Diplômes d'un Oberwachtmeister de 708. Volks-Grenadier-Division Poche de COLMAR

Bonjour et bon dimanche,

Une de mes dernières acquisitions.

Cet ensemble de quatre diplômes ayant appartenu à l’Oberwachtmeister MAYER de la
3./Artillerie-Regiment 658 (708. Volks-Grenadier-Division) en décembre 1944.

Les documents s’étalent de 1942 à 1944 et marquent une spécialité ainsi que l’attribution de trois décorations au
sein de trois unités différentes.

Ce qui m’a permis de retracer en partie son parcours durant la Seconde Guerre Mondiale.



125. INFANTERIE-DIVISION - RUSSIE 1941-1942


Le 14 août 1941, alors Unteroffizier, MAYER reçoit la KVK II au sein le 125. Infanterie-Division. Une division mise sur pied en
octobre 1940 et qui va en 1941 participer aux campagnes des BALKANS et puis de RUSSIE. En août 1941, elle dépend du
HEERESGRUPPE SÜD et combat dans les secteurs de WINNIZA, KIEW et enfin POLTAWA.

Le diplôme est signé par le General der Infanterie SCHNECKENBURGER, le patron de la division depuis le 5 octobre 1940.
Le 22 mai 1942, l’Uffz. MAYER est promu au rang de Wachmeister. Un document qui permet de clairement identifier qu’il
appartient à 6./II./Artillerie-Regiment 125 (125. Infanterie-Division).



C’est donc en mai 1942, en RUSSIE sur le front de MIUS que le Major der Reserve SCHMITT le déclare Wachtmeister et
signe son diplôme.



716. INFANTERIE-DIVISION


N’ayant pas d’autres documents pouvant expliquer ses changements d’unités, tout ce que l’on peut dire c’est qu’au
7 décembre 1944, il appartient toujours à l’Artillerie et qu’entre temps il a été promu Oberwachtmeister et que son
unité est à cette date, la 6./Artillerie-Regiment 1716 (716. Infanterie-Division).

C’est une Division ayant combattu et été détruite en NORMANDIE et dont les restes ont été déplacés dans le Sud de
la France pour se réorganiser avant d’être de nouveau détruite au mois d’août 1944.

N’ayant dans ce cas aussi, pas de renseignements sur la date d’arrivée dans le II./AR. 1716. C’est un régiment créé en
janvier 1944. Le II. Bataillon a été réorganisé le 26 septembre 1944 et participe ensuite à la Campagne d’ALSACE avec
le reste de la Division. Le régiment est écrasé au Nord Est de la Poche de COLMAR, en janvier 1945.

Le 7 décembre 1944, l’Oberwachtmeister MAYER se voit attribuer l’EKII. Son diplôme est signé par le Generaleutnant RICHTER.



708. VOLKS-GRENADIER-DIVISION


Au 8 décembre 1944, un nouveau diplôme, nous indique qu’il est appartient toujours à l’Artillerie, mais que cette fois ci,
son unité est la 3./Artillerie-Regiment 658.

Sans aucun doute à la suite d’une réorganisation des unités suite aux pertes subit durant la Bataille de COLMAR.
C’est un régiment recrée en septembre 1944 en SLOVAQUIE à partir de l’Artillerie-Regiment 1573 et qui fait partie de
la toute nouvelle 708. Volks-Grenadier-Division.

Une unité composée de cadres peu expérimenté, n’ayant jamais
commandé et des sous-officiers jeunes dont certains proviennent le Luftwaffe ainsi que 25% de Hiwis.

Après sa formation en SLOVAKIE, en octobre 1944 la 708.VGD est transférée dans les VOSGES pour remplacer la
21. Panzer-Division et ensuite engagée en novembre 1944 sur le front en ALSACE où elle subit de lourdes pertes.

Tandis que les Alliés progresse dans la libération de l’ALSACE, la Division est retirée du front le 7 décembre 1944 et
déplacée dans la région de COLMAR où les forces Allemandes sont prisent en tenaille.


L’Oberwachtmeister MAYER est blessé le 8 décembre 1944 dans la Poche de COLMAR.

Son diplôme d’attribution du Verwundeten Abzeichen im Schwarz est daté du 24 décembre 1944 ; date à laquelle la
progression des Alliés arrivés à 8 kilomètres de COLMAR s’est interrompue. Ce document l’identifie comme appartenant à
la 3./Artillerie-Regiment 658. Il est signé par un Hauptmann, l’officier commandant le I. Bataillon.



Le 2 février 1945, COLMAR est libéré. L’Artillerie-Regiment 658 sera écrasé en ALSACE et les restes de la 708. VGD retraitent sur
la rive Est du RHIN et sera par la suite, en février réorganisée pendant la Campagne d’Allemagne.

Ici s’achève les pièces du puzzle concernant le parcours militaire de cet artilleur.

En espérant que cette présentation vous plaise.

Cordialement,

Jean-Yves


.

Bonjour,

Merci du partage et belle investigation ! Un parcours qui a du être mouvementé, surtout sur les deux dernières années. On peut se demander ce qui devait lui passer par l'esprit sur les mois de la fin 44 début 45, comme beaucoup d'autres soldats allemands d'ailleurs.

Bonjour,

Effectivement, la période 1944-45 est riche en mouvements et en réorganisation de divisions
qui ne sont appelé que division que sur le papier. D'ailleurs les numéros de régiments s'envolent
comme les fronts qui quand à eux, se multiplient.

Merci pour votre intérêt.

Jean-Yves

Bonjour,

Le document de la croix de fer ne correspond pas au soldat en question. Il y a une petite erreur dans le téléchargement des photos!
Le lot est sympa. Il est étonnant qu'un sous-officier assez élevé n'obtienne l'EK2 qu'aussi tardivement. Il ne servait peut-être pas en batterie de tir au début de la guerre.

Greg.

Bonjour Gege,

C'est réparé. Désolé pour cette bourde.

L'EKI ... surement... si il avait été beaucoup plus engagé dans les combats depuis
l'entrée en guerre et cela jusqu'à la fin.

L'attribution de la KvKII explique surement ce fait pour la période 1941-1942 où il
était sans doute employé à l'EM de sa Batterie...

JYN

Bonjour,

bel ensemble très intéressant ! Mais que fait un grouping lié à l'Alsace dans le Morbihan

Bonjour,

Merci, effectivement très intéressant.

Si on devait s'intéresser seulement au lieu ou à la région où
l'on vit et où se sont dérouler des combats, cela serait bien triste.

Au demeurant s'éparpiller n'est pas très bien non plus.

Il faut voir la Seconde Guerre mondiale comme un gigantesque puzzle
où tout s'imbrique d'une façon logique et permet de découvrir le parcours
tumultueux, riches et tragiques  des différents belligérants.

C'est cette vue globale qui augmente nos connaissances et c'est celle
qui m'intéresse.

Bonne semaine,

Jean-Yves

JYN a écrit:

Bonjour,

Merci, effectivement très intéressant.

Si on devait s'intéresser seulement au lieu ou à la région où
l'on vit et où se sont dérouler des combats, cela serait bien triste.

Au demeurant s'éparpiller n'est pas très bien non plus.

Il faut voir la Seconde Guerre mondiale comme un gigantesque puzzle
où tout s'imbrique d'une façon logique et permet de découvrir le parcours
tumultueux, riches et tragiques  des différents belligérants.

C'est cette vue globale qui augmente nos connaissances et c'est celle
qui m'intéresse.

Bonne semaine,

Jean-Yves

Vous résumez très bien la chose, c'était une boutade bien évidemment !