La Chine se convertit au catholicisme.

Bonjour,
en 1631, Théophraste Renaudot publie ses premiers exemplaires de la Gazette, premier journal imprimé en France.

Dans son numéro du 29 août 1631 on peut y lire l'information suivante:
On nous écrit du Royaume de Monomopata en Afrique, qu'après plusieurs conférences, leur Roi et sa Cour se sont fait baptiser par les Pères Jésuites, auxquels il a permis de faire bâtir des églises.

On mande aussi de Chine que plusieurs Mandarins, qui sont les Docteurs de leur loi, ont embrassé le Christianisme avec la permission du Roi qui témoigne lui-même une grande affection à la foi Catholique.

17 ans après, la Gazette consacre plusieurs "Extraordinaires" claironnant les conversions qui se multiplient à la Cour de Chine grâce à l'action des Jésuites:









Les progrès de la Foi Catholique dans l'Empire du Milieu correspondent à une réalité, mais ceux-ci furent compromis par une décision intempestive de la Curie Romaine.

Les Jésuites, missionnaires souples, savaient qu'on ne prend pas les mouches avec du vinaigre.
Ils avaient constaté que les Chinois étaient attachés au culte des ancêtres et à la doctrine confucéenne.

Ils prêchèrent donc la religion Catholique en prétendant qu'il n'y avait pas incompatibilité entre le culte des ancêtres et la foi du Christ.
Ils allèrent même jusqu'à affirmer que les chinois qu'en se convertissant au catholicisme reviendraient à la véritable religion confucéenne qui s'était pervertie avec le temps!

Les Dominicains qui étaient peut-être plus intransigeants ou jaloux du succès des Jésuites, les dénoncèrent à la cour pontificale.
Après quelques années, la cour envoya un Cardinal en Chine qui interdit alors cette pratique.
A cette occasion, l'Empereur de Chine apprit donc qu'à quelques milliers de kilomètres de son pays, il existait un individu dénommé Pape qui prétendait avoir autorité sur ses sujets convertis.

Le catholicisme apparut dès lors comme l'intrusion dangereuse d'un monde étranger et les missionnaires furent expulsés de Chine.
Cordialement,
CG

Bonjour,

L'histoire du catholicisme en Chine est hérissée non seulement d'expulsions mais aussi de massacres, puisque, par exemple, les Boxers tuèrent beaucoup plus de Chinois chrétiens que d'Occidentaux. Dès les siècles précédents, les Chrétiens ont d'ailleurs été copieusement exterminés.
On présente dans une bâtisse devant la basilique de Lisieux des objets relatifs à des martyrs chinois et il y a le corps d'un martyr chinois à Paris, je ne sais plus si c'est à Notre-Dame ou au Sacré-Coeur, je penche nettement pour Notre-Dame.
Le christianisme a d'ailleurs connu bien des avatars à la sauce chinoise : par exemple, le chef des Taïpings, un Chinois, se présentait comme demi-frère de Jésus.
Fin XIXème à Tianjin, lors d'une des innombrables émeutes, les Chinois ont brûlé l'orphelinat tenu par des Occidentaux, avec les Occidentaux et les orphelins chinois à l'intérieur.

Bonjour
Merci messieurs, pour toutes ces informations qui seront utile....

Bonjour à tous,

La première tentative remonte en fait à Guillaume de Ruysbroeck, qui lui était Franciscain, au temps de Saint-Louis; mais elle avait surtout été documentaire..........

Les moines Nestoriens (Chrétiens d'Orient) eurent un peu plus de chance, à tel point que l'on crut en Occident que Tamerlan, dont plusieurs des femmes étaient converties au Christianisme, serait le marteau qui écraserait l'Islam contre l'enclume Franque, et renverserait le cours des Croisades, à l'époque en fait déjà perdues : c'était une erreur.....

Bonjour,
Je suis en train de noter tes écrit , pour ma propre culture......merci...

Le hasard fait que cet article a été publié aujourd'hui...
"Chine : un musée glorifie l’assassinat d’un prêtre missionnaire

Le communisme, c’est l’empire du mal. Et c’est aussi l’empire du mensonge ! Lire et entendre de telles sornettes en 2016, laisse pantois…

Pour l’Église catholique, Auguste Chapdelaine, canonisé en 2000, est un saint révéré, un missionnaire français martyrisé pour sa foi dans la Chine des années 1850. Mais pour le Parti communiste chinois (PCC), il n’est qu’un funeste violeur doublé d’un espion. À Dingan [Guangxi], village du sud chinois où il a trouvé la mort, des ouvriers mettent la dernière touche à un musée célébrant l’exécution « patriotique » du prêtre et pourfendant l’« opium spirituel » de la religion. À l’intérieur, soutanes et calices sont disposés près d’une reconstitution grandeur nature d’un Chapdelaine vêtu de blanc, agenouillé face au magistrat qui le fera torturer et exécuter. Devant l’édifice, une fresque en bronze longue de six mètres représente le missionnaire dans une cage de fer, conçue pour étouffer lentement le supplicié en quelques jours. Destiné à doper le tourisme local, le musée cadre aussi avec la rhétorique actuelle du PCC fustigeant l’influence des « valeurs occidentales » […] En 2000, le Vatican a canonisé Chapdelaine, déclenchant une réaction enflammée des médias officiels chinois, qui accusent alors le missionnaire d’espionnage et de viol. Des accusations sans fondement historique, selon les spécialistes, mais qui connaissent une seconde vie grâce à la campagne de propagande des autorités locales […] Outre le musée, les autorités de Dingan ont organisé l’an passé un concours de poésie célébrant la décapitation du prêtre. Doté de 1 000 yuans (135 €), le prix récompensait les meilleures rimes « stimulant l’esprit patriotique » et louant le magistrat Zhang Mingfeng, « héros à la volonté de fer ». Le district a aussi commandé un documentaire de deux heures sur Chapdelaine, facturé trois millions de yuans (405 000 €) […] La mort de Chapdelaine a sans aucun doute été exploitée par la France impérialiste [Second Empire] de l’époque, assure Anthony Clark, historien de la Chine à l’Université Whitworth, aux États-Unis. Mais l’histoire décrite par le PCC est « en grande partie inventée » et la version d’un Chapdelaine « séducteur lascif » et espion en soutane n’est selon lui « étayée par aucun document historique ». « La rhétorique officielle de la Chine devient de plus en plus nationaliste ces dernières années », estime-t-il. Les historiens chinois, eux aussi, s’interrogent. Pour Yuan Weishi, professeur retraité de l’Université Sun Yat-Sen de Canton, l’exécution du prêtre est une « honte pour la Chine » et a violé les lois de l’époque.

Source : Tribune de Genève, 10 juillet"
http://www.christianophobie.fr/breves/chine-musee-glorifie-lassassinat-dun-pretre-missionnaire#.V4PKONTr3IU