Des cyclistes pendant la WW1 ? Histoire du 6 GCC

Venez découvrir la vidéo sur le sujet : https://www.youtube.com/watch?v=VtTZLytZjfU&t=69s





Avant octobre 1913, cinq compagnies de cyclistes existées, chacune affectées à un bataillon de chasseurs à pied le 2e, 4e, 9e ,18e et le 25e bataillons. Dans chaque bataillon, elle formait la 6e compagnie forte de 120 hommes.
Le décret du 4 avril 1913, prévoit ma constitution de dix groupes cyclistes, ils seront constitués en octobre 1913, avec l’apparitions des groupes de chasseurs cyclistes appelés les GCC. Dès lors, ils deviendront des corps indépendants, incorporé dans des divisions de cavalerie, les chasseurs et les cavaliers travaillent constamment ensemble. Les GCC sont équipés de la bicyclette pliante modèle Gérard d'un poids de 13 kg. Le principal inconvénient était que la machine une fois repliées, la pédale gênait les chasseurs. Lors de longues marche, le chasseur la sentait frotter et battre contre son flanc.
Mais sous le feu ennemi, c’était une toute autre histoire, lorsqu’il s’agissait fuir, le poids (13kg) était un lourd inconvénient, la pédale labourait les côtes et le dos du soldat.
Le 6e GCC est attaché à la 6e division de cavalerie. Il se compose de deux capitaines, d'officiers, sous-officiers et de 400 chasseurs, organisés en trois pelotons répartis chacune en trois sections.
Le 6e groupe cycliste pris les écussons du 13e bataillon de chasseurs alpins de Chambéry. Dès sa naissance, ce corps eut une âme : on y levait la tête, le salut y était impeccable, la cadence était rapide, l'instruction sérieuse ; un brin de coquetterie

En 1912, lors des manœuvres de l’Ouest, sous la direction du général Joffre, on se rendit nettement compte de l’utilité des cyclistes dans les combats. Capable, de parcourir plus de 100km en une seule journée.


1914

En août 1914, la Compagnie est envoyée à Hablainville en Lorraine pour surveiller la frontière. Dès lors, les escarmouches commencent face à des hussards allemands le 5 août 1914. Leur « baptême du feu ce fera Herbéviller le 9 août. Le repli à sonner, Sarrebourg, Hertzing, Luneville.
Le 25 août il participe activement à la bataille de Rozelieures, où près de 700 000 hommes s’affronteront violement. Qui aboutira à une retraîte française.
En septembre, ils montreront une nouvelle fois leur courage en restant trois jours sans ravitaillement dans le secteur de Dommartin et à Suippe sur le front de la marne.

En Flandres, les combats seront meurtriers, le capitaine Buisson écrira en 1919 :
« Il y a un mois, le groupe comptait plus de 500 chasseurs ; le 12 novembre au soir, 70 environ reviennent du combat (…) Le groupe cycliste est trop décimé pour continuer le combat (…) Le 6e GCC avait depuis le début de la guerre sept officiers tués trois officiers blessés et plus de 600 sous-officiers et chasseurs hors de combat Beaucoup de blessés ne reviendront pas au groupe cycliste et seront versés dans d’autres bataillons de chasseurs alpins »
1915
A Compiègne, le Groupe de Chasseurs est reformé suite aux nombreuses pertes, ils reviendront aux nombres de 450. Ils passeront la 1e partie de l’année en Alsace Burnhaupt, où trois chasseurs perdront la vie dans des bombardements. Le capitaine Buisson, écrira : « les évènements à citer sont peut nombreux ».
Parmi les quelques événement, en juin, le groupe doit remplacer un bataillon d’infanterie en première ligne.
Le groupe sera cantonné dans les Vosges à Saint-Dié, bien loin des combats de 1914.
Mais le 24 juillet 1915, le groupe participera à l’attaque de Launois, il a pour mission de s’emparer de la Lisière ouest du village. A 18h30, l’Assaut est lancé, les diables bleus. Il y a une centaine de blessés, mais ils ont réussi leur mission est son cité à l’ordre de la 7e Armée. En août 1915, le groupe reconstitué. Ils termineront l’année en en septembre, en participant au combats de la ferme de Maffrecourt.

1916
L’année 1916, le Groupe sera cantonnée en Alsace et en Lorraine sans participer aux combats.
1917
L’offensive sur le Chemin des Dames organisés par Nivelle se prépare. Ils seront stationé sur la rive droite de l’Aisne, non loin de Berry-au-Bac, sur la cote 108. Ils prendront et défendront la côte 108, les pertes sont déjà énormes, une section en moins. La relève est là, le groupe quitte la côte 108 triste et meurtrie.
En avril, suite à deux citations à l’ordre de l’armée, il recevront la fourragère aux couleurs de la Croix de Guere.
De nombres grades et chasseurs, seront citée à l’ordre de l’armée. Une fois les chasseurs auront accompli vaillamment leur devoir. Ils cantonneront dès lors non-loin de Reims.
Puis ils rejoignent la Champagne (Pompelle) de juin à décembre 1917, et y combattront. Entre temps, lors du 14 juillet, le drapeau du 6 groupe cycliste orné de la fourragère de la Croix de Guerre défilera avec plusieurs diables bleus.
Le capitaine Buisson écrira : Le groupe connait tour à tour pendant six des bonnes heures et d’autres plus dur, le cantonnement de repos et ce coquet petit village de Rilly-la-Montagne on y boit le pétillant champagne et les distractions ne manque pas. En ligne, c’est parfois moins gai ; la pluie est l’ennemi dans ce terrain crayeux de Champagne, les boyaux se transforme en canaux de poix gluante dans laquelle on s’enlisse, mais c’est alors la paix complète, pas un coup de canon ni un coup de fusil, pas une fusée.


1918
Le 21 mars 1918, l’offensive allemande se déclenche devant la 5e armée britannqiue sur un front de 80 km, d’Arras à l’Oise. Les lignes anglaise sont enfoncées. Il participeront à la bataille d'Avricourt.
Puis le groupe rejoint de nouveau les Flandres, puis la bataille de l'Ourcq, puis à la contre-offensive de la Marne, Montdidier, puis repartent dans les Flandres.


Après guerre

En 1919, le 6 groupe de Chasseurs cyclistes reste cantonné en à Versailles, et le groupe sera dissous, en 1929 en même temps que son régiment qui deviendra le 5e bataillon de dragon portés.

Bonjour jeune homme,
Merci du partage et bravo pour votre travail

Cordialement.

Séb.

Merci beaucoup Seb

Bonjour,

voici :

https://fr.wikipedia.org/wiki/6e_groupe_de_chasseurs_cyclistes

Cordialement

Bonjour,
J'en profite pour préciser que contrairement à ce qui est trop souvent dit , les cyclistes n'ont jamais été équipés d'épées baïonnettes raccourcies. Leur armement était du modèle Mle 1886 en service dans l'infanterie, par contre ils avaient un porte baïonnette spécifique, soit le modèle 1888 standard modifié par l'adjonction d'un passant ( dit passant Gérard) pour maintenir le haut de la poignée bien plaqué au pf, ce qui éloignait le bas du fourreau de la jambe du cycliste quand il pédalait.


On voit bien la sangle noire qui retient la poignée de l'épée baïonnette sur cette photo.

Ci-dessous un extrait de l'équipement spécifique des cyclistes. En plus du porte épée baïonnette modifié, la bretelle du fusil comporte une rallonge pour passer plus aisément le fusil en bandoulière quand le chasseur avait la bicyclette pliée sur le dos.



En tous cas pas de baïonnettes raccourcies chez les cyclistes, une légende créé il y a plus de 40 ans par des vendeurs espérant tirer un meilleur prix de leur marchandises, qui depuis tourne en boucle malheureusement mais qu'il convienne de lui tordre définitivement le cou...

Merci à Cave Canem pour l'info

Bonjour,
avec plaisir !
Bravo pour ce petit film et pour ce post, c'est un sujet peu abordé,