Recherche tout sur le 505° R.C.C.

Bonjour

Afin de compléter le périple militaire de mon Papa durant la seconde Guerre, je recherche tous documents, photos et autres concernant le 505ème Régiment de Char de Combat.

Effectivement mon Père s'est engagé volontaire pour la durée de la Guerre à l'age de 19 ans. Voici ce que j'ai pu trouvé sur son livret militaire.

Engagé volontaire pour la durée de la guerre le 9 novembre 1939 à l’intendance militaire de Mézières au titre du dépôt chars de combat n° 505. N° de la liste matricule 481.

Nommé Caporal par ordre du dépôt n° 12 en date du 29 mars 1940.

Affecté au Bataillon 105 à compter du 4 mai 1940.

Affecté au Bataillon 52 à compter du 18 mai 1940.

IL EST FAIT PRISONNIER LE 21 JUIN 1940 à VANNES LORS DE LA DÉFENSE DU QUARTIER SENARMOND. IL EST INTERNE AU STALAG XI A à ALTENGRABOW. Sa plaque portait la mention suivante (KRIEGEFAGENEN STALAG 11 A nummer 95 152).

Rappelé le 6.7.1945 au C.O.I. 102 COMPIEGNE.

Muté au C.O.A.B. (centre organisation artillerie blindée) à MAUBEUGE.

Muté au 1er Chasseurs le 26 juillet 1945, affecté au 4eme escadron pour le C.E.F.E.O. (corps expéditionnaire français en Extrême-Orient) avec le grade de brigadier. Classe 1940. N° d’incorporation 1029.

Muté au C.O.A.B. 401 (centre organisation artillerie blindée) à LYON par décision n° 40157 du chef de corps.

Pris en compte au 2eme escadron du 504 à la dissolution du C.O.A.B. (centre organisation artillerie blindée) le 10 novembre 1945.
Démobilisé le 13 mars 1946 et rayé des cadres le 18 avril 1946.

Il n'a pas pu embarquer pour L'Indochine car il a été grièvement blessé lors d'un entrainement. il a eu la jambe a moitié arrachée.
Il a donc été démobilisé.

Voici une photo prise avant l'offensive du 18 mai 1940 à SERZY LZ GRAND (commune que je n'arrive pas à retrouver)




Merci à ceux qui pourraient m'aider dans mes recherches.

Cordialement

Bonjour
Personne pour m m'aider ?

Bonjour

votre recherche part d'une interprétation faussée : il n'était pas du tout au "505e RCC" - qui n'existe plus à cette date -  mais comme bien précisé au Dépôt de Chars 505 de Vannes et camp de Meucon

ce qui explique qu'il soit versé d'abord au 105e Bataillon d'Instruction de Chars relevant de ce Dépôt de Chars 505

puis au 52e BCC qui comme bon nombre de formations en Bretagne ont été faites prisonnières sur place en juin 1940

son parcours n'est donc pas compatible avec un engagement le jour même de sa création à une offensive au 18 mai 1940 à Serzy... (?)
c'est un bataillon qui n'a pas quitté la Bretagne
http://atf40.1fr1.net/t297-52e-bcc

ce serait plutôt une photographie faite pendant des manoeuvres ou exercices dans les environs du camp de Meucon ou de la garnison à Vannes à l'occasion de la formation du Bataillon

cette commune doit être quelque part en Bretagne

Salutations
Loïc Lilian

Bonjour
Merci pour votre réponse mais je ne suis pas d'accord car le bataillon a bien participé à la contre offensive dans la marne. Je n'ai peut être pas recopié correctement les renseignements du livret qui est pratiquement illisible.
Je vais continuer mes recherches.

Cordialement

Bonjour Vieux Soldat

avez-vous bien lu l'historique?

vous avez vu que ce Bataillon ne coïncide pas avec "une contre-offensive dans la Marne"?

D'où vient cette information, le 52e BCC n'est pas considéré comme unité combattante eu égard à son parcours puisque fait prisonnier sur place avec les Dépôts de Chars 505 et 507 sans avoir été engagé

le "18 mai" n'est que la date de création, et l'Armée Française ne se bat pas sur la Marne ou dans le département du même nom, ce sera plus tard

reste aussi le problème de localisation de la commune

quoi qu'il en soit, prudence dans les interprétations et conclusions, il faut reconsidérer vos informations, il y'a un souci ou un loup quelque part...

Salutations
Loïc

Bonjour Loic
J'ai retrouvé des notes concernant son engagement au combat. Je posterai ça demain.
Merci à vous

Bonjour Loïc

Je ne sais plus quoi penser. En relisant ses notes, il a bien participé à la bataille. Il y fait mention de son bataillon mais je pense qu'il se trompait.
Permettez moi de vous mettre un extrait de ses écrits:

"Le 5 mai 1940, j’ai une permission de détente, mais le 10 mai c'est l'attaque allemande, je reçois un télégramme m'enjoignant de rejoindre le 52ème B.C.C. qui fait mouvement et doit se trouver quelque part dans la région de LAON. Les avions allemands pilonnent SEDAN et toutes les gares. Aucun train ne circule à part les convois militaires qui montent et sont aussitôt bombardés
Le deuxième jour je trouve un convoi qui va à ARRAS, je monte avec eux et descends à GUISE, là je trouve des chars qui viennent sur SEDAN, on me dit qu'un bataillon de chars a effectivement quitté la région pour LA MARNE.

On m'a conduit en camionnette sur EPERNAY. A la gare un terrible bombardement, plus d'une vingtaine de soldats tués, puis enfin le 52ème B.C.C. qui avec les ordres et contres ordres, tournait en rond

Nous étions désigné pour une contre-attaque sur la région de SEDAN, on attendait le ravitaillement en essence qui ne venait pas. Aussi nous nous sommes installés en barrage, puis ravitaillement fait, nous sommes partis par la route direction RETHEL - VOUZIERS. Protection des unités qui se repliaient de la MEUSE. Premier accrochage avec les chars allemands, deux sont détruits, trois chez nous. Ravitaillement en obus et cartouches.

Nous recevons l'ordre de rejoindre LA MARNE pour constituer la 4ème D.C.R.. En route, au environ d'ALSFELD. Un train, nous dit-on, nous attend à RETHEL pour transporter les chars. Deux de la 2ème section, en panne, sont sabotés, chez nous un seul a été abandonné, chenille cassée et rien pour réparer.
Embarquement en rase campagne de nuit, pas facile à faire, mais nos mécaniciens sont des as et surtout en face ils n'ont rien vu. Débarquement à FISMES le train ne peut entrer en gare, les voies sont arrachées, des rames transportant de l'artillerie sont hachées par les bombes.

Notre chef de bataillon reçoit enfin des ordres, nous devons participer à une offensive menée exclusivement par des chars (la 4ème D.C.R.). Nous appartenons au 507ème R.C.C., nous n'en saurons pas plus. Pendant plusieurs nuits, nous faisons mouvement dans les environs de FISMES, nous traversons plusieurs villages dont les noms sont effacés, les bornes kilométriques peintes en noir, puis nous arrivons dans un bois où nous prenons les positions de départ pour l'attaque. On nous apprend que plusieurs chars se regroupent dans les environs. Derrière nous un assez gros village, mais nous ne pouvons y aller, ce serait dit-on, CERCY ou GERGY LE GRAND.

Nous sommes enfermés, tourelle et porte verrouillées, les yeux fixés sur le fanion du char du capitaine. Puis c'est l'ordre d'attaque. Nous partons, avançant dans un champ. Des prisonniers nous dépassent allant vers l'arrière poussés par les gars du 67ème R.I. qui nous ont suivis.
Et ce fut le désastre, nos chars s'arrêtent les uns après les autres, en panne sèche. Nous sortons en vitesse et gagnons un trou d'obus, car les avions mitraillent et tirent au canon sur les chars arrêtés.
Puis des équipages nous rejoignent et quelques autres avec des gars de l'infanterie.

Notre commandant nous dit que d'après les dernières nouvelles, l'Armée Française ne peut plus tenir, mais que le gouvernement a formé une puissante armée sur LA LOIRE et que là l'ennemi serait arrêté. Nous atteignons LA LOIRE et traversons au pont de la ROCHE BERNARD, en fait de la fameuse armée, nous voyons quelques barrages par ci par là, un 75 ou une mitrailleuse entouré de quelques hommes avec presque rien comme munitions.
Le commandant nous rassembla et sachant que n'ayant rien pour nous battre, son intention est donc de retourner au camp de MEUCON où nous pourrons peut-être récupérer quelques chars R 35 qui nous servaient à l'instruction. Il n'y avait plus au camp que quelques réservistes et quelques groupes en instruction.

Le 21 juin les Allemands entraient à VANNES et venaient sur MEUCON."

Dans ses notes il fait état de son mécanicien, François LE CORRE qui a été tué. En recherchant sur "Mémoire des Hommes" j'ai trouvé ce soldat qui a été tué le 23/05/1940 dans le Pas de Calais.

Voilà ce que je possède.
Merci

bonjour Vieux Soldat

merci de ce partage, témoignage intéressant et qui intrigue

en effet on est un peu déboussolé par les indications géographiques et chronologiques

cela dépend si il a écrit dans le feu de l'action ne disposant pas d'une vision d'ensemble et de toutes les infos, ou "sur le tard" et la reconstruction mémorielle aidant, l'éloignement des événements s'estompant...


il dit rejoindre le 52e BCC...mais...à une date et région où celui-ci n'était pas encore créé donc encore moins présent

il est question de la 4e DCr...mais...celle-ci est engagée sur la Picardie, pas la Marne

bref jusque là il doit peut être s'agir plutôt du 105e Bataillon d'Instruction de Chars (affectation du 4 au 17 mai) qui est éclaté en plusieurs sections et compagnies autonomes avec des destins divers

il écrit à mi-parcours

Citation :

nous appartenons au 507ème R.C.C.

cela traduit éventuellement l'affectation au 52e BCC qui est indiquée au 18 mai date de création de l'unité
tout comme le 505e RCC, le 507e RCC n'existe plus, ce sont les Dépôts de Chars 505 et 507 de Vannes-Meucon à qui sont rattachés les 105e BICC (505) et le nouveau 52e BCC (507)

La suite du récit témoignant d'un engagement aux côtés du 67e RI en Champagne est une autre indication intéressante, mais j'ai l'impression qu'il était encore à ce moment là dans la même unité

je vais essayer de solliciter des spécialistes-chars

je pense que le récit, du moins pour les opérations en Champagne, doit plus concerner le 105e BICC que le 52e BCC, mais comme tout est un petit peu mélangé, il y'a eu recomposition-juxtaposition ou inversion chronologique d'évenements

à voir...

Salutations
Loïc

Bonjour Loïc

Merci pour vos recherches et votre aide. Mon Père a fait ces écrits à ma demande mais le pauvre n'avait déjà plus toute sa mémoire. Je sais qu'il fait mention du 105eme bataillon et à la recherche dans Mémoires des Hommes j'ai trouvé son mécanicien décédé et il est fait mention qu'il appartenait au 105eme.
C'est pour cette raison que je recherche tout renseignement sur ces régiment et bataillons car effectivement ses écrits nous déboussolent un peu.

Encore merci à vous

Cordialement

Bonjour.
Vous citez Fismes qui est dans la marne mais limite de l'Aisne,25 km de Laon région picardie.
Le village de Cercy serait peut-etre Cerny en Laonnois?
Si cela peut vous aider.
CDLT.Bruno

Bonjour Bruno

Merci pour vos renseignements. Effectivement c'est un peu fouillis mais les villes citées par mon père sont aux alentours Des Ardennes, Marne, Aisne et limite région Nord.
Enfin cela ne change rien car je sais qu'il a bien combattu en 1940.

Cordialement

yves

Bonjour

Je suis près de Vannes et mon beau père était du 505 de 1937 à 1939. J'ai fait quelques recherches sur le sujet.

Lorsque vous dites que votre père a participé à la défense de la caserne Sénarmont. En fait il n'y a eu aucun combat. Parmi les troupes hétéroclites qui étaient dan les casernes de Vannes, seuls quelques individus ont essayé de se sauver en "empruntant" des vêtements civils dans les alentours, avant l'arrivée des Allemands. Sur ordre de leurs officiers la grande majorité ont attendu les vainqueurs sans esprit de défense.

Dans un premier temps, ils ont été bien évidemment désarmés et emprisonnés dans différents endroits (Frontstalag): caserne de La Bourdonnay, camp de Meucon, camp de Sarzeau avant d'être transférés vers les Offlags et Stalags en Allemagne. Les derniers quitteront la région au printemps 1941.


Pour les photos que vous avez publiées en début de post: la 1ère ressemble à une qui est dans ma collection avec cette butte en terre qui servait à l'instruction des équipages de chars. Ce coin a été "modernisé" lors de la présence du RICM à partir de 1963. C'est le polygone de Saint Avé situé au nord de la gare de Vannes à moins d'1km de chez moi.

Je vous mettrai des photos dès que je quitterai mon lieu de confinement