L’évacuation

Bonjour,

Suite à un échange avec Elodie ou elle fait allusion à une dame qui a évacué pendant la guerre de 14/18, Reims ville totalement détruite.

Une période un peu oubliée, l'évacuation , que se soit en 14/18 ou en 39/45 beaucoup de Français ont du quitter leurs maisons, pour ne pas mourir ou par la peur de l’arrivée de l’ennemi.

Les grands parent de ma femme originaire du midi, pour éviter l’arrivée programmée de l’armée Allemande, et tout ce qui se disait, avait chargé la camionnette au maximum et direction le sud, en ayant pris bien soin de fermer la maison.

De retour, bien sur la maison était ouverte, elle avait été occupée parait il par une famille belge qui avait fait comme eux, et la maison pillée.

Un jour ma femme petite fille et sa grand-mère avait été invitées chez une voisine pour boire le café, surprise non seulement le café était servi dans le service de sa grand-mère mais la nappe aux chiffres de sa famille prônait sur la table, signe que le pillage des maison d’évacués n’était pas toujours des gents de passage, pour éviter un conflit supplémentaire à tous ceux existants à cette période la grand-mère de ma femme a préférer se taire.

Amicalement.

Roland

roland a écrit:

pour éviter un conflit supplémentaire à tous ceux existants à cette période la grand-mère de ma femme a préférer se taire.

C'était effectivement la meilleure chose à faire.
Merci pour ce très intéressant témoignage, Roland.
@+

Pas envie de retaper alors je fais un copier coller de l'autre topic ! lool
Une dame de 100 ans chez qui je travaille a du evacuer sa maison de Reims durant la 1ere guerre.

Elle avait 5 ans en 1914. elle m'a raconter qu'elle et ces parents ont du quitter Reims qui a l'époque était totalement détruite pour rejoindre Epernay avec ces parents et sa petite sœur de quelques jours seulement. Ils avaient pour moyen de transport une petite charrette tiré par des chevaux. Malgré son age elle se souviens très bien de ça. Elle avait 10ans a la fin de la guerre. elle n'en garde que des mauvais souvenir et ne veux pas en raconter plus.

Reims a effectivement subit bien des dommage. et beaucoup de gens ont du quitter la région.
Un couple chez qui je bosse aussi a du partir mais eux c'était en 44. La peur de revivre la même chose qu'en 14. Ils ont habité dans des villages troglodytes durant quelques temps avant de pouvoir enfin rentrer chez eux. Le père de la dame a vécu les gros bombardement de 14 et la destruction de la cathédrale par un incendie. Il a était totalement traumatisé par ça.

Pour la petite histoire en plus pour le couple le jour du débarquement en 44 ils passaient tout les deux un examen pour l'ecole.

merci a vous deux pour tout ses témoignage poignant triste et pourtant vrais

arthur a écrit:

merci a vous deux pour tout ses témoignage poignant triste et pourtant vrais

J'aurais bien aimer en dire un peu plus mais pour le moment impossible. On verra si les gens ont envie de raconter ça plus tard.

En mai 1940 , mon grand père reçut son ordre de mobilisation , il devait rejoindre le troisième chasseur à Tournai .
Il prit donc le train de bruxelles pour Tournai , et rejoignit la caserne à pied.
Sur place , il apprit que son unité avait fait mouvement vers la France , il se mit donc en route et traversa la ville vers le sud .
Il n'avait pas encore quitter les faubourg qu'il entendit des vombrissement suivit de siflement et d'explosions , il se retourna , et vit l'aviation allemande bombarder sa ville natale , et tout en pleurant de rage et d'impuissance , il vit brûler la cathédrale et les maisons du centre ville , y comprit la maison de ses parents !
Tournai n'était plus qu'un énorme incendie et un champ de ruines .
La colère dans le coeur , il reprit la route pour rejoindre son unité et combattre , mais le sort fut tel qu'il ne put jamais rejoindre son unité avant l'armistice .

Jean-Claude a écrit:

En mai 1940 , mon grand père reçut son ordre de mobilisation , il devait rejoindre le troisième chasseur à Tournai .
Il prit donc le train de bruxelles pour Tournai , et rejoignit la caserne à pied.
Sur place , il apprit que son unité avait fait mouvement vers la France , il se mit donc en route et traversa la ville vers le sud .
Il n'avait pas encore quitter les faubourg qu'il entendit des vombrissement suivit de siflement et d'explosions , il se retourna , et vit l'aviation allemande bombarder sa ville natale , et tout en pleurant de rage et d'impuissance , il vit brûler la cathédrale et les maisons du centre ville , y comprit la maison de ses parents !
Tournai n'était plus qu'un énorme incendie et un champ de ruines .
La colère dans le coeur , il reprit la route pour rejoindre son unité et combattre , mais le sort fut tel qu'il ne put jamais rejoindre son unité avant l'armistice .

J'ose a peine imaginer ce qu'il a du ressentir en voyant tout ça... Le douleur devait etre horrible...

Cest bien triste tout cela mais cétait la réalité. Les villageois s'enfuyaient par tout les moyens pour échapper à l'occupation allemande. Et voir bombarder son village natal où toute sa famille réside, cela a dû être très dur.

salut jean-claude on saurait pas d'écrire la colère de ton grand père comme de nos parent pendant se conflit mais une chose est sur pour les familles qui on connus ça les soldat qui on subit l'attaque et ne savait pas et pour certain comme mon père dans son blockhaus se qui se passait une chose comme ça ne doit jamais plus se reproduire et nous et nos enfant de ne jamais oublie c'est brave qui sont battu pour nous et nôtres liberté et de c'est civil qui devait fuir avec leur enfants le régime nazi

Bonjour,

Apres la guerre, comme je l’ai déjà dit il régnait une certaine anarchie, mon père avait pris possession d’un blockhaus qui était devenu après aménagement notre résidence secondaire.

A voir comme cela aujourd’hui il parait triste et ridicule, mais je peux vous dire qu'à la fin des années 40 début 50, nous faisions parti des heureux veinards qui avions une résidence au bord de la mer, il n'y avait pratiquement plus de villas sur les côtes du nord de la France

S’est à partir des années 60 que les domaines se sont intéressés de prêt à tous ces blockhaus occupés illégalement, et ont proposé des terrains à des prix intéressants, avec obligation de libérer les lieux.

Amicalement.

Roland

génial tes vacances d'ado roland ! le rêve de beaucoup d'entre nous ! même adulte !
beau témoignage , ça me rappelle le film "monsieur batignole" ou l'on dénonce la famille juive du haut pour que le boucher du bas y habite !
profité de la guerre ! la paix sera terrible ! :
c'est vrai pour beaucoup de chose .

labulle a écrit:

génial tes vacances d'ado roland ! le rêve de beaucoup d'entre nous ! même adulte !
beau témoignage , ça me rappelle le film "monsieur batignole" ou l'on dénonce la famille juive du haut pour que le boucher du bas y habite !
profité de la guerre ! la paix sera terrible ! :
c'est vrai pour beaucoup de chose .

Malheureusement ça se passait souvent comme dans Mr Batignole... C'est bien triste d'ailleurs...

Marrant le nom de "Martin-Martine"... nom d'un bistrot d'Esquelberg (si j'ai bonne mémoire) dont les propriétaires, anciens Dunkerquois (décédés aujourd'hui), avaient précisément vécu les 2 principales vagues de bombardements... allemandes et alliées.

Bonjour,

Pour information Martin et Martine sont les géants protecteurs et symboles de la ville de Cambrai.

Cambrésiens à l’époque, raison pour laquel mon père avait baptisé le blockhaus par ce nom.

Sûrement l’age, mais je ne crois plus avoir jamais passé d’aussi belles vacances de ma vie, et poutant j'ai voyagé, à la spartiate peut êtres, mais quelle liberté, à part les autres blockhaus occupés dans les environs, nous avions la plage et les dunes pour nous seul. :bball:

Mes parents ont acheté un appartement dans cette station bien après, ils n’y ont pratiquent jamais séjournés, le charme était rompu.

Amicalement.

Roland

Merci a toutes et tout pour vos touchants temoignages

Bonjour,

Pour information et pour ceux que cela intéresse, le Blockhaus était une réserve alimentaire, il était composé d’une grande pièce et d’un couloir assez large séparé par une énorme porte blindée que je ne pouvais bouger, comme beaucoup mon père avait posé une porte, signe d’occupation sans plus de formalité.

Le couloir servait de cuisine et de chambre à coucher pour mon frère et moi, quand à la grande pièce elle servait de chambre à coucher pour mes parents et de salle à manger.

Mon père avec le temps avait réussi à nous faire des petites fenêtres en agrandissant les ouvertures et issus de secours, il était courageux les mures d’excellent béton armé devaient faire plus d’un mètres d’épaisseur.

Le gros avantage par forte chaleur avec un blockhaus ensablé, il faisait toujours frais, l’inconvénient à chaque arrivée il fallait dessabler l’entrée.

Vous remarquerez sur la photo, les traces de projectiles tirées quelques années tôt, signe qu’à la libération les occupants de l’époque n’avaient pas envie de partir.

Pour le reste mon père avait installé l’électricité avec une batterie, corvée d’eau tous les matins à l’unique point d’eau qui restait dans le coin, pour les commodités les dunes étaient vastes, grand luxe sur la fin mon père avait construit un lieu.

J’ai passé là mes vacances environ une dizaine d’années en toute libérté, et je n’ai gardé que de bons souvenirs.

Amicalement.

Roland

merci roland de nous faire partager tes souvenirs ! Cela devait etre vraiment super de vivre dans les dunes comme cela durant les vacances !
Sait-tu ce qu'est devenu le blockhaus apres votre depart ??

Pour ce qui est des géants cambrésiens, je connaissais, Roland... J'ai pas mal travaillé dans le secteur, et l'un de mes fils habite une commune voisine; là où se trouve la base militaire où l'un de mes grands oncles termina sa carrière comme instructeur; Hainecourt.

Pour le café mentionné, les prénoms des propriétaires étaient aussi Martin et Martine... comme quoi !

Aaaaah ! les souvenirs d'enfance... bien de la nostalgie là dedans à mesure que le temps s'écoule.

Sur l'exode j'ai également une anecdote dramatique à raconter. Mon père avait 9 ans à l'époque. Ce fut mon grand père, maire du village, qui appela ses administrés à quitter les lieux. C'était quelqu'un de profondément humain, mais qui acceptait mal la contradiction... Les gens critiquaient souvent ses décisions, mais aucun n'y dérogeait... Un beau soir le "troupeau" arriva en vue de bâtiments agricoles où se trouvait déjà massé pas mal de monde... Mon père fut totalement fasciné par une jeune fille blonde de toute beauté. Un éblouissement enfantin... "Malheureusement" pour lui mon grand-père décréta qu'il y avait déjà beaucoup trop de monde sur place et il décida d'installer le camp à quelques centaines de mètres, en lisière d'un bosquet... Juste avant que la nuit ne tombe une escadrille de Stukas repéra l'importante troupe massée dans et autour des bâtiments ; hécatombe !

Toute sa vie mon père conserva l'image de la magnifique jeune fille qu'il revit le lendemain les cheveux entièrement brunis par le sang. Ce fut pour lui un véritable traumatisme.

Personne ne tint rigueur à mon grand père d'avoir du passer cette nuit "à la fraîche" plutôt que dans une grange... Il resta maire du village jusqu'à son décés. Et quand les récits de guerre étaient à l'ordre du jour, mon père conservait toujours la même émotion dans la voie.

michel-j a écrit:

Pour ce qui est des géants cambrésiens, je connaissais, Roland... J'ai pas mal travaillé dans le secteur, et l'un de mes fils habite une commune voisine; là où se trouve la base militaire où l'un de mes grands oncles termina sa carrière comme instructeur; Hainecourt.

Pour le café mentionné, les prénoms des propriétaires étaient aussi Martin et Martine... comme quoi !

Aaaaah ! les souvenirs d'enfance... bien de la nostalgie là dedans à mesure que le temps s'écoule.

Sur l'exode j'ai également une anecdote dramatique à raconter. Mon père avait 9 ans à l'époque. Ce fut mon grand père, maire du village, qui appela ses administrés à quitter les lieux. C'était quelqu'un de profondément humain, mais qui acceptait mal la contradiction... Les gens critiquaient souvent ses décisions, mais aucun n'y dérogeait... Un beau soir le "troupeau" arriva en vue de bâtiments agricoles où se trouvait déjà massé pas mal de monde... Mon père fut totalement fasciné par une jeune fille blonde de toute beauté. Un éblouissement enfantin... "Malheureusement" pour lui mon grand-père décréta qu'il y avait déjà beaucoup trop de monde sur place et il décida d'installer le camp à quelques centaines de mètres, en lisière d'un bosquet... Juste avant que la nuit ne tombe une escadrille de Stukas repéra l'importante troupe massée dans et autour des bâtiments ; hécatombe !

Toute sa vie mon père conserva l'image de la magnifique jeune fille qu'il revit le lendemain les cheveux entièrement brunis par le sang. Ce fut pour lui un véritable traumatisme.

Personne ne tint rigueur à mon grand père d'avoir du passer cette nuit "à la fraîche" plutôt que dans une grange... Il resta maire du village jusqu'à son décés. Et quand les récits de guerre étaient à l'ordre du jour, mon père conservait toujours la même émotion dans la voie.

Tres emouvant ton recit michel .

Une bien triste histoire... Il est sur que personne n'a pus lui tenir rigueur de ne pas être rester sur place. Dieux seul sais si ton père pourrait encore raconter cette histoire aujourd hui si ton grand père avait décider de rester sur place.

Bonsoir Luft, Michel et Elodie,

Pour répondre à Luft le blockhaus et devenu le local de débarras pour un terrain de camping

Pour Michel, le village de la base se nome Epinoy et ferme en 2012, encore 2000 personnes qui se posent des questions, tu à trouvé le terme exacte pour ton grand-père, TRAUMATISME.

Pour Elodie un petit bonsoir.

Amicalement.

Roland

Hello Roland !

Hainecourt possède très certainement une partie de la base sur ses terres ( ce qui fait la joie des habitants concernant les impots locaux... mais le désespoir de certains, parfois, comme mon fils qui a vu son écran plat géant se décrocher du mur et s'écraser aux pieds des enfants à cause des vibrations dues aux décollages ) et une grande partie des anciens aménagements... où les touts petits peuvent s'en donner à coeur joie au volant de leurs jeeps électriques... car sorti des tracteurs; la circulation n'est vraiment pas excessive !... Mais bon ! On ne va pas chipoter pour des détails !

Dommage que je sois nul en informatique... Le grand oncle qui servit à la base (un tout jeune héros de la résistance dont le nom de guerre était Chilo) a longtemps servi dans le repérage par avion et j'ai hérité de lui quelques photos en noir et blanc de toute beauté ; monuments historiques, d'ouvrages d'art... ou des baies du Tonkin, dont la fameuse baie d'Along.

roland a écrit:

Bonsoir Luft, Michel et Elodie,

Pour répondre à Luft le blockhaus et devenu le local de débarras pour un terrain de camping

Pour Michel, le village de la base se nome Epinoy et ferme en 2012, encore 2000 personnes qui se posent des questions, tu à trouvé le terme exacte pour ton grand-père, TRAUMATISME.

Pour Elodie un petit bonsoir.

Amicalement.

Roland

Bonsoir a toi aussi !

Je n'ai pas répondu a ton post mais c'est toujours avec grand plaisir que je les lis !

C'est dommage que ton blockaus ai disparue... C'est hélas ce qui arrive a beaucoup de ces endroits. Pas assez de personnes ne s'y intéresse et c'est une partie de l'histoire de France qui disparait a chaque fois qu'un Blockaus est rasé.

je vais vous racontez l'évacuation de mon arrière grand père.
il était un petit indépendant chauffagiste qui venait de se mettre à son compte quand la guerre commenca , à cause d'un problème de vue à l'oeil droit , il fut révoqué du service militaraire quelques années auparavant .
Mai 40 la whermacht avance et mon arrière grand père ne voulant pas rester dans la capitale par peur des allemands ( massacres commis durant la ww1 ) .
Il a quitte en vélo bruxelles en ayant caché sa femme et sa petite fille de 2 mois chez ses parents , son but arriver dans la poche de dunkerque pour fuir en angleterre.
Tout le long il fut mitraillé par les stukas et autres avions allemands , il vécus des moment tragique d'après ce qu'il disait (je ne pourrai le dire il est mort quand j'avais 4 ans ) et mon arrière grand père n'aimait pas parler de ces choses qu'il avait vu le long de ses routes gorgées de soldats en déroute et de civils mitraillées et bombardées par les allemands ...
Arrivé à moins de 30 km de dunkerque il rentra à bruxelles , les panzers divisions l'avaient dépassées et personnes ne pouvaient rentrer dans la poche de dunkerque , il retourna donc chez lui et pendant l'hiver 40/41 fut réquisitionné par les allemands pour découpés les carcaces de véhicules abandonnées par les alliés à dunkerque et en belgique .
voici la petite histoire d'une partie de ma famille lors de l'évacuation

Bonjour irish

Période que nous ne pouvons imaginer, contrairement à se qu’en pense beaucoup de Français, l’arrivée des troupe allemandes sur le territoire Français par le Nord et l’Est de la France n’a pas été une simple balade, 100.000 morts côté Français, et on peux avoir peur pour beaucoup moins que cela.

Pour le mutisme sur cette période, Raymond Aubrac et Simone Veil ont bien expliques hier soir sur la 2, l’impensable et le traumatisme est très difficile à raconter.

Ce matin j’avais un mail d’un camarade Saharien de 80 ans, qui a connu cette période et qui à fait la guerre d’Indochine, il me disait : mais comment veux tu raconter de telles histoires, les gents vont nous prendre pour des dingues.

Amicalement.

Roland

Merci pour ces émouvants témoignages!!!!