdlt

bonjour,

il a servit , comme beaucoup après guerre , de lieu de détention pour les collabos etc

collectionnement

Oui je l'ai visité aussi, effectivement très émouvant et je me souviens lorsque je l'ai visité la première fois avec mon père quand j'étais gamin, on pouvait encore visiter la chambre à gaz et dans le même bâtiment se trouvait des cuves à formol.

re-Bonsoir,

Adler 65 a écrit:

je me souviens lorsque je l'ai visité la première fois avec mon père quand j'étais gamin, on pouvait encore visiter la chambre à gaz et dans le même bâtiment se trouvait des cuves à formol.

Je ne sais pas si les cuves à formol y sont toujours mais cet endroit est toujours visitable

Cdlt

J'ai retrouvé une photo des cuves que j'ai vues, ça m'a valu quelques nuits blanches à l'époque mais j'étais très jeune.

Bonjour,

miliww a écrit:

il  a servit, comme beaucoup  après guerre , de lieu de détention pour les collabos etc

Et ils étaient plus fuyards que ceux qui s'y trouvaient du temps des Allemands ?

Et la pancarte sur le portique d'après-guerre, de "pénitencier" français, est bien marquée "KONZENTRATIONSLAGER", comme on le voit sur la photo. C'est bien un faux au regard de l'Histoire.

bonsoir,

j'ai visité le Strutof il y a 2 ans un jour de pluie avec ma femme et mes filles.
glaçant serait le terme le plus approprié à cet endroit.
j'ai repensé à mon grand père qui, à cette période, faisait parti d'un réseau de résistance en Franche comté pas très loin.
s'il avait été pris il aurait certainement atterri là bas.
un lieu à visiter pour ne pas oublier.
cordialement,

Fred

Bonsoir, quel été l'utilité de ces cuves à formol ?

Bonjour , le tristement célèbre professeur SS August Hirt a tenu des expériences abominables au Struthof sur des juifs et des Tziganes . Il faisait notamment des sélections pour sa collection de squelettes et de crânes .

Les cuves servaient à plonger les corps ou restes de corps . Les têtes servant à la collection de Hirt y étaient plongé en attendant d' être bouillies .

Un lieu qui fait froid dans le dos !

miliww a écrit:

bonjour,

il  a servit ,  comme beaucoup  après guerre , de lieu de détention pour les collabos etc

collectionnement

Bonjour,pas seulement les collabos,mais aussi pour le droits communs jusqu'en 1954,si mes souvenirs sont bons.Les résistants n'y étaient pas détenus mais exécutes immédiatement,le réseau "alliance",210 personnes,a été exterminé en une nuit!La carrière est un lieu moins impressionnant,mais,si vous y accédez en hiver,vous comprenez immédiatement que les chance de survie au travail sont très réduites.Cordialement,Pierre.

Bonjour

Si vous êtes intéressé par l'histoire de ce camp , par le sort que l'on réservait aux N.N Nacht und Nebel ( nuit et brouillard) nom de code donné par les nazis, pour désigner les opposants au régime qui devaient disparaitre sans laisser de trace, alors je vous invite à regarder ce reportage.

https://www.youtube.com/watch?v=Lt3HqJItBFg

bonjour PA68,

d'où à la fin de ma phrase "etc" , en revanche pour les droits communs c'est jusqu'en 1949 , date ou le site a été transféré au ministère des Anciens combattants et Victimes de guerre. 1954 étant la date de la destruction d'une grande partie du camp suite a l'état de menace d'effondrement. en revanche pour la vérité historique ce n'est pas 210 personnes du groupe alliance mais 106 (107 inscrits sur la plaque au camp mais c'est une erreur car Emile Audran, qui y figure, ne meurt pas au Struthof dans la nuit du 1er septembre mais à Hanovre le 22 février 1945);

collectionnement

P.A.68 a écrit:

miliww a écrit:

bonjour,

il  a servit ,  comme beaucoup  après guerre , de lieu de détention pour les collabos etc

collectionnement

                                                                                                                                                                                                               
Bonjour,pas seulement les collabos,mais aussi pour le droits communs jusqu'en 1954,si mes souvenirs sont bons.Les résistants n'y étaient pas détenus mais exécutes immédiatement,le réseau "alliance",210 personnes,a été exterminé en une nuit!La carrière est un lieu moins impressionnant,mais,si vous y accédez en hiver,vous comprenez immédiatement que les chance de survie au travail sont très réduites.Cordialement,Pierre.

Merci d'avoir rafraîchi mes souvenirs lointains et d'avoir rétablis les dates et les chiffres exacts.Il y a,dans ma ville,un tunnel,ex ferroviaire,qui a servi d'usine souterraine pour la fabrication de pièces pour avions et artillerie lourde en duralumin,y étaient contraint au travail les détenus du Struthof d'origine Yougoslave,majoritairement des Slovènes,ce qui explique que nous sommes jumelés à la ville de Trizc (prononcer Trizitch) depuis 1966.Cordialement,Pierre.

bonjour pa68



effectivement ville jumelé avec Trizc (Sainte-Marie-aux-Mines ); la ville de Trizc qui a , non loin , un tunnel construit aussi par les déportés venant principalement et entre autre de Mauthausen-Gusen, mais aussi de camps annexes et STO;

collectionnement

Très bon livre sur le sujet , sorti en 2012

Merci Jerouf pour ces précisions, je pensais pas que c'était vrai quand on me racontait ceci au collège lors d'une visite...
À bientôt

Bonjour,

Sauf erreur de ma part, les cuves ne sont pas dans le camp mais un peu avant dans une annexe où se trouvait également la chambre à gaz.
Elles étaient remplies d'alcool pour la conservation des corps en effet.
Le monstre nazi qui s'appliquait à des expériences de vivisection était le docteur Hirt.

Cette saloperie était directeur de l'institut d'anatomie de Strasbourg et avait bien-sûr comme toutes les saloperies de son espèce, un grade SS. Je ne me souviens plus duquel, mais peu importe, ils se valaient tous du premier au dernier.
Un de ses délires était la collection de crânes de...bolcheviques juifs, rien que ça !
Au vu des épidémies qui sévissaient à Auschwitz on lui a envoyé des ''spécimens'' sains pour parfaire sa ''collection''
Un autre taré, le professeur Von Haagen inoculait la lèpre, le typhus, la peste et autres joyeusetés aux prisonniers. Il fut amnistié en 1955...

Bienvenue dans le cauchemar nazi !  Führer, befiehl, wir folgen dir !

C'est dans ce camp qu'ont terminés des agents SOE, notamment quatre femmes, toujours selon mes souvenirs plus si frais.
Un aviateur britannique figure également sur la liste des milliers de victimes de ce camps parce que c'est ainsi que l'on concevait la guerre du coté de l'Allemagne nazie.
On pense qu'il y a eu au minimum 22 000 meurtres en comptant les épuisements au travail, les maladies, les exécutions mais c'est très difficile à estimer de façon certaine, de nombreuses victimes n'étant pas recensées avant d'être assassinées.  
A l'arrivée des Alliés et comme dans tous les camps, les fanatiques de SS ont massacrés de nombreux prisonniers, notamment des Résistants français.

La visite est angoissante, voire glaçante comme le dit Clausewitz (j'ai également visité le camp un jour froid et brumeux, ce qui ne fait qu'amplifier la sensation de sinistre).
Cela donne une bonne idée de ce que fut l'Allemagne nazie. Invitez, si vous en connaissez,  tous les négationnistes et nostalgiques à s'y rendre, mieux, accompagnez pour leur mettre le nez dedans.

Rien que les souvenirs de cette visite qui date pourtant me mettent hors de moi comme les souvenirs de ma visite d'Oradour-sur-Glane

miliww a écrit:

bonjour,

il  a servit ,  comme beaucoup  après guerre , de lieu de détention pour les collabos etc

collectionnement

Notamment des membres de la LVF et de la Charlemagne avec lesquels ont a eu un comportement autrement plus humain que celui que leurs consorts réservaient aux détenus.

Bonsoir P.A.68,
en effet le tunnel de urbès , a servit pour la production d'armes pour avions.
et également, de Kruth, Oderen, on voit toujours les aqueducs d'un train qui devait desservir.
cordialement

Bonjour,

Visité il y a maintenant plusieurs années, je me souviens fort bien que ma première pensée en y entrant a été," il est impossible de sortir d'ici". La visite terminée, sur le chemin du retour, on éprouve une réelle sensation d'oppression. En fait, on se sent vraiment mal à l'aise pendant un gros moment. A voir toutefois, absolument. Cdt

AUBRAC a écrit:

Bonjour,

Visité il y a maintenant plusieurs années, je me souviens fort bien que ma première pensée en y entrant a été," il est impossible de sortir d'ici". La visite terminée, sur le chemin du retour, on éprouve une réelle sensation d'oppression. En fait, on se sent vraiment mal à l'aise pendant un gros moment. A voir toutefois, absolument. Cdt

Comme je l'écrivais, ce fut la même impression que lors de la visite d'Oradour en voyant la cloche de l'église fondue, là ou des criminels psychopathes que certains osent appeler ''élite'', ont brulé vifs des femmes et des enfants, là où les traces des meurtres de la sordide Das Reich ne peuvent pas être niés, même pas par les plus convaincus des nostalgiques.

Je pense que cette sensation de mal à l'aise pendant un gros moment dont tu parles est simplement le sentiment d'un Etre Humain confronté à l'impensable, à l'incroyable.
Le lire, le voir à la TV et être sur les lieux où cela s'est passé est très différent.

Bonjour Janle

C'est exactement ça! Sur place, les choses vous prennent à la gorge. Il règne sur les lieux une ambiance oppressante. Voir un gibet, un four, un mirador, in situ, vous fait frissonner d 'incomphéhension, d'horreur, de colère aussi, tout cela mêlé. D'où la nécessité de s'obliger à la visite pour prendre la mesure de l'inhumanité que nous avons toujours à redouter quelle que soit l'époque.
Cdt