Conseil pour une plaque

J'hésite sur la conduite à tenir pour cette plaque de shako 1806-1810 du 76ème régiment d'infanterie de ligne.
De forme losangique, elle est en cuivre jaune, estampée de l'aigle impériale couronnée aux ailes déployées avec en partie basse, entre les serres de l’aigle, un écu timbré du chiffre « 76 » sur fond strié horizontalement. Hauteur 108 mm largeur 99 mm poids 19 grammes.
Il s'agit d'une pièce de fouille trouvée en Lituanie. Elle provient d'un vendeur Nantais connu et respecté.



Ma question : faut il la laisser ainsi ou la nettoyer prudemment et respectueusement afin de lui rendre son aspect d'origine ???? Elle est en très bon état avec des reliefs bien nets, pas de manque. J'hésite +++ je peux faire quelque chose de très propre avec un produit de ce type https://www.jerestaure.com/brillanteur-polissant-cuivre-pour-munitions-xml-289_207_215-941.html. merci de vos avis et conseils.

L'unité est prestigieuse; le Maréchal Ney lui a rendu ses drapeaux à Innsbruck en 1805, après leur perte en 1799 dans le combat de Sernft face aux Autrichiens. Comme 76ème 1/2 brigade, elle faisait alors partie de l’armée d’Helvétie aux ordres du général Masséna. Sous le 1 er Empire, le 76ème acquit quelques uns de ses plus beaux titres de gloire, inscrits sur son drapeau. Le Régiment se fait notamment remarquer à la bataille d’ ELCHINGEN qui permit la prise d’ULM en octobre 1805. Il est engagé l’année suivante dans la campagne de Prusse, marquée par la victoire d’IENA en 1806 et celle de FRIEDLAND en 1807. La même année, le régiment se divise en deux détachements. Un bataillon reste en Allemagne. Il se distinguera à ESSLING et WAGRAM (1809).Le reste du régiment part pour le sud de la France d’où il prend part à la guerre d’Espagne en 1808 et 1809. Puis il est engagé en 1810 au Portugal à CIUDAD RODRIGO, COÏMBRA, BUSACO. Des centaines d’hommes périssent, la retraite de 1811 est très pénible. Une partie du 76ème resta en Espagne jusqu’en 1813, puis se replia dans le sud-ouest de la France où les bataillons eurent encore à se battre en 1814 à ORTHEZ de BEARN et à TOULOUSE. En 1815, durant les Cents Jours, le régiment lutta contre les coalisés, en Belgique, puis tenta d’arrêter les troupes de BLÜCHER à MEUDON le 2 juillet. le 76ème fut licencié sous la 2nde Restauration en 1815.

Bonjour,
Deux "écoles" : (si la plaque est réellement authentique)
La première : Laisser la plaque telle-quelle, sans la nettoyer, vernir ou quelque autre traitement plus ou moins définitif ou difficilement réversible. La stocker dans un endroit relativement sec pour éviter la reprise le l'oxydation. Vérifier sont état de temps à autres. A la rigueur, la protéger avec une fine pellicule d'huile (genre Balistol).
La deuxième : La nettoyer avec le produit que vous indiquez.
Dans le cas présent, je serais plutôt partisan de la première "école"...
Amicalement,
Grincheux

GRINCHEUX a écrit:

Bonjour,
Deux "écoles" : (si la plaque est réellement authentique)
La première : Laisser la plaque telle-quelle, sans la nettoyer, vernir ou quelque autre traitement plus ou moins définitif ou difficilement réversible. La stocker dans un endroit relativement sec pour éviter la reprise le l'oxydation. Vérifier sont état de temps à autres. A la rigueur, la protéger avec une fine pellicule d'huile (genre Balistol).
La deuxième : La nettoyer avec le produit que vous indiquez.
Dans le cas présent, je serais plutôt partisan de la première "école"...
Amicalement,
Grincheux

Merci de cet avis. Une plaque d'officier de présentation très similaire et provenant de la collection de Christian Blondieau a été vendue le 4 mars 2009 à Drouot par Fraysse & Associés.

Un quidam dirait pour une plaque clinquante : "C'est une copie"... D'un autre coté, vous me direz que la patine et l'oxydation peuvent être imitées...

Bonjour,

Personnellement je la laisserai comme elle est.
Ce n'est pas une pièce de grenier un peu sale, c'est une pièce de fouille avec la patine qui correspond à cet état.

Amicalement.

Cathelineau a écrit:

Bonjour,

Personnellement je la laisserai comme elle est.
Ce n'est pas une pièce de grenier un peu sale, c'est une pièce de fouille avec la patine qui correspond à cet état.

Amicalement.

C'est probablement l'attitude que je vais adopter. Toutefois quel est le risque de dégradation ?

Pour moi aucun, dans la mesure où la plaque est conservée dans des conditions normales pour des cuivreries.
C'est juste une oxydation qui ternit le laiton, ce n'est pas de la rouille en train d'attaquer du fer.

En principe, ce type de plaque en laiton (je présume) entreposée dans un local sec (humidité ambiante raisonnable entre 50% et 60%, pas dans une cave ou un grenier mal ventilé) et à l'abri de la poussière et des manipulations par des mains non protégées, ne va guère s'oxyder plus qu'elle ne l'est actuellement.

merci de vos conseils avisés !