Avions abattus prés de chez moi

Bonjour,
lors du bombardement de l'usine Dunlop de Montluçon 3 avions furent abattus, dont un proche de chez moi :

Il s'agissait d'un Sterling MK III (BF 569 "V-VICTOR") appartenant à l'escadron n°15 de la RAF.

Il décolle à 20h39 le 15 septembre 1943 depuis l'aérodrome de Midenhall St-George, arriver à son objectif il accomplit sa mission de bombardement, mais il est touché par la flak et s'écrase après minuit à coté d'une écluse du canal du Berry sur la commune de Vaux (Allier).

Aucun des hommes n'a survécu :

Le Flying Officer Lindsay GLENDAY de Christchurch en Nouvelle Zélande était le navigateur, il avait 34 ans



Le Sergent Wiliam GREEN britannique était mitrailleur

Le Warrant Officer Alexander Niall de Nouvelle Zélande était le pilote, il avait 30 ans



Le Sergent Thomas PETERS de Maybole en Ecosse était mitrailleur, il avait 21 ans

Le Sergent Léonard SCARISBRICK de Speck (quartier de Liverpool) en Angleterre était radio/mitrailleur, il avait 22 ans

Le Sergent Robert SKILLIN de Longniddry en Ecosse était le méccanicien, il avait 20 ans

Le Flying Officer Ian STEVENSON de Ashburton en Nouvelle Zélande était le bombardier, il avait 27 ans

Salut

Merci du partage.

Bonsoir,
merci de saluer la mémoire de ces hommes.
Cordialement.

En effet, un grand respect pour ces hommes qui sont morts trop jeune pour notre liberté.

Merci à vous, je suis donc dans l'obligation de présenter le second :

Il s'agissait d'un Halifax MK V (LK 913 NA.N "GHOST") appartenant au 428e escadron de la RCAF.

Il décolle à 21h00 le 15 septembre 1943 depuis l'aérodrome de Middleton St-George

Lors du bombardement dans la nuit du 15 au 16 septembre 1943 il reçoit une grappe de bombes incendiaires en plein cockpit de la part d'un Stirling au dessus de lui, il accomplit malgré tout sa mission de bombardement et fait immédiatement demi tour, le pilote perd le contrôle des instruments de vol et de 2 moteurs.

L'équipage se composait de :

Le Wing Commander Donald SMITH de Sackville au Canada était le pilote, il avait 26 ans

Le Flying Lieutenant Edward BELL de Vancouver au Canada était le copilote

Le Sergent Charles HEYWORTH britannique était le mécanicien

Le Flying Lieutenant Edgar MASON de Rockglen au Canada était le navigateur, il avait 29 ans

Le Flying Officer Harry DERENIUK de Wimmen au Canada était le bombardier

Le Pilot Officer John NELMES de Chiliwack au Canada était le mitrailleur supérieur, il avait 26 ans

Le Pilot Officer Richard MALINS de Poplar (quartier de Londres) en Angleterre était l'opérateur radio, il avait 23 ans.

Le Flying Lieuteant John FORMAN de Calgary au Canada était le mitrailleur arrière, il avait 30 ans



Les 6 membres d'origine du LK 913

Alors que l'avion n'as plus de nez et qu'une aile est en flammes, Malins et Mason sautes en parachute.

Malins atterrit dans un champs au Nord de Montluçon et Mason finit dans un champs de patates.

Arrivé au dessus de la forêt de Tronçais, Foreman suggère à Smith une petite colline avec juste quelques chênes, Smith parvient à se poser en catastrophe et brise une aile de l'avion, aux alentours de minuit l'avion est crashé prés du rond de la bouteille.

Pendant ce temps Malins passe la nuit dans un village proche de Montluçon (il prendra ensuite le train et atteindra Perpignan où il sera dénoncé et arrêté par la gestapo).

Les autres décident de se séparer par paires mais Foreman qui est très blesser à cause du crash préfère se cacher dans les buissons pour ne pas ralentir les autres.
Un paysan du nom de Vincent aidera Foreman et le fera soigner, il enverra aussi Smith et Dereniuk par le train en direction de Perpignan, ironie du sort ils seront arrêtés en même temps que Malins le 17 septembre 1943.

Bell qui dû quitté Foreman restera caché à Bourges jusqu'au mois de Décembre 1943 avant d'être dénoncé et arrêté.

Smith, Dereniuk, Bell et Malins furent interné au Stalag Luft III de Sagan.

Pendant ce temps Foreman est aidé par plusieurs résistants et familles paysannes, il reste du 20 septembre à début octobre 1943 à la ferme des Virlogeux à coté de Cérilly.
Il parviendra à la mi-octobre grâce à l'aide de Pierre et Claude Virlogeux à faire une radio du dos dans une clinique de Riom (63) ce qui lui permettra d'être mieux soigné, mais les allemands commencent à soupçonner quelque chose et Foreman doit partir.

Le 8 Février 1944 tout les virlogeux de la ferme sont arrêtés, Pierre est interné à Clermont-Ferrand, il se suicide le 9 Février 1944 pour ne pas parler aux hommes du SD, sa femme Claude est déportée à Ravensbrück où elle meurent le 11 novembre 1944, son fils Jean sera condamné aux travaux forcés et déporté mais il survivra.

Foreman atteint Giat (63) où il retrouve Mason ainsi que Nelmes et Heyworth qui combattent avec la résistance local, mais Heyworth à contracté une pleurésie durant son évasion, Foreman décide de le rapatrié en Angleterre.

Ils rejoignent tout les deux la maison de Charles Franc, chef d'un maquis proche d'Angoulême, qui leur permet une évacuation par avion Lysander dans la nuit du 16 Novembre 1943 (quelques jours après les allemands dynamiteront la maison, Franc y perdra son oeil et son bras gauche).
La BBC diffusera le message "la bouteille est arrivée", malheureusement Heyworth meurent des suites de sa maladie le 25 novembre 1943, son père avait été tué le 23 mars 1918.


Foreman est démobilisé à cause de sa blessure au dos en 1944, il reçoit la Distinguished flying cross, la France lui décerne la croix de guerre 39-45 avec étoile de vermeille en 1947.

Mason et Nelmes combattent toujours avec la résistance auvergnate et participent à la bataille du Mont Mouchet en mai/juin 1944, Nelmes rejoint l'Angleterre le 20 septembre 1944, Mason recevra la Distinguished flying cross et la croix de guerre 39-45 avec étoile de vermeille

Smith, Dereniuk, Malins et Bell sont libérés à la fin de la guerre.


La présence de 8 hommes dans cette avion qui doit en contenir 6 s'explique par le fait que cette mission était considérer comme facile et qu'il n'y avait pas de présence de la flak.

Bonjour
Émouvante histoire,merci du partage
Salutations
Gmc

Merci,
je rajoute le 3e qui s'est crashé :

Le Halifax Mk II (HR 920 ZA L) appartenant au 10e escadron de la RAF

Parti à 20h14 de la base de Melbourne en Angleterre le 15 septembre 1943 il participe au bombardement de l'usine Dunlop puis fait demi tour, sur le chemin du retour il est touché par la flak, le pilote maintient le cap mais la chasse de nuit allemande se met à ses trousses.
Touché par les tirs qui lui ont était fatals le bombardier plonge en direction du village de Mérouvel dans l'Orne, le pilote reste aux commandes et fait tout pour éviter le village ce qu'il réussit.

Les membres de l'équipage :

Le Pilot Officer James DUNLOP de Glasgow en Ecosse était le pilote, il avait 22 ans.

Le Sergent William McKENNA de Yarmouth au Canada était mitrailleur, il avait 19 ans.

Le Sergent Haydn LEWIS, britannique, était mitrailleur.

Le Pilot Officer Charles DUNLOP de Glenreasdell Mains en Angleterre était l'observateur, il avait 20 ans.

Le Sergent William BILTON, britannique, était le radio.

Le Sergent Frederick COWLER d'Exeter en Angleterre était le mécanicien, il avait 34 ans.

Le Pilot Officer Sidney STAPLEY, britannique, était le navigateur.

Alors que Stapley, Lewis et Bilton quitte l'avion, le reste de l'équipage est encore dans l'appareil, ce dernier s'écrase, Cowler, McKenna et Dunlop J sont tués.
Dunlop C est porté disparu mais malgré le fait que 3 corps furent trouvés dans la carcasse de l'avion il est vraisemblablement mort durant le crash.

Stanley et Lewis sont capturés et seront libérés à la fin de la guerre.
Bilton parvient à rejoindre les Pyrénées, il traverse l'Espagne et atteint Gibraltar, il arrive en Angleterre le 16 Février 1944.

Superbes "petites histoires" de la grande Histoire.
MERCI du partage

zouave a écrit:

Superbes "petites histoires" de la grande Histoire.
MERCI du partage

Merci pour ton commentaire, je crois que pour l'histoire du LK 913 ont peut en faire un film .

Bonjour;
merci pour cet intéressant partage historique.

JC

Bonjour

Le lourd tribut des bombardiers...et des héroïques membres de le résistance. Emouvant et passionnant. Merci pour cette évocation Cordialement

Bonjour, très intéressant.
Cordialement

bonsoir Robin Paliot,
merci de nous avoir narré le destin de ces 3 équipages de bombardiers, qui ont participé à la lutte pour notre libération.
Ils méritaient bien tous, qu'on les tire de l'oubli, et qu'on les honore en lisant leur sacrifice.
Bravo pour les recherches que vous avez effectuées.
cordialement,
Patrick

Bonjour je fais des recherche sur le stirling mk3 BF569 qui c'est écrasé dans mon village et j'ai quelque questions:


Ou sont les flak qui ont abattu l'avion BF569 ?


Ou sont les reste du BF569 ?


Avait vous des informations sur les blockhaus à côté de l'écluse ?


Merci d'avance !

Bonsoir,

Bienvenue. Avant tout, ici comme partout, il faut se présenter et lire et accepter le règlement.

Cordialement

Ok

Oui, conformément au règlement.

Ok

Merci pour le partage sympas

Bonjour,

il y avait plusieurs emplacements qui aujourd'hui sont tout simplement recouvert par la végétation, j'en connais quelques uns mais je ne pense pas que ce soit eux qui l'ont abattu, certaines positions sont désormais introuvable et le resteront, il n'y a à ce jour aucune documentation et aucune trace des unités flak stationnés à ce moment là.

L'ordre de bataille (JUIN 1944) pour la région de Montluçon est le suivant :

Verbindungsstab 786
Feldgendarmerie 653
Kp 1, 3, 4 Bataillon 163-Reserve-Grenadier-Regiment 15 (189 Reserve Division)
Panzerjäger-Kompanie 262 (1 section à Châtel-Guyon, Puy-de-Dôme)
15th Company Grenadier Regiment of the West

Le sort de l'épave est inconnu à ce jour, mais il parait logique qu'elle aurait était récupérer et certainement "recycler" par les troupes d'occupation.

Concernant les blockhaus je ne vois pas des quelles vous parlez, ceux de la sablière ? à côté des étangs de la mitte ?


Il faut savoir que le paysage à évoluer de manière drastique en 80 ans, riens que le Cher qui se décale et les sablières qui ont été creusés à droite à gauche ont contribués à effacer certaines choses.
Encore une fois malheureusement nous ne savons quasiment rien des troupes à cette endroit en 43.

Robin Paliot a écrit:

Bonjour,

il y avait plusieurs emplacements qui aujourd'hui sont tout simplement recouvert par la végétation, j'en connais quelques uns mais je ne pense pas que ce soit eux qui l'ont abattu, certaines positions sont désormais introuvable et le resteront, il n'y a à ce jour aucune documentation et aucune trace des unités flak stationnés à ce moment là.

L'ordre de bataille (JUIN 1944) pour la région de Montluçon est le suivant :

Verbindungsstab 786
Feldgendarmerie 653
Kp 1, 3, 4 Bataillon 163-Reserve-Grenadier-Regiment 15 (189 Reserve Division)
Panzerjäger-Kompanie 262 (1 section à Châtel-Guyon, Puy-de-Dôme)
15th Company Grenadier Regiment of the West

Le sort de l'épave est inconnu à ce jour, mais il parait logique qu'elle aurait était récupérer et certainement "recycler" par les troupes d'occupation.

Concernant les blockhaus je ne vois pas des quelles vous parlez, ceux de la sablière ? à côté des étangs de la mitte ?


Il faut savoir que le paysage à évoluer de manière drastique en 80 ans, riens que le Cher qui se décale et les sablières qui ont été creusés à droite à gauche ont contribués à effacer certaines choses.
Encore une fois malheureusement nous ne savons quasiment rien des troupes à cette endroit en 43.

Oui je parle des blockhaus de la sablière. Et merci pour ces informations ! Mais je pense qu'il reste les reste de l'avion car j'ai trouvé des témoignages de personnes qui aurait trouvé les reste de l'avion et pris des restes pour les étudier.
Et ou son les flak dont vous m'avez parlé ? 
Merci.

Bonjour,
Superbe recherche, par curiosité, comment avez-vous retrouvé le parcours de ces personnes après les crashs ?
Vers chez moi il y a deux avions qui ont été abattus et j'aurais bien aimé savoir la suite pour les équipages.
Merci du partage en tout cas !