ONU 1993 EX-YOUGOSLAVIE

Voici quelques photos du mandant effectuė par mon papa sejour octobre 05/10/1993 à 17/03/1994 avec l'ONU BAT INF 1 GLINA 4ėme MANDAT
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Salut,
Ces événements me paraissent avoir eu lieu hier, et maintenant ce sont les enfants qui en parlent...
Ca nous rajeuni pas
Merci du partage et tu peux etre fier de ton pere !
Fred

Le devoir de memoire et important aujourd'hui cela se perd de plus en plus

Cadeau offert durant ce mandant noel ou autre

bonjour
merci de ce partage
j ya ai perdu 2 camarades las bas

Bonjour,
Cela fait remonter des souvenirs...

Merci pour le partage de photos.

Bonjour
Merci pour ces partages.
JC

bonsoir


merci pour le partage .

un conflit fratricide qui a fait plusieurs centaines de milliers de morts .

Bonjour
il n y a pas de conflit fratricide en Ex Yougoslavie
c'est un pays qui résulte d'un assemblage " de conquête "  
de peuples d'origines et de religions diverses
Cdl

Bonjour,
Je lis vos commentaires : "un conflit fratricide qui a fait plusieurs centaines de milliers de morts ." d'une part, "il n y a pas de conflit fratricide en Ex Yougoslavie" d'autre part.
J'ai lu le post intitulé : "Reconstitution conflit ex yougoslavie" dans lequel des intervenants s'apostrophaient "fermement" il y a quelques années.

Ce que je retiens de tout ça c'est que les avis divergent encore, que les passions sont toujours vives et que le "travail de l'histoire" est encore loin d'être fait.

En ce qui me concerne, puisque j'avais été engagé en OPEX sous mandat de l'ONU avant d'aller en Bosnie-Herzégovine, je pensais déjà que l'ONU n'avait aucune "efficacité", qu'il est vain d'espérer que des forces "d'interposition" de l'ONU contribuent à l’émergence d'une solution quand des parties en conflit n'accordent pas leurs discours à leurs comportements.

Le principe de "l'interposition" est très simple, c'est de mettre un tiers (un casque bleu) entre deux partis opposés mais qui décident de ne plus se battre pour tenter de trouver un arrangement à leur conflit.

Or en Bosnie-Herzégovine il n'y avait pas deux partis mais au minimum trois et de plus les leaders politiques qui prétendaient vouloir la paix, permettaient, voire encourageaient, les combats menés par les milices et les armées qui frappaient allègrement les populations civiles.
D'ailleurs, à un moment ou un autre, serbes, croates, musulmans tous ou presque ont été reconnus coupables de violations graves contre le Droit International Humanitaire et plus ou moins poursuivis par le TPIY.

Au milieu de tout ça, les casques bleus étaient impuissants et, ce qui est le plus grave à mes yeux, ils étaient en réalité des pions mis en place sur un échiquier politique où ils pouvaient éventuellement être sacrifiés pour des raisons de politique internationale.
L'affaire de la prise d'otages de 1995 (350 casques bleus dont 103 français sont fait prisonniers) est révélatrice de cette forme d'abandon de ces fameux "soldats de la Paix".

Il faudra que le général Hervé Gobilliard "torde les bras" des hommes politiques pour que les choses changent.
Sa décision de faire reprendre par la force le pont de Vrbanja provoquera la réaction politique de Jacques Chirac qui en donnant l'ordre de créer la FRR forcera les américains à convoquer les parties au conflit à Dayton.


Après cet exposé de ce que je pensais à l'époque, vous comprendrez que pour moi, la Bosnie-Herzégovine et les "raisons du conflit" c'était vraiment le cadet de mes soucis.

Franchement, je me moquais éperdument de savoir qui avait raison et qui avait tort.

D'ailleurs sur le terrain, au milieu des ruines, ça n'a vraiment aucune importance.

Ma mission c'était d'aller avec des hommes sur une zone de combat, je n’étais pas leur chef mais je pouvais quand même influencer les choses.
Alors j'ai fait le choix de m'efforcer à mon niveau de faire en sorte qu'ils se protègent, que chacun d'eux soit sur ses gardes, qu'ils ne prennent pas parti, qu'ils soient attentifs et prudents en toute circonstance, qu'ils soient "décidés" à combattre éventuellement et... qu'ils reviennent tous en France où était leur vie.

J'ai redécouvert "le fil à couper le beurre" : quand on a 20 ans et qu'on part faire la guerre, il faut avoir "une raison de le faire" et si le chef ne vous en donne pas une alors on se choisit la sienne et pour la cohésion ce n'est pas souvent la meilleure.

Depuis des années je suis rentré de cet endroit, tous les soldats de la même unité sont rentrés sauf un qui est malheureusement décédé d'un arrêt cardiaque.

Les balkans ne figurent pas sur la liste de mes destinations touristiques favorites et le sort de ces gens là m'est parfaitement indifférent.
D'après ce que j'en ai vu, il n'y en a pas un pour rattraper l'autre !

Je plombe peut-être un peu l'ambiance mais voilà, c'est dit avec sincérité et ça a au moins le mérite de traduire une autre façon de voir ce conflit.

Bonjour Dolo, je suis entièrement d'accord avec toi pour avoir été déployé plusieurs fois sur ce théâtre d'opérations mais par respect pour kevin63 qui place les photos de son père ici et il peut en être fier d'ailleurs, laissons nos rancœurs de côtés, quitte à ouvrir un autre post pour ça......

Bonjour,
Tu as raison.
Je prie kevin 63 de bien vouloir m'excuser.

Cordialement

Merci pour ces belles photos.

Pas de soucis Dolo

Bonjour et merci pour le partage de ces belles photos.

Effectivement, comme indiqué juste avant... sa ma donner un gros coup de vieux.
Dans mon esprit ce conflit c’est passé hier.
J’ai même quelques pièces de cette époque dans ma collection mais sans pensé à une quelconque valeur car.. conflit trop récent.
Sa nous rajeunit pas :-p

Cordialement.

Bonjour a tous,
Merci a Kevin pour ce partage qui m'a renvoyé a ma jeunesse et a fait remonter de belles émotions, de beaux souvenirs qui s'étaient estompés dans mon esprit.

Cordialement

Bonjour
on peu parlé d expérience
car 6 mois en bosnie sans la moindre possibilité de sortir du camp
nourri a la RICR , le point positif c'est que le commissariat mixte deux menus par KC20
que de souvenir
cdl

Bonjour Oliv 78,
Nous étions peu a avoir des missions de 6 mois contrairement a la majorité des unités qui faisaient 4 mois ! J'avais eu une permission d'une semaine au bout de 4 mois … c'était psychologiquement vitale!
Personnellement, faisant très fréquemment la liaison Mostar Ortijes / Rajlovac Sarajevo je sortais très fréquemment … ca m'a permis de voir pas mal de lieux et ce qui me permettait de voir autre chose que des rations … les Marocains faisaient leur pain maison et cultivaient de vrai tomates … ce sont de petits détails mais je me rappel encore aujourd'hui que cela changeai TRES agréablement l'ordinaire !!;-)
… effectivement que de souvenirs …
au plaisir de vous lire;

Cdt

Bonjour
1992 / 1993 c'était 6 mois
de tête les marocains sont arrivés en 1996 sous régime OTAN/SFOR
Cdl

Oliv 78 a écrit:

Bonjour
1992 / 1993 c'était 6 mois
de tête les marocains sont arrivés en 1996 sous régime OTAN/SFOR
Cdl

Bonjour,
Avant la SFOR, le royaume du Maroc a fait partie des contingents de l'IFOR.
Les éléments précurseurs sont arrivés à partir de décembre 1995 et le détachement a été installé à Mostar/ortijes.
Les marocains ont fourni un régiment d'Infanterie (1500 hommes) sur VAB 6X6.
Cordialement.

Bonjour
donc en 1996 hors mandat ONU
des VAB 6X6 et des 10 RC
Cdl

Bonjour
et les même en SFOR

Hors mandat ONU évidemment puisque l'IFOR était une opération OTAN qui a remplacé FORPRONU le 20 décembre 1995.

"Joint Endeavour" est un déploiement opérationnel de l'OTAN pour imposer (d'où le terme "Implementation force"  = "mise en oeuvre de la force") aux différentes parties au conflit le regroupement de toutes les armes lourdes (canons, blindés, LRM...), leur recensement par l'OTAN puis leur stationnement dans des parcs contrôlés.

Le Maroc a bien pris part en tant que force alliée à "IFOR" pendant toute l'année 96 ; ensuite il a continué avec l'opération "SFOR" à partir du 21 décembre de 1996.

Cordialement.

Bonjour
moi je le sait bien que c'était OTAN
ces plus pour les souvenirs de xdanx car le post parle de 1993 et de l'ONU


PS: les photos sont de moi

Salut à tous

J'ai assisté, participé, à l'arrivée et à l'installation du contingent Marocain. Réception et lotissement des modules 150, livraison sur Mostar et IGMAN. Livraison des lots " wellfaire" ( lot confort:livre matos sportif, t;v ....)
Ensuite livraison régulière d'eau, farine, rations, surtout le vendredi: jour du couscous.
Plus tard avec la SFOR, il y avait un detachement à VRAPICI.




à plus

Etant donné que kevin63 a ouvert ce post pour présenter les souvenirs de son père et en lui donnant pour titre "ONU 93 EX-YOUGOSLAVIE" seriez-vous d'accord pour qu'on ouvre un autre sujet dédié à l'IFOR ?

Dolo a écrit:

Bonjour,
Je lis vos commentaires : "un conflit fratricide qui a fait plusieurs centaines de milliers de morts ." d'une part, "il n y a pas de conflit fratricide en Ex Yougoslavie" d'autre part.
J'ai lu le post intitulé : "Reconstitution conflit ex yougoslavie" dans lequel des intervenants s'apostrophaient "fermement" il y a quelques années.

Ce que je retiens de tout ça c'est que les avis divergent encore, que les passions sont toujours vives et que le "travail de l'histoire" est encore loin d'être fait.

En ce qui me concerne, puisque j'avais été engagé en OPEX sous mandat de l'ONU avant d'aller en Bosnie-Herzégovine, je pensais déjà que l'ONU n'avait aucune "efficacité", qu'il est vain d'espérer que des forces "d'interposition" de l'ONU contribuent à l’émergence d'une solution quand des parties en conflit n'accordent pas leurs discours à leurs comportements.

Le principe de "l'interposition" est très simple, c'est de mettre un tiers (un casque bleu) entre deux partis opposés mais qui décident de ne plus se battre pour tenter de trouver un arrangement à leur conflit.

Or en Bosnie-Herzégovine il n'y avait pas deux partis mais au minimum trois et de plus les leaders politiques qui prétendaient vouloir la paix, permettaient, voire encourageaient, les combats menés par les milices et les armées qui frappaient allègrement les populations civiles.
D'ailleurs, à un moment ou un autre, serbes, croates, musulmans tous ou presque ont été reconnus coupables de violations graves contre le Droit International Humanitaire et plus ou moins poursuivis par le TPIY.

Au milieu de tout ça, les casques bleus étaient impuissants et, ce qui est le plus grave à mes yeux, ils étaient en réalité des pions mis en place sur un échiquier politique où ils pouvaient éventuellement être sacrifiés pour des raisons de politique internationale.
L'affaire de la prise d'otages de 1995 (350 casques bleus dont 103 français sont fait prisonniers) est révélatrice de cette forme d'abandon de ces fameux "soldats de la Paix".

Il faudra que le général Hervé Gobilliard "torde les bras" des hommes politiques pour que les choses changent.
Sa décision de faire reprendre par la force le pont de Vrbanja provoquera la réaction politique de Jacques Chirac qui en donnant l'ordre de créer la FRR forcera les américains à convoquer les parties au conflit à Dayton.


Après cet exposé de ce que je pensais à l'époque, vous comprendrez que pour moi, la Bosnie-Herzégovine et les "raisons du conflit" c'était vraiment le cadet de mes soucis.

Franchement, je me moquais éperdument de savoir qui avait raison et qui avait tort.

D'ailleurs sur le terrain, au milieu des ruines, ça n'a vraiment aucune importance.

Ma mission c'était d'aller avec des hommes sur une zone de combat, je n’étais pas leur chef mais je pouvais quand même influencer les choses.
Alors j'ai fait le choix de m'efforcer à mon niveau de faire en sorte qu'ils se protègent, que chacun d'eux soit sur ses gardes, qu'ils ne prennent pas parti, qu'ils soient attentifs et prudents en toute circonstance, qu'ils soient "décidés" à combattre éventuellement et... qu'ils reviennent tous en France où était leur vie.

J'ai redécouvert "le fil à couper le beurre" : quand on a 20 ans et qu'on part faire la guerre, il faut avoir "une raison de le faire" et si le chef ne vous en donne pas une alors on se choisit la sienne et pour la cohésion ce n'est pas souvent la meilleure.

Depuis des années je suis rentré de cet endroit, tous les soldats de la même unité sont rentrés sauf un qui est malheureusement décédé d'un arrêt cardiaque.

Les balkans ne figurent pas sur la liste de mes destinations touristiques favorites et le sort de ces gens là m'est parfaitement indifférent.
D'après ce que j'en ai vu, il n'y en a pas un pour rattraper l'autre !

Je plombe peut-être un peu l'ambiance mais voilà, c'est dit avec sincérité et ça a au moins le mérite de traduire une autre façon de voir ce conflit.

Témoignage d'un grand intérêt selon moi. Il concerne le militaire dans l'action (ou la non-action, c'est selon) mais il concerne aussi l'ambiance de ce conflit fratricide ou cousinicide.
Pour avoir bossé à Zagreb et bien connu ce pays, je le trouve extrêmement attachant, mais j'aime bien aussi la Serbie et certains coins de la Bosnie. Je n'ai bien entendu pas les mêmes éléments que vous pour apprécier ces contrées et il n'empêche que de somptueuses saloperies se sont commises durant la guerre d'indépendance de part et d'autres.

Ce conflit aurait pu faire prendre conscience aux instances occidentales qui dirigent le monde que leurs outils de règlement des conflits, casques bleus ou soldats de l'OTAN, étaient inadaptés et ne pouvaient être utile qu'à transporter des sacs de riz humanitaires. C'est là qu'est l'échec cuisant et la défaite magistrale. Cette guerre n'aura donc été utile à rien. Les Occidentaux ont-ils permis le retrait des Serbes dans leur frontière ? Même pas certain. Les Armées occidentales se sont discréditées aux yeux du monde par manque de fermeté devant un parti qui n'en manquait pas, celui de Radovan Karacic et Radko Mladic.

Bonjour,
J'observe que beaucoup d'efforts sont encore à faire pour examiner avec impartialité les guerres de Yougoslavie.
"Les occidentaux ont-ils permis le retrait des Serbes dans leur frontière".
Cette phrase me laisse pantois

D'abord, avant que la Slovénie et la Croatie ne proclament leur indépendance en faisant éclater la Yougoslavie, la Serbie était aussi une partie de l'état fédéral.
Comme les Croates, les Slovènes et les Musulmans, les Serbes étaient chez eux partout en Yougoslavie.
Il y en avait donc dans toutes les "républiques fédératives".
Tous les Yougoslaves parlaient la même langue, le serbo-croate, et les différences "ethniques" n'étaient utilisées que dans les opérations de recensement de la population qui avaient lieu régulièrement.
Sur les formulaires de recensement les Yougoslaves reportaient eux-mêmes les caractéristiques ethniques qui leurs convenaient, celles auxquels ils pensaient devoir se rattacher, ils se déterminaient eux-mêmes comme membre de telle ou telle communauté.

Ensuite ce sont la Slovénie (avec l'appui politique de l'Allemagne) et la Croatie qui ont provoqué les guerres de Yougoslavie en faisant scission et en proclamant leur indépendance le 25 juin 1991.
C'est l'armée slovène qui a fait prisonniers les soldats de la JNA sur son territoire, qui a séquestré les gardes frontières fédéraux sur les frontières avec l'Italie, l'Autriche et la Hongrie.
C'est également elle qui a déclenché les hostilités en abattant 2 hélicoptères des forces aériennes yougoslaves le 27 juin à Ljubljana.

Pour ceux qui auront le courage de les lire voici des informations supplémentaires :
https://www.icj-cij.org/files/case-related/91/091-20060502-ORA-02-01-BI.pdf

https://www.persee.fr/doc/receo_0338-0599_1997_num_28_1_2840

Avant de m'empresser de me jeter avidement sur ton lien, je pense utile de dire que moi, ce qui me laisse pantois (ou pas loin) c'est de ne pas voir que les Serbes avaient un projet "grand Serbe" que n'avait pas les Croates ou les autres qui eux, souhaitaient simplement se séparer de la fédération. Ce sont les Serbes pour des raisons que je ne conteste pas et que je ne juge même pas (!) qui ont fait entrave à cette demande d'indépendance des Croates pour la seule raison que des Serbes habitaient la Croatie.
Mais ce sont encore les Serbes qui ont décidé que parce que les territoires approximativement inclus dans "les" Krajina étaient à majorité serbe, ils devaient être rattachés à la Serbie avec laquelle ils n'avaient parfois pas de frontière commune.
La Serbie possédait un état délimité et non contesté jusqu'à ce qu'on les ampute abusivement selon moi, du Kosovo. La Croatie non ! Il lui fallait dessiner ses frontières qui n'existaient pas encore, et les Serbes, pour des questions ethniques, ont tenté de les en empêcher.

Je crois que la raison commande, dans l'affaire non conclue des Balkans, de raison garder et de ne pas s'enflammer ni de mettre de l'huile sur le feu.  Ce qui ne veux pas dire que les positions doivent rester figées.

Honnêtement et bien que je sois favorable à la Republika Srpska, est-elle viable sur le temps long ?

Bonjour
croire que les Croates n'avaient pas de vues territoriales pour s'étendre me semble bien candide...tout comme les Serbes, avec qui ils s'entendaient quand il fallait faire des plans pour partager....
La grande force des Croates est d'avoir su (et vu) le bon moment pour s’arrêter et faire profil bas...
amicalement
bab