Comment se battre avec un sabre de cavalerie?

Je sais que la doctrine de la cavalerie française était de ne pas couper avec le sabre, mais de piquer/lancer (si ce ne sont pas les verbes corrects, veuillez me corriger).

Je comprends qu'avec les sabres droits et longues des cuirassiers et des carabiniers il est plus facile d'executer une charge piquant/lancant. Couper avec un pareil sabre me semble vraiment difficile.




Mais quand je vois des images des hussards (et chasseurs) chargeants avec leurs sabres courbés, ils tiennent leurs sabres dans leurs mains d'une manière qui me semble contraire. Je sais qu'ils vont de préférence piquer/lancer, mais comment?




Connaissez-vous des instructions illustrées anciennes (ou élaboration moderne) concernant l'utilisation du sabre pendant le combat à cheval?
Merci!

Bonjour,

Ce ne fera peut-être pas avancer le schmilblic, mais la garde républicaine a reconstitué des charges de cavalerie (dont au moins deux filmées).

Suivant un règlement ancien ou de façon fantaisiste?

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À vous de juger.

Cordialement,

PP

Oui, et merci beaucoup pour les vidéos, très belles, la cavalerie lourde avec le bras et le sabre droit et en ligne comme une lance.

Mais comment la cavalerie légère a-t-elle exécuté une charge avec un sabre courbé?

Bonjour

Peut être des réponses ici

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Müller est probablement la source la plus utile pour comprendre les techniques et la logique de l'escrime à cheval. S'il est vrai que l'armée française favorisait la pointe, il ne faut pas croire qu'on délaissait la coupe pour autant. L'escrime à cheval est très différente de celle à pied. C'est assez complexe à expliquer, mais une fois monté sur un cheval très haut, très rapide, et ayant sa propre volonté, tout change drastiquement. Les coups peuvent êtres donnés avec beaucoup plus d'amplitude, et les estocs doivent être armés car ils ne sont pas poussés par une fente.

La plus grosse différence est la prise en main. À pied, le sabre est tenu avec une prise qui ne change pratiquement pas. À cheval, c'est tout le contraire. Dépendant de l'adversaire devant moi, ou de la technique à privilégier, je vais changer ma prise pour mieux y faire face. Le hussard portant le sabre à la mamelouke à l'envers sur la toile plus haut est un parfait exemple. Cette prise parfois appelée en quarte est souvent adopté pour combattre les baïonnettes, permettant de les écarter, contre les cuirassiers pour mieux pointer à la gorge, ou bien pour instantanément riposter au coup à la tête d'un adversaire chargeant vers soi.

La méthode se simplifié drastiquement vers la seconde moitié du XIXe, où on n'enseigne plus qu'une seule prise, et des principes beaucoup plus élémentaires et généraux, reflétant la place changeante de la cavalerie.

Pour le traité de Müller : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Bonjour

La pointe ou frappe d'estoc était la pratique la plus utilisée pour la cavalerie type cuirassiers ou dragons. Rappelons que sous l'empire la taille minimum pour ces deux armes est de 1.8 et 1.76 cm donc une grande allonge. Les dragons en Espagne se sont rendu célèbres à de nombreuses reprises par leurs frappes de pointe et les Espagnols étaient respectueux de leurs bravoures au combat, ce n'est pas rien.

La cavalerie légère petits cavaliers avec leurs lames courbes permettaient de multiples frappes et la position en quarte permettait aussi de passer par dessus une lame ou un fusil avec une frappe plongeante très difficile a parer.

Comme le dit max.c a cheval tout se complique les rênes dans une mains le sabre dans l'autre il faut essentiellement guider les cheval avec les jambes et faire corps. De fait après une pratique par la course de tête, il faut ensuite beaucoup improviser

Merci beaucoup d'abord pour la terminologie correcte: frapper d'estoc (la pointe de la lame) et frapper de taille (le tranchant de la lame). On peut aussi frapper avec le dos de la lame (contre-taille).

Estoc et taille à Wikipedia: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

J'ai téléchargé le traité de Müller qui contient une multitude de plaques (51 en total) montrant quatre positions de main (poignet en quarte, en tierce, ouvert et fermé) et leurs coups et parades associés.

Je comprend maintenant que ce n'est pas facile à expliquer et surtout pas à exécuter.
"La frappe de taille est un mouvement a priori plus naturel surtout dans une charge à cheval, une frappe d'estoc mal maîtrisée pouvant endommager le poignet du cavalier ou le désarçonner." (Wikipedia)

Donc pour dragons, cuirassiers et carabiniers à cheval de préférence des coups à l'estoc avec leur droit et long sabre. Pour les hussards et chasseurs à cheval aussi, mais pour tous les cavaliers dans la mêlée tout est permis pour blesser l'adversaire et sauver sa vie.

Merci!

Une source en anglais du magazine Acta Periodica Duellatorum, avec pdf téléchargéable.

The use of the saber in the army of Napoleon: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Bonjour

Oui en bataille tout est permis. Je ne sais plus dans quelle bataille ou deux régiment ennemis étaient englués dans la bout et les chevaux immobilisés si près les uns des autres que l'on se battait en se donnant des coup de poing avec la garde des sabres.

Ailleurs un dragon blessé et a terre coincé entre deux chevaux a passé sa bataille à recharger pistolet et fusil et à tirer sur l’ennemie qui n'arrivait pas à l'atteindre à cause des chevaux.

Quand on vous sur le document la tenue du sabre on comprends pourquoi la dragonne est très utile car comme cela la tenue est peu forte et le sabre plus facilement arraché de la main.

C'est assez important que la main dégage facilement, car si le sabre coince sur l'ennemi au galot, le poignet risque d'en souffrir, sinon le bras au complet. La dragonne évite ce fâcheux incident. De Brack recommande de donner l'estoc dans un mouvement sec tel un coup de poing. Ce qui a l'effet de désarçonner l'adversaire et d'empêcher la lame de rester coincé.

Merci pour les indications très instructives.