Nouveau déballage: 1853 Gdrie

Bonjour ,
l'arrivée du jour, cette fois ci sans grosse surprise:
1853 Gendarmerie et giberne officier 2nde Rép. ou L-Philippe.
Ouvert aux commentaires...
Par contre, oui, une petite surprise surprise. Pendant le transport le colis a été chahuté. à l'ouverture j'ai aussi retiré un très vieux morceau de papier journal du canon,  et en contrôlant la plaque de couche, 40 grammes de plombs de 3 & 4mm ont roulé dans la pièce... Pas moyen de retirer la poudre pour l'instant. Comme la cheminée est écrasée, il a été oublié tel quel avec sa dernière charge de chasse!



Maintenant, place au nettoyage

Bonjour,
pas mal du tout!
La gendarmerie n'est pas mon truc mais c'est beau.
A noter que la baïonnette qui va règlementairement dessus est le mle 1847, pas le mle 1822 comme ici.

On dirait un bout de canard des années 60 avec un roman?
Cordialement,
CG

Bonjour Daniel de beau du lourd

bonne pioche j'adore !

salut,
miam miam, on en mangerais, une belle pièce!
cdlt,
valentin

Merci, merci à vous de montrer de l'intérêt,
Christian tu as l'oeil, En effet cette baïonnette n'allait pas sur ce canon, je n'y avais pas fait attention.:



Pour le canard, c'est typique des années 1920, et bien sur ma femme a mis les pieds sur des plombs que je n'ai pas vu...

Aaaaah ! Voila qui nous change agréablement de certain fusil-mousqueton et autres sorcières bien aimées.

Une belle arme ! Bravo ! 

Canon rayé et version 1853 T ? En tout cas, la monture est belle.

Effectivement, il lui faut une baïonnette mod 1847.

J'aurai un petit doute sur la baguette dont la tête me semble un peu petite.

Quand à la charge de petits plombs et vraisemblablement la poudre qui est derrière "oubliés"... ça laisse rêveur !
Pour chasser la poudre, il faudrait retirer la vielle cheminée et y aller à la soufflette. Puis nettoyage en règle (brosse laiton et chiffons) et vérification du canon. Ces canons en fer forgés étaient beaucoup plus solides qu'on ne le croit, il y a de bonnes chances pour qu'il soit encore bon, même s'il peut être usé.

As-tu l'intention de le faire parler ?
Dans ce cas, tu devras démonter la cheminée (pince-étau : de toutes façons elle est foutue) puis faire vérifier le filetage de la masselotte et y revisser une cheminée neuve. Ca se trouve (Sermi et sur NB).

A bientôt

Bonsoir,
Ben, j'espère qu'il n'y a pas de sorcellerie dans celui-ci. Je vais l'ausculter demain ou dimanche.
J'ai des doutes sur l'origine de la baguette et effectivement c'est bien possible qu'elle soit un peu courte: 74,6mm pour un canon HT de 75,8mm? diamètre de la: 9,5mm
Il n'est pas transformé T, canon d'origine lisse. Sans doute pas assez propre pour parler, sauf à blanc.
Pour la cheminée ça devrait se démonter. Mais j'en ai une sur un autre modèle qui ne veut rien savoir. Pour l'instant!
A bientôt pour le démontage et ses découvertes.
cdlt

Cette baguette est celle d'un Chassepot transformé Gras par fraisage de la fente du lavoir.
En tout cas, postérieure à 1866.
En effet, les n° de série lettres-chiffres n'existaient pas avant le Chassepot.

bjr,
Et moi qui cherchait où j'avais déjà vu ce type de baguette....
Sur mon Chassepot, bien sur!
Merci à toi.

Bonjour,
Finalement je ne garderai pas le Châtellerault présenté plus haut, et garderai ce St Etiennes qui a de meilleurs marquages malgré la grimace que fait la queue de culasse.
Entièrement démonté (sauf le reste de cheminée qui résiste aux pinces étaux) bois nettoyé à blanc (lessive St Marc) puis 2 couches d'encaustique cire d'abeille....
Comme baguette j'ai gardé la  baguette de Chassepot précédente, mais j'ai meulé la bague. Je souderai une rallonge plus tard.
Entre nous, j'ai un faible pour ces mousquetons avec leurs garnitures en laiton.

Bonjour,
pour la cheminée je ne connais qu'un truc valable quand ça résiste trop: chauffer la masselotte porte-cheminée au rouge puis dévisser la cheminée, ça vient tout seul.
Par contre il faut avoir un chalumeau.

et avec mon soudogaz, c'est trop léger.

Mais au cas ou je le ferais chez un copain, ou trouve-t-on des bonnes cheminées type militaire ?

Ce n est pas ma periode, mais j aime beaucoup les mousquetons.
Tres bon état!
Pardonne mon ignorance, mais c est un dérivé du 1842?

Voilà les moins chères que j'aie trouvé, sinon c'est quasiment le double partout ailleurs:
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Même avec les 4€ de port on y gagne, surtout si on en prend plusieurs.

Ce n'est pas un dérivé du 1842, système qui avait déjà son propre mousqueton de gendarmerie, mais du 1853, nouveau système étudié pour être rayé ultérieurement et à masselotte décalée pour faciliter la visée.

bjr Brachi,
Le 1853 est supposé être une nouveauté, mais bien sur, il s'inspire des modèles précédents.
Tiré du Boudriot:
" Même avec un canon à âme lisse, Il est prévu qu'il soit rayé plus tard, mais on a pas encore déterminé quel sera le meilleur mode de rayure !
En attendant les balles et rayures appropriées, ils utiliseront la balle Nessler.
La platine est basée sur la 1847, elle même issue de la transformation de la 1840 (modifications de la noix et de la bride), avec tête de chien légèrement déportée à droite et raccourcie.
Monture identique au 1842. "

Merci Crevette pour l'adresse.

A propos des armes du système 1853, il faut avoir en tête ces 2 évènements apparus en même temps :

- 1840 : adoption de la percussion pour les armes françaises, mais sans changer le calibre (variant de 17 à 18 mm selon les armes) et sans adopter la rayure. On tire toujours la même balle ronde. Tactiquement aucune différence d'avec les armes de Fontenoy. (1745). 100 ans de sur-place.
- 1841 : la Prusse adopte le fusil Dreyse de petit calibre, rayé et à chargement par la culasse. 100 ans d'avance.

Par analogie, pensez opposer le Chassepot à un M-16, on a à peu près le même écart technologique.

Dès 1850, après les travaux de Devisme, Thouvenin, Poncharra, Minié, Delvigne, Treuille de Baulieu, etc ... on avait mis en évidence la relation entre tension de trajectoire et réduction du calibre. On savait.

En 1853, l'Angleterre adopte un fusil rayé de calibre réduit, l'Enfield Pattern cal 577 de 14,6 mm.
En 1854, les USA adoptent le calibre 58 de 14,7 mm.
En 1855 l'Autriche adopte le fusil Lorentz en 13,9 mm.
Et la Norvège : 11,7 mm
La Russie : 15,2 mm
La Bavière : 14,8 mm
Le Danemark : 15,5 mm
La Hollande : 14,5 mm

Seulement voila, au Ministère de la Guerre et au Comité de l'Artillerie se trouvaient des officiers généraux qui, malgré l'évidence, s'inquiétaient de cette réduction du calibre, invoquant un soit-disant manque de puissance de la munition. Ils avaient surtout la sainte crainte des "tireries" qu'allait entraîner l'accroissement du nombre de cartouches transportées par chaque soldat. Par conservatisme, par esprit de routine, ils se sont opposés à toute réduction de calibre.

Par ailleurs, ils avaient le souci de conserver des armes qui étaient encore en très bon état et de les utiliser le plus longtemps possible : fusils 1822 T et fusils 1842, fabriqués déjà à plusieurs centaines de milliers d'exemplaires.
Résultat : il faudra attendre l'adoption du Chassepot en 1866 pour voir l'adoption du petit calibre.

Le Capitaine Minié recevra l'ordre de l'Empereur de développer la première balle ogivale à forcement correct compatible avec le chargement par la bouche : ce sera la Balle Mle 1854 pour la Garde. Ce faisant, Napoléon III "passait par-dessus la tête" de plusieurs badernes du Comité de l'Artillerie. En demandant à Arcelin et à Chassepot de travailler à un fusil à chargement par la culasse, l'Empereur persiste dans sa volonté de faire progresser notre armement malgré les réticences.

Pour revenir aux armes du système 1853, on peut dire qu'elles sont la manifestation d'une occasion ratée d'adopter une arme au calibre situé entre 13 et 15 mm, permettant de tirer une ogive douée d'une vitesse initiale permettant le tir précis jusqu'à plus de 500 mètres.
Les armes Modèle 1853 sont cependant bien faites, elles sont très solides et font un long service. On a fait du vieux avec du neuf, se donnant seulement la possibilité de rayer les canons, mais utilisant une énorme ogive ayant une trajectoire d'obusier.

Et on va la jouer bis-repetita avec le système de 1857 !

Moi-même pratiquant le tir avec ces armes (fusil 1853 Tcar et carabine 1859), je peux vous assurer que c'est pas de la tarte et que le moindre écart de visée en hauteur se traduit par un hors cible. Et dans des conditions de confort, de calme qui n'ont rien à voir avec une ambiance de guerre.

C'est pas de la tarte, mais quel énorme plaisir !

A bientôt

PS : et merci à Christian pour cette adresse !