Épée 1872 de Général de Division… particulière

Bonjour,

Dans les rentrée du mois dernier, cette sympathique lame. Il s’agit d’une épée 1872 d’un général de division, réalisée à partir d’une épée d’un officier supérieur du corps de la Justice Militaire.

Ce pedigree pourra peut-être m’aider à trouver le nom de son possesseur?





Fabrication Coulaux-Klingenthal.

Le fourreau manque hélas, ainsi que le filigrane mais je pense en faire faire un (j’ai quelques adresses de fourbisseurs en tête mais si jamais vous avez des idées, je prends!).

Cordialement,

PP

Bonjour,

pour quelle période peut-on la situer ?

Cordialement

Bonjour,

Merci pour votre intérêt. 

Je la vois bien année 1900-1920s mais je ne suis pas assez calé en armes blanches pour être catégorique. Le style des marquages de la lame me le laisse à penser.

Bien cordialement,

PP

Bonjour.

Merci à vous.

Bonjour,

Citation :

Le style des marquages de la lame me le laisse à penser

Pourrait-on les voir ? Merci.

Quoi qu'il en soit, le décor de cette épée n'est pas réglementaire.  Le modèle d'ordonnance des officiers supérieurs et greffiers principaux de la justice militaire :
- est orné d'un demi-foudre au pommeau, et non d'un faisceau de licteur ;
- ne présente pas de branches de chêne et de laurier sur la coquille.

Je n'ai pas trouvé de description de l'épée des officiers supérieurs et greffiers principaux de la justice militaire antérieure à 1892. Il n'en reste pas moins que ce décor, pas encore décrit en 1872, est apparu avant 1885, car la Grande Encyclopédie Larousse de cette année-là le mentionne.

Sous la IIIe République, la coquille de l'épée réglementaire des officiers généraux et assimilés est décorée d'un faisceau de six drapeaux sur lequel brochent deux branches de laurier.  

Cordialement

Bonjour,

Je fais ça dans la semaine.

Quelques pistes de transformations soufflées par un ami, qui peut expliquer cet aspect hybride.

Cordialement,

PP

Les épées présentées dans ces pages ne correspondent pas au modèle réglementaire. Ce sont des épées de fantaisie.

Bonjour,

Voici les marquages.

Dans l’attente de vous lire quand à cette pièce.

PP

La lame a été fabriquée par l'entreprise Coulaux, au Klingenthal en Alsace. Le K surmonté d'une étoile inscrit dans un ovale était déjà utilisé sous le Second Empire et semble avoir perduré jusque vers 1880. Voir ici :

https://www.klingenthal.fr/les-marquages-et-poincons/les-marquages-et-poincons-de-la-manufacture-coulaux/

Il est toutefois possible que la lame soit plus ancienne que la monture.

Bonjour,

Merci! Bref, mouton à 5 pattes d’un général présumé dont le parcours reste à établir si j’en juge la garde alambique.

Cordialement,

PP

Bonjour,

merci pour toutes ces précisions. Je crois que c'est presque peine perdue avant de commencer à chercher.

Cordialement

Bonjour,
Belle et intéressante épée "fantaisie" que vous présentez ici. J'y vois deux hypothèses possibles quand a son attribution :
1. Une épée de récup, détournée en épée d'officier général ou plus probablement de haut fonctionnaire, un exemple déjà proposé par Tribunusmilitum dans ce post
https://www.passionmilitaria.com/t192270-l-etonnante-epee-du-marechal-juin?highlight=marechal

2. Une épée ayant été modifiée pour suivre le parcours et l'évolution hiérarchique de son propriétaire tout au long de sa carrière. A la base cela devait être une épée fantaisie d'officier supérieur et greffiers principaux de la justice militaire, comme celle illustrée au numéro 668 de l'ouvrage de Lhoste.
Lorsque cet officier a obtenu ses étoiles, 2 puis 3, on peut noter les transformations apportées à son arme :
- La poignée de corne à été changée pour une en écaille plus réglementaire, ce qui expliquerait la lame plus ancienne ainsi que le bouton de rivure refait ;
- L'ablation du faisceau de licteur de la demie coquille, on peut voir sa base encore présente ainsi que la tentative plutôt grossière de regraver la forme des drapeaux se croisant au centre du motif, en zoomant sur la photo l'on peut voir les traces. Ceci encore dans le but de se rapprocher du modèle règlementaire.
- Le manque de place dans le bas de la demie coquille pour le rajout de sa 3e étoile, alors que sur les modèles règlementaires un espace est réservé a cet effet.



Pour ma part je pencherai plutôt pour la seconde hypothèse, cela reste néanmoins une très belle arme pleine de particularitées qui font tout son charme. Merci de nous l'avoir présentée.
Bien cordialement.

Bonjour,

Un grand merci pour votre analyse quant à l’histoire possible de cet objet! Hypothèses hautement appréciées.

Bon dimanche!

Cordialement,

PP

Bonjour,
De rien, cela reste malheureusement des hypothèses, à confirmer ou non par les spécialistes du forum.
Voici pour apprécier les différences la demie coquille d'une épée d'officier général

Le travail sur la votre n'est pas si mal imité malgrès quelques imperfections.
Bien cordialement.

En effet, celle-là est toute bonne pour un général de division postérieurement à 1872 !