Garde Royale Sabre

En regardant le fourreau avec le sabre modèle ANXI sur la photo, qui semble être du type 1816/1822, mon sabre pourrait-il avoir été délivré à la Garde royale ?

Je n'en ai trouvé qu'un seul autre avec le fourreau de type ultérieur.

https://www.bertrand-malvaux.com/fr/p/12989/sabre-de-cavalerie-legere-modele-an-xi-premier-empire.html

Bonjour,

Sous la IIe Restauration, l'armement des hommes de troupe est le même dans la garde royale et dans la ligne. Ce sabre a donc pu servir dans l'une comme dans l'autre, dans la cavalerie légère, chez les lanciers ou dans l'artillerie à cheval.

En 1830, l'artillerie adopte le sabre modèle 1829, mais le sabre modèle an XI reste en dotation dans la cavalerie légère, aux côtés des modèles 1816 et 1822, jusqu'aux premières années de la IIIe République. L'Aide mémoire à l'usage des officiers d'artillerie nous apprend qu'en 1879, il n'est plus en service mais reste présent dans les arsenaux pour être distribué en cas de besoin.

De quand ce sabre est-il daté ?

Cordialement

Ok, merci Tribunusmilitum, je pensais que la plupart des Troopers étaient passés au modèle 1816/1822.
Mon sabre est datée d'avril 1815.

Le poinçon du fourreau date le fourreau de 1836-1843.

Sous le Second Empire et ultérieurement, le modèle an XI est appelé sabre de cavalerie légère modèle an XIII, ce qui peut ajouter un peu de confusion. Pour le maintien dans les arsenaux en 1879, c'est ici :

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6545747w/f81

Il semble que le sabre lui-même a cessé d'être fabriqué en 1817. En 1850, une note ministérielle indique qu'il ne sera plus réparé, ce qui n'empêche pas de maintenir en service les exemplaires aptes au combat. Voici le texte (les liens de Munich sont capricieux. Il faut aller p. 92, § 20°) :
http://opacplus.bsb-muenchen.de/title/10491513/ft/bsb10595103?page=98

Et voici un extrait du règlement sur l'entretien et la conservation des armes dans les corps du 1er mars 1854, où le modèle an XI/an XIII de cavalerie légère est encore compté dans les armes en service:

Bonjour,

Cette fin de fabrication je l'ai signalée dans un autre post sur son successeur, mais à ce jour je n'en ai pas trouvé strictement la preuve si ce n'est que "1817" et 1822 ont bien de fait remplacé ce modèle. On peut cependant penser que nombre des possesseurs de ces armes les ont conservés et utilisés ne serait-ce qu'aux manœuvres voir pendant la campagne d'Espagne en 1823 ou les affectations en Afrique du Nord.

Le fait que l'on décide de ne plus le réparer 40 ans au moins après son entrée en service prouve sa longévité.

Bonjour,
peut-on définir ce sabre comme un an xi tardif avec un fourreau type 1816 avec une courbure plus prononcée ayant une cuvette a batte (fourreau assez rare)?
Cordialement.

An XI tardif, oui. Mais pour le fourreau, je me garderais bien de lui donner un millésime de modèle ou de type. C'est un fourreau de remplacement fait spécialement pour un an XI sous la monarchie de juillet. Ce n'est pas le fourreau d'origine.

Cordialement

d accord, sur l'exemplaire de malvaux on voit bien les rivets de la cuvette qui ont ete limé pour laisser passer les oreillons.
cdlt

Bonjour,

Quoi qu'il en soit il existe une grande variété de lame et même de monture qui différent des an IX et XI tout en tant proches de ces modèles. Les 50 ans d'utilisation permettent de trouver des variations nombreuses tant sur la monture que pour la lame ou le fourreau et c'est un des intérêts de ces modèles de sabres dont on peut posséder au minimum 5 ou 6 pièces avec des différences notoires. J'en ai même un qui a probablement une lame (bien que sa fabrication à Klingenthal puisse faire débat) et un fourreau de 1829 dit de cannoniers.

Je me demande si ces fourreaux de type 1816/1822 ont été fabriqués en raison de la perte ou de la rupture du fourreau d'origine ou s'ils ont été fournis à un régiment particulier ?

Je remarque que le sabre de Malvaux et le mien sont numérotés sur le oreillon.

Bonjour, cas de reforme des fourreaux  voir p 70 https://www.google.fr/books/edition/R%C3%A8glement_sur_la_conservation_et_l_entr/wvATGM0zE0wC?hl=fr&gbpv=1
et tarifs des reparations de 1850 notamment sur les fourreaux (avec remplacement) p 946 https://www.google.fr/books/edition/Biblioth%C3%A8que_compl%C3%A8te_des_sous_officie/RwtXAAAAcAAJ?hl=fr&gbpv=1

cdlt

Un autre exemplaire de sabre de cavalerie legere an xi avec fourreau 1822 modifié 82 à un anneau https://www.comptoirantiquedebourgogne.com/acc%C3%A8s-boutique/militaria/sabres-armes-blanches/  au tiers de la page.
Les sabres d'officier an xiii furent utilisés longtemps aussi comme en témoigne ce doc sur l'armement des officiers des chasseurs d'afrique https://www.google.fr/books/edition/Corps_du_droit_francais_ou_recueil_compl/6xBVanE47u0C?hl=fr&gbpv=1&dq=sabre+an+xiii+officier&pg=PA514&printsec=frontcover.
Enfin , la numerotation sur l'oreillon correspond surement au matricule. (pour l'ex de malvaux 261 sur la branche 61 sur l'oreillon...)
Cdlt

Il est intéressant de noter que la lame du sabre du COMPTOIR ANTIQUE DE BOURGOGNE semble avoir été amincie pour s'adapter au fourreau de type ultérieur, tandis que la lame de mon propre sabre a les dimensions originales de la lame et le fourreau a été fait pour s'adapter à la lame.

Et oui, je pense que vous avez raison au sujet du numéro 61 sur le sabre Malvaux.

Les informations que vous avez trouvées sur l'utilisation du modèle de sabre ANXIII en Afrique sont intéressantes, je pensais qu'ils avaient tous le modèle 1822.

Toutes les unités de cavalerie légère ont pu être dotées de sabres modèle an XIII jusqu'à la fin du Second Empire au moins. Ce n'est pas une spécificité africaine.

En 1879 au plus tard, les modèles an XIII ne sont plus distribués, mais sont conservés en magasin. Voir ici :

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6545747w/f81.item

Certains fourreaux de sabres de ce type ayant perdu leur bracelet inférieur, on peut néanmoins penser que certains an XIII de cavalerie légère ont été remis en service après 1887-1888 (c'est la date à laquelle on retire les bracelets inférieurs des sabres de cavalerie légère modèle 1822).

Cordialement

Existe-t-il des documents qui indiquent si toutes ces épées ANXIII stockées étaient équipées du nouveau type de fourreaux ou si certaines avaient également le type original ?.

Le principe fixé par les règlements relatifs à l'entretien des armes est de ne changer une pièce que si c'est absolument nécessaire. Tant qu'un fourreau est bon, on le garde.

je voulais montrer un exemple pour les officiers mais apparemment cela a concerné aussi bien les officiers que la troupe.
Et il faut croire que les fourreaux d'origine étaient solides puisque l'on retrouve tres peu de nouveaux fourreaux type 1822 pour an xiii.
cdlt

Pour les officiers, c'est une autre logique : ils s'équipent à leurs frais.

Ok, merci pour ça Tribunusmilitum.