Un soldat - une histoire : l'Ariegeois Jean-Marie Caujolle

Bonjour,

l'histoire de Jean-Marie CAUJOLLE n'est pas totalement inconnue, bien au contraire. Il est bon cependant de nous rappeler de sa vie.

Jean-Marie CAUJOLLE est né le 5 juin 1889 à Saint-Girons dans l'Ariège, mais habitait à Nîmes. Menuisier de profession, il s'engage volontairement en 1910 à la mairie de la ville, et est intégré dans la Coloniale, au 8ème RIC. Mis en route le 7 juin 1910, il arrive au corps le lendemain et est 2ème classe. Il est envoyé au Tonkin du 30 septembre 1911 au 28 février 1914.
Il débute visiblement la Grande Guerre alors au 24ème RIC (depuis le 29 janvier 1914), avant de passer au 9ème RIC le 30 septembre 1914.
Le 24 septembre 1914, le 24ème RIC, après la Belgique, la Marne, est en Champagne, du côté de la côte 191, non loin de la ferme de Beauséjour. Des patrouilles allemandes sont présentes non loin de la ferme, mais aussi des bombardements par l'artillerie. Jean-Marie Caujolle est blessé gravement aux deux jambes sans doute par éclats d'obus. L'amputation des deux jambes est décidé. Il va alors être envoyé vers l'hôpital des Invalides à Paris, et est considéré comme le premier mutilé de la Grande Guerre.
Son histoire est alors médiatisée, et plusieurs journaux, revues, le montrent, amputé des deux jambes, portant la casquette et la médaille militaire sur sa poitrine droite. La décoration lui fut décernée par l'arrêté en date du 14 décembre 1914, paru au JORF du 15 décembre 1914, p. 9167 : "est inscrit au tableau spécial de la médaille militaire à dater du 8 décembre 1914, le soldat Caujolle (Jean-Marie), du 24e rég. d'infanterie coloniale, amputé des deux jambes, donne le plus bel exemple d'énergie morale au point de demander à retourner au front comme dactylographe". Suite au décret en date du 18 octobre 1917, une pension de 1200 francs lui est aussi accordée, avec jouissance du 7 janvier 1915 (JORF du 27 octobre 1917, p. 8562). Enfin, l'ordre de la Légion d'honneur, au grade de chevalier, lui est attribué par le décret en date du 29 décembre 1921 (dans un courrier adressé le 22 novembre 1922 au Grand Chancelier de la Légion d'honneur, il explique profiter de son hospitalisation à l'hôpital de Caousou, à Toulouse, pour s'y faire décorer).
Il meurt en 1928.

Quelques documents, notamment des photos le montrant amputé de ces deux jambes :

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b6933716w
ici, avec à droite un des plus vieux vétérans aux Invalides : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b69337142

Couverture de l'Excelsior du mardi 30 mars 1915 : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k46026762

Article dans Le Vétéran du lundi 5 avril 1915 : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6238555p/f24

Article dans 1914-15 ! Pages de guerre écrites au jour le jour, du 31 mai 1915 : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6522671q/f21

Article dans Le Figaro, du mardi 15 décembre 1914, au sujet de la médaille militaire : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2905296/f2

Article dans Le Gaulois, du lundi 12 avril 1915 : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k536490q/f2

Pensées et souvenir pour cet homme.

Cordialement

Merci du partage

Bonjour Poddichini,

Citation :

Pensées et souvenir pour cet homme.

Sacrée histoire d'homme, ayons effectivement une pensée pour lui et tous les mutilés .
Cordialement.

Bonjour,

Merci pour ce rappel du parcours de cet homme, grand mutile de guerre.

Cdlt

Jean-Daniel

JohnGD a écrit:

Merci du partage

Bonjour,

Je vous remercie pour votre message.

Cordialement

uchronie a écrit:

Bonjour Poddichini,

Citation :

Pensées et souvenir pour cet homme.

Sacrée histoire d'homme, ayons effectivement une pensée pour lui et tous les mutilés .
Cordialement.

Bonjour uchronie,

En effet. N'oublions pas leurs blessures et leur vie après le conflit.

Amicalement

lemataf a écrit:

Bonjour,

Merci pour ce rappel du parcours de cet homme, grand mutile de guerre.

Cdlt

Jean-Daniel

Bonjour,

Je vous remercie pour votre message.

Cordialement

Bonjour,

Une autre photographie de Jean-Marie Caujolle, de l'agence Meurisse, de 1915, visiblement :

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b9043455p

Cordialement

Bonjour,

L'on retrouve la photo précédente dans la revue hebdomadaire Dieu et patrie du 11 avril 1915 :

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64295022/f2

Cordialement

Bonjour,

Quelques éléments supplémentaires.
Son père, Jean, né en 1865, était maçon. Sa mère, Pauline, était ménagère, et née en 1866. Ils vivaient rue St Valier à St Girons.

Archives départementales de l'Ariège, St Girons, naissances 1888-1892 1NUM4/5MI237.

Cordialement