Les tanks britanniques en CP.

Bonjour,
voici quelques tanks britanniques en cartes postales.

Un female, armé de 4 mitrailleuses Lewis:

On imagine sans peine la frayeur des allemands en voyant ce genre d'engin apparaitre sur leur tranchée!

Un male, armé de 2 canons de 57 pdr:



Un qui n'a pas résisté à un 77 bien placé:



Des MKV* male (français dans les années 20) rallongés par rapport aux versions précédentes, pour mieux franchir les tranchées de plus en plus larges:



Un autre female:




Et enfin un camion blindé:



Cordialement,
CG

Bonjour,
voici quelques petits compléments d'informations sur les chars anglais:
du MK I au MK IV inclus, il fallait 4 hommes pour faire rouler l'engin.
Le conducteur proprement dit, à l'avant avec le chef de char, qui agissait sur les freins.
Un homme de chaque côté qui agissait sur les boites de vitesses, une par chenille.
Ils manoeuvraient selon les signaux à bras du conducteur.
Quand en plus on saura que ces deux hommes étaient également des canonniers, ça se complique un peu!

Le char ne pouvait pas de déplacer en tirant, la demande en chars était telle que la modification du système aurait été trop tardive et qu'il valait mieux avoir des chars malhabiles que pas de chars du tout.

L'armement des chars mitrailleuses (female) était soit des Hotchkiss en 303 et une Vickers, soit des Lewis.
Les Hotchkiss étaient à refroidissement par air, RAS.
La Vickers était à refroidissement liquide donc il fallait blinder le manchon.
Les Lewis étaient bien à refroidissement par air mais trop fragiles.

On est donc revenu aux Hotchkiss pour les derniers MK IV puis les MK V.


Jusqu'aux MK III les casemates larétales étaient boulonnées et il fallait les démonter pour les transports par train.
Ca prenait 8 heures pour le remontage de ces pièces de 1800kg, sans compter que les trous ne correspondaient parfois plus à cause du vrillage possible de la caisse.

Sur les versions ultérieures les casemates furent rétractables, il suffisait d'enlever l'armement et de les rentrer dans la caisse.


En Juin 1918 on s'aperçut que le panachage mâle/female était une mauvaise idée.
En effet les female étaient un peu plus nombreux que les male et se faisaient tirer comme des lapins par les chars adverses sur lesquels les mitrailleuses n'avaient aucun effet.
C'est comme ça qu'apparurent les versions mixtes: mitrailleuses à gauche et canon à droite appelés Hermaphrodite.


Le medium tank A Whippet avait une vitesse de 13,2 km/h, soit le double des MK.
Après guerre on fit des essais en le motorisant avec un moteur d'avion Rolls Royce de 360CV.
Il put atteindre la vitesse fantastique de 48km/h, ce qui était encore beau pour un char des années 1960!



1918 fut l'année d'emploi massif des chars.
Le 18 juillet, Mangin en lance 346 (211 vieux Schneider et 135 nouveaux FT17), le front fut enfoncé.
Le 8 août (jour noir de l'armée allemande) ce sont 324 MK IV et MK V* aidés de 96 Whippets qui enfoncent à nouveau les lignes.
Les Whippets se répandirent dans les arrières du front et semèrent une grande confusion au prix toutefois de lourdes pertes.

Cordialement,
CG

http://www3.onf.ca/grandeguerre/en-temps-de-guerre-film.php?id=531529

merci pour les infos sur le film que je mets en lien un extrait de l'office canadienne du film: Les canadiens à Cambrai, on remaque les "difficultés" des chars pour amorcer des virages. A la lecture de l'info disant qu'il fallait 1 conducteur par chenille je comprends aisément. J'ai lu dans l'enclyclopédie des armes vol.III no 31:

La bataille d'Amiens d'août 1918: 450 chars engagés plus 118 tanks de ravitaillement. Les bataillons étaient principalement composés de MK 5. Les chars étaient couverts par des avions et un tir d'artillerie. Par la brèche ouverte les chars furent rejoints par des transports de troupes qui déposèrent les soldats à l'arrière du front allemand. L'avance fut de 12 km.
Pourquoi cette façon de faire la guerre moderne a-t-elle été oublié pour 25 ans.

En 1918 le potentiel militaire de la France était considérable, 3400 chars en ligne aurait permis de lancer au printemps 1919 par les alliés une offensive comme celle des allemands de 1940.

Les chars étaient plutôt considérés comme de l'artillerie mobile.
Tantôt les fantassins ne suivaient pas, la cavalerie n'était pas prête et le terrain gagné était bientôt reperdu, tantôt on mêlait cavalerie et chars et les cavaliers gênaient les chars.
C'est ce qui se passa le 8 août.

La dotation en obus était de 320 coups explo et perfo pour les MK I, II et III.
Elle passa à 184 sur les MK IV, plus 20 à balles.
Et enfin à 183 et 24 sur les MK V.

La dotation en cartouches était de 6272 pour les MK I et II males, de 30080 pour les female.
6272 pour les MK III male et 17984 pour les female.
5640 pour les MK IV male et 12972 pour les female.
5700 pour les MK V male et 14100 pour les female.

Les canons des MKI, II, III et des premiers IV avaient une longueur de 40 calibres.
Comme ils avaient tendance à s'accrocher dans les arbres et à se planter en terre, il furent réduits à 23 calibres pour les commandes suivantes.

Les casemates basses et anguleuses des MK I, II et III ont été remplacées par d'autres moins basses et plus profilées sur les suivants car elles avaient tendance à ralentir le char en traînant par terre en terrain bosselé.

Les alliés auraient-ils pu gagner la guerre sans eux? Vraisemblablement oui, mais la guerre aurait duré bien plus longtemps et les pertes auraient été supérieures.

Salut,
bon sujet,merci.


Première système de "transmissions".
bmc

En effet!
A l'intérieur du char c'était plutôt le bâton, les pieds dans le dos, les coups sur les épaules et sur le casque etc...
Système encore parfois utilisé dans les années 70 malgré l'emploi de l'interphone

Les russes ont longtemps communiqué aux fanions, leurs chars étant trop rustiques et n'avaient donc pas de radio.