Carabine à percussion modèle 1853 T

Bonjour

Récemment rentrée, une carabine modèle 1853 T.

A l’origine, il s’agit d’une arme à tige c'est-à-dire, qu’une tige centrale (longueur 38 mm, Ø 9mm) est vissée sur le bouchon de la culasse. La charge de poudre est répartie autour de cette tige sur l’extrémité de laquelle une balle à fond plat « Tamisier » vient s’appuyer, puis est forcée dans les rayures avec la baguette.
La mise en œuvre de la balle à fond évidé, auto forçable « Minier », rend caduc le système à tige et cette dernière est arasée dans les années 1859/1860. C’est la transformation T (qui s’accompagne d’un allongement de la baguette et d’une nouvelle graduation de la hausse).

D’un calibre de 17,8 mm, cette carabine reçoit le sabre baïonnette modèle 1842. Elle a été utilisée je crois, par la Légion, les zouaves et les chasseurs à pied.

Bien que n’étant nullement rare, une carabine en état correct n’est pas toujours facile à trouver, nombre d’entre elles ayant fini entre les mains des troupes supplétives de l’Empire colonial fin 19ème. L’iconographie les fait apparaitre notamment comme armement chez les tirailleurs tonkinois.

Son aspect « ramassé » et sa construction robuste en font une arme de choix pour un amateur de percussion.

Cette carabine a été construite en 1855 à Chatellerault puis a subi en 1864, la transformation T (arasement de la tige de culasse).
Le sabre baïonnette mod 1842 a été fabriqué en août 1855 à Chatellerault.

Le plus intéressant, il me semble, c’est que cette arme a l’avantage de posséder sa baguette et sa baïonnette au même numéro ce qui, pour cette dernière, est assez exceptionnel. La carabine porte sur la crosse (côté gauche), un ancien numéro barré (2013) et le nouveau numéro 174. On retrouve ces deux numéros (dans cette même configuration) sur le fourreau de la baïonnette, tandis que la croisière de cette dernière ne comporte que le numéro 174.

L’ensemble cohérent carabine/baïonnette est particulièrement sympathique.

Place aux photos

Bonjour Aubrac,
Excellente présentation illustrée
Belle acquisition

Bonsoir Lost

Merci pour ton intérêt. Cordialement

Bonjour

Merci pour ce partage très détaillé

Superbe ensemble

Juste une petite question de néophyte, à quoi correspond les deux trous sur le haut du fourreau ?


Slts

Bonjour

Superbe surtout avec sa baïonnette au n°, quasiment introuvable avec le mousqueton. J'en cherche une marquée N d'avant août 1855 pour rendre hommage à un de mes arrières grand-pères gravement blessé devant Sébastopol en tant qu'artilleur monté au 8 ème rgt.

Bonsoir,

Belle arme ! Merci du partage !
Je n'ai que la baïonnette à douille qui se montait sur le fusil à tige...

Amicalement.

Bonjour et merci à vous tous messieurs, pour votre aimable participation.
Pour Pyd: les deux trous sont la trace du pontet de fourreau (manquant). Je m'interroge sur la pertinence d'en refaire un car, mis à part ce détail, l'arme est complète et homogène.

Bonjour

Merci Aubrac pour cette réponse qui après coup est d’une évidence déconcertante

Désolé cette évidence ne m’a pas traverser l’esprit.


Slts

Re

Pyd: Tu es tout pardonné et je peux même te dire: "bienvenu au club!"

Très cordialement