Epée de sous-officier 1857

Bonjour à tous,
Je tiens à vous présenter une épée de sous-officier à la grenade modèle 1857 qui selon Lhoste serait modifiée 1887 du fait de la présence du diabolo.
Jusque là rien de bien surprenant .
Dans son livre cette épée peut être attribué à l'infanterie mais également aux sous-officiers de cuirassiers et autres.

Mon interrogation est justement sur son attribution compte tenu de sa lame et la gravure présente













lame triangulaire dont les deux autres faces sont également gravées





le marquage est gravé à l'acide et souligné  sur fond or " Les lycéens du cours d'équitation à leur lieutenant Moulins 1887"





D'où mon interrogation sur son attribution?

Cordialement
MJR31

Bonjour,

En effet cours d'équitation = cavalerie mais épée "jaune", du coup dragon ou cuirassier peut-être pas je ne vois que hussards ? et ce n'est pas une épée de sous officier puisque l'on voit lieutenant sur la lame.

Curieuse épée en effet mais splendide dommage qu'elle n'ai pas de fourreau.

Merci Gwalchaved
C'est peut être un cadeau au lieutenant en question de la part des sous-officiers, mais pourquoi "Lycéens" ?

Bonsoir,

Attention, il y a dans Lhoste bien peu de références et énormément d'erreurs. Aucun règlement ne prescrit l'écrou diabolo. Réglementairement, sur les épées du type de la vôtre, les soies doivent être rivées. Il est sûr que le diabolo est apparu dans les années 1880, mais j'attends qu'on me prouve que c'est en 1887.

Votre épée étant à lame de fantaisie, on ne peut pas dire qu'elle est de tel ou tel modèle.

Enfin, puisqu'elle est offerte à un lieutenant, je ne serais pas surpris qu'il y ait des traces de dorure sur la monture (regardez par exemple autour de la grenade). S'il y a la moindre trace de dorure, c'est une épée d'officier du service de l'artillerie. Ce sont les seuls à porter la grenade sur l'épée.

S'il n'y a aucune trace de dorure, c'est une monture de sous-officier modèle 1857 avec symbole de 1872. La grenade est, pour les sous-officiers, un symbole commun à tous les affectataires : génie, service de l'artillerie, élèves des corps d'administration.

Cordialement

Gwalchaved a écrit:

cours d'équitation = cavalerie

Certainement pas ! Les troupes à cheval comptent aussi l'artillerie, le train et la gendarmerie.

Quant aux couleurs argent ou or :
- Elles ne s'appliquent pas aux épées ;
- L'argent n'est pas réservé à la cavalerie (train, gendarmerie, chasseurs à pied...) ;
- L'or n'est pas réservé aux troupes à pied : l'artillerie et les spahis font partie des troupes à cheval et ont l'or pour distinctive.

Cordialement

Jusqu'au début des années 1890, une instruction militaire était dispensée dans les établissements scolaires. Je ne sais pas ce qu'il en était dans les lycées, ni si l'équitation y était enseignée...

Bonsoir Tribunusmilitum, il reste en effet des traces de dorure autour de la grenade
Cordialement

C'est donc une épée d'employé du service de l'artillerie ayant rang d'officier, de tout grade : garde d'artillerie ou contrôleur d'armes.

Références :
- décision ministérielle du 15 juillet 1872, Journal militaire officiel p. 18 du 2e semestre 1872 et p. 510 de l'édition refondue :
https://books.google.fr/books?id=LVc1AQAAMAAJ&pg=PA510&dq="gardes+d%27artillerie"+"15+juillet+1872"&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiCkqbKq9zoAhULx4UKHUUQD68QuwUIHzAA#v=onepage&q="gardes d'artillerie" "15 juillet 1872"&f=false
- décision ministérielle du 11 avril 1873, p. 465 du 1er trimestre 1873 :
https://books.google.fr/books?id=D5g0AQAAMAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q=épée &f=false

Si Lhoste affirme que l'épée à grenade a été portée par des officiers d'infanterie ou de cavalerie, c'est qu'il n'a jamais ouvert un règlement. Les officiers subalternes d'infanterie ont cessé de porter l'épée en 1821-22 et portent le sabre depuis cette date (modèles 1821, 1845, 1855, 1882). Jusqu'en 1881, les officiers de cuirassiers et dragons pouvaient porter l'épée en petite tenue, mais eux aussi avec la couronne de chêne et de laurier. L'épée peut aussi être portée par les officiers de toutes armes ou services réformés ou retraités, mais avec le symbole de leur arme ou service.

Les seuls fantassins à porter une épée à grenade sont les sous-officiers d'infanterie rengagés, mais cette épée est en bronze de nickel, à monture fondue d'une seule pièce et à lame triangulaire : c'est l'épée de sous-officier rengagé modèle 1887.

Maintenant, il faudrait voir s'il y avait à Moulins en 1887 un établissement quelconque du service de l'artillerie, dont un officier aurait pu être détaché pour donner des cours d'équitation au lycée. Il est aussi possible que les lycéens, peu versés en cette matière, ait offert par erreur une épée d'artilleur à un officier d'une autre arme ! Enfin, si Poddichini voit ce message, il saura peut-être identifier l'officier : à ce jeu, il est imbattable !

Cordialement

Il n'y a pas le nom du lieutenant ?

Bonjour,

Je veux bien essayer en effet, si un nom nous est donné.

Cordialement

Bonsoir à tous,
Je me pose la question de savoir si la fin de la dédicace concerne le lieu MOULINS dans l'Allier ou s'il s'agit du Lieutenant MOULINS ?
Pas d'autres informations sur la lame a part que c'est une lame de klingenthal.





Cordialement
MJR31

Bonjour,

On va regarder à partir du possible nom.

Cordialement

Merci d'avance
Cordialement

Bonsoir à tous , voila ce que j'ai trouvé sur MOULLINS dans l'Allier :
En 1863, le lycée comporte 300 pensionnaires car c’est le seul lycée de la région. De 1863 à 1885, le lycée bénéficie d’une extension (bâtiments E et D actuels, puis bâtiments M) et de la démolition du vieux lycée (couvent). De 1884 à 1889, son portail est démoli pierre par pierre pour être déplacé à l’emplacement où il est actuellement. Les conditions de vie des lycéens (le lycée n’accueille toujours que les garçons) sont rudes, pas de chauffage, ni d’eau chaude. Les toilettes sont installées à l’extérieur. Le port de l’uniforme est obligatoire et il est fortement sollicité lors des cérémonies. Les internats sont marqués par une discipline militaire. À partir de 1890, elle commence à s’assouplir. Le lycée est baptisé lycée Théodore-de-Banville le 14 mars 1895.

Peut être est il là question d'un lieutenant qui donnait des cours d'équitation dans ce fameux lycée ?