Diplôme de concours de tir (1909)

Bonjour,

Évoqué rapidement lors de la présentation de ce lot: https://www.passionmilitaria.com/t243213-flechette-d-aviation-emprunts-de-guerre-associations-patriotiques
Voici le diplôme de tir remis en 1909 au Capitaine Dulac qui avait obtenu la première place à ce concours entre officiers, ce qui lui valu la Médaille de vermeil:



Vu la période, je me suis dit qu'il était fort probable que notre homme intégra la Légion d'honneur et participa à la Première Guerre mondiale. C'est effectivement le cas !
Voici son dossier sur la Base Léonore: https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/notice/126457

La numérisation n'est pas de grande qualité et ne permet pas toujours de bien saisir les noms de lieu. Mais voici un aperçu du parcours du récipiendaire:

Né en 1867 à Vesoul, Eugène Louis Dulac s’engage volontairement pour 5 ans en 1885. Il arrive à la fin de l’année comme soldat au 1er Régiment de Tirailleurs Algériens où il prend progressivement du grade : Caporal en 1886 Sergent-fourrier en 1887, Sergent en 1888, Sergent-ouvrier puis à nouveau sergent. Son début de carrière se fait donc en Afrique.
A une date à déterminer, il obtient la Médaille coloniale.



En 1890 il intègre l’École militaire d’Infanterie comme sous-officier élève officier. Il en sort Sous-lieutenant et intègre le 104e Régiment d’Infanterie en avril 1891.
Au 104e il accède à l’épaulette de Lieutenant en 1893.
Il passe ensuite au 3e Régiment de Zouaves en 1898 ce qui lui permet de retourner en Afrique, puis au 123e Régiment d’Infanterie en 1899 qui le fait revenir en France et enfin au 21e Régiment d’Infanterie en 1903. La même année, il est fait Chevalier de la Légion d’honneur et reçoit l’Ordre de la Couronne de Siam.



Promu Capitaine en 1904, il rejoint le 4e Régiment d’Infanterie, où il participe au concours de tir entre officier et obtient la médaille de vermeil pour son 1er prix (Cf. diplôme).
A la fin de l’année 1910 il retourne au 104e Régiment d’Infanterie au sein duquel il participe à la Première Guerre mondiale.
En 1911 il reçoit la Médaille d’honneur échelon bronze pour acte de dévouement pour avoir "exposé sa vie dans des conditions difficiles".





La même année, il reçoit une lettre de félicitation du Ministre de la Guerre pour l’intérêt et l'ingéniosité qu'il a montré dans l'Aude pour le havresac d'infanterie constituant l'allégement du soldat.



Le 1er septembre 1914 au Bois des Forges, dans la Meuse, il est atteint par un shrapnel dans la région scapulaire.
Il reçoit, à une date à déterminer, la Croix de Guerre.

Le 24 novembre 1914, il reçoit une balle dans la hanche gauche, à Feyon Haye.
Le 30 décembre 1915 il est cité à l’Odre du Régiment: "s'est dépensé sans comptes dans l'organisation des travaux du secteur et blessé a voulu rester à son poste de combat donnant ainsi le plus bel exemple d'énergie à la troupe".
En janvier 1916, il est fait officier de la Légion d’honneur: "Officier supérieur très complet et très méritant déployé une ardeur un activité remarquable. Vient d'être blessé pour le 2e fois en inspectant les travaux de 1ère position et n'a quitté son commandement que sur l'ordre de son commandant de brigade donnant ainsi le plus bel exemple d'attachement à ses devoirs".
En juillet 1916, il est cité à l'Ordre de l'Armée: "Chargé d'appuyer avec son bataillon une attaque d'un corps voisin a rempli sa mission avec la plus heureuse initiative et le plus bel entrain enlevant une tranchée, faisant des prisonniers et y maintint sa troupe malgré un bombardement d'une extrême violence et des contre attaques appuyées de jets de liquide enflammé".
Le 14 décembre 1916, il est cité à l'Ordre du Régiment: "Sur le front depuis le début, chef de bataillon tout à fait remarquable et précieux collaborateur pour son chef de corps, s'est dépensé sans compter dans l'organisation de divers secteurs occupés par le régiment et à maintes fois exposé sa vie en parcourant boyaux, ouvrages et tranchées malgré les feux violents auxquels ils étaient soumis".
Le 25 avril 1917, il est cité à l'Ordre du Régiment et de l'Armée: "Commandant de bataillon énergique et avisé. Le 1er avril 191 après une lutte opiniâtre s'est emparé de 2000 mètres de tranchées allemandes fortement défendues.
Le 5 mai 1917, à Saint-Cloud, pendant qu'il surveillait l'installation des cuisines sur le bord de la route à la suite d'une manœuvre, il a reçu derrière la tête un violent coup de timon à la suite d'une voiture de cantinière qui rejoignait son corps: il est atteint de contusions de la région occipitale.
Le 18 mai 1917 il est cité à l'Ordre de l'Armée: "Officier supérieur toujours brillant au feu vient de donner une nouvelle preuve au cours des combats des 5 et 6 mai 1917 où blessé il garda son commandement dans le secteur d'attaque le plus exposé et a repoussé toutes les contre-attaques sur le terrain conquis.
Le 5 juin 1917, il est cité à l'Ordre du Régiment et à l'Ordre Général: "Son excellence l Général Cadorna Commandant en chef les armées italiennes a bien voulu mettre à la disposition du Commandant en chef des armées du Nord-Est un certain nombre de décorations de la "Valeur militaire" pour être distribuées aux officiers et hommes de troupes de l'Armée française qui se sont particulièrement distingués au cours de la campagne." Il reçoit la Valeur militaire.


Promu Chef de Bataillon en janvier 1918, il passe au 312e Régiment d’Infanterie.
Il est cité à l’Ordre du Régiment: "Adjoint au chef de corps, au cours des combats engagés par le 19e RI du 24 au 29 mars 1918 a payé largement de sa personne, assurant de nuit comme de jour sans repos sans lassitude l'exécution des ordres qui amenèrent le régiment à lutter jusqu'à la l'épuisement de la dernière cartouche".
Il est cité à l'Ordre Général: "Sa Majesté le Roi d’Angleterre a bien voulu mettre à la disposition du Général de la République française un certain nombre de décorations anglaises , ces décorations ont été attribuées en concerne les armées du Nord et du NE aux militaires et dames infirmières" méritants.Il reçoit la Distinguished Service Cross.



Le 27 mai 1918 il est porté disparu au Chemin des Dames. Il a été fait prisonnier et transféré au camp d'Helmstedt. Il est rapatrié qu’à l’Armistice et entre alors à l’hôpital de Cherbourg en janvier 1919. A sa sortie il part pour Beyrouth pour être mis à disposition du Général commandant les troupes françaises du Levant où il est « en mission ». comme Lieutenant-Colonel détaché en remplacement de M.Dizot.  
En 1920, année où il est fait Commandeur de l’Ordre de la Légion d’honneur, il rejoint le 415e Régiment d’Infanterie, qu’il quitte en fin d’année pour le 162e avant de rejoindre le 151e.

En 1921 il est envoyé à Joinville le Pont pour assurer le 4e cours de l’École normale de gymnastique et d'escrime.
Il rejoint ensuite l'Armée du Rhin au sein du 64e Régiment de Tirailleurs marocains.



Amicalement.

Bonjour

Belle trouvaille et belle carrière, merci pour le partage et la présentation.

bonjour, interessant beaucoup d'infos aussi en plus lisible sur sa fiche matricule.
Cordialement.

Bonjour,

Merci à vous !
Vous avez trouvé sa fiche sur le site des AD de Haute-Saône ?

Amicalement.

non, sur les archives de Paris, le lien bien qu important
https://archives.paris.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo2OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMjMtMDMtMTgiO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO2k6MTc7czo0OiJyZWYyIjtpOjEzMjY4NDg7czoxNjoidmlzaW9ubmV1c2VfaHRtbCI7YjoxO3M6MjE6InZpc2lvbm5ldXNlX2h0bWxfbW9kZSI7czo0OiJwcm9kIjt9#uielem_move=-692%2C-1605&uielem_islocked=0&uielem_zoom=143&uielem_brightness=0&uielem_contrast=0&uielem_isinverted=0&uielem_rotate=F
cdlt

Merci beaucoup pour ce document bien plus lisible !
Cela m'a permis de compléter le parcours présenté ci-dessus !