A Strasbourg... le rempart allemand

Salut à tous !

Pour tous ceux qui se rendent à Strasbourg, il subsiste encore des vestiges du rempart allemand.
Lorsque la ville devint capitale du Reichsland annexé en 1871, les autorités militaires impériales entreprirent de remanier le système de défense urbain, datant de Vauban.
Ainsi, entre 1876 et 1882 furent construits 9km de nouvelle enceinte urbaine, tandis que l'ancienne enceinte de Vauban fut démantelée (sauf sur le front sud de la ville).
Le nouveau rempart reprend le schéma bastionné conventionnel : 19 bastions se succèdent, dominés par un rempart d'artillerie et protégés par un large fossé. Ces bastions sont presque entièrement occupés par des cavaliers (plates-formes dominant le rempart principal). L’enceinte ne présente qu’une seule position de tir, servant à la fois à l’artillerie et à la défense rapprochée.
Ce haut rempart de terre abrite de vastes casemates pour le casernement, et des locaux à l’épreuve des bombes pour les artilleurs (magasins à poudre, à obus, laboratoires etc.).
Des rampes permettent d’acheminer les pièces de place sur la crête de feu : les pièces sont placées à ciel ouvert entre des talus de terre appelés « traverses », sous lesquelles l’on trouve parfois des abris (elles protègent les munitions et les servants des canons).
L’enceinte est percée de portes d’accès, pouvant être verrouillées et défendues en cas de siège. Sur le front nord-ouest se trouvent deux portes de guerre (Kriegstore), au seul usage de la garnison.
Seule la Kriegstor II subsiste aujourd’hui, les autres ont souvent laissé un nom dans l’espace urbain, comme la Porte Blanche, Porte de l’Hôpital, Porte du Canal etc.


Caponnière blindée du Kavalier 15, servant à la protection du fossé. Chaque pointe de bastion impair en fut équipé. Elles sont équipées de 4 créneaux frontaux pour fusils, et de 2x2 créneaux latéraux pour canons C/64 de 8cm.


La Kriegstor II du côté glacis, avec le fossé des Remparts au devant. Elle est défendue par des coffres latéraux.

Porte de guerre vue de l'intérieur de l'enceinte.

Détail d'un des coffres latéraux.


Caserne du Kavalier 15, abritant actuellement des locaux de la Gendarmerie.


Caserne du Kavalier 16.

Cdlt, Cédric.

Merci pour ces photos et pour l'histoire en complément Stolles, elles sont très intéressantes.

Merci du commentaire !
Disons que ce sont des vestiges simples à aller voir, même si le haut du rempart, avec les positions d'artillerie et les abris-traverses, n'est pas accessible.
Pour les cavaliers présentés, aller Rue du Rempart, sinon il en subsiste aussi Rue Jacques Kablé et au Parc de l'Orangerie.
Quand j'aurai visité les forts Kléber (Bismarck) et Rapp (Moltke), vous aurez droit à un petit topo sur la ceinture fortifiée de Strasbourg, homologue du système fortifié Séré de Rivières.

Cdlt, Cédric.

Le tout en grès rose d'Alsace, superbe. J'espère que c'est quand même un peu entretenu? Ces monuments-là il faut les garder précieusement.

Oui en effet, il y a aussi les façades des casernes des forts qui sont faites en grès des Vosges.
Pour l'entretien... aucune idée ? Mais je trouve que ça survit bien.

Cdlt, Cédric.

salut Stolles petite question comme ici en belgique la detection on ne trouve plus grand chose je vais m'enfonce dans luxembourg et meme les frotieres d'alsace et de lorraine ont peut faire encore des decouvertes chez vous ?????? MERCI

Salut,

je ne fais pas de détection, mais je connais quelqu'un qui fouille et qui fait des découvertes plutôt transcendantes. Il vaudrait mieux fouiller en Lorraine vers Saint-Dié (Vosges) ou Bitche (Moselle). Il y avait respectivement la 3rd et la 100th.

Cdlt, Cédric.

ok merci a toi Stolles pour les infos

Slt
Je connais bien ces vestiges car j'ai eu le grand honneur.. d'y travailler pendant le sommet de l'OTAN tout récemment. ( je suis gendarme). Tout est superbement conservé et c'est vrai que des unités ont été logées dans les remparts. Pour info.. au niveau du premier blockhaus qui est présenté, il faut mieux éviter de détecter car on risque plus de trouver des préservatifs usagés que des reliques de la guerre.. C'est en fait un lieu de rencontre nocturne, bien malsain ( vu ce qui traine par terre, c'est vraiment crade..). On m'a dit que les batiments des Kavaliers ont été utilisés pendant la 2ème guerre et même après pour y mettre les clochards "ramassés" par la police, .. à vérifier. Strasbourg présenté beaucoup de reliques de la 1ère et 2ème guerre, il y a des blockhaus un peu partout, souvenirs d'une occupation massive. En tout cas, merci pour ces photos.
Cdlt
LM

reportage bien sympa avec photos et commentaires !!!

ca change un peu des sujets WWII !!

MoKKO

Salut,

cet été je me ferai la tournée des forts de la ceinture de Strasbourg. Le rempart à l'époque constituait avec la ceinture la défense de la ville, puis le système a été remanié jusqu'à la guerre.
Sinon oui l'endroit craint un peu, le long de la piste cyclable j'ai vu des tentes avec des vélos abîmés à côté... j'avais un peu peur.

Cdlt, Cédric.

Merci pour ces informations. Amitiés. JC.

Bonjour,
J'ai vécu 4 super années à Strasbourg, et c'est vrai que l'on croise partout ces vestiges (je faisais mes joggings derrière l'Esplanade et je longeais les "ramparts" de l'Est de la ville)
Mais effectivement, entre les passes, les bagarres de clochards et les apprentis tageurs, on n'a pas spontanément envie de s'arrêter...

Ahh près de l'Esplanade il s'agit des vestiges de la citadelle Vauban, qui a été intégrée au système défensif de la ville faute de budget, et pour permettre l'extension urbaine.

Cdlt, Cédric.

Arf autant pour moi Beaux remparts également au passage !