Boulet de canon?

Bonjour, je voudrais savoir si c'est bien un boulet de canon, je l'ai trouvé à marée basse dans un port, il fait 8kg et a un diamètre de 42cm, il y a un trou d'une profondeur de 3cm à peu près.
Merci!

Bonjour,
42 cm de diamètre pour seulement 8kg, non seulement ça ne correspond à rien, mais en plus ça ne rime à rien à moins qu'il soit en balsa.

Par contre si on considère que 42 cm c'est le périmètre, ça donnerait un diamètre de 13 cm environ et ce serait un boulet de pièce de 16.
Ces canon de 16 ont été longtemps en service, du XVII° au XIX° environ, tant à terre qu'en pièces de marine.
Cordialement,
CG

Oui vous avez raison je me suis trompé, il fait 13 cm. Ce n'est pas un boulet creux par rapport au trou?
Merci pour ces informations!

Non, il est bien plein d'après le poids.
De toutes façons les boulets de canon étaient généralement toujours pleins (pierre puis fer) jusque vers la mi voire le 2° tiers du XIX°.

Les tirs sur une troupe en marche se pratiquaient en tir rasant, le boulet ricochant une ou plusieurs fois afin de faucher le maximum d'ennemis qui étaient toujours en rangs serrés.

Seuls les gros boulets de mortier tirés en tir extrêmement courbe (en cloche, ils retombaient à la verticale) étaient creux et chargés d'une très petite quantité de poudre noire pour exploser et ne faire pas plus que 2 voire 3 éclats étant donné leurs parois très épaisses et non préfragmentées.
Et ces gros boulets étaient tirés principalement sur une fortification ou une ville assiégée, pas tant pour détruire mais pour installer un climat de terreur forçant les assiégés à se rendre.
La poudre pouvait également mettre le feu à certains bâtiments.

Crevette a écrit:

Non, il est bien plein d'après le poids.
De toutes façons les boulets de canon étaient généralement toujours pleins (pierre puis fer) jusque vers la mi voire le 2° tiers du XIX°.

Les tirs sur une troupe en marche se pratiquaient en tir rasant, le boulet ricochant une ou plusieurs fois afin de faucher le maximum d'ennemis qui étaient toujours en rangs serrés.

Seuls les gros boulets de mortier tirés en tir extrêmement courbe (en cloche, ils retombaient à la verticale) étaient creux et chargés d'une très petite quantité de poudre noire pour exploser et ne faire pas plus que 2 voire 3 éclats étant donné leurs parois très épaisses et non préfragmentées.
Et ces gros boulets étaient tirés principalement sur une fortification ou une ville assiégée, pas tant pour détruire mais pour installer un climat de terreur forçant les assiégés à se rendre.
La poudre pouvait également mettre le feu à certains bâtiments.

Bonjour Crevette,

Une question comment se fait la mise à feu de la charge des gros boulets ?

Il y a deux possibilités: simple ou double.
Simple:
le mortier est mis à feu avec sa propre mèche ou sa lumière, l'explosion de la charge de propulsion communique le feu à la mèche du boulet qui s'enflamme automatiquement au départ du coup.
Cette mèche de boulet est calculée de façon à ce que le boulet explose à son arrivée sur l'objectif.
Avantage: aucun risque d'explosion prématurée dans le tube.
Inconvénient: il arrivait que la mèche du boulet ne s'allume pas.

Double:
la mèche du boulet est d'abord allumée, puis il est chargé dans le tube déjà chargé de la poudre propulsive.
Aussitôt la mise à feu du mortier est effectuée et le boulet explose à son arrivée.
Avantage: le boulet a toutes les chances d'exploser.
Inconvénient: si le canon a un raté ou un long feu, le boulet éclate dans le tube

C'était encore le cas avec les mortiers dits Louis Philippe, les plus gros étant de 27 et 32 cm, utilisés fin XIX°.

D'autres explications ici:
https://www.passionmilitaria.com/t243010-reconstitution-d-un-mortier-genre-louis-philippe-et-essai

Crevette a écrit:

Il y a deux possibilités: simple ou double.
Simple:
le mortier est mis à feu avec sa propre mèche ou sa lumière, l'explosion de la charge de propulsion communique le feu à la mèche du boulet qui s'enflamme automatiquement au départ du coup.
Cette mèche de boulet est calculée de façon à ce que le boulet explose à son arrivée sur l'objectif.
Avantage: aucun risque d'explosion prématurée dans le tube.
Inconvénient: il arrivait que la mèche du boulet ne s'allume pas.

Double:
la mèche du boulet est d'abord allumée, puis il est chargé dans le tube déjà chargé de la poudre propulsive.
Aussitôt la mise à feu du mortier est effectuée et le boulet explose à son arrivée.
Avantage: le boulet a toutes les chances d'exploser.
Inconvénient: si le canon a un raté ou un long feu, le boulet éclate dans le tube

C'était encore le cas avec les mortiers dits Louis Philippe, les plus gros étant de 27 et 32 cm, utilisés fin XIX°.

D'autres explications ici:
https://www.passionmilitaria.com/t243010-reconstitution-d-un-mortier-genre-louis-philippe-et-essai

Bonsoir,

Super clair et merci pour les explications.

Bonjour, merci beaucoup la crevette pour toutes ces explications, c'est vraiment top!!!
En faisant quelques recherches sur le lieu, j'ai découvert qu'il y a aussi un canon qui a été retrouvé pas loin dans la cave d'une maison...



" Il s'agit d'un canon de marine court de 6 livres que l'ancien propriétaire, lors de son achat dans les années 1970, a découvert dans la cave de la maison. Il l'a installé avec soin à cet emplacement, en l'accompagnant d'un affût et de boulets factices. Ces canons sont assez fréquemment retrouvés dans les épaves de navires de guerre du XVIIIe. Ils furent progressivement remplacés au XIXe par des modèles beaucoup plus performants. Dès lors, devenus hors d'usage, ces lourds canons de bronze étaient vendus au poids afin de servir de lest aux voiliers de cabotage comme les gabarres. "

Bonjour,
très beau canon, surtout avec l'ancre sur le tourillon!
Cordialement,
CG