Chemise militaire XVIIIe

Voici une réalisation d'une chemise militaire XVIIIe siècle, réalisée d'après ces patrons :






Elle est en lin, cousue main au fil de lin.

Tout d'abords les manches :







Les boutons ont été fabriqués dans du bois de cerf, façon boutons de manchette :






Une manche terminée :






Le col avec le p'tit cœur de renfort à la base l'amiguaut (je ne sais pas si on appelait toujours ça comme ça à cette époque) :








Raccordement des manches :








Les goussets des fentes du bas de la chemise :




Et voilà, après un mois de travail :

Les coutures à la main c'est ce qui fait toute la différence entre une repro de commerçant (chère de surcroit!) et une fabrication perso qui ne coûte quasiment rien.

C'est un détail que la plupart des puristes regardent en premier.

Beau travail et superbe résultat, merci de nous faire partager cela. En plus tu as la tête de l'emploi

Citation :

Les coutures à la main c'est ce qui fait toute la différence entre une repro de commerçant (chère de surcroit!) et une fabrication perso qui ne coûte quasiment rien.

C'est un détail que la plupart des puristes regardent en premier.

Oui, mais je me suis aperçu après coup que les coutures n'étaient pas vraiment histo mais moderne !
En effet, dans "Descriptions des Arts et Métiers ; Art du tailleur" de 1780 il y a une description des différents points utilisés à l'époque, et le point arrière "point de piqûre" tel qu'il existe aujourd'hui (et que j'ai fait) n'avait pas cour...

Citation :

Beau travail et superbe résultat, merci de nous faire partager cela. En plus tu as la tête de l'emploi

Merci !

En même temps il faut avoir vu la confection pour savoir que c'est un point arrière! Et c'est tout de même plus solide comme type de couture.

Je fais des points avant que je repasse une fois dans l'autre sens pour combler les vides.

Un peu comme pour le cuir, mais à une seule aiguille.

Et dans le hors série Moyen Age n° 26, le costume médiéval, ils citent tout de même le point arrière?

C'est cool de causer chiffons ici!

Crevette a écrit:

C'est cool de causer chiffons ici!

Ça change un peut des armes

Crevette a écrit:

En même temps il faut avoir vu la confection pour savoir que c'est un point arrière! Et c'est tout de même plus solide comme type de couture.

Je fais des points avant que je repasse une fois dans l'autre sens pour combler les vides.

Un peu comme pour le cuir, mais à une seule aiguille.

Et dans le hors série Moyen Age n° 26, le costume médiéval, ils citent tout de même le point arrière?

Perso je n'ai trouvé aucune source sur les points utilisé au moyen age, mais bon cela n'a plus d'importance, vu que je n'en fais plus du tout.

En ce qui concerne le point histo auquel je faisais allusion (appelé "l'arrière point") c'est quasiment le même que le point arrière "point de piqûre", sauf qu'au lieu de repiquer au niveau du dernier point en arrière, on pique au milieu entre les deux.

en tout cas c'est du beau boulot je trouve avec de belles matières. Tu fais souvent ça ? Ca a pris combien de temps ?

Merci !

J'ai déjà quelques réalisations à mon actif, mais avec le temps j'en aurai forcément plus (en ce moment je suis en train de finir une petite giberne en cuir pour ma comtesse).

En travaillant dessus après le boulot, ça m'a pris un mois.

Barbakan a écrit:

En ce qui concerne le point histo auquel je faisais allusion (appelé "l'arrière point") c'est quasiment le même que le point arrière, sauf qu'au lieu de repiquer au niveau du dernier point en arrière, on pique au milieu entre les deux.

C'est bien celui-là qui est décrit dans le HS Moyen-Age.

C'était donc un des points qui été encore utilisé au XVIIIe.

En fait je me suis trompé dans la dénomination : ce que j'ai appelé "point arrière" n'est autre que celui décrit dans "Descriptions des Arts et Métiers ; Art du tailleur" de 1780 ("l'arrière point"). Celui qui repique en arrière au point précédent c'est le "point de piqûre".

Je suppose qu'il est probablement apparue avec l'apparition de la machine à coudre au XIXe siècle.