Exposition sur l'expulsion des Mosellans.

Bonjour,

Voici quelques photos d'une petite exposition aux archives municipales de Metz.
Le sujet est probablement totalement inconnu de 99.99 % de la population.


https://www.moselle.fr/jcms/pl_23540/fr/exposition-evacuation-et-expulsion-des-mosellans-1939-1945

Bonsoir,

merci pour le partage.

Des réfugiés Mosellans ont été accueillis en Corrèze (Je n'ai d'ailleurs pas réussi à lire la carte de France du panneau 2/ Sept 39- Oct 40).

Le docteur Boisselet, Mosellan réfugié, officia durant la seconde guerre à l'hôpital d'Ussel, en Corrèze.
C'est lui qui s'opposa en faisant part de ses états de services durant la Bataille de Verdun, au Général allemand Jesser, qui était venu réprimer les attaques des maquis envers les garnisons postées en Corrèze.
Boisselet avait en effet était médecin dans l'armée du Kaiser, à Verdun. Son intervention permis que la ville ne soit pas brulée par la colonne allemande.

Bonsoir,

cette période trouble est beaucoup plus compliquée que ne peuvent s'imaginer la grande majorité des français aujourd'hui.

D'abord ces évacuations forcées des villages entre la frontière et la ligne Maginot, avec parfois réquisition des cheptel sans contre-partie. Dans les villages inoccupés, pillages des maisons par des troupes françaises, très souvent le cas de troupes venant d'autres parties de France pour qui la Moselle était déjà la "Bochie". Et donc voler des boches, ce n'était pas voler.

Puis il y a eu les destructions de faits de guerre.

L'occupant allemand installé, ceux qui n'étaient pas d'accord avec eux devaient partir vers la France de l'intérieur (comprendre hors Alsace-Moselle) avec un minimum de bagages.
Les allemands ont en quelque sorte fait comme les français en 1918 qui ont chassé les populations d'origine allemande en 3 jours avec une valise par personne, obligeant ces derniers à laisser une vie derrière eux (maison, commerce etc...).

Une partie des Mosellans ont aussi accueillis les allemands en libérateurs et ont nettement désenchantés lorsque leurs maris ou fils tombèrent sur le front russe pour le Reich. Comme dans le reste de la France, il y avait les collabos, les résistants et une grande majorité qui observa de quel côté soufflait le vent.

Des salauds, il y en a eu des deux côtés, mais pour cité Clostermann : " il y aura toujours, et de tous les bords, des gens pour rendre la guerre plus horrible qu'elle n'est".

Pour ma part, parmi les membres de ma famille, j'ai autant de membres qui ont eu la croix de guerre ou la légion d'honneur que d'autres qui ont eu la croix de fer et ceci sur les deux guerres mondiales et l'Indochine. C'est le destin d'une grande majorité de Lorrains de souche et je me garderai  bien de juger leurs choix et leurs actes.

Eric

Eric

Le Graf a écrit:

Bonsoir,

cette période trouble est beaucoup plus compliquée que ne peuvent s'imaginer la grande majorité des français aujourd'hui.

D'abord ces évacuations forcées des villages entre la frontière et la ligne Maginot, avec parfois réquisition des cheptel sans contre-partie. Dans les villages inoccupés, pillages des maisons par des troupes françaises, très souvent le cas de troupes venant d'autres parties de France pour qui la Moselle était déjà la "Bochie". Et donc voler des boches, ce n'était pas voler.

Puis il y a eu les destructions de faits de guerre.

L'occupant allemand installé, ceux qui n'étaient pas d'accord avec eux devaient partir vers la France de l'intérieur (comprendre hors Alsace-Moselle) avec un minimum de bagages.
Les allemands ont en quelque sorte fait comme les français en 1918 qui ont chassé les populations d'origine allemande en 3 jours avec une valise par personne, obligeant ces derniers à laisser une vie derrière eux (maison, commerce etc...).

Une partie des Mosellans ont aussi accueillis les allemands en libérateurs et ont nettement désenchantés lorsque leurs maris ou fils tombèrent sur le front russe pour le Reich. Comme dans le reste de la France, il y avait les collabos, les résistants et une grande majorité qui observa de quel côté soufflait le vent.

Des salauds, il y en a eu des deux côtés, mais pour cité Clostermann : " il y aura toujours, et de tous les bords, des gens pour rendre la guerre plus horrible qu'elle n'est".

Pour ma part, parmi les membres de ma famille, j'ai autant de membres qui ont eu la croix de guerre ou la légion d'honneur que d'autres qui ont eu la croix de fer et ceci sur les deux guerres mondiales et l'Indochine. C'est le destin d'une grande majorité de Lorrains de souche et je me garderai  bien de juger leurs choix et leurs actes.

Eric

Eric

Bonjour,

Mon but est juste de faire connaitre à quelques personnes susceptibles d'être intéressées cette page de l'histoire de notre pays.

Je te rejoins dans la complexité des faits et je ne prendrai qu'un exemple pour ce faire; la fin du Concordat et l'esprit anticlérical et ''bouffe-curé'" qui prévalait en France de l'Intérieur a poussé des Mosellans et d'Alsaciens, pourtant hostiles à l'occupant à devenir plus tolérants à son égard, juste parce qu'ils étaient très pieux et pouvaient exercer leur culte plus aisément du coté germain.
Par contre je te suis moins dans l'idée du partage du nombre des crapules, l'envahisseur étant toujours le même et pour la troisième fois.
J'ai bien évidement également des Résistants dans la famille mais également d'autres qui avaient dans leur bibliothèque Werk und Mensch du gros héroïnomane, des enrôlés de force dans le RAD, certains qui ont suivis pour éviter les représailles, terribles, d'autres qui se sont évadés.
La totalité de ma belle-famille par exemple a été raflée suite à la dénonciation d'une voisine au BlockLeiter car le frère de mon bau-père s'est évadé du RAD...

Autre sujet totalement inconnu en ''France de l'Intérieur'', c'est celui des PRO et du très mauvais accueil qu'ils ont parfois rencontré, eux les ''boches de l'Est'' comme on les appelait, comme on nous appelait il n'y a pas si longtemps.

Bonjour,

chaque famille mosellane a ses histoires, ses déboires, ses peines. Je ne dis pas que c'est une généralité mais pour avoir beaucoup discuté avec des anciens il y a plus de 30, anciens aujourd'hui disparus, j'ai pu me rendre compte que leurs histoires ne reflétait pas toujours l'histoire avec un grand H.

Eric

Le Graf a écrit:

Bonjour,

chaque famille mosellane a ses histoires, ses déboires, ses peines. Je ne dis pas que c'est une généralité mais pour avoir beaucoup discuté avec des anciens il y a plus de 30, anciens aujourd'hui disparus, j'ai pu me rendre compte que leurs histoires ne reflétait pas toujours l'histoire avec un grand H.

Eric

Salut,


Il y a également un film au Gaumont d'Amnéville traitant du sujet.

Ma fille avait enregistré le témoignage de mon beau-père raflé suite à la fuite de son frère et enrôlé de force dans le RAD. Il faut que je remette la main dessus.

L'histoire de ces trois départements n'intéresse pratiquement personne et pas plus sur les forums consacrés au second conflit mondial (il suffit de constater la participation sur ce post comme sur ceux traitant des sujets similaires).
Pourtant nombreux sont ceux qui ont un avis tranché (mais pas étayé) tant sur les expulsés que sur les Malgré-nous.

A ces malheurs se sont ajoutés les expulsions d'ordre politique concernant les P.R.O, sujet encore plus méconnu si c'est possible.

Encore 20 ou 30 ans lorsque nous qui tenons ces témoignages de nos anciens ne pourrons plus en témoigner et ce sujet sombrera définitivement dans l'oubli, il en est déjà si proche...