un autre 1822 mais qui a eu une vie difficile

bonjour
il y a des armes qui traversent les siecles sur un ratelier ou au fin fond d'un arsenal sans avoir trop été sollicité et d'autre !!!!
donc le voici , un 1822 né aussi à silex sous la royauté à Maubeuge  on devine plutot que l'on peut lire son origine sur la platine par contre le bois a conservé les traces de son passage à Tulles ( 2 fois est ce transformation à percussion et ensuite pour les rayures ?) on devine le T sur la queue de culasse , le macaron de crosse n'est plus lisible





il aura donc servi pres de 30 ans sur divers champs de bataille de la conquete de l'Algerie à Solférino en passant par les 3 glorieuses et j'en passe mais voila 1866 ....le chassepot équivaut au coup de grace ...fini ...retraite forcée au fond d'un obscur arsenal , abandonné voué à la destruction mais ...non
les années 70 voient la colonisation et la pacification de l'Afrique noire et le développement de la traite ( pas des esclaves abolie en 1848) mais des marchandises et donc le voila sorti de son cachot pour le grand voyage vers les rives du fleuve Sénégal , débarqué à SaintLouis   il va etre échangé dans un comptoir Matam ou Podor ...contre les richesses locales  : l'or de Galam , la gomme arabique , l'ivoire et autres plumes d'autruches tres prisées des élégantes parisiennes
et donc le guerrier Thiédo  du coin a pu moderniser son équipement en passant lui aussi du Silex capricieux à la percussion plus fiable



on le voit donc dans les mains des ouolofs ou autres peuls de la région du fleuve , sa possession était l'objet de fierté et de convoitise , avant 1900il servait beaucoup à la défense ...contre les maures qui effectuaient des razzias pour voler le bétail et aussi des esclaves mais aussi contre les français qui colonisaient le pays , la paix installé commence une longue période d'utilisation pour la chasse ; la région est giboyeuse et il permet d'améliorer l'ordinaire voire de générer des revenus et aussi ...de solutionner des différents ponctuels
ceci va durer 30 /40 ans et puis ....le Simplex de Saint Etienne ( signature supème )  arrive la , c'est vraiment le coup de grace ...mais il reste opérationnel , les cartouches sont rares , tres cheres et garde quand meme son utilité pour la chasse et meme pour faire du bruit à l'occasion des fetes

dans les années 70 ( 1970)c'est donc dans la région du Ferlo qu'au cours d'une sortie de chasse  que je l'ai renconté dans une famille de nomades peulh ;  je ne dirais pas qu'ils s'en sont séparé facilement ..c'était le fusil du grand pere !!mais un bon billet et surtout quelques boites de cartouches ( pour le simplex ) on emporté la décision ...et il set revenu au bercail
bien entendu une telle vie laisse des traces mais il est pratiquement complet canon amputé bien sur usé , les clous de décoration ont protége le bois et les marquages le plus impressionnant est l'usure du bois et de la capucine ...cela en représente des heures porté à la bretelle !

Bonjour Marlain

Une vie mouvementée qui atteste de la qualité de construction initiale. Ces 1822 T bis sont sans aucun doute les réglos à percussion les plus faciles à trouver.....Pas celui là, qui revient de loin, c'est le cas de le dire. J'ai toujours un "élan " pour ce modèle et je dois souvent me raisonner pour ne pas craquer sur tous ceux qui passent (....enfin peut-être pas tous quand même!).

Pour en revenir à celui ci en particulier et compte tenu de ce qu'il a vécu, on peut estimer qu'il est plutôt en bon état. Une petite enture à la crosse lui rendra sa silhouette habituelle. C'est un travail à la portée de (presque) tout le monde à condition de procéder avec quelque soin...Et de dégoter un bout de noyer un peu raccord, sur un vieux meuble par exemple.
Pour la capucine, c'est selon: remplacer? pas remplacer ? Bien que celle là soit un "témoin" d'époque, elle est vraiment à faire pitié et la remplacer semble une évidence sans forcément trahir l'esprit du truc. Tout l'art va consister à en trouver une déjà suffisamment "fatiguée" pour ne pas jurer sur l'ensemble.

Pour finir, j'aime bien les circonstances de sa récupération. C'est un peu comme si tu avais réussi à retrouver Robinson Crusoé et à le ramener à la maison....Enfin, presque!
Cordialement

bonsoir Aubrac

à l'époque on trouvait de beaux temoins de l'histoire preuve des mouvement commerciaux si les 1822 étaient les plus courants il y avait aussi des belges , des anglais , j'ai meme trouvé pratiquement complet un Harpers ferry marqué CS et refrappé US ....les regrets c'est toujours ceux que tu as vu mais pas à vendre comme ce pistolet 1822 équipé de bretelle pour etre porté en bandoulière! toujours en service 150 ans apres sa sortie d'arsenal

pour en revenir à celui ci , je l'ai toujours gardé dans l'état de trouvaille comme d'ailleurs les autres

Re

Une sorte de musée exotique, curieux et émouvant. En dehors des "pistons", l'autre grande "vague" migratoire à destination de l'Afrique est certainement constitué par les armes du système Gras, largement répandues et customisées elles aussi. Je te comprends parfaitement de conserver chacune telle que trouvée. Très cordialement

Bonsoir,

Impressionnant , surtout ne rien   toucher et laisser tel quel !
Beau témoignage d'une arme qui a plus que "bourlingué"!

Bonne soirée

AUBRAC a écrit:

Re

Une sorte de musée exotique, curieux et émouvant. En dehors des "pistons", l'autre grande "vague" migratoire à destination de l'Afrique est certainement constitué par les armes du système Gras, largement répandues et customisées elles aussi. Je te comprends parfaitement de conserver chacune telle que trouvée. Très cordialement

les gras sont absent dans l'ex AOF pour la bonne raison que la vente et la détention d'armes rayées aux indigenes etait interdite ( à ce sujet , je me suis toujours demandé si les 1822 exportés n'étaient pas dérayés ? vu l'état des canons et tout ce qui est passé dedans il est illusoirede retrouver des rayures !!!

pour en revenir aux gras , ceux qui reviennent en France viennent de l'afrique de l'est Monfreid et son copain Raimbaud y ont contribué !!

absent ...non le seul fusil avec un canon de gras que j'ai vu ( et pas acheté ...!) etait un percussion , platine anglaise et canon de gras affublé d'une cheminée , culasse brasée ...faut avoir de l'imagination!

Bonsoir ,

Au passage la photo présentée au début est rare et du plus grand intérêt.

Merci et bonne soirée.

T.B

bonjour

elle date de 1882 , Blaise bonnevide était le premier photographe à s'installer à Saint Louis
du meme atelier un militaire ( entre 82 et 84)

vous allez pouvoir préciser l'affectation !
cdt Alain

Géniales photos pour ce chapitre d'Histoire! merci

en plus familiale , c'est mon ar
iere grand pere maréchal des logis dans l'artillerie de marine


les casques sont du modéle 86 et il est rentré fin 84 !

Bonsoir

"Frissonnante" la médaille de l'arrière Grand-père. Des générations qui ont connu les expéditions lointaines au temps où les "structures d'accueils" étaient sans doute, très approximatives et la survie tout aussi problématique. De rudes gaillards.
Pas facile à voir mais le "pain de sucre" blanc est possiblement un modèle 1878.
Cordialement

AUBRAC a écrit:

Bonsoir

"Frissonnante" la médaille de l'arrière Grand-père. Des générations qui ont connu les expéditions lointaines au temps où les "structures d'accueils" étaient sans doute, très approximatives et la survie tout aussi problématique. De rudes gaillards.
Pas facile à voir mais  le "pain de sucre" blanc est possiblement un modèle 1878.
Cordialement

un peu plus haut c'est sa photo et ....j'ai aussi la photo de la "copine" avec une tresse de ses cheveux !!!

bonjour

un fusil de traite ( modele 1822 ) dans une case à Mlomp en Casamance  , inutile de préciser qu'il n'est pas graissé toutes les semaines ...! , le caase tete est surement plus opérationnel!