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| [votes] concours été 4000 membres | |
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+22J-N Patrick-3RI Guillaume123 labulle Alex' Thibault60 Luc Faidherbe 21$ Casque ww1 roro771089 Cathelineau cleeclee mcganga CWAC para-101-82airborne militaria01 Guigui14 Savoia easy82 DUCROT Sylvain Eagle montagnard25 26 participants | |
pour quel texte votez vous? | texte n°1 | | 6% | [ 3 ] | texte n°2 | | 10% | [ 5 ] | texte n°3 | | 4% | [ 2 ] | texte n°4(c’était lui ou moi) | | 22% | [ 11 ] | texte n°5(une boite au lourd passé) | | 12% | [ 6 ] | texte n°6 | | 6% | [ 3 ] | texte n°7 | | 4% | [ 2 ] | texte n°8(blanc comme l'enfer) | | 29% | [ 15 ] | texte n°9(La mort peut surgir à tout moment) | | 7% | [ 4 ] |
| Total des votes : 51 | | |
| Auteur | Message |
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montagnard25 Ici, c'est chez moi !
Nombre de messages : 4597 Age : 27 Localisation : morteau (haut-doubs) Thème de collection : francais ww2 et indo Date d'inscription : 06/07/2012
| Sujet: [votes] concours été 4000 membres Lun 19 Aoû 2013 - 7:08 | |
| Bonjour à tous et à toutes, voilà enfin votes pour le concours d'été qui comptabilisa 9 participations ... __________________________________ Je rappel que le thème était d'écrire une scène de guerre ( vu par une personne, par un acteur, lettre ou récit) de n'importe quelle période. Les votes auront lieu d'aujourd'hui au 5 septembre. Les 3 premiers se verront remettre chacun un lot. Un vote par personne, toute tentative de triche découverte ( création de comptes ou autre) se verra interdire l'accès aux concours et même à bannissement ! pour voir les textes, n'oubliez pas de cliquer sur le spoiler __________________________________ Voici les textes : - texte n°1:
Voilà enfin le jour que tout le monde attendait, aujourd’hui, le 5 juin 1944. Cela faisait maintenant presque 1 an qu’on se terrait en Angleterre en préparation du « Jour-J », comme la plus part l’appelle. Nous voilà embarqués dans ces foutus navires qui nous envoie presque directement à la tombe… Car apparemment, nous, les gars du 116th IR de la 29ème d’infanterie, on doit s’occuper du secteur le mieux gardé de toute la zone de débarquement, Omaha Beach, à Vierville-Sur-Mer. Tant de jeunes pourtant voués à un bel avenir vont aller se faire tuer sur cette plage. Après une nuit passée à bord du bateau, il faut maintenant descendre dans nos petits LCVP. En route vers le rivage, tout le monde vomit ce qui lui reste dans le ventre, à cause soit du mal de mer soit de la peur, ou les deux. Ça y’est, la rampe descend, nous laissons découvrir cet enfer. Nous avançons, ceux qui sont encore vivants en tout cas, sur la plage, slalomants entre les cadavres ou ce qu’ils en restent jonchant le sable. Je prends mon fusil et tire sur les nombreuses positions de défense allemandes, tuant des hommes pour beaucoup innocents et également horrifiés d’être là. L’odeur de la poudre, de la mort, du sang est insoutenable. Je vois mes camarades et amis perdant la raison, des membres et souvent la vie. Heureusement, je survis et grâce aux soldats du génie, une sortie se dégage et nous voilà sur de la terre ferme. Maintenant je repense à toutes ces journées tragiques où tant de personnes sont mortes, je repense aux choses que j’ai vu non seulement en France mais aussi en Belgique, en Hollande et en Allemagne. Et très vite je m’en vais vers un monde meilleurs en espérant que les générations futures n’oublient pas le sacrifice de tant d’hommes.
- texte n°2:
Verdun ,
Mon bien chèr ami , Je ne sais pas qu'elle est la date du jour ou je t'écris , je ne veux pas la connaître . Aujourd'hui il pleut énormément , la tranché du 6ème de Ligne est inondée . La pluie fit beaucoup de mort , elle s'abattue comme une pluie d'obus dans la matinée , aux environs de 4h du matin . Le lieutenant Dubouchard donna l'ordre d'évacuer la 1ère ligne de tranchée ; mais il nous fallut deux jours pour évacuer ces pauvres gars empêtraient dans cette boue viscueuse , collant aux chaussures .
L'eau s'engoufraient dans notre baraquement , les habits , les cigarettes , tout étaient mouillés , nos habit crasseux , n'arrangèrent rien à notre situation . Les jours et les jours passèrent , nous avions évacué l'eau quand un retentissement nous parvins aux oreilles , nous nous inquiètâmes pas , nous sommes en guerre c'est normal . Mon ami , le sergent Rocardi , était boucher , nous avions souvent de la bonne viande , contrairement à ces pauvres types qui manges du Corn Beef froid car le cuisinier c'est fait tuer en chemin ! Je ne te parle même pas de l'eau , on l'as bois alors que on des soldats est mort depuis trois jours , il massèrent dans cette eau noir par la terre brulée !
Le jour du 1ère assaut arrive , le lieutenant blessé aux bras était un type super , mais très loyal envers la patrie , la seule chose de gênante chez lui ; il n'hésitait pas à abattre les soldats quand ils ne veulent pas prendre l'assaut … c' était le cas de Georges Lacouraille qui était borgne . Bref c'est l'horreur , on se lance à l'assaut les boches mitraillent de part et d'autres , ils font q'une bouché de notre régiments . Une balle m'assourdissa et je me jeta dans un trous d'obus où je fis la rencontre de mon frère , disparu depuis 3 semaines , on ne savait point où il était passé . Une rage envers les allemands me prits ! Je mis ma baionnette au bout du fusil , fis le signe de croix , m'élança avec une envie de tuer l'allemand . Je ne sais point comment cela m'est arrivé , j'ai passé les barbelés , je sauta dans la tranchée allemande et embrocha tous ce qu'il y avait sur mon chemin .
Je pris mon couteau dans la main , le fusil de l'autre , je me mis dans un angle et tua les deux premiers allemand qui me foncèrent dessus ; malheureusement un ne me loupa pas , il me tira dans l'épaule droite … Mais la haine m'empêcha d 'avoir mal , jusqu'au moment ou je perdis connaissance …
heureusement pour moi , la tranchée fut prise juste au moment ou je perdis connaissance me raconta le capitaine infirmier .
J'espère que ma lettre t'es parvenus , et te souhaite un bon rétablissement
Tom ami Eugène
- texte n°3:
Que de tourments et chagrins avons nous vécus ce dernier mois. Les canons anglais ont déversé leur mort et leur feux de l'enfer. Jour et nuit nous avons entendus les obus tomber. Nous avons tout perdu, tout ce que nous avions construit. Les chantiers navaux sont fermés.Les cultures sont détruites. Le couvent des usulines criblé, labouré par les boulets et les "carcasses" ont brulé un partie de la ville et l'église Notre-dame des Victoires symbole de notre résistance face à l'envahisseur anglais. Nous ne recevons plus de bateaux de notre Roy, j'ai l'impression qu'il nous a abandonné. Ce que nous voyons ce ne sont que pavillons anglais. Je n'ai plus que la moitié des rations quotienne depuis la dernière quinzaine. Et pendant tout ce temps il y a eu nombres d'escarmouches et d'attaques que nos vaillantes troupes ont repoussées.
Il y a eu bataille hier matin sur les champs d'Abraham. Nos hommes des milices ont combattus avec les soldats du Roy et les indiens nous étant restés fidèles. La grande clameur des canons et mousquets a durée près de 2 heures. Les premiers soldats et blessés sont arrivés vers la 11 ième heure. Moi et quelques femmes aidé des Ursulines avons soignés ces pauvres bougres. Membres brisés, arrachés et corps blessés. Il y avait tant à faire. Nos milices ont bravement retardé l'avance des soldats anglais, de permettre la retraite et le rassemblement des soldats du Roy. Mais voilà, le malheur nous a frappé encore. Alors que Sieur Montcalm ralliait ses troupes il a été touché par les tirs anglais. Ses soldats l'ont emmené jusqu'à la Porte St-Louis.Moi et un groupe de femmes lui avons porté secours. Ses paroles ont été: "Ce n'est rien , ne vous affligez pas pour moi mes bonnes amies."
Ils l'ont transporté chez le chirurgien, mais ce dernier n'a pu le sauver.... et au petit matin de ce jour du 14 septembre de l'an de grâce 1759 le Marquis de Montcalm est mort. Une amie religieuse m'a confié qu'il a été mis en terre dans un cratère d'obus anglais sous la chapelle des Ursulines. Cette religieuse m'a dit "Avec lui c'est la Nouvelle-France qui entre au tombeau". Le soir tombe, je suis fatiguée de tout cela..., de la guerre des hommes et des privations. Les notables de la ville rencontreront bientôt Ramezay afin de lui demander de déposer les armes. Une amie d'une femme d'un paysan de l'Ile d'Orléans fait mention d'un manifeste où le conquérant se montretra clément et nous permettra de pratiquer le culte de Notre Sainte Mère L'église, de retrouver une vie de temps de paix, de bons repas et ma chère broderie.
Dieu à notre destinée entre ses mains.
- texte n°4(c'était lui ou moi):
Comment ce plateau autrefois si calme et verdoyant avait –il put se transformer comme ça ? La folie des hommes sans doute… Aujourd’hui ici ne règne plus que la désolation et l’horreur. La boue et les cratères d’obus et de mines ont remplacés l’herbe et les arbres. Les joyeux promeneurs qui flânaient part ici ne sont plus que des cadavres rongés par la vermine. Moi je suis au fond de ma tranchée à attendre l’assaut. Mes mains tremblent un peu. Sans doute la peur et l’excitation. Dans quelques heures il nous faudra mes camarades et moi grimper sur le parapet glissant et fusil a la main, baïonnette au canon charger ceux d’en face. Ceux d’en face… Les boches… On nous enseigne la haine de l’ennemi pendant nos classes, pourtant comme nous les allemands ne veulent pas faire cette guerre. Je le sais parce qu’au cours d’une trêve entre nos deux camps pour nous permettre d’aller chercher de l’eau dons nous manquons cruellement, j’ai parlé à l’un d’entre eux et ceux malgré l’interdiction de le faire. Nous nous sommes retrouvés autour du seul point d’eau encore potable et nous sommes mis à parler comme si nous étions de vieux amis. Il s’appelait Hans. Il parlait à peine le français et moi a peine l'allemand mais on se comprenait malgré tout. Il m’a montré la photo de sa femme et de sa fille qui l’attendaient chez lui, parlé de sa récolte qui si il ne rentrait pas bientôt serait perdu car personne ne pouvait faire le travail pour lui, sa femme ne sachant pas utiliser les outils. On a ri ensemble et moi aussi je lui ai montré la photo de ma femme qui elle est enceinte et attend mon retour a la maison. Nous n’avions plus rien de soldats ennemis et pendant cet instant on aurait dit que la guerre n’existait plus. L’arrivé d’un caporal a interrompu l’échange. Nous nous sommes quitté avec un bref regard, un vague sourire et des histoires pleins la tête. En revenant a la tranchée j’ai raconté ça a mon camarade Louis. Il m’a répondu que je devais être fou d’avoir sympathisé avec un boche, que s’il m’avait raconté tout ça c’était juste pour m’amadouer. J’ai fini par répondre à Louis qu’il avait sans doute raison mais au fond de moi je pensais le contraire. Les cris du capitaine me ramènent à la réalité. Je dois poser ma plume et ranger mon journal car la charge va bientôt avoir lieu. L’ordre est donné. Baïonnette au canon ! Monter sur le parapet et en avant pour la France ! Autour de nous les balles sifflent et font tomber les hommes. Malgré le déluge de feu nous progressons vers la tranchée adverse. Bientôt les Allemands n’ont plus d’autre choix que de reculer en 2eme ligne. J’avance dans la tranchée et me retrouve face à face avec le canon d’un mauser. Au bout de celui-ci un homme me regarde plein de rage. C’est Hans ! Je tente de lui faire comprendre qui je suis, je veux qu’il me reconnaisse et qu’il m’épargne. Il me regarde et me hurle au visage « Du wird sterben ! » (« Tu vas mourir ! »). Il appuie sur la détente de son fusil. Je me vois mourir, je me dis que tout est finit pour moi. Je ferme les yeux mais rien ne se passe. Son fusil c’est enrayé à cause de la boue ! Sans réfléchir il attrape sa baïonnette et tente de se jeter sur moi. Je ne pense plus à rien et avant qu’il ne puisse réagir je lui plante la mienne dans le ventre. Il s’effondre en me regardant. Il se met à fouiller dans la poche de sa vareuse et en sort la photo de sa femme et de sa fille. Il me la tend et meurt en me la serrant dans la main. J’ai conservé la photo et je la regarde de temps en temps. Les regards de cette femme et de cette fillette me hanteront jusqu’à la fin de mes jours tout autant que celui de Hans… Mon camarade Louis avait raison. La guerre transforme les hommes en monstres. On y peut rien c’est comme ça. Je n’avais pas le choix… C’était lui ou moi… Dans une autres vie peut être aurions nous pus être amis mais la guerre ne laisse pas de place a ces choses la ! C’était lui ou moi…
- texte n°5(une boite au lourd passé):
Une boite pleine d’histoire...de poussière…et de larmes
Ah qu’il en a fallu du temps pour que papy me donne le droit de fouiller dans son grenier ! Pendant longtemps il m’avait parlé de cette boite, elle qui contenait une partie de sa vie disait-il ! Papy a toujours été très discret sur la guerre, et racontait très peu de choses sur cette période. Sous une couche de poussière, j’ouvre fébrilement le couvercle... Je déplie avec prudence cette petite lettre jaunie et fragilisée par le temps, et me voici plongé il y a bientôt 70ans… « Nous sommes le 31 août 1944, une ambiance étrange règne dans notre petite ville de St Pol sur Ternoise. Cela fait maintenant 2mois que les alliés ont débarqué sur la Normandie, d’après les rumeurs qui courent, leurs avancées est rapide, bien que les Boches essayent de nous convaincre du contraire. C’est à la fois une lueur d’espoir et une peur grandissante qui nous envahit... Ces derniers jours, nous avons pu constater une activité anormale dans nos rues, des convois allemands ne cessent de passer, parfois avec des moyens de locomotion plutôt atypiques. Les réquisitions et pillages de nos maisons se multiplient, ainsi des chariots de fermiers sont utilisé pour déplacer leurs matériels, des chevaux pour tirer les canons, j’ai même vu ce matin un Allemand sur une trottinette d’enfant attaché à un camions rempli de soldats. Ils n’étaient même pas tous armés ! Cette armée ne semble vraiment plus avoir le même visage qu’à ses débuts… Peu à peu, les Allemands se préparaient à un inévitable combat dans la ville, les axes principaux étaient protégé par des canons de 88, le centre-ville était occupé par des soldats d’infanterie. Les Alliés venaient de libérer Hesdin, Frévent, ce n’était plus qu’une question de temps. Les troupes blindées anglaises sont proche. Le 2 Septembre, un char anglais qui venait d’un village voisin fût détruit, la défense de la ville était si bien assurée que les troupes alliées durent la contourner. Le lendemain, un ami pu établir un contact avec les anglais, il était convenu que la résistance participerait à la libération de notre ville. Pas loin d’une trentaine d’homme furent réuni, équipé de vieux fusils et de quelques armes volées à l’ennemie. Nous attaquerons simultanément les servants des 88 à l’entrée de la ville, pendant qu’un autre groupe sèmera le trouble dans le centre-ville. Les chars en profiteront pour percer les défenses ennemies. Avec papa, nous nous mirent en position de tir derrière les arbres dans le but d’attaquer un groupe de soldats posté un peu plus loin, au total il y en avait 7. Ah qu’il était fier avec son fusil Berthier ! Sur le bras droit, il arborait fièrement un brassard confectionné par maman sur lequel une croix de lorraine avait été cousu. Il avait chassé les Allemands une première fois en 1918 ! Et il comptait bien le refaire encore une fois ! « On les aura ! » disait-papa Nous ouvrâmes le feu, accompagné par 5 amis venu prêter main forte. Pris au dépourvu, certains furent tenter de fuir, les coups de feux retentissaient dans toute la ville, l’attaque des canon de 88 se déroulait comme prévu. Au centre-ville, les Boches étaient pris de panique, subissant des tirs venus de partout, il était impossible d’identifier les tireurs qui se mêlaient à la foule. Les bruits assourdissants des chars se fît entendre sur les pavés. Nous suivîmes les anglais dans la ville, paniqué et pris de vitesse, les boches rendirent très vite leurs armes. Les drapeaux français commençaient à fleurir dans toute la ville, réjouis par cette victoire, je cherchais papa que je n’avais pas vu depuis plusieurs minutes. Je revins sur mes pas inquiet, il était là, appuyé contre le mur de l’église, son fusil était encore chaud, son visage semblait si détendu... Non loin de là, gisait le corps d’un officier allemand baignant dans son sang…Celui-ci avait été touché dans la poitrine Nous retournâmes à la maison, maman me vu rentrer par le portail et sorti très vite. Des larmes de joie coulaient le long de ses joues…La tristesse l’envahissait lorsqu’elle vu le corps de papa gisant sur le chariot que je trainais depuis l’église. Papa avait été abattu par un tireur isolé alors qu’il voulait sauver cet officier allemand d’une blessure sévère…. Avant de mourir dans mes bras, il me glissa ces quelques mots « Si la vie te donnes une centaine de raisons de pleurer, montre à la vie que tu as un millier de raisons de sourire. Profite de cette liberté. Prends soins de maman..» St Pol sur Ternoise mis deux jours à être libéré, la mission de retardement de l’avancée des troupes alliés avait fonctionné. Les larmes aux yeux, je relevais la tête vers cette boite, au fond se trouvait ce fameux brassard à la croix de Lorraine. La main de papy se posa sur mon épaule et me dit « Maintenant tu sais tout mon petit ».
- texte n°6:
la grande synthe le 4 juin 1940
Ma chère et tendre.
Ce jour , fut une journée très mouvementée. Après une nuit très courte dut aux déflagrations des bombes , nous venons de détruire notre batterie de canons de 155mm à la dynamite afin qu'ils ne tombent dans les mains des boches. Ce matin les stukas nous ont mitraillés en piquant sur nous , c'est à vous videz les tripes de part leurs sirènes bruyantes et abrutissantes.J'ai riposté avec notre petit canon dca de 20mm , envin , je ne sais meme pas si je les ai inquiété.Lorsque je me suis relevé , mon chargeur et amis , Moise , était là , mort , sous un véhicule ou il s'était protégé , touché au ventre par un éclat de bombe.Le moral est à la baisse , mais je le surmonte. Je viens de tuer au fusil nos deux veaux , afin que ces salops ne les bouffent pas leurs de notre départ . Nous avons traversé dunkerque afin de rejoindre , la plage , arcelé par les bombes et éclats , il y a des morts partout , ainsi que son odeur , après pas mal de perte parmi mes amis et collègues , avons réussi à embarquer sur un navire anglais bien abimé par les combats lourds de la plage , je suis actuellement en route et au calme retrouvé , pour une escale à brest prévus pour 4.30 ce matin , dés mon arrivé je te donnerais de mes nouvelles , ton maris qui t'aime
D'après les récits de mon grand père lorsque j'étais enfant
- texte n°7:
Je m'appelle Adrien, j'ai 17 ans, j'habite au Mitan petit hameau du village de la Motte et je vais vous raconter ce que j'ai vécu la nuit du 14 au 15 août 1944... Cela fait quelques mois que les Allemands sont sur leurs gardes, débarquement de Normandie oblige ! On les croise assez souvent, car leur QG se trouve à quelques kilomètres de chez moi, au château Sainte Roseline. Cette nuit-là je suis réveillé par des bruits sourds ... Et c'est à partir de ce moment que tout commence ...
Entre deux et trois heures du matin je décide de sortir pour voir ce qui se passe à l'extérieur, je saute dans mon pantalon, enfile une chemise et je me dirige vers la porte d'entrée, ma mère, elle aussi réveillée, essaye de me retenir, en vain. Je comprends que ce jour sera hors du commun et mon jeune âge m'oblige à y prendre part. A peine le seuil de la porte franchie, je vois un avion sans moteur se poser violemment dans le champ à côté. Sans vraiment réfléchir je me précipite vers l'engin, qui malgré son lourd atterrissage ne semble pas trop endommagé. Des soldats en sortent et l'un deux me met en joue ! J’ai le réflexe de lever les bras tel un prisonnier en criant « Françççaaaaaiiiisss !» ce qui a pour effet de me sauver la vie ! Le soldat baisse son arme et me fait signe de venir vers lui. Ouf ! Tout en me rapprochant d'eux je distingue un drapeau américain sur leurs épaules et j'en déduis donc que ce sont des ......Américains, logique ! Ils se regroupent rapidement avec leur matériel et une fois à leur hauteur l'un d'eux m'agrippe par le col et ils m'emmènent dans le petit bois qui borde le champ. Ils parlent entre eux, je ne comprends rien ! Je m'aperçois que certain sont très jeunes, j'ai l'impression que l'un d'eux est guère plus âgé que moi. Au bout d'un moment un des soldats se tourne vers moi et commence à me parler, bizarre je comprends, en effet il parle français, un Français approximatif, mais suffisant pour communiquer. Il me demande où se situe le château Sainte Roseline, facile c'est au sud-ouest d'ici à quelques kilomètres. Il me demande aussi si je suis un résistant... Et là, ne me demandez pas pourquoi, mais je lui réponds « oui Capitaine ! » !!!... Ce qui est totalement faux, car le seul acte héroïque que j'ai fait dans ma jeune vie, c'est d'avoir sauvé de la noyade, une petite coccinelle qui venait de tomber dans l'abreuvoir à bête. Me voilà promu au rang de guide. Pendant notre progression vers l'objectif j'entends par-ci par là des crépitements d'armes à feux et quelque détonation... Soudain l'un de mes nouveaux compagnons fait un signe, toute la troupe s'arrête et se tapie dans la verdure. Je sens la tension montée d'un cran, ils pointent leurs armes en direction de la lisière du bois voisin... On distingue des ombres qui se déplacent, sûrement des Allemands intrigués par le vacarme de l'atterrissage. Je me recroqueville sur moi-même en prévision de l'échange de coup de feu, mais... rien, pas un tir, ni même une grenade. Un simple échange verbal dans une langue incompréhensible, l'Américain. Ces ombres n'étaient que des soldats perdus, qui finalement se joignent à nous. Nous reprenons donc notre progression, mais avec un effectif doublé, à ce moment précis j'ai la sensation d'être en sécurité en voyant tous ces soldats armés jusqu'aux dents. Mais bizarrement, plus on ce rapproche de Sainte Roseline moins je me sens en sécurité. Voilà Sainte Roseline est à portée de main, les soldats me remercient et me demandent de rentrer chez moi, car les choses sérieuses vont commencer. Bien sûr comme je suis discipliné je prends la direction de la maison et... je me cache vite dans un arbre pour voir la suite des évènements. Cela commence par un jet de plusieurs grenades, les explosions sont assourdissantes, des corps sont projetés en l'air, ensuite un échange nourri de coup de feux, j'entends le crépitement d'une mitrailleuse lourde, les cris des premiers touchés me glace le sang. Les Américains tentent de déborder les Allemands par un côté, mais cette tentative se conclue par un échec, et en se repliant sous le feu ennemi les Ricains sont obligés de laisser sur place le corps d'un camarade sans vie. Les échanges de feux commencent à faiblir, mais c'est à ce moment là que je vois trois soldats américains contourner les Allemands sans se faire repérer, ils passent un mur effondré par les récentes explosions et se retrouvent derrière l'ennemi. Ils jettent des grenades, les explosions se succèdent rapidement et les coups de feu reprennent de plus belle, jusqu'à un silence total. Il n'y a plus de soldats allemands en état de nuire dans le quartier. Le combat fut court, mais très violent. Je décide donc de descendre de mon arbre pour me rapprocher de la scène. Ce que je vois n'est vraiment pas un beau spectacle, mais ce qui me marque le plus c'est l'odeur: mélange de poudre de sang et de mort mêlée à la chaleur du mois d'août provençal, je vomis. Quelques Allemands sont fait prisonnier certains sont blessés, mais la plupart ont perdu la vie, côté Américain peu de mort finalement, seulement deux! Mais quelques blessés dont un gravement. Le blessé grave n'est autre que le jeune soldat avec qui j'ai fait connaissance en ce matin du 15 août 1944. Il est installé sur le capot d'une Jeep et l'un de ces compagnons vient me chercher en me demandant de l'amener chez moi pour le soigner. Je ne réfléchis pas et saute dans la voiture pour guider le chauffeur à bon port. Durant le court chemin qui mène au Mittan, je parle avec le jeune blessé afin d'éviter qu'il ne perde connaissance, j'apprends qu'il s'appelle Jayson qu'il vient de New-York et qu'il a 19 ans, il a seulement deux ans de plus que moi !!! Il est salement blessé au niveau de la cuisse et perd beaucoup de sang, j'appuis sur sa plaie pour limiter les dégâts, mais le sang ne cesse de couler. Nous arrivons afin au hameau, là, les Américains ont installé leur QG et un hôpital de campagne. Jayson est toujours conscient, mais il est très pale, il est de suite prise en charge, je suis rassuré de le savoir entre de bonnes mains. Je vois ma mère qui aide les infirmiers en leur apportant des linges bouillis et de l'eau chaude. Soudain, elle me voit, s'arrête, vient vers moi et me colle une claque avant de me serrer dans ses bras. Je vais aider toute la journée jusqu'au soir, de temps en temps je prends des nouvelles de Jayson, il est toujours en vie, mais pas encore sauvé, il est très courageux pour un garçon de 19 ans. Voilà, la journée ce termine, elle restera à jamais gravé en moi, au plus profond de mon être. Je ne pourrais jamais oublier Jayson et ses camarades, qui dans une douce nuit provençale, sont venus au péril de leur vie nous libérer de l'occupant allemand. Jayson a succombé à ces blessures deux jours plus tard, il est le symbole d'une jeunesse sacrifiée pour notre liberté. Il recevra à titre posthume la Purple Heart...
Je m'appelle Adrien, j'avais 17 ans en 1944 et je vous ai raconté ce que j'ai vécu en cette journée tant extraordinaire que triste.
- texte n°8(blanc comme l'enfer):
Blanc comme l’Enfer
Paris, 28 juillet 1830.
Les Tuileries étaient tombées, mon fusil à la main, j’errais dans les rues, s’en finira-t-il de la Monarchie ? Combien de fois devrons-nous nous révolter ? En passant près d’un hôtel particulier j’entendis des cris, dans cette infirmerie de fortune gisaient de nombreux blessés ; proposant mon aide, mais faute de compétences, on m’envoya auprès d’un homme mourant. -Parlez-lui donc, montrez que vous vous intéressez à lui, qu’il meurt heureux...M’avait on dit. L’homme portait un uniforme de carabinier impérial, une balle l’avait atteint au niveau du ventre sur sa cuirasse transpercée brillait la Légion d’Honneur. Je m’approchai de lui et l’interrogeai : - Comment as-tu obtenu cette preuve de bravoure ? L’homme se tourna vers moi, sourit et commença à me parler, doucement :
C’était en novembre 1812, dans cette diable de Russie, du haut de mon cheval je regardais cette colonne de millier d’hommes qui marchaient dans le froid et dans la neige, beaucoup étaient attirés par ma cuirasse étincelante et je voyais leurs visages noirs qui contrastaient avec la blancheur de leurs barbes gelées. Tout le long de cette colonne, semblable à une marche funéraire, gisaient des morts, gelés, et aussitôt recouverts par la neige qui leur servait de linceul. Les voitures endommagées, faute de temps pour les réparer, étaient abandonnées et incendiées bornant ainsi la voie de mille feux. La nuit arrivant, la tempête approchant, nous avions stoppé la marche et établi le campement, les feux s’allumaient et les hommes commençaient à écrire des lettres, à s’échanger de l’alcool contre une couverture, du pain contre des fusils. De temps à autre un coup de feu retentissait, un homme saoul, paniqué ou qui avait décidé d’en finir. Parfois je voyais, attiré par la chaleur, un homme qui s’approchait trop près du feu et qui tombait, asphyxié !
Soudain, j’entendis un cri : «Les cosaques ! », à ces mots j’attrapai ma carabine, bientôt le premier cosaque apparut, je tirai, l’homme s’écroula dans la neige. Mais la masse ennemie arrivait, n’ayant le temps de recharger, c’est au galop, sabre au clair que je sortis de ce carnage. Je me retrouvais seul, combien avaient comme moi survécu ? Je ne voyais plus rien dans cette tempête et ce n’est qu’après avoir décollé le sang gelé sur ma lame que je pus remettre mon sabre dans son fourreau.
Avançant hasardeusement j’avais fini par rencontrer un jeune voltigeur qui gardait précieusement son tambour, puis ce fut un lancier polonais que nous vîmes arriver, l’homme ne comprenait pas notre langue, mais se joignit tout de même à nous. En fin de journée nous aperçûmes une masse sombre qui s’approchait, mais nos craintes furent vaines, car apparurent six tirailleurs ; seulement trois avaient des fusils, les autres m’expliquèrent qu’ils les avaient jetés, leurs doigts gelaient sur le métal. Affamés, sans vivres, nous nous résolûmes à tuer le cheval. Pendant que mes frères d’armes dépeçaient mon fidèle compagnon, je brisais le tambour et étalais un peu de poudre sur la peau de vache, j’armais le chien de ma carabine, le posais sur la poudre et pressai la détente : l’étincelle issue du silex embrasa la poudre et le tambour sur lequel nous jetâmes de quelconques combustibles. Nous embrochâmes quelques morceaux de cheval avec la lance de notre Polonais et les dégustâmes comme si s’était notre dernier repas. Puis, après avoir réparti les différents morceaux de cheval dans les sacs, nous nous reposâmes sans pour autant dormir sous peine de ne plus jamais nous réveiller.
Le lendemain, dès l’aube, nous décidâmes de repartir, mais le jeune voltigeur ne bougea pas, en m’approchant de lui je m’aperçus qu’il était mort, gelé debout, les deux yeux ouverts. Je le déposai au sol et récupérai sa portion de viande de cheval puis, d’un signe de la main, ordonnai de poursuivre la route. Le mécanisme de ma montre étant, lui aussi, gelé je ne pourrais être très précis, mais à à peine cinq heures de marche nous découvrîmes une chaumière. Chacun avait entendu parler de ces paysans russes qui empalaient leurs prisonniers ou bien les jetaient dans des récipients d’eau bouillante et je vis les mains de mes compagnons se crisper sur les sabres et les fusils. Marchant, carabine à la main, entouré des sept combattants, j’approchais de la chaumière. À une dizaine de pas de l’habitat, les trois tirailleurs qui possédaient encore un fusil mirent leur baïonnette au canon. Nous avançâmes jusqu’à la porte que j’ouvris violemment ! Aucun signe de vie, ces paysans, comme presque tous les Russes avaient fui. En me retournant, je vis un cadavre, allongé derrière la porte. Il portait un uniforme français et la blessure à laquelle avait succombé tâchait de rouge son uniforme bleu et blanc ; il tenait un bout de papier dans sa main et l’un des tirailleurs, ne lâchant pas son sabre, s’en empara et lut : - Retournez chez vous, ou si vous voulez, en attendant, un asile en Russie, vous oublierez les mots de conscription, et cette tyrannie militaire qui ne vous laisse pas un instant sortir de dessous le joug. Cet homme avait-il tenté de déserter ou ce message avait il était posé là par les Russes à notre attention ? Avant que mes hommes aient le temps d’y réfléchir, j’arrachai le message des mains du tirailleur, le déchirai et laissai s’envoler les morceaux dans le vent glacial qui soufflait devant la chaumière. Nous inspectâmes l’habitat et le fouillâmes avec une vaine minutie, il n’y avait pas un vivre, pas une bouteille, seul un fagot de bois, près de la cheminée nous parut utile. Nous décidâmes de faire cuire nos morceaux de viande pour les manger plus tard, évitant aussi d’autres haltes. L’odeur de la viande cuite, la chaleur de la cheminée et les chants de notre brave Polonais remontaient peu à peu le moral. Assis à même le sol, je regardais mes compagnons l’un écrivait une lettre, l’autre aiguisait son sabre, les autres profitaient de la chaleur du foyer pour se reposer, bercés par la rude voix polonaise. Je me levais et marchais vers la fenêtre, d’un geste bref j’essuyais la buée avec ma manche.
Je fus pris d’une grande stupeur, une rangée de cosaques s’approchait de nous, je courus aux autres fenêtres sous le regard stupéfait de mes hommes : nous étions encerclés ! Alors, je m’écriai : - Les cosaques ! Que ceux qui ont des fusils aillent aux fenêtres, que les autres préparent de quoi recharger ; que personne ne tire avant mon ordre ! En quelques secondes les carreaux de la chaumière furent brisés; les cosaques s’arrêtèrent et l’un d’eux commença un discours, il était inutile de comprendre leur langue pour savoir qu’ils réclamaient notre reddition. L’un des tirailleurs l’avait si bien compris qu’il laissa tomber son sabre et sortit, il fut alors attaché et jeté à l’arrière d’un cheval. Rompant le silence je criai : - Vive la France, feu ! À cet instant, une grêle de balles s’abattit sur la maison, un des tirailleurs, touché à la poitrine, s’effondra. Puis les cosaques s’élancèrent, tournèrent autour de la chaumière, dès que l’un d’entre nous tombait, un autre récupérait le fusil et tirait, mais bientôt je me retrouvais seul avec le Polonais, nous récupérâmes tous les fusils, et nous installâmes dans un coin, dos au mur. Pendant que je tirai, il rechargeait un fusil nous gardâmes ainsi une infernale cadence de tir, mais les munitions s’épuisaient, c’était la fin…
C’est alors que j’entendis un clairon, suivi de cris de cosaques, je risquai un œil par la fenêtre et vis une poignée de cavaliers français, sabre au clair chargeant férocement les cosaques. Soudain ce fut le choc, les hennissements des chevaux, les sabres qui s’entrechoquaient, le drapeau français surmonté de l’aigle impérial frissonnait dans le vent et les braves passèrent parmi les cosaques comme un navire de guerre passe parmi les barques de pêcheurs, les cosaques s’écroulaient, la neige rougissait, les sabres fendaient le nuage de fumée dans un sifflement qui terminait sa course sur une poitrine russe. Nous sortîmes alors pour nous joindre au combat, un à un les cosaques payaient leur lâcheté. Soudain, alors que l’un d’entre eux me chargeait dans le dos et allait me tuer, ce brave Polonais projeta sa lance. Le cosaque, d’abord couché par sa blessure trouva la force de nous charger et de frapper de son sabre mon compagnon avant que je ne l’aie foudroyé d’un coup de carabine. Me jetant sur mon camarade je m’aperçus que la blessure était superficielle même si elle lui laisserait une belle cicatrice sur le torse. Pas un cosaque n’avait survécu, l’un des cavaliers, s’approcha et me dit : - Entendant les coups de feu l’Empereur nous a envoyés à votre secours, me feriez-vous l’honneur de nous suivre jusqu’à Sa Majesté ? Nous montâmes alors tous deux à cheval et suivîmes nos sauveurs. Ils faisaient partie de l’escadron sacré dans lequel s’étaient réunis, sous l’ordre de l’Empereur, tous les officiers restés montés. À notre arrivée Sa Majesté Impériale sortit de voiture, elle était recouverte d’un large manteau de fourrure et portait un bonnet en poils d’ours. Dès que nous fûmes à terre il vint nous demander des explications et je lui racontais ma mésaventure à peine eus-je fini qu’il me mit la main sur l’épaule, sortit cette médaille et me l’épingla en disant : - Vous avez fait preuve de bravoure, lieutenant, je vous fais chevalier de la Légion d’Honneur.
Puis il s’approcha de mon compagnon : - Soldat, vous avez prouvé combien la France peut compter sur la Pologne, je vous fais chevalier de la Légion d’Honneur. Puis, nous fixant tous les deux, il dit : -Mais la guerre n’est pas finie et je compte sur vous pour combattre quel qu’en soit le prix pour l’Empire ! Alors il remonta en voiture et continua sa route. Nous rejoignîmes la colonne et je laissai mon ami aux soins d’un infirmier, j’errai, seul, parmi ces hommes, accablés par le froid. La marche avait été arrêtée face à un fleuve, sans pont, dans lequel dérivaient des blocs de glace. Je rejoignis un rassemblement d’hommes qui attendaient, soudain Napoléon arriva, d’une voix forte il s’écria : - Nous avons les éléments contre nous, cet hiver précoce est rigoureux, imprévisible. Les Russes ont juré que pas un d’entre nous ne repasserait la Bérézina. Il brandit son épée et haussa encore la voix : - Jurons aussi à notre tour, plutôt mourir les armes à la main que ne pas revoir la France ! Suivant le mouvement général je brandis mon sabre et criai : - Vive l’Empereur !
Je vis alors que le carabinier s’affaiblissait, j’ôtai mon veston, laissant apparaître ma médaille et déboutonnai ma chemise révélant ma cicatrice. - Lieutenant, je suis Yvan Walezesky, du 3ee régiment de lancier … Lui dis-je. Alors, il posa sa main sur mon épaule et balbutia : - Yvan, tu es la seule famille qui me reste ; ne m’oublie pas, ne m’oublie pas ; fais que tous ces ingrats n’oublient pas les braves tombés pour la France… Il rendit son âme à Dieu et je refermai ses paupières dans lesquelles brillait encore une lueur d’espoir.
- texte n°9(La mort peut surgir à tout moment):
La mort peut surgir à tout moment Ce matin du 17 Aout de l’année 1944, il devait être à peu près 9 ou 10 heure, je ne me souviens plus vraiment. Il faisait une chaleur pesante dans notre campagne et cela durait depuis quelques jours. Je me rendais dans un champ avec mon frère pour aller sortir les vaches dans l’herbage en haut de la colline. Comme chaque matin, l’artillerie tonnait à quelques kilomètres. Nous voyons beaucoup de réfugiés venant de Falaise, ville qui était la proie aux obus de l’artillerie canadienne depuis plusieurs jours, et des bombes depuis plus de deux mois. Il n’y avait pas uniquement des réfugiés, il y avait également des allemands qui nous voyons en masse fuir l’avancée alliée. Ils paraissaient hagards et perdus dans toute cette guerre. Ils allaient en direction de Trun qui au loin semblait si paisible et propice au repos. Hélas, la bataille n’était pas finit et j’allais me rendre compte de toute l’horreur de la guerre. Aux alentours de midi, nous fîmes une pause et nous décidâmes à descendre vers la route ou se repliait l’armée allemande. Nous restions tout de même à bonne distance car on nous avait dit de ne pas trop nous approcher des routes car l’aviation allié bombardait, mitraillait systématiquement chaque chemin qu’empruntait l’ennemi. Leurs troupes étaient mélangées, on voyait de l’infanterie marchant aux côté des troupes d’élites d’Hitler, les SS… Et justement, quelques minutes après que nous nous sommes posés à observer la route un avion anglais sortit du ciel en un éclair et, suivit d’un autre ils se mirent à mitrailler la route ou étaient les hordes de « boches » comme nous les appelions à l’époque. Là, se fut comme si l’enfer se déchainait sur ces pauvres gars. Beaucoup purent sauter sur les bas-côtés mais tous n’eurent pas cette chance. Les cris d’agonie de ces soldats raisonnent encore aujourd’hui dans mes oreilles. Les véhicules explosaient avec parfois leur conducteur et passagers encore à bord. A un moment, une bombe toucha un char d’assaut de plein fouet, je vis la tourelle soulevée par le souffle de l’explosion et le corps du chef de char quasiment coupé en deux, voler dans les airs pour finalement s’écraser dans l’herbe comme une vulgaire carcasse de viande. C’était des explosions en chaine, le véhicule de devant faisait exploser celui de derrière, certains soldats ne comprenant pas sur le moment ce qu’il se passait restaient au milieu de la route et se faisaient brutalement déchiquetés pas les mitrailleuses de 20mm des avions. Une fois les avions allié partit, et le calme à peu près revenu, un soldat allemand, nous vîmes et nous obligea à venir rejoindre le convoi pour les aider à soigner les blessés. Je n’avais que 15 ans (et mon frère 19) et je soignais un soldat qui avait une balle logé dans la jambe avec le matériel de bord car ils n’avaient pas assez de matériel médical. Il y avait du sang partout mais nous ne pouvions faire autrement car si nous refusions, je suis sûr qu’ils nous auraient abattus. Alors, nous continuâmes ainsi pendant presque une demi-heure. Mais c’est là qu’un avion anglais ressurgit pour finir la sale besogne et revenir à la base avec quelques véhicules de plus à son palmarès. Nous eûmes à peine temps de sauter dans le fossé pour s’y cacher. Tout s’est passé très vite et je me rappelle qu’une fois l’avion passé, je relevai la tête de l’herbe et je vis mon frère étendu là, à 1 mètre de moi, un éclat lui avait transpercé la poitrine. Je n’arrivais pas à croire qu’en tout juste une minute, je venais de perdre un être cher. C’est là que je me rendis compte que la mort pouvait nous surprendre à n’importe quel instant, sans prévenir. Je courus alors comme déchainé et je me dirigeais vers notre ferme. En ouvrant la porte de l’étable, je trouvai maman, elle tourna la tête et me vis le haut de corps imbibé de sang et moi en larme. Je pense qu’à cet instant précis, elle comprit ce qu’y c’était passé, mais elle me demanda et je lui dis juste : « Georges est mort ». Elle s’écroula comme submergé par la tristesse de la perte d’un fils. Elle me serra dans ces bras et nous restâmes ainsi longtemps. Je me rappelle que je n’ai pas dormis cette nuit-là. Le lendemain, nous allâmes chercher le corps de Georges en arrivant au niveau de la route nous vîmes des tanks, et des soldats avec le « plat à barbe » sur la tête, c’était les canadiens. Nous étions libre, oui, mais à quel prix…
Les alliés ne reçurent pas un accueil chaleureux de notre part en tout cas. Nous avions vécus ces quatre années d’occupation et un père prisonnier en Allemagne sans aucun grand chagrin et c’est à l’heure de notre libération que la mort surgit dans notre maison. A un moment où nous étions persuadés être hors de danger. Ce jour du 17 Aout 1944 est resté pour beaucoup la date de la libération mais pour nous, ce jour-là restera à jamais un moment de deuil.
__________________________________ Bonne chance à tous, un grand merci aux donateurs Smile et aux participants. montagnard25 & le staff. |
| | | Eagle J'habite sur le forum !
Nombre de messages : 2559 Age : 31 Localisation : hautes saone Date d'inscription : 01/07/2011
| Sujet: Re: [votes] concours été 4000 membres Lun 19 Aoû 2013 - 7:44 | |
| Bonjour, Mince j'ai complètement zappé! Je n'y ai vraiment plus pensé et je suis vraiment déborder en ce moment Bonne chance aux participants! et à voté pour ma part |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [votes] concours été 4000 membres Lun 19 Aoû 2013 - 8:34 | |
| |
| | | DUCROT Sylvain Aspirant
Nombre de messages : 263 Age : 36 Localisation : (01) Thème de collection : militaria us: ww2, corée, vietnam Date d'inscription : 03/07/2012
| Sujet: Re: [votes] concours été 4000 membres Lun 19 Aoû 2013 - 8:44 | |
| a voté
tous vos texte sont sympa !
bonne chance |
| | | easy82 Général d'Armée
Nombre de messages : 1915 Age : 26 Localisation : Un peu partout ! Thème de collection : US WWII / Français de 1945 à 1962 Date d'inscription : 24/02/2013
| Sujet: Re: [votes] concours été 4000 membres Lun 19 Aoû 2013 - 9:45 | |
| Bonjour , A voté ! Félicitation aux participants |
| | | Savoia Général d'Armée
Nombre de messages : 1901 Localisation : Savoie Thème de collection : . Date d'inscription : 26/02/2011
| Sujet: Re: [votes] concours été 4000 membres Lun 19 Aoû 2013 - 10:11 | |
| difficile de choisir |
| | | Guigui14 Général de Brigade
Nombre de messages : 987 Age : 26 Localisation : Pays d'Auge/Côte Fleurie Thème de collection : Véhicules de collection et le WWII Date d'inscription : 21/08/2011
| Sujet: Re: [votes] concours été 4000 membres Lun 19 Aoû 2013 - 10:46 | |
| A voté! |
| | | militaria01 Aspirant
Nombre de messages : 446 Age : 25 Localisation : Entre Lyon et Ambérieu en Bugey 01 Thème de collection : allemand ww2 Date d'inscription : 03/07/2013
| Sujet: Re: [votes] concours été 4000 membres Lun 19 Aoû 2013 - 12:06 | |
| A voté mais le choix fut difficile. |
| | | para-101-82airborne Adjudant
Nombre de messages : 156 Age : 24 Localisation : Vielsalm Thème de collection : us WW2 Date d'inscription : 03/02/2013
| Sujet: Re: [votes] concours été 4000 membres Lun 19 Aoû 2013 - 13:46 | |
| bonne chance à tous |
| | | CWAC Lieutenant-Colonel
Nombre de messages : 798 Age : 61 Localisation : Canada Thème de collection : Tout sur les CWACs, militaria canadiens, médailles tous pays Grande Guerre ,2 iem Date d'inscription : 26/09/2010
| Sujet: Re: [votes] concours été 4000 membres Mar 20 Aoû 2013 - 15:58 | |
| Choix déchirant... que de beaux textes. Vote envoyé! |
| | | mcganga Général d'Armée
Nombre de messages : 1536 Age : 32 Localisation : Calonne Ricouart Thème de collection : Militaria, musique Date d'inscription : 24/01/2012
| Sujet: Re: [votes] concours été 4000 membres Mer 21 Aoû 2013 - 15:47 | |
| A voté ! |
| | | cleeclee Maréchal
Nombre de messages : 2419 Age : 25 Localisation : Nevers/Clermont-Ferrand/Paris Thème de collection : Troupes d'Afrique IIIème république Date d'inscription : 17/07/2012
| Sujet: Re: [votes] concours été 4000 membres Mer 21 Aoû 2013 - 19:41 | |
| |
| | | Cathelineau Je fais partie des murs
Nombre de messages : 7465 Localisation : Pays du Sultan juste Thème de collection : Long XIXe siècle Date d'inscription : 16/07/2012
| Sujet: Re: [votes] concours été 4000 membres Mer 21 Aoû 2013 - 20:14 | |
| A voté également ! Bonne chance à tous ! |
| | | roro771089 Je fais partie des murs
Nombre de messages : 12841 Age : 57 Localisation : bray sur seine Thème de collection : 501 RCC , 2DB Date d'inscription : 01/07/2010
| Sujet: Re: [votes] concours été 4000 membres Jeu 22 Aoû 2013 - 5:49 | |
| a voté pas evident car de tres beau texte felicitation au participants |
| | | Casque ww1 Colonel
Nombre de messages : 844 Age : 29 Localisation : P.A.C.A Thème de collection : Français ww1, casque ww1 et casque français de 1915 à 1935 Date d'inscription : 20/08/2012
| Sujet: Re: [votes] concours été 4000 membres Jeu 22 Aoû 2013 - 9:12 | |
| Choix difficile même très difficile |
| | | 21$ Lieutenant
Nombre de messages : 526 Age : 27 Localisation : oise Date d'inscription : 29/06/2012
| Sujet: Re: [votes] concours été 4000 membres Jeu 22 Aoû 2013 - 16:16 | |
| a voté Bravo aux participants |
| | | Luc Faidherbe Caporal
Nombre de messages : 57 Age : 56 Localisation : Eze sur mer Date d'inscription : 12/07/2009
| Sujet: Re: [votes] concours été 4000 membres Ven 23 Aoû 2013 - 21:37 | |
| a voté choix impossible si ce n'est en référence avec le vécu 14-18 du grand père: un face à face avec un allemand pétrifié lui aussi puis chacun recule et disparait |
| | | Thibault60 Aspirant
Nombre de messages : 288 Age : 39 Localisation : Oise Thème de collection : France toutes époques et Allemagne WW1 & WW2 Date d'inscription : 29/08/2010
| Sujet: Re: [votes] concours été 4000 membres Ven 23 Aoû 2013 - 21:50 | |
| A voté.
Merci aux candidat(e)s pour leurs participations. |
| | | Alex' Ici, c'est chez moi !
Nombre de messages : 4744 Age : 32 Localisation : Evreux-bordeaux Thème de collection : J'arrête le militaria Date d'inscription : 19/03/2013
| Sujet: Re: [votes] concours été 4000 membres Sam 24 Aoû 2013 - 8:44 | |
| A voté !! |
| | | labulle Général d'Armée
Nombre de messages : 1723 Age : 45 Localisation : gard Thème de collection : all ww2 et fr année 30 et aprés ... et un peu tout et rien ... Date d'inscription : 24/05/2009
| Sujet: Re: [votes] concours été 4000 membres Sam 24 Aoû 2013 - 9:06 | |
| votage éffectué !!! j'ai lu de belles choses , bravo à tous les participants . je n'ai malheureusement pu voter qu'une fois, désolé pour ceux que je n'ai pu valoriser d'un point |
| | | Guillaume123 Maréchal
Nombre de messages : 2018 Age : 27 Localisation : Nantes Thème de collection : -Tir -Medic us -VTT Date d'inscription : 29/06/2010
| Sujet: Re: [votes] concours été 4000 membres Lun 26 Aoû 2013 - 17:03 | |
| Bonjour.
A voté. Bonne chance à tous ! |
| | | mcganga Général d'Armée
Nombre de messages : 1536 Age : 32 Localisation : Calonne Ricouart Thème de collection : Militaria, musique Date d'inscription : 24/01/2012
| Sujet: Re: [votes] concours été 4000 membres Mar 27 Aoû 2013 - 20:48 | |
| Je relance le post, n'hésitez pas à voter, ça ne prend pas si longtemps que ça ! |
| | | Patrick-3RI Je fais partie des murs
Nombre de messages : 5680 Age : 75 Localisation : Centre Val de Loire Thème de collection : Baïo-allemandes-françaises, 1ère GM Date d'inscription : 24/04/2013
| Sujet: Re: [votes] concours été 4000 membres Mar 27 Aoû 2013 - 22:07 | |
| |
| | | J-N Caporal
Nombre de messages : 56 Localisation : Belgique Thème de collection : seconde guerre mondiale Date d'inscription : 04/04/2013
| Sujet: Re: [votes] concours été 4000 membres Jeu 29 Aoû 2013 - 17:47 | |
| J'ai voté également.
Bravo aux participants ! |
| | | Guillaume123 Maréchal
Nombre de messages : 2018 Age : 27 Localisation : Nantes Thème de collection : -Tir -Medic us -VTT Date d'inscription : 29/06/2010
| Sujet: Re: [votes] concours été 4000 membres Jeu 29 Aoû 2013 - 18:14 | |
| Bonsoir.
N'hésitez pas vous avez encore une semaine pour voter, ça remercie les donateurs et les participants de voir que leur travail est lu et apprécié !
Merci |
| | | jlr7892 Aspirant
Nombre de messages : 338 Age : 71 Localisation : 92 Thème de collection : Sabres et épées européennes Date d'inscription : 08/08/2011
| Sujet: Re: [votes] concours été 4000 membres Lun 2 Sep 2013 - 19:41 | |
| a voté, j'aurais aimé pouvoir voter pour plusieurs textes Félicitations à tous |
| | | Guillaume123 Maréchal
Nombre de messages : 2018 Age : 27 Localisation : Nantes Thème de collection : -Tir -Medic us -VTT Date d'inscription : 29/06/2010
| Sujet: Re: [votes] concours été 4000 membres Lun 2 Sep 2013 - 23:07 | |
| Bonsoir jlr7892,
Merci pour ton vote !
Bonne soirée. |
| | | HOM2BAZ Général de Division
Nombre de messages : 1418 Localisation : poche de royan Thème de collection : tire-au-flanc (caramel) Date d'inscription : 20/01/2012
| Sujet: Re: [votes] concours été 4000 membres Mar 3 Sep 2013 - 16:56 | |
| Encore 2 jours 42 votes sur 4000 membres ????? H2Z |
| | | Guillaume123 Maréchal
Nombre de messages : 2018 Age : 27 Localisation : Nantes Thème de collection : -Tir -Medic us -VTT Date d'inscription : 29/06/2010
| Sujet: Re: [votes] concours été 4000 membres Mar 3 Sep 2013 - 17:30 | |
| - HOM2BAZ a écrit:
-
Encore 2 jours 42 votes sur 4000 membres ?????
H2Z Nous sommes d'accord ... Dommage pour les membres ayant pris du temps à faire leur texte et qui voient que très peu de monde y porte intérêt ... |
| | | Eagle J'habite sur le forum !
Nombre de messages : 2559 Age : 31 Localisation : hautes saone Date d'inscription : 01/07/2011
| Sujet: Re: [votes] concours été 4000 membres Mar 3 Sep 2013 - 17:35 | |
| C'est pas faute de faire de la pub pourtant . . . |
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| Sujet: Re: [votes] concours été 4000 membres | |
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| | | | [votes] concours été 4000 membres | |
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