Outillage allemand

j'ai trouvé cela aussi :

la Seconde Guerre mondiale, les mitrailleuses étaient censées être employées pour effectuer des tirs directs et des tirs indirects.

Ce second mode de tir, inspiré de celui des pièces d'artillerie consistait à utiliser la courbure de la trajectoire des projectiles, pour leur permettre de passer par-dessus un relief et d'atteindre des objectifs masqués derrière cet obstacle.

Ce mode de tir permettait par exemple de harceler des troupes qui se croyaient à l'abri dans un creux de terrain "hors de la vue de l'ennemis".

Le tir indirect était un art complexe qui exigeait une formation soignée des chefs de pièce et supposait, pour bénéficier d'une certaine précision que plusieurs conditions soient acquises :

-disposer de cartes précises,
-connaître avec exactitude l'emplacement de la pièce utilisée et celle de l'objectif,
-utiliser une mitrailleuse sur affût lourd, calé par des sacs de sable, restant parfaitement stable pendant le tir,
-disposer l'affût sur un plan parfaitement horizontal,
-employer un affût permettant un réglage fin de la visée en site et en azimut,
-être en mesure d'évaluer assez exactement l'altitude à laquelle se trouve la pièce, celle des reliefs se trouvant sur la trajectoire des projectiles et celle de l'objectif

L'art du tir indirect entraîna le développement d'instruments de mesure portatifs, permettant d'évaluer l'altitude des obstacles s'interposant sur la trajectoire des projectiles entre la pièce et l'objectif L'instrument allemand que nous présentons ici fait partie des nombreux dispositifs de ce type développés par la plupart des armées jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le tir indirect à la mitrailleuse, mal adapté à la guerre de mouvement et exigeant une formation trop sophistiquée des chefs de pièce, fut progressivement abandonné au profit de l'emploi des mortiers et autres pièces à tir courbe d'un emploi plus simple et d'un effet beaucoup plus dévastateur que celui des mitrailleuses.

Lors des attaques frontales, comme les attaques de tranchées ennemies au cours de la Première Guerre mondiale, ce mode de tir pouvait également être utilisé par des mitrailleuses postées derrière les vagues d'assaut pour tirer par dessus leurs propres troupes et gêner la défense ennemie.

Une imprécision de cartographie une faute de calcul ou simplement un canon de mitrailleuse ayant dépassé les normes d'usure et n'assurant plus aux projectiles la trajectoire prévue par les abaques de tir indirect pouvaient, dès lors, se traduire par de dramatiques erreurs de tir où les mitrailleuses décimaient les troupes amies dont elles étaient censées couvrir l'avance.