Dragonne de buffle blanchi

Bonjour à tous,


Voici, mes chers camarades, un exemplaire supplémentaire à verser à notre dossier copieusement garni concernant les dragonnes du XIXème siècle, et à propos de l'identification de laquelle je souhaiterais recueillir votre opinion :




J'ai bien, évidemment, une petite idée quant à cette identification, mais je ne l'écris pas à ce stade, afin de ne pas polluer la formation de vos avis.

Bonjour,
Quelques questions:
Largeur et longueur de la dragonne
marquages éventuels (encre ou à chaud)

Cordialement

Bonjour, cher Mars,


Voici :

- longueur hors-tout : 510 mm ;

- longueur de la courroie sans le gland : 840 mm déployée ;

- largeur de la courroie : 24,5 mm.


Pas de marquage, ni à l'encre, ni à chaud, ni en relief.


Merci !

Bonjour,

C'est une dragonne de troupes montées (cavalerie, artillerie, train, sapeurs conducteurs du génie) modèle 1845. La sangle est plus courte que le règlement ne le voudrait, mais les dragonnes respectent rarement à la lettre les prescriptions réglementaires. Ici, les coulants sont faits de lanières fines, ce qui n'est pas habituel. Le plus souvent, les lanières des coulants sont plus épaisses et tressées de façon moins élaborée. Cette dragonne a équipé les troupes montées de 1845 à 1870. En 1912, elle a été remise en vigueur à titre de récompense pour les cavaliers employant le mieux leurs armes.

Ce type a aussi équipé la gendarmerie, la dragonne étant entretenue en jaune de 1847 à 1854, puis en blanc de 1854 à 1889, date à laquelle les gendarmes à cheval adoptent un modèle en cuir verni noir. La Garde républicaine à cheval a néanmoins conservé la dragonne blanche et continue de nos jours à l'utiliser.

Sans marquage, votre dragonne est impossible à dater.

Pour lui redonner son allure passée, vous pouvez l'entretenir comme expliqué ici :
https://www.passionmilitaria.com/t137869p30-dragonne-buffle-a-assouplir

Cordialement

Ah, merci beaucoup, cher Tribunusmilitum, et pour l’identification, et pour la suggestion de rénovation.

Une question subsidiaire : je suppose que le blanc de Meudon se trouve en rayon droguerie chez Leroy-Merlin ou assimilé ?

J'arrive en retard, comme mon thème...
Tribunusmilitum a tout dit.
Cordialement

Pardon, mars021 !

ScMc,

Le blanc de Meudon se trouve en effet dans les magasins de bricolage. Pour que le mélange tienne, il faut que l'eau de cuisson des pâtes soit assez épaisse, bien chargée en amidon. On peut aussi acheter de l'amidon en droguerie et en délayer un peu dans de l'eau, puis y ajouter le blanc de Meudon, faire bouillir le mélange et laisser refroidir avant application au pinceau. Il faut que le résultat soit un liquide assez épais, mais pas pâteux : en gros, à peine plus épais que du lait entier. Curieusement, c'est avec de l'eau de cuisson de pâtes que j'ai obtenu le meilleur résultat. Prendre les pâtes les moins chères !

Un sous-officier de la Garde employé à l'atelier des armes blanches m'a dit utiliser du blanc à tennis, qui leur est livré en bidons et qu'ils appliquent au pinceau. Ce produit peut être enlevé par trempage et brossage. Malheureusement, il n'a pas pu m'en préciser la marque et je crains que certains blancs à chaussures proposés dans le commerce n'aient pas les caractéristiques requises. Il vaut donc mieux s'en tenir à la méthode traditionnelle au son, les pâtes faisant office de son. C'est 100% réversible et sans danger pour la buffleterie.

Attention, les produits pour cuir ne conviennent pas pour la buffleterie, qui est un cuir de vache tanné à l'huile, comparable à la peau de chamois qui est en fait une peau de mouton tannée à l'huile.

Cordialement

Merci à tous,


En effet, j'avais eu fait un essai avec des produits pour le cuir, qui avait donné un très mauvais résultat ; heureusement, l'article blanchi était en très mauvais état, d'où mon essai sans risques......