La fin de la guerre de 1870/71.

Bonjour,
voici quelques papiers de la fin de cette guerre qui opposa la France à la future Allemagne, alors découpée en royaumes.
Cette guerre, avec celle de 1866 (austro-prussienne), seront qualifiées de guerres d'unification par la Prusse notamment.

Voici donc une des dernières batailles de 1871, le 24 janvier à Dijon.
Cette dépèche télégraphique fait état de la bataille de Pouilly où s'est illustrée la brigade Ricciotti Garibaldi qui anéantit le 61° régiment prussien d'infanterie et captura son drapeau.


Le gouvernement avait "déménagé" à Bordeaux.
Quelques jours plus tard viendra l'armistice, la retraite de l'Armée de l'Est et son internement en Suisse.

Maintenant voici un laisser-passer qui autorise de sieur Crémet à se rendre en Suisse.
Il est signé de l'autorité allemande d'occupation et du maire d'Héricourt:


En bas il y a 3 bons de logement qui stipulent à mr Crémet qu'il doit loger chaque jour deux hommes, des soldats de l'armée des vainqueurs qui nous occuperont de longues années.

Cordialement,
CG

Encore de fameuses pièces.
bravo

Superbe! merci du partage

Bonsoir,

De ma petite mémoire, une partie de cette armée était commandait par le Général Bourbaki, qui franchi les cols Suisses, dans un tel état de délabrement, que désormais, le célèbre dicton "On dirait l'Armée a Bourbaki" désigne une troupe complètement disparate et en loque.

Christophe

C'est bien ça.
Bourbaki a fait une tentative de suicide, et c'est son adjoint Clinchant qui a dû aller en Suisse avec ses troupes.
Ils sont passés par Pontarlier puis la frontière des Verrières et de Vallorbe pour certains.
D'autres (la cavalerie surtout, est descendue plus au sud, dans l'Ain pour passer la frontière).
L'hiver était particulièrement rigoureux cette année.
Les défenseurs du Fort de Joux avaient même fait une batterie "de neige" pour ralentir l'ennemi. Un parapet de neige mouillée transformée en glace qui était capable d'arrèter les balles.


Tout ça parce que l'Armée de l'Est avait tout simplement été oubliée dans les conditions d'armistice.
Les prussiens n'ont pas manqué de noter cet oubli du gouvernement et ont donc poursuivi les combats.

Les bons helvètes n'ont pas manqué non plus de confisquer l'ensemble de l'armement et ensuite de nous facturer cet hébergement!

D'ou, il me semble egalement, la naissance du territoire de Belfort ??

Christophe

Tout à fait.
Belfort a été séparée de l'Alsace dont cette ville faisait partie et est restée française en raison de sa résistance héroïque lors du siège.
Ce siège s'est terminé le 16 février, plus de 15 jours après la signature de l'armistice.

La ville de Bitche a résisté jusqu'au 23 mars, soit presque deux mois après l'armistice!

Un lien:
http://www.amag.com.sitew.com/#page_1_notre_association.A

Et une photo qui en est tirée:


C'est la stèle érigée en mémoire des combats du 23 janvier dont il est question dans la dépêche télégraphique.