Photos d'hiver

Bonjour


Voici 2 photos réalisées à partir de plaques stéréoscopiques, qui illustrent parfaitement la grande misère du poilu confronté aux conditions climatiques difficiles.

La première intitulée « Le Guetteur » nous permet d’apprécier entre autres, le dispositif, (un des dispositifs) de protection des tranchées, constitué  par la mise en place d’un réseau serré et compliqué de fils barbelés. Dispositif qui couvre littéralement la tranchée d’un ciel de fer, apparemment infranchissable.
Si on revient à l’homme, on imagine aisément la pénibilité d’un tour de veille dans de pareilles conditions et le soulagement qu’il devait y avoir à rejoindre le confort pourtant tout relatif d’un abri.




La deuxième photo est intitulée « Artois, étape sous la neige ». Elle est sans aucun doute une de celle que je préfère sur le 1er conflit mondial. Elle réunit quelques uns des pires ennemis du poilu, la boue, , le froid, la neige, une route détrempée…..et la marche elle-même, la fameuse « étape » qui n’est pas avare de kilomètres et de poids à porter. Le ciel brouillé qui estompe le paysage donne le ton général de grande souffrance et d’inhumanité du moment.
La date n’est pas précisée mais la double mention Etape/ Artois situe peut-être la scène pendant la (3ème) bataille d’Artois à l’automne 1915 ( du 15 septembre au 4 novembre). Si c’est le cas, les soldats étrennent leur Adrian tout neuf, dont les tous premiers exemplaires ont été distribués  en septembre pour l’offensive de Champagne. Mais bien sûr, ce n’est qu’une spéculation et la photo peut-être bien plus tardive. Reste la grande souffrance de la biffe. Cordialement

Bonjour AUBRAC,

Merci pour la présentation de ces émouvantes photos.

Amicalement

Merci Thomas

Le propos est un peu éclipsé par la vague émotionnelle crée par la douloureuse actualité. Amicalement

Bonsoir
Ces photos me mettent toujours le moral dans les chaussettes.

Salut Evo

Avec le temps qui éloigne l'événement, notre perception actuelle,lorsqu'on évoque la Grande Guerre,  tend naturellement à se résumer, plus ou moins à des images d'Epinal. L'iconographie y est pour beaucoup qui cristallise des archétypes: la tranchée, la soupe, le courrier, l'image plus ou moins idéalisé du poilu en bleu horizon , etc, le fil rouge étant la souffrance des hommes sous toutes ses formes.

A mon sens il y manque des éléments essentiels comme le bruit, les odeurs et surtout l'état psychique des combattants avec notamment la peur omniprésente dont on s' accommode par force mais qui détermine un climat permanent de vie au front.

Certaines photos, même si on se doute qu'elles ont été plus ou moins mises en scène, compte tenu de la difficulté  technique des prises de vue, tendent néanmoins à restituer ce climat (je ne parles pas ici de météo). C'est le cas je crois de la deuxième ici, où apparait de façon poignante la grande misère du soldat.

Cordialement

Salut AUBRAC
Tu viens de résumer avec maestria ce que je ressens lorsque je regarde ce type de photo
N’ayant pas ton talent, je me suis contenté de synthétiser.
Toujours très très émouvant
Merci encore
Cdlt
JF