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 Mortain et la côte 314

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Saki
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Saki


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MessageSujet: Mortain et la côte 314   Mortain et la côte 314 EmptyVen 26 Juin 2009 - 18:22

Bonjour,
voici quels photos prises en février de cette année du coté de Mortain.

Rappel sur l'opération Luttich :

En Juillet 1944, la situation des troupes allemandes en Normandie est des plus tendues : les Anglo-Canadiens viennent de prendre Caen, et les Américains ont pris Avranches d’où ils peuvent d’une part prendre les Allemands à revers et d’autre part libérer la Bretagne.
Les troupes allemandes sont épuisées, et le front menace à tout moment de se rompre. Pour cela, Hitler imagine l’opération Lüttich : il espère couper la presqu’île du Cotentin entre Mortain et Avranche, avec une puissante offensive blindée. Ainsi, la 3ème armée de Patton sera isolée (Patton avait commencé à s’avancer vers la Bretagne) du gros des forces alliées.

L’effort sera donc porté par le 47ème Panzerkorp du général von Funck, constitué de :
- la 1ère Panzer Division SS (Leibstandarte Adolf Hitler)
- la 2ème Panzer Division SS (Das Reich)
- la 2ème Panzer Division
- la 17ème Panzer Grenadier Division SS (Götz von Berlichingen)
- la 116ème Panzer Division

Hitler chargea Von Kluge de diriger les opérations. Celui-ci, avait un avis beaucoup plus négatif sur l’issue de l’opération, et espérait plutôt pouvoir reformer les lignes de la 7ème armée pour se retirer derrière la Seine.
Le général allemand était conscient de l’état de fatigue de ses troupes, et de la maîtrise du ciel des alliés.
L’opération doit commencer début Août 1944. Pour qu’elle se déroule dans les meilleures conditions, Goëring fournit 300 appareils. Cependant ces avions furent rapidement neutralisés par l’aviation alliée avant qu’ils ne puissent entrer en jeu.

Pour compléter le dispositif, Hitler proposa de rajouter 60 Panther maintenus en réserve dans Paris, ainsi que 80 panzer IV et la 11ème panzer division en ce moment dans le sud de la France. Ces propositions ne furent cependant pas honorées.
En effet, Von Kluge préférait démarre l’opération le plus vite possible, alors qu’Hitler voulait attendre que tous les renforts soient arrivés. Von Kluge finit par l’emporter, et dès la nuit du 6 Août, les colonnes allemandes s’avancèrent pour gagner leurs positions d’attente respectives, principalement entre Sourdeval et Mortain.

La défense américaine repose sur trois piliers :
- la 9ème division d’infanterie au nord (près de Cuves)
- la 30ème division d’infanterie dite « old Hickory » au sud, sur qui sera porté l’essentiel de l’attaque allemande
- en retrait la 3ème armoured division « Spearhead ».
Même si des mouvements de troupes sont repérés tôt dans la matinée, et que les services de renseignement affirment que des chars allemands sont en train de prendre position devant les lignes US, le commandement allié ne semble pas réagir.

Dès le début, la suprématie aérienne alliée se fit remarquer par des raids incessants, celle-ci ralentit considérablement le trajet des unités blindées allemandes, qui n’arrivent donc pas à l’heure à leur position.
Dans un premier temps, les Allemands bénéficient de l’effet de surprise, et grâce à un faible bombardement sur Mortain créent la panique parmi la population civile.

Au sud, et au nord, des éléments avancés du dispositif allemand réussissent sans grande difficulté à créer deux poches isolant presque la 3ème armored division et la 30ème infantry division de la 9ème infantry division.
Cependant, au nord les hommes du 119ème régiment bloquent la progression de la 2ème panzer division à Mesnil-Adelée.

Le 8 Août, avec l’arrivée du jour et la dispersion du brouillard, très dense, les éléments de la 2nd tactical air Force britannique peuvent décoller et infligent de nombreuses pertes aux chars et véhicules allemands. Plus de cent véhicules allemands seront ainsi détruits.

Du côté de Mortain, celle-ci tombe rapidement, mais une poche de résistance se forme un peu à l’ouest de la ville, sur le côte 314, que ses occupants tiendront jusqu’au bout, dans des conditions des plus critiques. En effet, six cents hommes, répartis du 120ème infantry regiment et du 823ème Tank destroyer Battalion, tiendront jusqu’au 12 août, après avoir repoussé plusieurs tentatives de leurs assaillants (la 2ème SS Panzer Division). La poche de résistance US tint dans des conditions effroyables : privée de vivres, munitions et matériel médical, elle dut affronter les chars allemands sans aucun soutien blindé. L’US Air Force parachuta du matériel, mais celui-ci tomba assez souvent dans les mains des assaillants allemands, qui eux aussi avaient grand besoin d’approvisionnement. Il y aura à la fin 300 morts parmi les US (sur 600), mais 40 chars abattus du côté allemand dans cet unique secteur.

Un peu plus au nord, la 1ère SS panzer Division est bloquée par les 117ème et 120ème régiments d’infanterie américaine, ce qui lui empêche d’aller vers Juvigny-le-Tertre.

Vers la fin de la journée du 8 Août, les Américains se réorganisent et réussissent quelques contres offensives : les 117ème et 120ème régiments d’infanterie aidés par des éléments de la 3ème armoured division reprennent St Barthélémy et Romagny. De plus, des renforts arrivent : la 35ème division tente de reprendre Mortain, et les 4ème et 9ème divisions d’infanterie viennent soutenir le dispositif allié.

Les journées qui suivent voient l’affrontement prendre plus de violence : en effet, la géographie du lieu est peu propice à de grands mouvements de chars. La région de Mortain est constituée des vallées encaissées, entrecoupées de hautes haies et de petits cours d’eau. Les chars sont donc obligés de se déplacer en colonne, et peuvent facilement être la cible de l’infanterie, cachée dans la végétation. Ainsi, durant les 9, 10 et 11 Août, Allemands et Américains s’affronteront pour sauver le moindre m² de terrain.

Le 11 Août, après s’être rendu compte de la situation, l’état major allemand décide de retirer les troupes du secteur de Mortain, pour éviter une déroute : Mortain n’a pu être dépassée (alors qu’au départ il fallait arriver jusqu’à Avranches).
La 7ème Armee ainsi que la 5ème Panzer Armee (qui est à Falaise) finiront par se faire encercler deux semaines plus tard dans ce qu’on appellera la poche de Falaise.

Source : http://worldwartwo.free.fr/evenements/1944/operationluttich/operationluttich.html

Quelques photos de la côte 314 où se sont retranchés les 600 hommes du 120th infantry regiment

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Le monument rendant hommage à la 30th infantry division
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La vue de la colline sur le reste de la région
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MessageSujet: Re: Mortain et la côte 314   Mortain et la côte 314 EmptyVen 26 Juin 2009 - 18:45

slt
merci pour ce post !
cdlt
ludo
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