Mon arrière-Grand-père, prisonnier le 17 juin 1940

Bonjour,

Aujourd'hui, je vais faire un post qui me tient beaucoup à cœur : je vais vous parler de mon arrière-grand-père.

Hier, ma grand-mère m'a envoyé un message pour me dire de venir récupérer quelques vieux papier de son père.
Voici quelques photos de papiers récupérés en rapport avec l'armée :

Son livret individuel, en mauvais état, ainsi qu'un autre livret contenant des infos :


Pierre Badonnel est donc son nom, il est appelé au service des armée le 21 octobre 1934, le jour de ses 21 ans.
A noter que sur la 4ème photo, on peut voir des trous formant la suite de nombre : 02 16 05 5, est-ce un matricule ?
On y apprend qu'il faisait alors partie, en 1935, du 172ème Régiment d'Infanterie de Forteresse, en tant que soldat de seconde classe.

Voici quelques photos d'autres papiers, soit un carte de rapatrié, ainsi qu'une carte d'adhérant à la Fédération Nationale Des Combattants Prisonniers de Guerre :


La carte de rapatriement est datée du 23 mai 1945, et tout en bas de cette carte, on peut lire que sa dernière affectation est au 158ème Régiment d'Infanterie.
Était-il courant que des soldat changent de régiment ?

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En plus de cela, j'ai eu la connaissance il y'a peu de l'existence d'un petit carnet où il raconte ce qu'il a vécu du 18 Mai 1940 au 1er Octobre 1940, jour de son 27ème anniversaire.
Je ne l'ai pas vu, mais j'ai cependant des photos de toutes les pages en détail.
Ce carnet, il a été retranscrit et étudié en janvier 2020 par certains membres de ma famille, ce qui m'a permis de connaitre le chemin qu'il a parcouru pendant les 3 premiers mois, et quelques épisodes de sa vie en camp de travail.
On peut lire, à la page 8, qu'il a été fait prisonnier le 17 juin 1940, dans les environs de Pont d'Ouilly, et qu'ils ont dormi dans l'église.
Si certaines personnes habite aux alentours de ce petit village, est-il possible de faire quelques photos de cette église ?
Le 1er juillet 1940, il arrive au camp de Loth (?), où il reste 10 jours.
Le 21 juillet, il arrive en train au camp de Hoffnungsthal, où il restera jusqu'au 13 avril 1945, date de libération du camp.
Je ne sais pas quand est-ce qu'il a rédigé tout ça, mais les dates et les heures me semblent quand même relativement précise, donc il a du tenir ça pendant tout sont trajet.

De ce que j'ai compris, ils allaient travailler toute la journée dans des fermes aux alentours, afin de remplacer les allemands partis en guerre.
Le soir, ils retournaient au camp pour souper et dormir. J'imagine qu'il rentraient aussi le midi pour manger.


Maintenant que j'ai fini de vous raconter cette histoire, place aux photos.

Voici d'abord une photo de la première et de la seconde page du carnet :


Voici ensuite la retranscription faite du carnet :


Ici, c'est des cartes avec le trajet qu'il a fait. Dès que le trait passe en rouge, c'est quand et où il a été fait prisonnier :


Enfin, voilà un récapitulatif de son trajet :


Nous avons la chance d'avoir une vidéo de la libération du camp. Voici le lien :
https://www.youtube.com/watch?v=ffg7BUUd2G0
Ma grand-mère ainsi que mon père pensent que la personne la plus grande et qui est au milieu de l'image à 1:45 (sur youtube) et à TCR 17:47:37:... (sur l'image) est mon arrière-grand-père, mais rien est sûr.


Voilà, je pense avoir fini d'écrire ce post, j'espère ne pas avoir fait d'oubli. Je m'excuse d'avance si vous voyez des fautes d'orthographe.
Si vous avez des questions et des remarques, n'hésitez pas !

Cordialement,
Aurélien

Bonjour,
Très intéressant.
Une chance pour vous d’avoir ce témoignage écrit. Quelques travaux de recherches en perspective afin d’approfondir le sujet.

Bonsoir
Un beau sujet, vraiment sympa
Tu n'as pas retrouvé ces correspondances de son lieu de détention à destination de la famille ?
@+++++

Bonjour,

Ma grand-mère ne m'a donné que ces papiers, pas de lettres où quelque chose comme ça...

Cordialement,
Aurélien

Bonjour.
Merci pour ce partage très intéressant.
JC

Aurélien281 a écrit:

Bonjour,

Ma grand-mère ne m'a donné que ces papiers, pas de lettres où quelque chose comme ça...

Cordialement,
Aurélien

Bonsoir
Ok, merçi de ta réponse
@++++

Bonjour,

Merci pour l'intérêt que vous portez à mon post !

Cordialement,
Aurélien

bonjour

Aurélien281 a écrit:

Pierre Badonnel est donc son nom, il est appelé au service des armée le 21 octobre 1934, le jour de ses 21 ans.
On y apprend qu'il faisait alors partie, en 1935, du 127ème Régiment d'Infanterie de Forteresse, en tant que soldat de seconde classe.

(...) et tout en bas de cette carte, on peut lire que sa dernière affectation est au 158ème Régiment d'Infanterie.
Était-il courant que des soldat changent de régiment ?

je n'ai pas vu la mention du 127e RIF

ce régiment a été dissous depuis 1923
ce n'est pas un RIF d'active mais un régiment de réserve du Nord-Pas-de-Calais qui n'existe pas en temps de paix, par contre il existait le 172e RIF de Strasbourg

1934 c'est le régiment de son service militaire actif comme conscrit,
rendu à la vie civile il devient réserviste dépendant du Centre de Mobilisation d'Infanterie 201 quand il est rappelé sous les drapeaux en 1939,
les réservistes sont rappelés en général dans les unités de leur région, donc il n'y a pas de corrélation entre les deux,

si c'est bien le 172e RIF de Strasbourg en 1934 il a eu d'ailleurs de la chance de faire son service dans sa région (Alsace et Vosges c'est la même 20e Région Militaire) ce qui n'est pas vraiment une opportunité offerte à tous les conscrits, peut être que les conscrits des régions de l'Est à forte densité d'implantations militaires ont plus de facilités que ceux du reste de la France

le 158e RI est l'autre régiment d'active de Strasbourg complété par les plus jeunes réservistes à la Mobilisation, les deux régiments étant abonnés au même CMI 201 il aurait aussi pu être reversé dans son ancien régiment, si c'était le 172e RIF...

Salutations
Loïc Lilian

Loïc Lilian a écrit:

bonjour

Aurélien281 a écrit:

Pierre Badonnel est donc son nom, il est appelé au service des armée le 21 octobre 1934, le jour de ses 21 ans.
On y apprend qu'il faisait alors partie, en 1935, du 127ème Régiment d'Infanterie de Forteresse, en tant que soldat de seconde classe.

(...) et tout en bas de cette carte, on peut lire que sa dernière affectation est au 158ème Régiment d'Infanterie.
Était-il courant que des soldat changent de régiment ?

je n'ai pas vu la mention du 127e RIF

ce régiment a été dissous depuis 1923
ce n'est pas un RIF d'active mais un régiment de réserve du Nord-Pas-de-Calais qui n'existe pas en temps de paix, par contre il existait le 172e RIF de Strasbourg

1934 c'est le régiment de son service militaire actif comme conscrit,
rendu à la vie civile il devient réserviste dépendant du Centre de Mobilisation d'Infanterie 201 quand il est rappelé sous les drapeaux en 1939,
les réservistes sont rappelés en général dans les unités de leur région, donc il n'y a pas de corrélation entre les deux,

si c'est bien le 172e RIF de Strasbourg en 1934 il a eu d'ailleurs de la chance de faire son service dans sa région (Alsace et Vosges c'est la même 20e Région Militaire) ce qui n'est pas vraiment une opportunité offerte à tous les conscrits, peut être que les conscrits des régions de l'Est à forte densité d'implantations militaires ont plus de facilités que ceux du reste de la France

le 158e RI est l'autre régiment d'active de Strasbourg complété par les plus jeunes réservistes à la Mobilisation, les deux régiments étant abonnés au même CMI 201 il aurait aussi pu être reversé dans son ancien régiment, si c'était le 172e RIF...

Salutations
Loïc Lilian

Bonjour Loïc,
Mon grand père a lui aussi fait son service militaire chez nous en Lorraine, au 146 RI de Metz en 1934 puis rappelé en 39 au 146 RIF. Cela s'explique peut être comme vous le faite remarquer par la forte densité d'implantations militaires des régions de l'est chose a laquelle je n'avais jamais vraiment pensé....

Cordialement.

Loïc Lilian a écrit:

bonjour

Aurélien281 a écrit:

Pierre Badonnel est donc son nom, il est appelé au service des armée le 21 octobre 1934, le jour de ses 21 ans.
On y apprend qu'il faisait alors partie, en 1935, du 127ème Régiment d'Infanterie de Forteresse, en tant que soldat de seconde classe.

(...) et tout en bas de cette carte, on peut lire que sa dernière affectation est au 158ème Régiment d'Infanterie.
Était-il courant que des soldat changent de régiment ?

je n'ai pas vu la mention du 127e RIF

ce régiment a été dissous depuis 1923
ce n'est pas un RIF d'active mais un régiment de réserve du Nord-Pas-de-Calais qui n'existe pas en temps de paix, par contre il existait le 172e RIF de Strasbourg

1934 c'est le régiment de son service militaire actif comme conscrit,
rendu à la vie civile il devient réserviste dépendant du Centre de Mobilisation d'Infanterie 201 quand il est rappelé sous les drapeaux en 1939,
les réservistes sont rappelés en général dans les unités de leur région, donc il n'y a pas de corrélation entre les deux,

si c'est bien le 172e RIF de Strasbourg en 1934 il a eu d'ailleurs de la chance de faire son service dans sa région (Alsace et Vosges c'est la même 20e Région Militaire) ce qui n'est pas vraiment une opportunité offerte à tous les conscrits, peut être que les conscrits des régions de l'Est à forte densité d'implantations militaires ont plus de facilités que ceux du reste de la France

le 158e RI est l'autre régiment d'active de Strasbourg complété par les plus jeunes réservistes à la Mobilisation, les deux régiments étant abonnés au même CMI 201 il aurait aussi pu être reversé dans son ancien régiment, si c'était le 172e RIF...

Salutations
Loïc Lilian

Bonjour,

Forcémment, il fallait bien que je fasse une erreur dans mon post, et je ne l'ai pas remarqué à la relecture...
En effet, c'est bien le 172ème RIF, j'ai inversé les deux derniers chiffres, je m'en excuse.
Je vais modifier mon post, merci d'avoir mis en évidence cette erreur Loïc Lilian !

Sinon, merci aussi à leseb pour ses informations complémentaires.

Bonne journée à vous,
Cordialement,
Aurélien

Bonjour à tous,

Toujours très intéressé par la campagne des Flandres de 1940.
Frédéric Lescure (mon pseudo) du 27e R.I. raconte cette épopée dans son livre "Le Guerrier errant".
J'ai pas mal travaillé sur cette période.
Le 104e R.A. est passé à Armentières le 27 mai. Quelle coïncidence..


Pour illustrer
Gérard

Bonjour,

En effet, c'est une coïncidence super intéressante !
Merci pour ces précisions !

Cordialement,
Aurélien

Bonjour Aurélien,

Au vu du parcours de l'unité dans laquelle semblait incorporé Pierre Badonnel, votre aïeul, un doute est apparu.
Le J.M.O. du 172e R.I.F. pendant la campagne de Mai-juin 1940 ne correspondait pas.

En 1940, Pierre Badonnel est 2e classe au 158e R.I. de la 43e D.I.
Son journal correspond bien aux combats et déplacements de cette unité.
Prisonnier de guerre au stalag VI F.



Bonnes recherches

Gérard

Bonjour,

Super ! Merci de vous investir pour mon post, ça m'aide un peu plus à comprendre !

Qu'est-ce que c'est que cette liste exactement, une liste de prisonnier du Stalag VI F ?
Où l'avez-vous trouvé?

Merci encore pour les informations supplémentaires !

Cordialement,
Aurélien

RE,

La campagne de Belgique et de France de mai-juin 40 me passionne depuis...30 ans.
C'est avec plaisir que j'ai mené cette enquête.


Les 100 listes se trouvent sur Gallica (BnF).

Source : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34458709m/date

Il y a aussi Badonnel Georges (L58), Louis (L72) et André (L99) dans d'autres listes. Sont-ils de la famille ?

Gérard

Merci pour cette info ! Je mets ce site en favoris pour des recherches !

Concernant votre question, j'ai demandé à mon père, "Louis" lui dit quelque chose, "Georges" et "André" moins, mais ce n'est pas impossible.
J'attends d'avoir plus d'informations, et je viens remettre un message ici quand j'en saurais plus.

Cordialement,
Aurélien

Bonjour,

Je reviens ici car j'ai une réponse plus précise à la question.

Malheureusement, après avoir demandé à ma grand-mère, elle m'a assuré que les trois prénoms Georges, Louis et André ne lui évoquaient personne de la famille.
Cela peut cependant être des cousins de Pierre, mais rien de bien sûr.

Cordialement,
Aurélien

Bonjour,

Badonnel Georges , né le 04/04/1911 à Le Tholy. Caporal au 4e B.C. Stalag IIIB.
Badonnel Louis, né le 21/06/1906 à Le Tholy. 2e classe au 2e R.A.M. Stalag XB
Badonnel André, né le 5/07/1898 à Epinal. Capitaine au 44e R.I. Offlag VIIIA

Ils sont tous de la même région.
Sans doute un lien de parenté.

Après Armentières, Malo-les-bains.

Gérard

Merci pour ces précisions !

Il faut savoir que Tendon et Le Tholy sont à seulement 8km.
De plus, l'âge à l'air lui aussi de coller car Pierre est né en 1913, seulement 2 ans d'écart avec Georges, ce qui n'est pas choquant pour de potentiels cousins.

Il y a donc en effet des chance qu'il y ai un lien de parenté. D'après ma grand-mère, pas beaucoup de chance qu'ils soient frère, donc probablement des cousins.

Merci encore pour votre implication! Ca me fait vraiment plaisir !

Cordialement,
Aurélien

Aurélien281 a écrit:

[…] De ce que j'ai compris, ils allaient travailler toute la journée dans des fermes aux alentours, afin de remplacer les Allemands partis en guerre.
Le soir, ils retournaient au camp pour souper et dormir. J'imagine qu'il rentraient aussi le midi pour manger.[…]

Cinq ans prisonnier ! Bigre ! Le temps a dû lui sembler bien long !

Pour la pause de midi, pas sûre que ça ait occasionné un retour au camp : y avait certainement tout ce qu'il fallait sur place, à la ferme.
Et puis les habitudes alimentaires des Allemands n'étaient pas centrées (comme chez nous, à l'époque) sur le repas majeur à midi.
C'était plutôt à l'anglo-saxonne : petit déjeuner copieux (charcuterie, choux et tout…) et souper de même. Et du léger et rapide à midi.
Dans le contexte de l'époque, y avait certainement pas le temps de s'absenter deux heures (+délai de route) pour casser la croûte.

Bonjour,

Citation :

Cinq ans prisonnier ! Bigre ! Le temps a dû lui sembler bien long !

Le désœuvrement fut le lot quotidien de la plupart des PG.
Ceux qui travaillaient avaient au moins de quoi occuper leur journée.


Poème d'un très cher ami aujourd'hui disparu.
Gérard

Merci Aurélien pour ce partage intéressant. Je suis persuadé qu'il aura aussi son utilité pour d'autres personnes à la recherche de compléments d'informations pour leurs enquêtes.

lescure40 a écrit:

Bonjour, Poème d'un très cher ami aujourd'hui disparu.
Gérard

Bonjour,

Ton ami avait l'âme d'un vrai poète. En effet il écrit "encore" sans E. Tout comme jadis nos grands écrivains, façon souvent utilisée pour le respect de la métrique.
Son poème est un alexandrin... mais vous qui l'avez lu, le saviez déjà !

Bonjour,

Merci DahliaBleue pour les informations supplémentaires !

En effet, le temps devait être long pour lui.
Cependant, mon père m'a raconté une anecdote plutôt amusante concernant mon arrière-grand-père.
Dans une ferme où il travaillait durant sa période de prisonnier, il devait descendre du foin pour certains animaux.
Avec plusieurs codétenus, il s'était amusé à faire rouler toutes les bottes de foin en dehors de la grange.
Il ont été tenu, par la suite, de tout remettre en ordre, évidemment.

Merci aussi à vous lescure40 pour le partage de ce très beau poème !

Enfin, merci aussi à vous ARG pour votre intérêt à l'égard de mon post.

Cordialement,
Aurélien

Bonjour,

ARG a écrit:

Ton ami avait l'âme d'un vrai poète.

Alain Taurinya lauréat de l'académie Française pour ses poèmes.

Gérard

Bonjour,

Etant allé manger chez mes grands-parents à midi, nous avons discutés de mon arrière-grand-père (père de ma grand-mère).
Elle a eu des écho de la part de mon père que j'avais fait ce post.
Quand je lui ai donné les informations que vous avez ajouté à ce sujet, elle avait l'air très heureuse. Et pour cela, je vous remercie du fond du cœur.

De plus, elle m'a raconté que son père lui disait que, lors de leur passage à Dunkerque, ils avaient enterré des "boites de singe" sur la plage. J'imagine donc qu'ils avaient fait ça aux alentours du 2 juin 1940.
Voici une photo de ce que sont les "boites de singe" :


Cordialement,
Aurélien

Bonjour,

Pierre Badonnel était de la classe 1933. Il fit son service cette année là.
C'est le samedi 26 août 1939 qu'il est rappelé sous les drapeaux comme tous les réservistes ayant la lettre "6" sur leur fascicule de mobilisation.
Pierre, comme tous les réservistes fut prévenu par voie d'affiche. Affiche de rappel immédiat.


La guerre n'était pas encore déclarée, mais ça commençait à être tendu (Pacte germano-Soviétique le 23 août).

Gérard

Merci pour ces informations supplémentaires !
En effet, on voit le chiffre "6" sur la seconde photo de mon premier message, à la deuxième page du carnet individuel.

Cordialement,
Aurélien

Bonjour,

Si je ne suis pas trop "raseur" et si vous savez nager
Voulez-vous me suivre dans ce voyage ?

Pierre Badonnel embarque donc le 2 juin 1940 au soir sur le T.S. Georges V en direction de Plymouth.


Il fait partie des 123.095 soldats français qui, du 28 mai au 4 juin 1940, seront embarqués sur les plages autour de Dunkerque (opération Dynamo).


Le périple de tous ces rescapés est, à quelques différences près, assez semblable : Embarquement à Dunkerque, débarquement en Angleterre (Douvres, Margate, Ramsgate, …) _ Transfert par chemin de fer sur Plymouth, Weymouth, Southampton _ Réembarquement sur des transports Anglais ou Français en direction de Cherbourg puis de Brest (à compter du 2 juin pour les transports Français).
Pierre réembarque le 3 juin au soir sur le ville d’Alger , et c’est à Brest qu’il débarque le 4 juin au matin.
N.B. : Le paquebot "ville d'Alger" en 1940 est réquisitionné par la marine comme croiseur auxiliaire (1reD.C.X. depuis le 12 ami). Il est alors peint aux couleurs de la Royale (gris de fer). Le ville d’Alger était escorté par l’aviso « La batailleuse »

Mais pour ceux qui voudrait en savoir plus sur ce paquebot


Enfin, voici ce qui se dit sur le net sur l’organisation du sauvetage et du rapatriement des soldats Français :

http://www.la-marine-marchande.com/dunkerque-juin40.htm a écrit:

Le War Office avait admirablement organisé le rapatriement rapide des forces alliées débarquées en Angleterre. (…) les français devaient être concentrés sur la côte Sud en vue de leur embarquement pour la France. A la gare maritime de Douvres stationnaient en permanence quatre trains qui partaient aussitôt remplis, soit vers les ports de réembarquement, Southampton, Weymouth, Plymouth… soit vers un camp de regroupement situé à Tildworth dans l'Angleterre méridionale. Les naufragés passaient d'abord par les différents postes de secours où ils étaient réconfortés, réchauffés et rhabillés, la plupart avec des uniformes de l'armée anglaise, d'autres avec des costumes d'emprunt, quelquefois assez fantaisistes. (…). Les séjours outre-manche durèrent suivant les cas, de quelques heures à quelques jours. Il avait été prévu Cherbourg comme port de débarquement normal. Mais en raison des difficultés d'évacuation ferroviaire du personnel débarqué, on n'y accueillit dans l'ensemble que les transports britanniques et les transports français, après le premier convoi, furent tous dirigés sur Brest.
(…) Initialement le rapatriement était prévu sur Cherbourg et, en cas de débit insuffisant de ce port, sur Brest. En fait, seul le premier convoi fut acheminé sur Cherbourg, (…) et les suivants sur Brest du 3 au 9 juin, soit un total de 42056 à Cherbourg et 52669 à Brest .

Document : photographie aérienne oblique de Brest
Sources :
https://www.youtube.com/watch?v=HP_nEOUONO4
https://www.youtube.com/watch?v=SLQMKXugcoQ
http://www.la-marine-marchande.com/dunkerque-juin40.htm
http://www.materielsterrestres39-45.fr/fr/index.php/guerre-aerienne-france/708-brest-1940

Voilà pour les allées-retour que firent de nombreux soldats Français.

Pierre retourne au combat.

Gérard

Bonsoir,

Je ne sais pas comment vous faites pour trouver autant d'informations, je ne peux être qu'admiratif !
Sachez qu'à chaque fois que je fais part à mon père et à ma grand-mère de vos recherches, ils sont très heureux (tout autant que moi) d'avoir des informations supplémentaires !
Et pour cela, je vous remercie.

Cordialement,
Aurélien