Le sabre, mesure de la force physique des "gros frères" ?

Bonjour !

Quelques chiffres:


- sabre d'officier de hussards, Brandebourgeois, original, XIXème siècle: 710 grammes;
- sabre d'officier de chasseurs, Français, original, XIXème siècle: 820 grammes;
- sabre d'officier, Français, original, XXIème siècle: 860 grammes;

mais
- latte de cuirassier An XIII, Français, copie: 1.520 grammes

Sabres nus, sans fourreau ni dragonne.


Vous voyez où je veux en venir:   Je suis impressionné par le poids de la latte; bien sûr, il ne s'agissait pas, pour les "gros frères, de faire de l'escrime, mais plutôt de pointer au défaut des cuirasses, et de défoncer l'adversaire.   L'effet devait être ravageur !   

Pas forcément évident, comme cela; mais eux étaient entraînés.....   


Quelqu’un qui aurait un original de latte, an IX, an XIII ou 1854, voudrait-il bien nous en communiquer le poids ?

Bonjour,
on constate également une diminution de la longueur de la lame entre le Second Empire et la 3° République.
Elle se raccourcit et donc s'allège, ceci pour compenser le manque d'entraînement dû à la diminution du temps passé sous les drapeaux.

Oui, les anciens étaient bien meilleurs que les nouveaux !     Je le pense un peu plus chaque année qui passe !    


N'empêche, bien que grand et relativement solide, je trouve que le maniement de la latte n'est pas évident, à moins d'avoir fait une sacré quantité de muscu...   

Tu as une idée, quant à la conformité du poids de la copie à celui de l'original ?

Ca doit être sensiblement pareil, pour le 1854 de carabinier c'est 2350 gr, et pour celui de dragons ou cuirassiers 50 gr de moins, fourreau compris.

Salut,
Je ne connais pas grande chose,mais il me semble que je vue dans un documentaire:
Le épée droit des dragons est une arme de pointe,ou la force d'impact est lié a le poids du ensemble cheval/cavalier/arme et la vitesse du cheval.Dans la mêlée il faut une certain habitude pour
infliger les blessures car seulement la première tiers de la lame est considéré comme dangereuse.
Suite a cette lacune et l'équipement des dragons en armes a feu,pendant le 19° siècle ils étant
plutôt emploies comme cavalerie démonté pendant les batailles.
Le sabre plus légère et plus courbe est considéré comme arme de frappe.Plus la lame est courbé,
plus il a aussi pour un combattant non habitué la possibilité de blesser un adversaire,car tout la longueur de la lame est considéré comme dangereuse.Le sabre est l'équipement de la cavalerie
dit "légère",comme Ulahns,Hussards et Cosaques,qui ont plus la mission de la "charge" mais plutôt
de "harcellement".
En résumée le épée est une arme des spécialistes qui a besoin d'un ensemble des facteurs,le sabre est
une arme plutôt "généraliste".
Je ne sais pas que cela apporte quelque chose.

bmc

Crevette a écrit:

Ca doit être sensiblement pareil, pour le 1854 de carabinier c'est 2350 gr, et pour celui de dragons ou cuirassiers 50 gr de moins, fourreau compris.

Cela se tient ! Fourreau ôté, l'on retombe dans les mêmes masses.

Par contre je suis surpris de ta différenciation carabiniers/cuirassiers en 1854; il me semblait, naïvement, et je ne prétends pas détenir la vérité, que carabiniers à cheval et cuirassiers, en tant que membres de la grosse cavalerie, détenaient le même outil.

Les dragons, appartenant à la ligne au même titre que les lanciers ("Uhlans" en Allemagne), pouvant avoir une arme différente, ceci, entendons-nous, en 1854, c'est à dire sous le Second Empire, époque ou la cavalerie comportait à plein les six subdivisions d'arme.

Sous la IIIème république, il en allait différemment, dans la mesure où seule la cavalerie légère avait  gardé ses deux subdivision d'arme, la cavalerie de ligne ayant été amputée des lanciers, et la grosse cavalerie des carabiniers à cheval.

Marrant, une pareille discussion sur internet un dimanche après-midi !  Nous serions mieux assis ensemble autour d'une bouteille de fine !  

erreur !   

bmc a écrit:

Salut,
Je ne connais pas grande chose,mais il me semble que je vue dans un documentaire:
Le épée droit des dragons est une arme de pointe,ou la force d'impact est lié a le poids du ensemble cheval/cavalier/arme et la vitesse du cheval.Dans la mêlée il faut une certain habitude pour
infliger les blessures car seulement la première tiers de la lame est considéré comme dangereuse.
Suite a cette lacune et l'équipement des dragons en armes a feu,pendant le 19° siècle ils étant
plutôt emploies comme cavalerie démonté pendant les batailles.
Le sabre plus légère et plus courbe est considéré comme arme de frappe.Plus la lame est courbé,
plus il a aussi pour un combattant non habitué la possibilité de blesser un adversaire,car tout la longueur de la lame est considéré comme dangereuse.Le sabre est l'équipement de la cavalerie
dit "légère",comme Ulahns,Hussards et Cosaques,qui ont plus la mission de la "charge" mais plutôt
de "harcellement".
En résumée le épée est une arme des spécialistes qui a besoin d'un ensemble des facteurs,le sabre est
une arme plutôt "généraliste".
Je ne sais pas que cela apporte quelque chose.

bmc

Salut, et sois le bienvenu !

Ce que tu dis est exact; subsidiairement, et pour préciser:
- l’épée est essentiellement une arme d'estoc, ou bien, si elle est une arme de taille, alors elle est affutée à deux tranchants;
- le sabre est une arme de taille affûtée à un tranchant, et, très accessoirement, d'estoc.

Mais la latte est bâtarde; en effet;
- en Angleterre, elle est affûtée à un tranchant; c'est donc un sabre;
- en France comme en Prusse, elle est affûtée à un tranchant, plus un contre-tranchant; ce serait donc une épée ! Sauf que l'on s'y réfère généralement comme à un sabre !

Va donc comprendre ...........  

1.030 à 1.050 grammes, selon taille, pour un modèle 1896. Il y avait bien de l'allègement dans l'air....

Bonjour,
Mon Cuirassier 1814, Mle An XIII, lame de 975mm, est passé à la pesée:
Poids avec fourreau : 2.389 g
sans : 1.365 g

Cela se confirme donc: la latte était très lourde.............