Le pistolet magique de Robert-Houdin en Algérie contre les marabouts, 1856

Bonjour,

Robert-Houdin, 1805-1871, est un des plus célèbres magiciens de tous les temps.

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"En 1856, Robert-Houdin est envoyé en Algérie par le gouvernement français afin de discréditer et saper l'influence des marabouts kabyles, qui recourent fréquemment à des tours de magie et attisent la révolte contre l'occupant français. Il sera décoré en remerciement.

Robert-Houdin raconte : "Il fut convenu que je serais rendu à Alger pour le 27 septembre (1856), jour où devaient commencer les grandes fêtes que la capitale de l'Algérie offre annuellement aux Arabes. Je dois dire aussi que ce qui influença beaucoup ma détermination, ce fut de savoir que la mission […] avait un caractère quasi politique. […] On n'ignore pas que le grand nombre des révoltes […] ont été suscitées par des intrigants qui se disent inspirés par le Prophète, et qui sont regardés par les Arabes comme des envoyés de Dieu sur la terre, pour les délivrer des […] roumi (chrétiens). Or, ces faux-prophètes, ces saints marabouts qui, en résumé, ne sont pas plus sorciers que moi, et qui le sont encore moins, parviennent cependant à enflammer le fanatisme de leurs coreligionnaires à l'aide de tours de passe-passe.""

L'un des tours de Robert-Houdin pour prouver sa supériorité sur les marabouts consistait à "survivre aux balles" en se faisant tirer dessus avec son pistolet, qui était évidemment truqué, et en arrêtant la balle avec ses dents.
Un jour, pour éviter la triche, un notable musulman exigea de conserver avec lui le pistolet de Robert-Houdin la nuit précédant la démonstration. Robert-Houdin fut obligé de le lui confier sans avoir pu effectuer la manipulation visant à lui garder la vie sauve. Lorsque le notable rapporta l'arme le lendemain avant la démonstration, Robert-Houdin inversa les rôles et exigea de la contrôler afin d'éviter une triche du notable qui l'avait conservée depuis la veille. Lors de son examen de l'arme, il parvint à faire le nécessaire, et put se faire tirer dessus juste après sans souci
Cette arme est aujourd'hui exposée au Musée de la magie, 11 rue Saint-Paul à Paris. Il s'agit précisément de l'exemplaire de la tournée en Algérie de Robert-Houdin, bien qu'une telle arme fut disponible en même temps ou peu après (au moins en 1858) dans le commerce parisien, chez un fournisseur d'articles pour magiciens.

Bonjour

Merci, je connaissais l'histoire mais pas l'arme. Vraiment sympa de nous rappeler cette page d'histoire qui montre que la politique et les tours de passe passe ne datent pas d'aujourd'hui

Bonjour,

Merci du partage .

C’est une arme historique.

A noter que Robert Houdin a arrêté son intervention en Algérie,  suite au décès de son fils qui était militaire là bas.
Il avait négocié avec Napoléon III son implication en Algérie contre le retour de son fils.  
Comme la parole n’a pas été tenue et que son fils a été tué,  il est rentré.

Dans ses mémoires il parle d’un plat succulent qu’il a dégusté en Algérie et qu’il nomme ”couscousa” qui est en fait le couscous.

Et pour ceux qui veulent en connaître plus sur ce grand magicien, qui est le père de la magie moderne, doublé d’un grand inventeur (le plastron électrique pour l’escrime en est un exemple) il y a la maison de la magie à Blois
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