capitaine Gibet 170è R.I.

Bonjour à vous les passionnés de 39-45,

Je cherche vainement des informations concernant un certain capitaine Gibet du 170è R.I (1er compagnie ) qui aurait fini tragiquement entre le 6 et le 13 juin au cours de la bataille de France...Il est cité par trois sources différentes mais je ne le trouve nulle part sur le net comme dans Mémoire des Hommes...C'est la raison pour laquelle je fais appel à votre sagacité et à votre érudition...J'aimerais d'ailleurs avoir la liste des officiers et sous-officiers du 170è en 1939 au moment de la mobilisation...
Merci de m'aider dans cette recherche
Chantelune

Bonjour,

si cela peut aider, pour commencer :

https://www.picardie-1939-1945.org/phpBB2new/viewtopic.php?t=3671

Cordialement

L'orthographe est-elle bien Gibet ? Pas d'erreur ou lettre(s) manquante(s) ?

J'ai un capitaine Gibet, au 5ème RI, en 1941, à Roanne.

Journal de Roanne, 19 décembre 1941.

Cordialement

Merci pour votre recherche...Gibet est bien le nom ainsi orthographié attesté par le général Arlabosse, le lieutenant Post et René Azoulay dans une lettre envoyée à mon instituteur...
Une fin tragique ne peut signifier qu'un décès différent me semble-t-il d'une mort au combat : accident, suicide... Mais pourquoi n'apparaît-il pas dans les relevés "Mémoire des Hommes"?
Bien cordialement

Je ne saurai en dire plus pour le moment.

C'est effectivement difficile et pourtant le fait est avéré...Cette "fin tragique" était-elle si sensible que nos officiers supérieurs aient préféré l'effacer des tablettes ? Le nom Gibet n'apparaît même pas sur une stèle érigée en mémoire des soldats morts au cours des combats de la bataille dite de France...Que diantre, il a bien dû être enterré quelque part...Si encore on connaissait le prénom de ce Capitaine... A qui doit-on s'adresser pour avoir la liste des officiers du 170è lors de la mobilisation ?

Merci à vous deux car je crois que nous l'avons enfin trouvé notre capitaine Gibet...Après la dissolution du 170è à Limoges il a dû être versé au 5 RI de Roanne ( article journal de Roanne 19 décembre 1941 ) qui devint un régiment FFI ( armée secrète de la Loire )...Il serait mort tragiquement en 1946 et non pendant la bataille de France comme les "souvenirs du lieutenant Post" auraient pu nous le faire penser, souvenirs qui semblent avoir été écrits après la guerre et ne sont donc pas un carnet de route...Cela dit j'aimerais savoir quelle fin tragique fut la sienne, événement qui semble avoir marqué ses compagnons d'armes qui en avait pourtant vu d'autres...

Bonjour.

Ce serait donc bien cet homme.

Cordialement

Très vraisemblablement...Ce qui m'interpelle ce sont les destins parfois opposés de ces hommes qui ont vécu pourtant les mêmes événements : le capitaine Gibet du 170è participe à la bataille de France puis aux combats du maquis avant de disparaître tragiquement en 1946...Mon instituteur, lieutenant au 170è participe lui aussi à cette bataille avant la dissolution de son régiment, prend part aux combats du maquis de Lordon avant d'être arrêté par la gestapo et de vivre l'enfer d'Auschwitz...Et il en reviendra et vivra tranquillement dans son village jusqu'à l'âge honorable de 99 ans...
Bien cordialement

Je vais essayer de rechercher autour de cette date de 1946.

Merci mille fois : notre capitaine Gibet, dont le nom est assez prémonitoire, a eu un parcours plutôt mouvementé...Les raisons de son suicide ne se limitent sans doute pas à ce que l'on trouve dans les commentaires dits officiels...A l'amertume de se considérer "inutile" devaient s'ajouter des problèmes plus personnels voire sentimentaux mais ce qui est sûr c'est que ses compagnons d'armes devaient avoir beaucoup de considération pour lui car sa tragique disparition les a ébranlés...
Pour ne pas quitter le 170è, connaissez-vous l'ouvrage de Michel Guillaumin "Voltigeurs" ? J'aurais quelques questions à vous poser à propos des "personnages" de ce récit...
Bien cordialement

Chantelune a écrit:

Pour ne pas quitter le 170è, connaissez-vous l'ouvrage de Michel Guillaumin "Voltigeurs" ? J'aurais quelques questions à vous poser à propos des "personnages" de ce récit...
Bien cordialement

Bonjour,

non, je ne connais pas cet ouvrage.

Cordialement

Bonjour,

Sil a été FFI, ce n'est pas normal qu'il se soit pas sur mémoire des hommes. A moins que son passage n'est pas été validé avant son décès en 1946.

A vérifier mais les archives de la résistance doivent être à Vincennes ainsi que les archives des régiments.
Avec un prénom et un lieu de naissance (ou plus), il doit être possible de le retrouver dans les archives départementales.

@+

Bonjour,

ce serait en effet un élément qui permettrait d'avancer que d'avoir sa date de naissance et le lieu.

Cordialement

Bonjour, il est bien identifié à priori, c'est Gibet albert jean alphonse né le 23 aout 1894 à Rochefort sur mer et décédé à Roannes le 5 Mars 1945.
cdlt

Bonjour,

Albert Jean Alphonse GIBET est nommé chef de bataillon de réserve d'infanterie, à la retraite, au décret du 21 mai 1946.
Erreur sur date de décès ?

Cordialement

Sa fiche matricule :

https://archives-en-ligne.ille-et-vilaine.fr/thot_internet/gestionARK.asp?a=49933%2Fthts1rn8s599%2F692011%2F12

Archives départementales d'Île-et-Vilaine, registres matricules, classe 1914, 1 R 2153.

oui mais sur son acte de naissance , bien marqué cette date de deces; confirmé par une autre source mars 1945.
cdlt

Merci. Alors bizarre cette mention au Journal officiel en 1946.

Merci à vous...Le capitaine Gibet est certainement décédé en mars 1945 (suicide) puisqu'au moment de sa mort il commandait, si je ne me trompe, un bataillon de FFI...Alors pourquoi n'a-t-il pas été "homologué"? et pourquoi cette "promotion" posthume ? Est-ce son suicide "provoqué" par des dissensions internes qui aurait été la raison de cet oubli "volontaire" puis de sa réhabilitation à la fin des hostilités lorsque les esprits se seraient apaisés...Ce qui est certain c'est que sa mort tragique a touché ses compagnons d'armes (la lettre d'Azoulay adressée à Charles Conreau est datée du 12 janvier 1951 ) Ce capitaine Gibet pourrait devenir le personnage d'un roman...
Bien cordialement