Une grande pique révolutionnaire

Bonsoir les amis,

Voici un accessoire qui semblait assez à la mode dans les années 92 - 93 :




C'est un fer de pique, plutôt de grande taille :



Il est constitué d'une douille de 34 mm d'ouverture de de 11 cm de profondeur.
Une lame plate à deux tranchants, longue de 39,5 cm, très effilée avec une profonde nervure centrale.

Le fer est marqué des lettres AN, assez peu profondes, on dirait que ça a été fait à coups de burin :




Il lui faudra une hampe, mais je ne sais pas quelle taille ça peut bien avoir ...

Je pense le laisser dans sa patine brune, finalement assez seyante.

J'ajouterai qu'il m'a coûté 50 euros et qu'il vient de la région du Mans.

A bientôt

Bonsoir,

Les hampes réglementaires faisaient environ 2.70 m ! Néanmoins, peu de fourbisseurs respectaient les normes !!!

Bien cordialement

Bonjour,
huit à dix pieds , soit grosso-modo entre 2,60 et 3,25 mètres suivant le décret du 3 aout 1792



On dirait que le renfort est un cordon rapporté, illusion d'optique sans doute

Re-bonjour,

Je viens de retrouver ce lien :

https://www.passionmilitaria.com/t78305-les-piques-revolutionnaires

Bonne lecture

Bien cordialement

Une belle tête de chat scalpée

Bravo pour cette tête de chat

Bonsoir,

Toujours sympa ces piques modèle 1792, surtout quand elles sont marquées.
Sur la partie centrale on a du mal à voir si c'est une gorge ou une nervure côté AN ?
En tout cas cet une innovation non réglementaire.

Très cordialement.

Du côté des lettres A et N, c'est une gorge en effet.
A la forge, la lame chauffée au rouge a dû être martelée sur une broche pour obtenir ce creux et donc la nervure arrondie de l'autre côté.
Cette gorge / nervure avait pour fonction de raidir la lame vu sa longueur.
La réglementation n'était pas forcément suivie au millimètre, et de toutes façons, comment contrôler efficacement les milliers de forges et leurs forgerons répartis sur tout le territoire ? Surtout pour des dizaines de milliers de lames destinées à une milice "citoyenne".
Les contrôleurs et réviseurs de nos Manufactures avaient déjà tellement à faire avec les fabrications d'armes vraiment réglementaires, fusils, mousquetons, pistolets, bayonnettes et sabres.

Bonjour,

En effet, il y a des libertés prises avec les régalements, mais cette gorge n'en reste pas moins atypique. Habituellement l'arrête dorsale obtenue en battant à chaud la pièce sur une étampe fixée à l’enclume.
Quant aux contrôles, ils existaient mais n'étaient pas du fait des contrôleurs et réviseurs de Manufactures. Il s'agissait plutôt de patriciens de la métallurgie chargés d'inspecter les production, plus au niveau de leur qualité globale que de leur respect millimétrique du règlement.

Très cordialement.