Manufacture d'armes de Moulins.

Bonjour,
vu sur le net, un fusil de type AN IX fabriqué par la manufacture d'armes de Moulins.
Si on trouve des écrits concernant la création de cette manufacture en 1792:
"EXEMPLE"

je ne trouve rien concernant son activité et jusqu'à quand a-t'elle servi?

Voici ce curieux petit fusil, transformé à percussion mais qui a une curieuse crosse à plaque de couche cintrée et qui est très court.
D'après la position des épinglettes, le bois ne sembla pas avoir été raccourci:






Cordialement,
CG

Bonjour,

lien:  www.cr-champagne.ardenne.fr/patrimoineindustriel usine d'arme moulins

Ancien moulin,forge en 1690 pour l'usine de charleville,vendu en 1836 devient usine à clous en 1842 redevient.......et le tout rasé en 1985.
Jack

Merci mais le lien ne fonctionne pas.

Dans le petit bouquin sur les armes de Vendée que tu nous avais présenté Moulins est juste citée comme une des manufactures "très éphémère" de la Révolution.

Décidément,je ne suis pas bon pour les liens,je dirais même "Mauvais" ,mais bon......
Tape le sur le clavier,en espérant que.....
Cordialement.Jack.

Trouvé:
http://www.cr-champagne-ardenne.fr/patrimoineindustriel08/IA08000370.html
Mais ce n'est pas ça car Moulins est dans l'Allier.

Essaye sur clavier: champagne ardenne usine d'arme.

Cathelineau a écrit:

Dans le petit bouquin sur les armes de Vendée que tu nous avais présenté Moulins est juste citée comme une des manufactures "très éphémère" de la Révolution.

En effet, La Pistole dit le même chose, une manufacture d'urgence révolutionnaire.
Par contre rien sur sa date de fermeture.

Moulins est dans l'Allier, en Champagne Ardennes il s'agit d'un atelier de la Manufacture de Charleville, celui du Moulin.
C'est donc pas ça.

C'est bien ce Moulins qui fut une manu pendant la révolution.
Voir sur "ville de Moulins" Wikipedia

C'est de la manufacture d'armes de la ville de Moulins dans l'Allier dont provient cette platine, pas de l'usine du Moulin Leblanc à Charleville.
Sinon elle serait marquée Manufacture d'armes de Charleville.

Dixit Wikipedia.
Durant la Révolution,à Moulins,à la suite de la loi du 19 juillet 1792, une manufacture d'armes est instituée,qui fonctionnera concurremment avec une fonderie de canon.
Il semble que cette manufacture n'aie rien à voir avec Charleville au 19 7 92.

jack65 a écrit:

Dixit Wikipedia.
Durant la Révolution,à Moulins,

Moulins Préfecture de l'Allier

Citation :

à la suite de la loi du 19 juillet 1792, une manufacture d'armes est instituée,qui fonctionnera concurremment avec une fonderie de canon.
Il semble que cette manufacture n'aie rien à voir avec Charleville au 19 7 92.

Bien entendu qu'elle n'a rien à voir avec Charleville car elle est située dans une autre région: l'Allier.

Tout ça ne me dit toujours pas l'année de sa fermeture, même si on peut supposer que c'est quelques années seulement après 1793.

Après avoir pas mal fureté dans l'ordinateur:la manufacture a fermée à l'An 9

D'accord, merci   

Bonsoir,
voici ce que j'ai trouvé sur cette manufacture:
création 17 juin1792, envoi d'un Commissaire du Peuple 11 sept 1792, nomination d'un commissaire pour surveiller la manufacture 22 juin 1793, 23 août le Comité de Salut Public envoi le représentant du peuple Legendre inspecter l'Allier et la Nièvre, établissement d'une manufacture d'armes à La Charité sur Loire, 1er septembre inspection (catastrophique) de la manufacture de Moulin " La manufacture d'armes à feu, disait-il, ne fait rien par la faute des entrepreneurs, qui ont cependant reçu des fonds de la République jusqu'à la somme de 3oo,ooo livres,
et il y pour toute fabrication achevée cinquante ou soixante fusils. Les ouvriers sont à la veille de manquer de subsistances." A la suite du rapport de Legendre, tout alla très vite :
10 septembre 1793 : suppression du conseil d'administration et arrestation de son inspecteur militaire ; fin de l'histoire... 15 mois d'existence.

Intéressant, où as tu trouvé cela ?

C'est du rapide en effet!
Donc cette platine n'aurait existé qu'à une soixantaine d'exemplaires tout au plus.

Bonjour,
j'avais trouvé ça à la BNF en cherchant sur les fournitures d'armes de la Manufacture de Paris. Les autres manufactures d'urgence n'ont pas non plus duré bien longtemps au vu de la médiocrité des fabrications.
Initialement, Moulins avait été choisi pour transférer les productions de Maubeuge et Charleville jugées trop près de la frontière, mais quand les armées du nord ont éloignées la menace, il n'en a plus été question et de toutes façons, c'était pratiquement irréalisable, encore une utopie révolutionnaire !

De ce fait, oui, les fusils sortis de Moulins doivent être plus que rare, c'est une chance d'avoir trouvé celui-ci, bravo  

Je ne l'ai pas acheté, mais il est toujours en vente:
http://www.naturabuy.fr/fusil-XIX-siecle-item-1430210.html

Bonjour,
Moi j'ai trouvé que dans un livre (que je ne possède pas, à la page 230) qu'elle a fermé en l'an 9 et qu'elle a fabriquer dans les 400 fusils.
Livre de Daniel Martin. La Révolution en Auvergne Bourdonnais et Velay.

Dans ce livre (page 230) c'est indiqué en l'an VI:


http://books.google.fr/books/about/La_R%C3%A9volution_en_Auvergne_Bourbonnais_e.html?id=nbNGAAAAMAAJ&redir_esc=y

Bonsoir,
j'ai repris ma doc, effectivement après la date du 10 septembre 1793, la manufacture dirigée par Louis-Marie Marion de la Brillantais a continuée d'exister mais il semble qu'elle n'ai pas fabriquée grand chose d'après Camille Rochard (Le Comité de Salut Public et les fabrications de guerre sous la Terreur - Paris 1922) "Dans l'Allier, où il possède des forêts pour la Marine, il récupère lors de la vente des biens nationaux un monastère, à la charge pour lui d'y établir une manufacture d'armes, ce qui permet de devenir « entrepreneur de la manufacture d'armes de Moulins ». Mais il doit se cacher car des dénonciations mettant en cause son civisme parviennent au comité de salut public, reprises par Joseph Fouché. Le 13 février 1794 la Société populaire de Moulins s'en prend à lui, un mandat d'arrêt est lancé contre lui et il est accusé de n'avoir pas fait grand-chose pendant deux ans, et d'être responsable du fait qu'aucun fusil n'avait été usiné "

Il semble que La Brillantais fût victime d'une magouille de Fouché car dans l'exercice de son mandat, Fouché a été accusé de dilapidations et de détournements : " il intrigue discrètement par des rapports fallacieux adressés aux comités réunis pour remplacer le citoyen Brillantais à la direction de la manufacture d'arme de Moulins (Allier) et y placer le banquier du gouvernement de William Pitt, William Harris, dit Herries, le principal agent de financement des manœuvres de déstabilisation de la République. Ce banquier politique cité dans la Lettre anglaise (recommandations aux agents anglais de l'intérieur), maintenant bien connu pour son implication dans les affaires intérieures de la France de la Terreur au Consulat, demeura en relation avec Fouché jusqu'au Consulat et peut-être au-delà" ( C. Rochard)
C'est le même Harris, dit « Herries-Herrissé » en français, qui finança un certain nombre d'« opérations » essentielles dont l'évasion de Sydney Smith quand Fouché était ministre, Bouchary, Les Manieurs d'argent à Paris pendant la Révolution et Albert Mathiez, La Révolution et les étrangers, Paris, 1929.

Le nombre des forges, des manufactures d’armes à feu portatives et d’armes blanches, des ateliers de réparation pour ces armes alla en diminuant après la fin de la Terreur. De 37, ils n'étaient plus que 12 en 1796, et 6 en 1797. les autres subsistèrent nominalement jusqu’au commencement de 1798 (an VI), ils disparurent à cette époque. Les inspecteurs civils furent, par une décision de pluviôse an V (janvier 1797), supprimés à dater du 1er ventôse suivant (19 février 1797). Revue d’histoire rédigée à l'état-major de l'armée, mai 1901.

Dont certainement fermeture de Moulins début An VI comme l'indique Daniel Martin dans son livre de 1993.
Merci pour vos recherches qui ont permis cette rectification.

Parfait, merci à tous!