FUSIL DE L'ORDRE DE MALTE, ANCIENNE MONARCHIE.

Bonsoir, il y a longtemps sur un site français bien connu de vente d’armes anciennes est apparu ce fusil, quelqu’un a des informations historiques sur sa production? Merci.

FUSIL DE L'ORDRE DE MALTE, ANCIENNE MONARCHIE.

Canon à huit pans au tonnerre, longueur 0,975 m. Poinçonné de la croix de Malte. Calibre 16 mm.

Monture en noyer à long fût.

Platine à silex signée « P. Girard & Compagnie », chien à col de cygne. Bassinet en fer.

Plaque de couche, pontet, contre-platine en laiton, garniture près de la platine en laiton, seconde garniture en fer, embouchoir manquant. Les garnitures sont retenues par des crochets à ressort.

Baguette en fer.

Baïonnette à douille, longueur 43,3 mm

Longueur totale de l'arme : 1,356 m.

Bonjour,
il pourrait s'agir ici d'un fusil d'officier fait pour l'Ordre de Malte à Saint-Étienne par l'entreprise Girard et compagnie (Robert, Carrier frères)
Un marché avait été signé en octobre 1759 pour la fourniture de 20 000 fusils et 100 paires de pistolets; marché étalé sur six livraisons annuelles pour ne pas perturber les productions prioritairement destinées au Roi. La quatrième livraison est de 1000 fusils d'officiers réalisée en mai/juin 1763 pour le prix de 12 000 livres. Le contrôle des canons a été faite par le sieur Bayonnais, maître armurier de l'Ordre. Pour la petite histoire, il était payé 72 livres par jour pour assister à l'épreuve des canons, il a fait 12 vacations...
D'après les comptes des receveurs de l'Ordre de Malte, cités par Dubessy dans son historique de la manufacture d'armes de Saint-Étienne

A rectifier, pas 100 paires de pistolets comme écrit plus haut, mais 1400...
Veuillez m'excuser

Merci beaucoup Cave Canem, informations précieuses pour moi! Existe-t-il des livres ou des documents consultables sur les commandes passées à St. Etienne par des États étrangers? Je voudrais trouver des informations également sur les ordres faits par la Maison de Savoie pour les armements piémontais, où pourrais-je chercher? Merci encore une fois!

Bonjour,
à part le gros pavé fait par Duplessy cité supra, je ne connais pas d'autres ouvrages, désolé.

Des achats considérables ( 100 000 ) de fusils français ont été faits  à partir de la mi-1848 pour armer la garde nationale sarde, notamment par l'intermédiaire d'Eugène Vialleton, un marchand stéphanois. Rien qu'en 1848, près de 55000 armes issues du commerce ont passé la frontière pour armer les villes de Turin, Gênes, Chambéry, Annecy, Savonne et autres municipalités importantes. Nice en a reçu 4500 en septembre et la presse indique d'ailleurs que se sont des armes de rebut, que les chiens à piston manquent d'élasticité [le ressort plutôt] et ne peuvent faire éclater les capsules... ( l'Echo des Alpes Maritimes, 7 novembre 1848)  
La même année, le gouvernement français à fait savoir aux sardes qu'il ne pourrait pas fournir plus de fusils 1840 et 1842 initialement pressentis et a proposé des 1822 T comme ceux en service dans notre infanterie, ce qui a été accepté.
En 1860 la France avait déjà cédé 50 000 fusils 1840, dont 4600 déjà rayés; des 1822 Tbis ont aussi été livrés, ainsi que des 1816 et 1822 non transformés.

Merci, c’est aussi très intéressant! En fait, il est facile de trouver ici des fusils Mle. 40, 42 et 22 TBis. Mais je n’ai jamais vu de Mle. 16 ou 22 non transformés... c’est une bonne idée pour une recherche !

Bonjour
Jolie pièce.
Avez vous une photo de l’arme en entier ?

Bonjour GTH94, comme je l’ai écrit dans le premier article cette arme n’est pas la mienne, elle a été vendue il y a longtemps et les seules photos que j’ai sont celles du site de vente, que je ne sais pas si c’est possible de citer...de toute façon, voici les photos que j’ai trouvées sur internet.
salutations!
Alberto

Merci.