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| L'emmagasinage des képis français à la fin du XIXème siècle | |
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poddichini Membre d'honneur
Nombre de messages : 84564 Localisation : Cismonte Thème de collection : Coloniale et colonisation - uniformes, coiffures, archives Date d'inscription : 06/08/2014
| Sujet: L'emmagasinage des képis français à la fin du XIXème siècle Jeu 27 Fév 2020 - 18:51 | |
| Bonjour,
une très intéressante instruction du 30 janvier 1892 porte sur la manière dont on manutentionnait et entretenait les effets d'habillement, de coiffure, mais aussi le petit équipement, dans les magasins. Cette instruction devait permettre de "guider les corps et les officiers comptables dans les mesures à prendre pour assurer la conservation et l'entretien des effets et du matériel réunis dans les magasins des corps et dans les établissements administratifs du service de l'habillement et du campement". Il ne s'agit là que de conseils, basés sur l'expérience, mais il fallait s'assurer du bon état des effets conservés. Pour ce qui est des coiffures, quelques prescriptions spéciales sont données : "la conservation des coiffures exige des soins minutieux et une surveillance constante; on devra procéder à des visites et à des brossages fréquents, surtout en avril et mai, puis en août et septembre. L'emmagasinage de ces objets doit avoir lieu dans des locaux secs et bien aérés".
Ainsi, comment étaient conservés les képis ? Ils étaient arrimés par couronnes de 50, avec un espace suffisant entre les visières pour qu'elles ne se touchent pas. Ces couronnes pouvaient être empilées autant de fois que possible sur l'étagère. Les jugulaires étaient empaquetées et placées proches des couronnes de képis en nombre égal à ceux-ci. Les fausses jugulaires de képis des sous-officiers étaient enveloppées dans une feuille de papier de soie, puis dans une feuille d'étain puis dans du papier ordinaire. Les galons en métal étaient conservés de la même manière. Tout cela était positionné sur le képi au moment de sa mise en service. Les képis étaient soumis à des brossages fréquents donc. Il était conseillé de regarder régulièrement l'intérieur de ces coiffures, notamment en soulevant la basane et en relevant la carcasse en toile, "les mites se logeant volontiers entre la carcasse ou la basane et le drap".
Source : Bulletin officiel du Ministère de la Guerre - Edition méthodique - Administration et comptabilité des corps de troupe - Service de l'Habillement - Dispositions diverses - volume mis à jour à la date du 15 avril 1929; Charles-Lavauzelle & Cie - Paris- 1929; pp. 16-17.
Cordialement. |
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