ces passionnés du Débarquement achètent un blockhaus

Je vous livre le contenu d'un article paru dans le journal Ouest-France sur le rachat d'un blockhaus de Crasville (Manche) paru le 14 mars par l'association Atlantic Wall 74
https://www.ouest-france.fr/d-day/on-a-signe-dans-la-journee-des-montagnards-passionnes-par-le-debarquement-achetent-un-blockhaus-18b92a42-c24c-11ed-80a6-0f2e64f8f5a1


« On a signé dans la journée »

​Ils sont quatre amis de Haute-Savoie à avoir acquis un terrain à Crasville, dans la Manche, sur lequel est érigé un blockhaus. Ce quatuor fait partie d’une association de passionnés et reconstituteurs de la Seconde Guerre mondiale. Ils comptent venir de Haute-Savoie pour monter un camp dans ce site lors du 80e anniversaire du Débarquement, le 6 juin 2024.
Les montagnes de Haute-Savoie ne sont pas si éloignées des plages du Débarquement de juin 1944 quand on est passionné. Comme Fabien Trombert, maire de Morzine-Avoriaz et membre de l’association Atlantic Wall 74, qui s’intéresse à tout ce qui a trait à la Seconde Guerre mondiale et au Débarquement de Normandie.

La Jeep, un véhicule qui a changé la vie des montagnards

Et il y a un lien avec sa vie de montagnard : « Avant qu’arrive le ski, ce n’était pas facile de vivre en Haute-Savoie. Après le Débarquement, on a découvert la Jeep et surtout son utilité. Elle a remplacé le cheval dans les fermes de montagne »​, témoigne-t-il. Ainsi, à 12 ans, il parcourait les alpages avec la Jeep de ses parents agriculteurs. « En Haute-Savoie, on est resté amoureux de ce véhicule et j’ai gardé la Jeep familiale. »
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La passion des véhicules militaires a pris de l’ampleur

Il y a quinze ans, des rassemblements de véhicules militaires étaient organisés en montagne. « Petit à petit, on s’est pris au jeu et on a créé une association pour organiser des rassemblements et on a érigé des camps militaires d’époque »​, poursuit Fabien Trombert. « Je suis d’une génération où, au collège, on apprenait la Seconde Guerre mondiale. » ​Et en passionné, la Jeep n’a pas suffi : il a aussi acheté un GMC… « Et ça s’est enchaîné, avec l’achat de reproductions d’armes et de matériel militaire. » ​Aujourd’hui, l’association Atlantic Wall 74 compte une quarantaine de véhicules datant de la Seconde Guerre mondiale.

Il cherchait un bateau, il a trouvé un blockhaus à vendre

Après les véhicules et l’équipement, un voyage jusqu’aux plages du Débarquement s’est imposé. Les Haut-Savoyards ont sillonné la côte normande lors du 75e anniversaire du Débarquement. « On est venu avec trois semi-remorques et des véhicules à côté de Sainte-Mère-Église »​, se souvient Fabien Trombert. Toute cette équipe de femmes et d’hommes a une préoccupation : transmettre cette histoire aux jeunes générations. « On vibre et on est triste à chaque fois que disparaît un vétéran », ​insiste-t-il.

« On est venus voir et on a signé dans la journée »

L’histoire de ces passionnés a pris une tournure originale il y a un an : alors qu’un ami cherchait un bateau à acheter, sur Internet, il est tombé sur l’annonce d’un blockhaus à vendre à Crasville (Manche). « On s’est dit : pourquoi pas ! Après renseignements, on est venu à trois copains, il y a un an »​, raconte Fabien Trombert. Ce blockhaus, ils l’ont cherché dans la campagne. « On en a fait le tour et on a découvert un vestige de la guerre à conserver. On a signé la même journée. On l’a acquis à quatre amis. »

Un camp américain dans l’ancien blockhaus allemand pour le 80e D-Day

C’est une casemate à 2 km de la côte qui, avant le débarquement, était équipée d’un canon d’une portée de 10 km. « Elle a été édifiée pour protéger Saint-Vaast-la-Hougue et les lignes du littoral »​, détaille Fabien Trombert qui, il y a quelques jours, est venu de Haute-Savoie avec du gros matériel et des amis. « On l’a nettoyé et nivelé le terrain. Le but est de revenir avec des véhicules militaires et d’y installer un camp américain, durant une semaine, lors du 80e anniversaire du Débarquement, en juin 2024. »

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JC

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