Tonkin : Poste et Blockhaus de Nam Nung / Nặm Nàng

Bonjour,

Le poste et le blockhaus de Nam Nung / Nặm Nang :





Cordialement,
12-12

Et encore une fois merci, es que vous savez de quand date le poste français en question?
Cordialement Pierre

Bonjour elsass 68,

Excellente question, je me la pausais aussi en postant ces sujets.

Je n'ai pas de dates précises mais je suppose que les plus anciens doivent dater de la fin du XIXe aux alentours de 1890 et ensuite début du XXe. Les cartes postales sont de 1905~1910 environ.

Cordialement,
12-12

Bonjour,

Afin d'apporter plus de précisions, vous pouvez trouver une description du poste de Nam Nang dans L'avenir du Tonkin du mercredi 25 décembre 1895 (trace la plus ancienne que je peux trouver pour l'instant), dans un article intitulé "Itinéraires de Lang-son à Cao-Bang" : "Au bas, un petit village, puis encore une montée en lacet et on arrive au poste de Nam-nang, élevé à environ 100 mètres au dessus de la route. Ici l'on retrouve une vraie route, magnifique et carrossable qui, sauf un petit tronçon en forêt, resté inachevé par pénurie de fonds, de Nam-nang s'étend jusqu'à Cao-Bang, sur une distance de 21 kilomètres. Les officiers de la Légion étrangère qui en 1894 et en 1895 dirigèrent ce travail méritent certainement les plus grands éloges. Nam-nang est plutôt un petit poste d'observation, entouré d'une double palissade en bambous. Les bâtiments se composent d'un blockhaus en maçonnerie et de deux ou trois Cai-nhas en paillotes. Ici se trouvent casernés la compagnie de discipline des deux régiments de la légion et un détachement de tirailleurs tonkinois. En dehors du poste, quelques Cai-nhas, puis continuant la route on trouve vers le milieu de l'étape une petite rivière, point de repos des convois [...]".

Cordialement

Plus tard, une nouvelle description se trouve dans Le Petit Journal, du 8 novembre 1909, dans un article intitulé : "Au Tonkin, A travers la brousse de la Haute Région" : "A la forêt succède une zone mamelonnée où l'on trouve le poste de Nam-Nang, bien typique des conditions auxquelles doit répondre un poste militaire dans ces régions. Un poste militaire est autant que possible situé sur une hauteur afin de commander un périmètre étendu. Puis, à l'intérieur d'une palissade en bambous, se trouvent la caserne des Tirailleurs, celle des troupes blanches et le pavillon de l'officier commandant. Au milieu de l'ensemble s'élève un blockhaus, sorte de tour carrée percée de plusieurs étages de fines meurtrières qui sert de réduit à la petite garnison en cas d'attaque. La nuit, le poste est gardé comme en guerre, les sentinelles s'appellent donc toutes les dix minutes. La première posée frappe un coup sur un gong puis un autre coup sur un morceau de gros bambou fendu, qui forme caisse de résonance. La seconde sentinelle signale qu'elle a entendu en frappant deux coups sur un bambou analogue. La troisième y va de ses trois coups et ainsi de suite. Ce système simple et pratique indique que pour le moment les sentinelles veillent exactement et que tout est paisible".

Cordialement

Bonjour poddichini,

Je vous remercie pour ces articles qui complète à merveille ce sujet.

C'est toujours un très grand plaisir de lire vos messages.

Il faudrait que je me "replonge" dans le journal "L'Illustration", c'est aussi une bonne source de renseignements et agréablement illustré.

Cordialement,
12-12

De rien.
Je dois avoir une grande partie des numéros de L'Illustration entre 1890 et 1904-1905. Je vais jeter un oeil.

Cordialement

Dans l'Annuaire de l'Indo-Chine, de 1901, nous pouvons lire qu'il existait, à Nam Nang, un colombier militaire.

Merci pour toutes ces précisions.
Cordialement Pierre

De rien. Cordialement