Un sabre fait pour un officier Espagnol

Et voici un sabre rentré depuis peu.
Longueur totale:1054  ; L. fourreau :911 ;L. Lame :892  avec une largeur de 28 et une Légère flèche de 12 mm.
Poignée en corne ou ivoire avec filigrane complet mais un manque à l'arrière sous la calotte.
Garde avec une rondache comprenant un écu à 4 blasons (les 4 royaumes fondateurs de l'Espagne ?)cernant au milieu dans un ovale un motif que je n'arrive pas à discerner !le tout surmonté d'une couronne et de chaque coté 3 drapeaux .
Lame à dos rond ,gravée des deux cotés (arabesques et fleurs ? ) avec sur une face  l'inscription : DIOS   PATRIA y REY
Cartouche au talon :FOURNIER rue des Blancs Manteaux 20  PARIS.
D'après CREVETTE  en Février 2014 :
Jean-Philippe FOURNIER Armurier/Fourbisseur à cette adresse vers 1850-56
Fournisseur des ministère de la Guerre, de la Marine ,de la Garde Impériale ,de la Gendarmerie, de la Garde de Paris...Ouf !!!!!

Questions :
Pourquoi un fourbisseur Parisien même s'il était reconnu ? Alors qu'en Espagne je pense qu'ils avaient l'équivalent voire mieux ?
La destination de ce sabre :Garde royale comme chez nous ? ou fantaisie d'un officier fortuné ?????
MESSIEURS au plaisir de vous lire.

Bien Cordialement.
jc

Bonjour

Il faudrait demander à Peninsula qui est le grand connaisseur du sabre espagnol sur le forum. Ce qui m'inquiète c'est le massacre quand quelqu'un a du essayer de désertir la lame du coup cela a détruit en partie la "fusée"

Bonjour:

Il s'agit d'un intéressant sabre pour officier Espagnol de l'armée carliste commandé à un furbisseur de Paris comme c'était très courant du côté carliste pendant la troisième guerre (1872-76)
La légende "DIOS, PATRIA Y REY" sur la lame était classique des carlistes.
Quand aux armoiries d'Espagne, il semble que (ça ne se voit pas très bien) au centre ("en abismo" selon la langue héraldiste espagnole) on aperçoit les trois fleurs de lys des Bourbons espagnols.
Salutations.

Bonjour
Très beau partage.
Merci PENINSULA pour ton avis.
Ces sabres sont plus solides que les sabres espagnols actuels!
JC

Merci pour vos réponses.
Pour Gwalchaved je ne pense pas que quelqu'un aït essayé de dessertir la lame car le bouton de rivure n'est pas touché, et c'est par là que l'on ''bousille'' la calotte pour commencer ! Et il y à bien un éclat sur la fusée.Mais on ne sait jamais.!!!
Pour Penisula, merci pour les renseignements qui me permettent de mieux cerner ce sabre. En abismo je ne discerne pas bien les 3 fleurs de lys dont parle aussi Wikipédia ! Même à la loupé ce n'est pas évident
Et merci aussi à Jchfab pour son appréciation.
Je vais voir maintenant ce que je vais en faire.
Bien cordialement.
Jc

Bien qu'il y avait une industrie de l'arme blanche assez développée en Espagne, elle avait perdue beaucoup de son lustre au XIXe et fut totalement dépassée par Solingen, l'Angleterre, la France et même la Belgique. La spécialité française était l'arme de luxe, et très peu de pays avait une industrie qui pouvait créer des armes à la décoration aussi détaillée et à la dorure aussi réussie. C'était, selon Manceaux et Backes, l'atout majeur de l'industrie. Les armes françaises étant très chères, er le marché de l'export étant extrêmement réglementé, c'était probablement le seul marché qui était viable.

Ceci dit, ce fourbisseur semble avoir utilisé une lame de Solingen, possiblement Luneschloss vu l'appellation au dos.

max c. a écrit:

Bien qu'il y avait une industrie de l'arme blanche assez développée en Espagne, elle avait perdue beaucoup de son lustre au XIXe et fut totalement dépassée par Solingen, l'Angleterre, la France et même la Belgique. La spécialité française était l'arme de luxe, et très peu de pays avait une industrie qui pouvait créer des armes à la décoration aussi détaillée et à la dorure aussi réussie. C'était, selon Manceaux et Backes, l'atout majeur de l'industrie. Les armes françaises étant très chères, er le marché de l'export étant extrêmement réglementé, c'était probablement le seul marché qui était viable.

Ceci dit, ce fourbisseur semble avoir utilisé une lame de Solingen, possiblement Luneschloss vu l'appellation au dos.

bsr
Voici une carte publicitaire pour ce fourbisseur peu connu dont on n'a pas souvent l'occasion de voir des pièces.

Re- bonjour à TOUS.
Max.C
Est-ce le marquage" Acier Eprouvé " sur le dos de la lame qui te fait penser à une fabrication de Solingen ???

Merci à Jean pour ta Pub de FOURNIER que je ne connaissais pas !
J'espère que tu a fait des affaires à la vente de Toulouse et que tu nous présentera cela plus tard.

BON WEEKEND pour tout le monde.
Jc

Bjr JC,
Il y a aussi la cuvette à gradin qui est fréquente sur les sabres allemands et anglais.

Oui, c'est une inscription qu'on trouve souvent sur les sabres de Solingen en diverses variations. Luneschloss l'inscrit presque toujours.

Les lames arrivaient chez les fournisseurs français soit par Klingenthal ou Chatellerault, qui marquaient leurs lames, et étaient pratiquement les seuls fabricants français de l'époque (on a quelques indices que Backes et d'autres en auraient produit aussi, vrs la fin du siècle, mais c'est debatable) . Une lame non marquée d'un de ces deux établissements vient 9 fois sur 10 de Solingen, ou à plus petite proportion de l'Angleterre. Certaines de ces lames transitant d'abord par Bruxelles. C'est assez bien documenté par une commission de l'époque.

Pour ajouter à la remarque de Jean, un sabre français aurait généralement un talon beaucoup plus petit.