Bonjour,
Après avoir présenté le Wehrpass d’un soldat de la 718. Infanterie-Division tombé à ZABRDE en 1942,
ici
https://www.passionmilitaria.com/t241782-wehrpass-la-718-infanterie-division-face-a-resistance-yougoslave-1941-43voici deux Wehrpass du même régiment, l’Infanterie-Regiment 738 qui suite à la réorganisation de la
division en 1943, devient le Jäger-Regiment 738.
Les deux chasseurs aux parcours différents ont été tués sur l’île BRAC en CROATIE durant l’été 1944.
Karl BURGER est né le 31 janvier 1912 à LORBACH/MOSBACH dans le BAD-WURTEMBERG. Il exerce le métier de
menuisier. Le 24 mai 1935, BURGER se porte volontaire au Wehrbezirks-Kommando MOSBACH. Il est déclaré apte pour le
service et rejoint la Réserve.
A HEILBRONN-AM-NACKAR, le 1er novembre 1935, il est incorporé à la 5./Infanterie-Regiment 34 (Wehrkreis V).
Le 1er octobre 1934, le Régiment d’Infanterie d’HEILBRONN a été créé grâce à des éléments de l’Infanterie-Regiment 13.
Ce n’est que le 15 octobre 1935 qu’il est nommé Infanterie Régiment 34.
Unités
Jusqu’au 30 avril 1936, BURGER effectue sa période de classes où il est formé à l’utilisation de l’armement suivant;
98k, P.08, l.MG et l.MG 34 et ainsi qu’aux grenades-à-main. Il va suivre également, une formation de maître-chien.
Formations Morse et Mäitre-Chien (Meldehundführer)
Le 1er mai 1936, il est versé à la Stab./Nachrichten-Zug./II./Infanterie-Regiment 34 où il va de nouveau recevoir une
formation au Morse.
Le 26 juin 1939, un Oberleutnant commandant la I.Reservierung./9./Infanterie-Regiment 110 d’HEIDELBERG atteste qu’il
est toujours apte au service. Il n’est incorporé que le 26 février 1943 à la Stamm.Kompanie./Grenadier-Ersatz-Bataillon 463 à MORHANGE en LORRAINE.
Le 25 mars 1943, il est transféré en SERBIE à la 718. Infanterie-Division qui est en pleine réorganisation depuis le 17 mars.
Il est l’un des 2 427 hommes issu des troupes de remplacements provenant d’ALLEMAGNE provenant de l’Infanterie qui
viennent grossir la Division.
Du 718. INFANTERIE-DIVISION à LA 118. JÄGER-DIVISION
Le 1er avril 1943, en BOSNIE, la 118. Jäger-Division est mise sur pied à la suite de la réorganisation de
la 718. Infanterie-Division.
Au niveau de cette réorganisation, les soldats les plus âgés sont remplacés par des soldats plus jeunes provenant des
Wehrkreis V, VII, XII et XVIII et assurant la mise sur pied, le 1er avril 1943 de la 118. Jäger-Division.
Les Pi.Btl., Aufkl.Abt., Pz.Jg.Abt. et le Nachr.Abt prennent le numéro « 118 ».
Les régiments 738 et 750 gardent leur numérotation. Le régiment d’artillerie reprend le numéro « 668 » de l’Art. Abteilung 668.
Avec ses 1 047 hommes qui composent les Jäger-Regiment 738 et 750, le personnel issu de l’Artillerie arrive en second et
il est suivi par les Pionniers avec 564 hommes. Au 17 avril 1943, la Division est forte de 5 035 hommes du rang,
803 sous-officiers et 59 officiers.
Pour le Jäger-Regiment 738, cette réorganisation et cette augmentation des effectifs n’est pas sans avoir des inconvénients.
Tout d’abord, dans les compagnies lourdes, il n’y a pas d’hommes ayant une formation suffisante en armes lourdes.
A cela s’ajoute que la formation intensive des Chefs de Kompanie pour ces compagnies n’a pas été effectuée.
Ce qui implique une élaboration de formations complémentaires. L’âge moyen des remplaçants est de 31 ans.
Les uniformes sont disparates ; soit en drap de laine ou tropicaux. L’équipement et l’armement manquent encore largement.
Le Jäger-Regiment 738 s’implante dans la région de PROZOR-RAMA et il dispose d’une Kompanie d’Ustachi pour sa sécurité et
l a la tâche de veiller à ce que la région soit patrouillé par des Commandos de Chasse. Des éléments de la 5. Ustacha-Brigade sous
le commandement de la 4. Kroat. Jäger-Brigade sont subordonné au Jäger-Regiment 738.
Le Régiment se répartie ainsi ; la Stabskompanie, le I. Bataillon et les 16., 17. Kp., la leichte-Geb.Kolonne sont à KOJNIC,
le II. Bataillon à JABLANICA et le III. Bataillon à OSTROZAC.
Le mois de mars 1943 a été ponctué de 6 sabotages de voies ferrées dont 2 ponts et 4 ponts routiers.
Sans compter 4 sabotages de nuit ainsi qu’une attaque d’un camp Ustasha. Pour la Division, les pertes s’élèvent à 28 morts,
118 blessés et 4 disparus. Les pertes croates sont plus importantes ; soit 47 morts, 107 blessés, 12 prisonniers et 66 disparus.
Les partisans ont quant à eux, perdus 857 hommes et 47 prisonniers.
Campagnes
LA RESISTANCE YOUGOSLAVE EN SERBIE
En YOUGOSLAVIE, les officiers de la Division publient régulièrement des rapports concernant leurs ressenties concernant la Résistance.
En avril 1943, on décrit le maquisard comme un homme qui n’a que comme équipement que ce qu’il porte dans
son sac à dos. Rares sont ceux qui possèdent un manteau en Hiver et la seule protection contre le froid est une
fine couverture. En première ligne, leur sac à dos ne comporte que des munitions et du pain de maïs.
L’aspect vestimentaire et l’armement du Résistant son aussi décrit. Celui porte en partie des uniformes allemands,
italiens et croates. Côté armement, l’ennemi dispose, en plus des fusils, de nombreux PM et mitrailleuses et suffisamment
d’obus de mortiers, maiségalement des canons et des pièces de Pak. Il est de surcroit un très bon tireur au fusil et au PM.
Les munitions croates et italiennes sont abondantes et proviennent de prises. De plus, leur compétence aux tirs de mortiers et
pièces d’artillerie est jugé comme « incroyable ».
Bien entendu, d’autres unités allemandes évoluent dans le secteur de la Division comme les 114. et la 117. Jäger-Division,
la SS-Freiw. Division Prinz Eugen et les 369. et la 373. (kroat.) Infanterie-Division.
Au 6 juin 1943, les unités croates rattachées à la 118. Jäger-Division sont les 4. Kroat. Jäger-Brigde, 2. Kroat. Geb. Brigade,
5. Ustacha-Brigade, l’Agramer-Kav. Regiment (sans le I. Abteilung) et la 373 (kroat.) Infanterie-Division.
La 4. Kroat. Jäger-Brigade restant attaché la Division.
PREMIERES MISSIONS POUR LES CHASSEURS
Dès le 18 avril 1943, la 118. Jäger-Division met sur pied une formation de combat, le « Kampfgruppe ROGATICA ».
En effet, à FOCA, la situation des troupes italiennes nécessite une action de soutien par les troupes allemandes.
La Division engage un Etat-Major régimentaire, un Bataillon de Jäger, une Batterie d’Artillerie et une section de Pionniers.
Elle est épaulée par des éléments de la 369. (kroat.) Infanterie-Division.
PREMIERE « UNTERNEHMEN »
Dans la matinée du 14 mai 1943, la 118. Jäger-Division est réuni en vue d’un prochain déploiement en opération.
C’est l’Opération (Unternehmen) « SCHWARZ ».
Le 15 à 05.00, les unités qui y participent sont informés par radio et par écrit de son déclenchement.
Le 16 mai, le II./Jäger-Regiment 738 et son Stab. se positionnent à 10 km à l’Ouest d’ULOG ; c’est la première grosse
opération de l’Année 1943 dans laquelle BURGER est engagé.
Le 24 juillet 1943, BURGER reçoit le Verwundeten Abzeichen im Schwarz et le 1 novembre 1943, il est promu Gefreiter.
Page décorations
En été 1943, alors, que les troupes allemandes ne se doutent pas encore de ce que l’état italien va quitter la Tripe-Alliance;
dans un grand étonnement général, la 118. Jäger-Division quitte la SERBIE.
MONTENEGRO
Le MONTENEGRO est jusqu’à présent un territoire occupé par l’armée italienne où celle-ci possède quelques
divisions stationnées.
Par suite de négociations diplomatiques, on a autorisé l’ALLEMAGNE à utiliser une Division pour occuper le Nord du
MONTENEGRO et aussi de créer un Commandement Général du italienischen Armeekorps à PODGORICA.
Cette division de la Wehrmacht est la 118. Jäger-Division.
Le 11 juillet 1943 de sa zone de rassemblement, elle est transférée de ROGATICA à VISEGRAD en BOSNIE.
Après quelques jours de marche, son transfert se poursuit par PRIBOJ – VOVA VAROS – PRIJEPOLJE –
BRODAREVO où elle occupe le Sud du MONTENEGRO.
À la suite de nouvelles négociations entre l’état italien et allemand, l’ITALIE permet d’agrandir la zone d’occupation
allemande dans le Sud.La Division reprend sa marche en direction du Nord-Ouest et atteint la région de PLJEVLJA.
Dès le mois d’août 1943 et quotidiennement, les troupes allemandes s’attendent à la réédition des troupes italiennes.
La 118. Jäger-Division en tient compte et se déplace vers le Sud près de NIKSIC. De ce par ce fait,
les unités pourraient déjà intercepter les restes de l’Armée Italienne avant que la radio allemande annonce,
le 8 septembre 1943, la réédition de celle-ci.
A PLJEVLJA, dans la nuit du 8 septembre au 9 septembre 1943, un Kampfgruppe passe à l’action et désarme les
troupes italiennes qui se rendent sans résistance. Dans la région de CALNICE – BOLJANICI en SERBIE, TITO tente de
profiter de l’effondrement del’armée italienne et il s’en prend aux unités de l’arrière ; mais cela est sans succès.
Contre ces tentatives à BOLJANICI, ceux sont la 16. (Panzerjäger). Kompanie 750 et la 4./Artillerie-668 qui ont été engagé.
Le 15 septembre, cette dernière quitte le secteur et rejoint plus au Sud, les gorges de TARA et puis elle est suivie par
la 16. (Panzerjäger). Kompanie 750.
LA CROATIE
La 118. Jäger-Division participe donc à de nombreuses opérations en SERBIE, dans le MONTENEGRO avant de retourner,
le 6 novembre 1943, en BOSNIE.
Puis elle se met en marche jusqu’à DUBRONIK en CROATIE. En quelques jours, toute la 118. Jäger-Division s’installe dans
un nouveau secteur et ici aussi, comme dans la région monténégrine, elle se retrouve avec deux fronts : le front côtier et
le front arrière.
Le premier est clairement lié à la mer et le second est assez obscure bien que son seul but soit de garder les voies de communications latérales et arrières ouvertes.
Dans les jours et les semaines qui suivent les forces allemandes renforcent leur présence afin d’élargir leur défense sur
la côte dalmate. Cette dernière faisant à peu près 135 kilomètres, sans baies ni ports et sans compter la péninsule de
PESELJAC et les îles au large, est donnée à la 118. Jäger-Division, qui ne dispose que de deux régiments dotés chacun de
trois bataillons de chasseurs.
Pour sécuriser l’ensemble de la région et pour se protéger des incursions de partisans dans la zone arrière soit
LIVNO – RAVNO - DUBNO, il n’y a que les état-majors, des éléments de l’Artillerie-Regiment, des détachements de
Panzerjäger et de Pioniers., l’Aufklärungs-Abteilung et le Trosse de la Division.
LES ILES DALMATES
Très rapidement, les forces Allemandes concentrent leurs forces sur les îles dalmates et les occupent afin de
prévenir d’éventuels débarquements qui menaceraient leur flanc Sud. Les premiers éléments à mettre le pied dans la
péninsule de PELJESAC est un détachement du Jäger-Regiment 750 ainsi que le I./Artillerie-Regiment 668 qui
arrivent à pied à JANJINA afin de remplacer des éléments de la Division « PRINZ EUGEN ».
L’adversaires britannique n’a en aucun cas observé cette relève sans réagir. Il semble savoir exactement que
les hommes de la Division SS ne peuvent quitter le continent croate et que cette unité ne peut pas occuper
l’ensemble des îles. Avec l’arrivée d’une diviion d’infanterie, c’est différent car celle-ci est mieux équipée en termes d’armements.
Les premiers bombardements britanniques ont lieu sur la zone portuaire de STON et le groupe de combat 750 y subit de
lourdes pertes et blessés.
A la fin d’année 1943, la 118. Jäger-Division s’est emparé de de la petite île de MIJLET (98 km2) et de la grande île de
KORCULA (279 km2). Depuis Noël 1943, cette dernière abrite le Jäger-Regiment 750.
Bien que les Alliés soient occupés en ITALIE, l’occupation de la côte dalmate et de ses grandes îles permet aux troupes
allemandes de protéger leur flanc. Dans ce vaste territoire à sécuriser par la Division et dans les positions très éloignées de
ses unités qui s’y rattachent, seul un petit nombre de soldats allemands vont être confronté en cas d’une attaque frontale.
ILE DE BRAC
L’occupation rapide de l’île de KORCULA a apparemment quelque peu ébranlé les partisans de TITO qui s’y trouvaient car
la prise de possession des deux dernières grandes îles ne présentait pas de problèmes particuliers. Les Britanniques, qui
s’étaient assurés que les îles de VIS, qui dominent mieux la Mer Adriatique n’étaient pas non plus disposés et ni capables de
protéger les îles de BRAC et de HVAR de l’occupation allemande.
L’occupation de l’ile de BRAC, la plus grandes des îles dalmates (396 km2), prévue pour la mi-janvier 1944, nécessite
quelques préparatifs plus importants que celle de l’île de HVAR, située entre BRAC et KORCULA.
Cette île tombe assez facilement sans aucunes difficultés notoires.
En janvier 1944, la Division s’installe sur la côte dalmate et tout spécialement sur ses îles se situant entre SPLIT et
DUBROVNIK. Durant la nuit du 10 au 11 janvier, la nuit précédant le débarquement prévu sur l’île de BRAC par
le Jäger-Regiment 738 (Oberstleutnant Friedrich-Wilhem STEUER), un navire de guerre britannique au Sud de
l’île de HVAR arrose pendant des heures MAKARSA et la route côtière.
Le 12 janvier avec l’aide d’un tir combiné du III./Artillerie-Regiment 668, le Jäger-Regiment 738 débarque sur
l’île de BRAC. Donc, à 4 heures du matin sous le feu du III./AR 668, le Jäger-Regiment 738 commence la traversée du
canal côtier et débarque dans le secteur de PUCISCA. Ce jour-là et les jours suivants, l’occupation de l’île se poursuit de façon systématique.
Le 16 janvier, les Britanniques tentent de détruire le môle du port de SUMARTIN avec deux torpilles.
Puis du 18 au 21 janvier, c’est le tour du II./Jäger-Regiment-738 et celui du III./Jäger-Regiment 750 de KORCULA avec le
soutien du I./Artillerie-Regiment 668 qui débarquent et progressent sans trop de résistance à HVAR où les unités occupent
l’île tandis qu’à BRAC, deux bases sont aménagées. Celle de NEREZISCA tenu par
le III./Jäger-Regiment 738 (Hptmn. THÖRNER) et puis celle de SUMARTIN qui est tenu par le I./Jäger-Regiment 738
(Hptmn. SCHMIDT puis Hptmn. RAUNJAK).
.
A partir du 22 avril 1944 à la suite de l’occupation de l’ile de LISSA (VIS), les forces alliées et les partisans attaquent KORCULA
Dans la seconde quinzaine de mai, face l’action des partisans ainsi que des commandos britanniques et devant la
menace pesant sur les îles de BRAC et HVAR., le Commandement de la 118. Jäger-Division réorganise ses régiments
insulaires. L’ensemble du Jäger-Regiment 738 est transféré et regroupé dans la zone de SUMARTIN sur l’île de BRAC.
Le II./Jäger-Regiment 738 (Hptmn. SCHMIDT) renforcé par une Batterie de l’AR. 668 (Oblt. OTTO), déployé jusqu’au
20 mai 1944 sur l’île de HVAR au Nord-Ouest du port de JELSA, sont transférés à l’Est de l’île de BRAC dans la région de
SUMARTIN.
La 6. Kompanie commandé par l’Hptmn. DENK était resté sur HVAR. Elle est chargée de sécuriser le canal côtier depuis
une pièce de batterie se trouvant dans le secteur de SUCURAJ.
Du 1er au 6 juin 1944, vont se dérouler les plus durs combats dans ce secteur. Avant le début des combats, l’hostilité et
la menace d’évacuation des îles de BRAC et HVAR ont nécessité le regroupement des forces allemandes comme suit :
Dans la partie orientale de l’île se trouve le III./Jäger-Regiment 738 (Oblt. KOSUBEK) qui ainsi libéré doit prend
position dans le port de SUPETAR, le 26 mai. Durant ce transfert quelques officiers dont le chef du Bataillon sont tués en
sautant sur une mine.
Quelques jours après ces transferts, regroupements et positionnements des unités, les hostilités éclatent, et
pendant près d’une semaine, les insulaires se livrent à des combats acharnés.
Le 2 juin 1944 sur la Côte 406 se trouvant à 12 kilomètres à l’Ouest de SUMARTIN, le Gefreiter BURGER est tué par balles.
Cette mention n’est pas précisée sur sa carte enregistrant son décès.
Le Gefreiter OSICK de la même Kompanie meurt également de cette façon et le même jour au même endroit des
artilleurs de la 2.(Geb.)./Artillerie-Regiment 668 meurent de façon similaire.
Ce que je pense être le secteur où il a été tué
Fiche officiel concernant sa mort
La dépouille du Gefreiter BURGER sera par la suite transférée au Kriegsfriedhof de MOSTAR.
Ainsi se termine le parcours militaire du Gefreiter BURGER et je présente une biographie raccourcie de
l'Obergefreiter JUCH pour reprendre les combats sur l'île BRAC après juin 1944.
Johann JUCH est né le 10 septembre 1917 à GRAZ en AUTRICHE.
JUCH exerce le métier d’électricien et le 19 septembre 1938, il se porte volontaire pour le Gebirgs-Nachrichten-Abteilung 68.
Le 1er octobre 1938, il est incorporé à la 1./G.N.A. 68 à GRAZ.
C’est un Bataillon de transmission qui a été créé le 1er août 1938 à partir du Telegraphen-Bataillon N°5 de l’armée autrichien
ne. Il va y suivre son instruction et obtenir les spécialités de « Fernsprecher » et de « Felddauerlinie-Blankdraht ».
Le 10 octobre 1939, il est versé à la 6 (Fernsprechbau-) Kompanie./II./Armee-Nachrichten-Regiment 521.
L’Oberst Wilhelm ARNOLD prend le commandement du régiment à cette date.
L’Armee-Nachrichten-Regiment 521 est créé à la suite de l’ordre de mobilisation du 1er mars 1939 à WIEN et SALZBURG par
l‘Etat-Major commandant le Nachrichtentruppen XVII.
Il participe aux campagnes de POLOGNE, de FRANCE et puis de GRECE et DE CRETE.Le 2 juin se termine la Bataille de CRETE.
Le 3 juin, l’unité de l’Obergefreiter JUCH se déplace en YOUGOSLAVIE.
Le 2 décembre 1942, l’Obergefreiter JUCH est décoré de l’EKII et la bande de manche KRETA.
A partir de juin 1943, l’ANR 521 est rebaptisé Heeresgruppen-Nachrichten-Regiment 521 subordonné au Heeresgruppe E et
puis, le 26 août 1943, au Heeresgruppe F.
Le 25 mai 1944, l’Obergefreiter JUCH est transféré à la 10./II./Jäger-Regiment 738. Le II./Jäger-Regiment 738 est sous
les ordres de l’Hptmn. SCHMIDT (puis l’Hptmn. RAUNJAK).
Le 15 juillet 1944, l’Oberst GERTLER laisse sa place à l’Oberst LAMEY qui prend le Commandement de la 118. Jäger-Division.
Le 2 août 1944, les partisans et les commandos anglais effectuent une nouvelle tentative de débarquement à KORCULA.
Le 1er septembre 1944, le premier ordre est donné pour l’évacuation des îles de KORCULA, HVAR et BRAC. Le 5 septembre, l’évacuation débute.
L’Oberst HOHE prend la tête du Jäger-Regiment 738 et remplace l’Obstlt. STEUER.
Le 8 septembre, une manœuvre de diversion effectuée par des hommes de la Brandenburg à HVAR est un réel succès.
Puis le 10, à BRAC, on évacue le village de NEREZISCA.
Du 12 au 13, c’est cette fois-ci, le III./Jäger-Regiment 738 ainsi que l’Artillerie-Regiment 668 qui évacuent,
non sans combats,l’île de BRAC par le port de SUPETAR.
Le 15 septembre, un ordre fatal tombe du Korpsbefehl qui interrompt l’évacuation de l’île. Un contrordre arrive et
ordonne au II./738 de tenir l’Est de BRAC et de se nourrir pendant 14 jours sur les réserves ; ce qui influe sur le
moral des troupes. Ces ordres et contre-ordres font que les hommes ressentent des ambiguïtés, donc une certaine
incertitude quant à leur avenir.
Le 18 septembre, le II./738 s’apprête enfin à évacuer. On détruit d’abord tous les documents secrets, les clefs ainsi que
le matériel de transmission. Les destructions nécessaires sont effectuées conforment au plan d’évacuation.
Le Chef de Bataillon discute en détail avec les chefs de Kompanie.
Le départ est prévu à 1.30 pour une évacuation par voie maritime prévue à 4.30.La Marine alliée est déjà présente sur
les côtes et il faut s’attendre à ce que l’opération d’évacuation soit perturbée.
Dans la nuit, en direction de la mer, les hommes du Bataillon quitte la base et après une progression de 500 mètres,
ils sont accueillis par des tirs de mitrailleuses provenant des positions adverses autour du village côtier de SELCA.
Par petits groupes et malgré un terrain accidenté, ils parviennent près de RASOTICA. De nouveau des tirs ennemis.
Les retardataires et les blessés sont déjà aux mains des partisans. Les combats sont devenus individuels et les
hommes ne progressent que par Kampfgruppen.
A 5.15, le groupe de tête sous les ordres de l’Hptmn. RAUJAK atteint le point de rendez-vous. Ils sont 60 hommes à
avoir atteint leur but et ils vont mener les derniers combats avec les maigres munitions restantes face à un adversaire qui
les a complètement encerclé. Les restes du II. Bataillon subit aussi le même sort et combattent jusqu’au bout.
Le Leutnant und Adjutant HECHT du Stab a beaucoup plus de chance. À la suite de l’encerclement et de la réédition du
Kampfgruppe RAUJAK,
il réussit à se cacher avec la ferme intention que même s’il est peut-être le seul à nager, il doit quitter l’île à 19.30.
Chose qu’il accomplit. Le 20 septembre 1944, à 1 heure du matin avec ses dernières forces, il atteint le continent.
Ce qui permet au Leutnant HECHT après avoir réintégré les restes de son régiment, de porter la mention dans le
Wehrpass de l’Obergefreiter JUCH, indiquant le fait que celui a disparu le 19 septembre 1944 à SUMARTIN durant les
derniers combats pour l’île de BRAC.
En espérant que cette étude vous intéresse. Un peu de lecture pour ceux en vacances...
Cordialement,
Jean-Yves
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