Monuments pacifistes en Picardie

Au lendemain de la signature de l’armistice de 1918, un million et demi de Français ne reverront plus jamais leur ville ou leur village qu’ils ont quitté pour rejoindre le front quatre ans auparavant.
Toute la population est endeuillée par le conflit. On a perdu un mari, un père, un fils, un frère ou un ami.
A partir des années 20, les municipalités avec l’aide de l’Etat érigent des monuments aux morts pour se souvenir des disparus. Si certains vont glorifier la victoire, ce sont essentiellement des monuments doloristes avec la représentation de femmes et d’enfants en pleurs qui rappellent ainsi la souffrance des proches des poilus morts. Pourtant d’autres monuments vont se démarquer des autres.
Celui de Péronne (80), en fait parti. A première vue, on pourrait croire à un monument « revanchard », une femme sur le corps d’un soldat dressant son poing vers des ennemis invisibles, que l’on pourrait supposer allemands. On aurait tort, bien tort de ne s’arrêter qu’à cette simple déduction.



Ce monument intitulé « la Picarde maudissant la guerre » est un monument que l’on a qualifié de pacifiste. Peu nombreux sur le territoire, ils condamnent la guerre, cette « maladie » (Antoine de Saint-Exupéry) « déshonorant le genre humaine » (Fénelon).
Nous pouvons compter d’autres monuments de ce genre sur le sol picard.
Sur celui de Creil (60), une allégorie de la paix y est représenté avec l’inscription suivante : « La paix se révélant à l’Humanité ».




A Vingré (02), un monument rend hommage à des « morts innocents, victimes de l’exemple ». Fusillés pour l’exemple, ils sont réhabilités en 1921 et fait citoyens d’honneur de l’Aisne par le Conseil Général de l’Aisne en 2004.
Ce monument souhaite montrer que les fusillés pour l'exemple ne sont pas des traitres mais des victimes de la guerre.




Amitiés
Maczek