Mon arrière grand père

Mon arrière grand père (ce n'est pas mon arrière grand père polonais, mais l'autre), a servi dans le 146e régiment d'infanterie. Ce régiment était à Saarbrucken dans la Sarre, régiment français d'occupation.
Il a écrit énormément de poème, de chanson, en voici une intitulée: Sous le Soleil Saarbruckain
Depuis le mois de novembre
Pour le régiment
Rempli de regrets
Quittant mes parents
Je suis à Saarbruck
Loin de mes amis
Au pays des brutes
Entouré d'ennemis
Et chaque soir avant de m'endormir
Le coeur meurti je me sens frémir

Dés notre arrivée
Nous devons manoeuvrer
Astiquer le fourbi
Et manier le fusil
Creuser des tranchées
Et faire des abris
Et le vendredi
Marche sans répit
Le clairon sonne au milieu de la nuit
Adieu les rêves, c'est marche aujourd'hui

La suite manque dans le cahier de mon arrière grand père.
Ses poèmes et chansons parlent principalement de la mémoire des soldats qui se sont sacrifiés, sur la nostalgie d'être loin de sa patrie et de sa famille, des rencontres avec la population allemande et des femmes.

Voici sa photo et sa plaque:



https://i.servimg.com/u/f26/16/56/91/68/soldat10.jpg

Classe ton arrière grand père de mettre en chansons et paroles son quotidien (pouvant se terminer à tout moment). Merci de partager. Parlons chansons: les airs de celles sont elles connus ou cela fait-il partie d'un patrimoine oral transmis de bouche à oreille? qui se perd....

Salut, Merci de nous faire partager un peu de la vie de ton arrière grand- père, je trouve la chanson très jolie.

Salut,
merci beaucoup.
Pour les paroles des chansons elles sont de mon arrière grand pére mais les airs sont quelque fois de chanson des années 20. Toutes ses chansons et poèmes sont rédigés sur deux cahiers (édition militaire).

En voici une autre intitulée L'aigle et le coq!
Il était un aigle puissant
qui faisait des rêves de sang
Et qui voulait tenir le monde
entre ses griffes immondes
Il roulait vers le coq gaulois
Ses gros yeux fourbes et sournois Et l'entourait, diplomatiquement
D'ambassadeurs trop pacifiques...
Mais le jour ou l'on a compris
Qu'il fallait prendre les fusils

Cocorico! Le coq a chanté
Notre marseillaise immortelle
Et quand il a battu les ailes
Au soleil de la liberté
L'aigle a compris dans un long sursaut
Que devant ses veines menaces
Le coq lancait vibrant d'audace
Son appel à tous les échos:
Debout les gars! Debout les gars!
Cocorico!

Il y a encore quelques refrains mais malheureusement la page est assez abimée..
Cette chanson a du être écrite dans la fin des années 20.

En lisant ce couplet et refrain, j'ai l'impression de mon arrière grand père parle de l'Allemagne nazi.
Et vous?

effectivement une belle référence à la montée du nazisme "rêves de sang" et "d'ambassadeurs trop pacifiques" de tout ces politiciens des années 30 ne voulant s'impliquer dans un autre conflit mondial.
Malgré l'appel "du coq gaulois" l'histoire s'est déroulée bien différemment à ses espoirs.